de Montauban-Villenouvelle.
Par
ailleurs, la ville eut aussi à satisfaire les exigences du
grand Central qui obtint aussi en cadeau trois hectares à
Villebourbon plus cinq à Villenouvelle, achetés
par la caisse municipale pour 119.000 francs. Par convention de 1857,
cette cession gracieuse est maintenue
à la Compagnie d'Orléans (remplaçante
de la précédente en déconfiture) qui
encore demanda et obtint l'achat de cinquante de ses actions. Cette
donation avait pour contre-partie l'obligation pour
l'Orléans de construire
à Villenouvelle deux gares pour les
marchandises et voyageurs, et sa gare à Villebourbon. Celle
de Villenouvelle
(voyageurs) devait être monumentale, sur le
modèle de celle de Metz. Devant le mauvais vouloir de
l'Orléans, la ville fut contrainte de l'assigner en
justice ; par jugement du 20 mars 1861, le tribunal condamne
la partie adverse à deux cent mille francs de dommages pour
l'inexécution du traité, à faire les
gares, avec astreinte de mille francs par jour à partir d'un
délai d'un an.
En cas
d'inexécution elle payera six cent mille francs. Je ne sais
si la ville toucha ces sommes, mais en 1863, fut construite la gare de
Villenouvelle
(voyageurs), sur un modèle réduit, ouverte en mai
1864. Quant à celle des marchandises, elle ne fut pas
bâtie, pas plus qu'il ne fut créé de
gare Villebourbon-Orléans, puisque celle du Midi servit
à sa consœur.
En 1850, la Compagnie du Grand Central reçoit pour mission
de construire et d'exploiter une ligne desservant le nord-est du
Tarn-et-Garonne jusqu'à Saint-Christophe (Aveyron) en
bordure du Lot.
Abandonnée
un moment, la construction de la gare est reprise en 1857 par la
Compagnie du Paris-Orléans. Le premier train de voyageurs
quitte la
gare de Villenouvelle en 1858*.
*date en contradiction avec les archives citées plus haut
Pendant la seconde Guerre Mondiale, la
gare voit se dérouler des combats très violents,
notamment lors de la
libération de Montauban. Une décennie plus tard,
le dernier convoi de
marchandises quitte cette gare désormais
désaffectée.
A
la fin des années 1990, la
ville décide de la création d'une salle de
spectacle de grande
capacité.
Elle
fait appel à l'architecte polonais Stanislas Fiszer. Il
fait de l'ancienne gare l'entrée du bâtiment en
béton et verre qu'il
conçoit. Eurythmie est inaugurée le 20 juin 2000.
Les convois poursuivaient en direction de la gare de
Montauban-Villebourbon.