le long
d'une usine
à fer dont les
vestiges surprennent tous ceux
qui les
visitent.
Selon La Dépêche, cette usine
a façonné la
vallée de l'Aveyron en étant une des
raisons majeures qui fit passer l'ancienne voie ferrée par
le difficile
tracé de Lexos à Montauban et dont l'usager de la
route connaît nombre
de passages jusqu'après Saint-Antonin.
Au sud - sud-ouest, des Forges de Caussanus,
les voies de circulation,
intercalées entre le mur
de soutènement
de la route de Saint-Paul
voûtées en
berceau plein-cintre reposent sur une
pile centrale
protégée par des
becs arrondis.
Le garde-corps est en fer.
Les convois
se glissaient
entre les falaises du château et la
rivière.
La voie ferrée,
en remblai,
surplombait l'abri
Lafaye.
C'est le second des 4 "abris du
château". Il est situé à une centaine de
mètres en aval de l'abri Plantade.
Dans
les niveaux supérieurs de
l'abri, correspondants à une série d'occupations humaines, V. Brun
découvrit des restes humains, ceux d'une femme et d'un enfant, qui
avaient été enterrés là. La femme avait
entre 20 et 25 ans, et l'enfant 2 à 3 ans. On ne sait pas s'ils avaient
un lien de parenté.
Les
restes humains de l'abri de Lafaye ont été
découverts 4 ans avant les célèbres squelettes de
Cro-Magnon en Dordogne. Cette découverte est venue trop
tôt, car le squelette de la femme de l'abri de Lafaye montre des
caractères "modernes" très proches des hommes actuels. C'est pourquoi
les savants de
l'époque n'ont pas cru qu'ils étaient anciens. Cette très intéressante
découverte est donc restée longtemps oubliée.
C'est
seulement en 1953 que M. Guerret a démontré l'âge paléolithique de ces
restes humains.
Une datation par la méthode du carbone 14, effectuée sur les os de la
femme lui donne un âge de 13000 ans avant J-C environ et confirme son
appartenance au magdalénien
moyen. Au-dessous de la
sépulture se trouve une "couche noire" particulièrement riche. De
nombreux outils et instruments en silex et en bois de renne ont
été découverts dans l'abri Lafaye, ainsi que des
armes pour la chasse. En raison de l'absence de harpons,
l'occupation a longtemps été attribuée au seul
Magdalénien moyen. Cependant plusieurs indices montrent la
présence de magdalénien supérieur dans des niveaux
détruits avant les fouilles de V. Brun. Un bois de renne porte
une figuration explicite de harpon qui est un objet
caractéristique du magdalénien supérieur.
Dans cet environnement préhistorique, le "chemin des Estournels", qui sur
quelque 300 mètres suivait la plate-forme ferroviaire,
au pied de la maisonnette de
garde-barrière du
PN 26 .
Dès janvier 1854, le matériel d'exploitation est commandé soit :
19 voitures de première classe,
36 voitures de seconde classe, 76 voitures de troisième classe, 19
fourgons à bagages, 4 wagons écuries, 225 wagons couverts
(marchandises), 225 plates-formes, 200 wagons à houilles et minerais et
28 locomotives et tenders.
La composition de ce parc de matériel confirme, s'il en
était besoin, la spécialisation industrielle et
minière de la ligne.
7462_2.pdf
La D 115 signale, à
gauche, un embranchement vers Bruniquel.
A cette époque, le trajet en train de Bruniquel à
Montauban était onéreux ; plus d'une demi-semaine de
salaire.
Un essai de billet à tarif
réduit, les jours de foire, a été tenté
à Bruniquel. La mesure s'est avérée
trop onéreuse.
C'est tout juste si la vente des billets délivrés à la gare
de Montauban a couvert les frais d'affiches et d'insertion dans les
journaux.
La
compagnie du PO a décidé de ne plus accorder de réduction de ce genre
et à
laisser la ville de Montauban jouir seule du bénéfice des billets à
prix réduits pour ses foires et marchés.
Le profil du PO et une carte postale montrent ici deux voies. Sur la
photo aérienne de 1946, on n'en distingue qu'une. La ligne a perdu de
l'importance au fil du temps.
Quatre-vingts mètres plus loin, l'ancienne
gare de
marchandises, toujours
debout, est située dans le hameau de
Pecos-del-Port appelé aussi le Bugarel.
C'est
une construction en rez-de-chaussée.
Les murs en brique portent un enduit de couleur beige, seul le solin
n'en possède pas.
Les
murs gouttereaux sont percés de trois larges
ouvertures à arc segmentaire qui occupent près de la totalité des murs.
Ces baies ont des jambages en
calcaire et des arcs en brique avec une
clef en calcaire. Les murs pignons sont ajourés par une ouverture à arc
segmentaire de taille moins importante mais avec un encadrement plus
travaillé. Les chaînages d'angle de l'édifice sont en calcaire. La
toiture à deux pans est couverte d'ardoise. Elle se termine par des
avant-toits très débordants protégeant les murs gouttereaux.
Depuis
vraisemblablement la seconde moitié du 20e siècle, le
hameau du Bugarel et la gare de marchandises désaffectée -
aujourd'hui faisant
office de pizzeria -
se trouvent sur la commune de
Bruniquel.