C'est près de ce quartier, qu'est situé le
château moderne de Cros, habité
autrefois par le seigneur de Lavernède.
Le seigneur Louis-Scipion Teissier de
Lavernède, était fils de Jean-Olivier Teissier,
seigneur de Lavernède,
Saint-Frézal, Vimbouches et autres places, et de Jeanne Verdelhan des
Molles.
Il naquit au château du Cros, situé au centre de
la paroisse de St-Privat-de-Vallongue, le 5 novembre 1760, et fut destiné
à l'Etat ecclésiastique.
Ordonné prêtre en 1788,
il fut pourvu à Uzès d'un canonicat qui n'obligeait pas son titulaire à
la résidence et fut envoyé peu après, en qualité de Vicaire, à
Frutgères, pour remplacer l'abbé Jean-Baptiste Tabusse, qui devenait
son curé.
C'est
là que le 3
février 1791,
il prêta le serment constitutionnel, en même temps que son curé... mais
en y apportant les restrictions nécessaires. "Je jure, dit-il, d'être
fidèle à la nation à la loi et au Roi, et de maintenir de tout mon
pouvoir, en tout ce qui est de l'ordre politique, la constitution
décrétée par l'assemblée nationale et acceptée par le Roi, exceptant
formellement les objets qui dépendent ou dépendront de l'autorité
spirituelle de l'église"...
Toujours est-il qu'à partir du 3 février 1791, l'abbé de
la Vernède s'intitula pompeusement : "Vicaire constitutionnel"...
Les violences de la Révolution le ramenèrent bientôt dans sa paroisse
d'origine où sa présence devait être si utile au bien de l'église...
M. de Lavernède, connu dans le pays sous
le nom de l'abbé du Cros,
parcourait les maisons des fidèles, administrait
les sacrements et célébrait la sainte messe en secret dans une chambre de son château...
M. Laroudie, entrepreneur à
St-Privat-de-Vallongue, ayant embauché une dizaine d'ouvriers
espagnols, les ouvriers français ont abandonné les chantiers et
proclamé la grève.
Aussitôt prévenu, le sous-préfet de
Florac, s'est rendu sur les lieux.
Grâce à la bonne volonté de
l'entrepreneur, à la sagesse des ouvriers et aux efforts du
sous-préfet, l'entente n'a pas tardé à se faire et la grève a aussitôt
pris fin.
Les ouvriers espagnols resteront au
chantier et les ouvriers français recevront une augmentation de salaire.
M. le sous-préfet de Florac, dont la
conduite en la circonstance, mérite tous les éloges, a été très acclamé
par les ouvriers.
L'empressement du sous-préfet, fonctionnaire sur le départ après 10 années passées à
Florac, s'explique peut-être par l'expérience acquise
l'année précédente.
Au cours d'une rixe qui a éclaté à
Saint-Privat-de-Vallongue, dans l'arrondissement de Florac, entre
ouvriers français et espagnols travaillant au chantier du chemin de
fer, deux ouvriers espagnols ont été légèrement blessés.
Quatre arrestations ont été opérées
pour entrave à la liberté du travail et pour coups et blessures.
dressé au-dessus du
"chemin vicinal ordinaire n° 2 de la Griffaret à la Combe",
actuelle voie communale n° 6.
En 1938,
l'autorail de 14 heures 15, à Florac, en faisait autant
avant d'enjamber le très discret ravin de la Combe
et de pénétrer sur l'emprise de la gare de Saint-Privat-de-Vallongue, à l'écart ducafé-buvette-épicerie, propriété de
M. André Dussaut, tenu par son épouse "Marinette".
"La
dernière locomotive
à vapeur
"en feu" du réseau Lozère fut la 325
qui assura une dernière prestation en 1956.
Cette 325 fut la
plus
familière du réseau, rythmant pendant quatre
décennies par ses
coups d'échappement rageurs, la vie des
Vallées Longue et Mimente.
Elle fut baptisée
"MARINETTE" par ses
compagnons mécanicien
et chauffeur... en hommage à la
sympathique commerçante de La Combe.
La gare de St-Privat disposait de deux grues hydrauliques en charge
depuis le réservoir en maçonnerie de 240 m3 de Couoste.
Photo archives Forget (mars 1964)
Après avoir vaincu la rampe sévère de
St-Frézal à la Blacherette, locomotive
et personnel arrivaient assoiffés à St-Privat. Tandis que la
325 complétait ses
bâches à eau à la grue hydraulique de la gare,
l'équipe allait se désaltérer
chez "MARINETTE".
C'est cette rampe sévère qui
avait le plus compliqué la logistique lors de l'acheminement par la route de la
première locomotive destinée aux travaux entrepris côté Florac.
Pour
grimper la côte de Saint-Privat, il a fallu atteler
14 chevaux et 16 bœufs. Le coup d'œil en valait la peine.
Le transport de Sainte-Cécile à Florac a duré quatre jours.
En 1905, il avait été prévