L'arrivée
du train a grandement contribué à l'essor de
l'économie locale
en
facilitant le transport des denrées alimentaires et
productions
textiles vers la vallée du Rhône.
Mais
c'est avant tout dans le développement de l'industrie
minière et
sidérurgique que la voie ferrée joue un
rôle en assurant d'une part,
l'approvisionnement des mines de Privas en charbon et, d'autre part,
l'expédition du minerai vers les hauts-fourneaux de La
Voulte et du
Pouzin établis en bordure du Rhône.
Dès
son ouverture en 1862, 350 000 tonnes de produits industriels et de
matières premières (minerai de fer et charbon)
sont transportés sur la
ligne.
Sept trains de marchandises circulent quotidiennement sur la voie.
Ces trains enjambaient tous
le "chemin vicinal ordinaire de la Route
Départementale n° 22 au Moulin du Geai",
et beaucoup plus
dans le temps avec l'ajout de la chape de
béton qui constitue le parement
actuel.
Les
dégâts auraient été d'un montant
supérieur, humains, sans l'intervention fortuite du chef de gare. Le 24 novembre 1863, à
6 heures 45 du soir, le chef
de gare de Saint-Lager-Bressac, se trouvant fortuitement au pont
d'Auzon, situé à quelques mètres (plus de 500, quand même)
aperçut tout à coup deux individus qui, à son
aspect prirent la fuite à travers champs. Intrigué de
cette rencontre insolite et de la course désordonnée de
ces individus, il s'approcha et reconnut qu'une traverse en bois avait
été placée sur la voie et qu'un rail de rechange
avait été dérangé de sa place par une main
criminelle. Il s'empressa d'enlever la traverse et revint à son
poste, où il arriva presque en même temps que le train de
Privas à 6 heures 25.
Le lieu avait été admirablement choisi pour que le
déraillement produisit les plus sinistres
résultats ; de chaque côté de la voie
s'ouvrait un énorme précipice. On frémit quand on songe aux
conséquences que cette tentative eût pu entraîner,
et on se demande contre qui elle a pu être dirigée et quel
intérêt a pu l'inspirer.
ouvre un portillon,
à gauche, vers ces lieux de détente.
S'il n'avait pas
été
détourné sous la
dernière arche du viaduc, le
"chemin de Saint-Lager à Partage"
aurait coupé là, à
angle
droit,
la plate-forme ferroviaire. Saint-Lager-Bressac
Entouré par
le massif
volcanique du Coiron et la forêt du Barrès, le
village
offre une diversité de paysages propices à la
découverte et à la détente.
La commune se situe dans une grande plaine agricole, qui, au temps de
la soie, était entourée de plantations de muriers
alimentant de nombreux élevages de vers à soie.
Les convois s'appuyaient sur un insignifiant dalot et,
tout en continuant à virer,
s'inséraient entre les parois
de plus en plus habillées,
d'une tranchée.
Lorsqu'après la probable empreinte
d'une cabane de voie,
du "chemin de Mazibet" ; un ouvrage dont
aujourd'hui
une barrière
interdit l'entrée.
La voie
ferrée emprunte
la vallée de la Payre et non celle de l'Ouvèze,
trop
étroite, comme le faisaient autrefois les charrettes.
On peut remarquer néanmoins cette étrange boucle
que la
voie effectue au niveau de Saint-Lager Bressac. Elle contourne le
domaine du château de Granoux.
La passerelle
d'acier
présente près de vous, permettait au
propriétaire d'accéder à ses terres
par dessus la voie*.
* chemin de Mazibet selon le
cadastre de 1940.
La tranchée
rectiligne
de la voie
déferrée
se trouve comblée ni de joie ni d'aise mais du remblai de la
départementale 2, rectifiée.
Les trains, en leur temps, coupaient le "chemin d'intérêt communal n° 5 de la route
départementale n° 2 à la route
départementale n° 22",
sans
dévier de leur trajectoire,
La voie douce
bifurque dans une galerie en béton construite à
son profit
et retrouve la tranchée ferroviaire
dès que
celle-ci échappe à son comblement.
La construction de la voie en 1862 est directement liée
à
la prospérité de l'exploitation des mines de fer
de
Privas.
Supprimant
l'énorme charroi qui transitait par la vallée de
l'Ouvèze, elle
permettait d'acheminer à moindre frais, en plus grande
quantité et plus
rapidement, le minerai vers les hauts-fourneaux du Pouzin et de La
Voulte.
La voie douce ouvre un
portillon vers la D 2, offrant ainsi
à un public élargi
des débuts de l'aventure minière
de la
vallée de la Payre.
Alors que le travail de
la soie bat
son plein dans la vallée de la Payre, des prospections
minières menées en 1837
révèlent la
présence d'un important gisement de fer dans le bassin
privadois.
Le train, avant de s'engager dans une ligne droite de 1270
mètres
l'emprise ferroviaire s'élargit en forme de
trapèze
de part et d'autre
des 35 mètres du tablier
d'un pont
dont les arches
et
la "brousse"
recouvrent le ruisseau
de Bouvés.
UTM :31
T 634397 4951103
Certains
internautes
- rares, peut-être ! -
s'étonnent, en
compulsant Géoportail, de ne pas trouver de
repères
du Nivellement Général de la France sur certains bâtiments et ouvrages
de la ligne de
Livron
à Privas.
Ce n'est pas pour autant qu'il n'y en a
pas. Les
repères siglés "PLM" ne sont pas
répertoriés
sur les cartes IGN. Le pont ne s'en trouve pas moins à
119,669
mètres au-dessus du niveau moyen de la mer.
Dans
la vallée de la Payre comme dans le reste de
l'Ardèche,
le travail de la soie, et plus particulièrement le moulinage,
a
connu un essor prodigieux. Considéré comme le
berceau de
l'activité, Chomérac compta jusqu'à 26
fabriques
(autre nom donné aux moulinages) au début du
XIXè.
siècle.
Plusieurs facteurs expliquent un tel développement de
l'activité moulinière en
Ardèche :
- la situation géographique : à
mi-chemin de
Lyon, capitale de la soierie française, et dans des
zones
d'approvisionnement en soie grège (Cévennes puis
le port
de Marseille).
- une main d'œuvre féminine nombreuse.
- un réseau hydrographique dense et de bonne
qualité qui fournit l'énergie
nécessaire.
n'élève sa voûte
qu'à 2,65 mètres au-dessus de la
chaussée.
En 1888, les
fils télégraphiques de l'Etat, dans le
département
de l'Ardèche, ont un développement de
deux mille
quatre cents kilomètres, savoir :
1.570
kilomètres sur voies ferrées.
795 kilomètres sur routes.
35 kilomètres
sous tunnels.
___________ Total... 2.400
Si les fils télégraphiques
puis
téléphoniques ont longtemps fait de la
voie ferrée un vecteur d'information, aujourd'hui, c'est en
souterrain que les nouvelles circulent.
"L'entreprise TPAM, après débroussaillement
enlève
les traverses qui supportaient les rails avant de creuser les
tranchées pour accueillir fuseaux et câbles du
Pouzin
à Privas."
A
l'image des "câbles et fuseaux" devenus invisibles, le "ruisseau de Bartavelle", que
l'IGN dans la précipitation baptise "l'Auzon", n'est en rien
repérable. Tout au plus
le randonneur curieux peut-il s'interroger ici sur la
présence
de garde-corps
en rondins de bois... carrés.
Le pont qui enjambe là
le "ruisseau d'Auzon", devient effectivement viaduc en
ouvrant son avant-dernière
arche à une voie (via) : le "chemin vicinal ordinaire
N° 11".
L'erreur d'intitulé - OZON pour AUZON - de
la carte postale se trouve largement répercutée
sur la internet.
Les
"profils Méditerranée"
n'aident pas à s'y retrouver. En leur temps, ils
préférèrent ne pas se mouiller et
parler du viaduc d'Augente ; nom emprunté
à un hameau pas très proche.
Un partie du remblai dégagé par le rabotage
des
parois de la tranchée est resté sur place
d'où cette impression de franchissement de col mou que procure la
voie douce.
Photo du 21 janvier 2020
Les autorités ont considéré que les
travaux de reconstruction de la contre-rive
éboulée (1000 m3)
et d'une
sécurisation plus
poussée de la tranchée auraient
coûté trop cher pour que le patrimoine ferroviaire
ait pu être conservé.
Les "cinq
dernières minutes" avant l'arrivée de
son train pour Valence,
Raymond Souplex
se mit à chercher
son
ticket
tombé sur les voies. Il ne le retrouva malheureusement pas
et, la mine dépitée, dut prendre place dans un wagon de marchandises.
Mais cela est une autre histoire ;
différente, diront les connaisseurs, de celle de
l'épisode
"Un gros pépin dans le chasselas",
tourné en 1972 à Chomérac et dans ses
environs.
Rapport
Dombre du 20 mars 1860 Nous ne savons ni pourquoi
le trajet par Chomérac
a été choisi ni pourquoi la
gare de Chomérac a été
installée à 1 500 m. du bourg,
au quartier du Couraillou, encadrée N. et S. par les
propriétés L. Bouvié.
L'industriel Ganivet, à Champ-la-Patoire, l'avait
réclamée dans son voisinage.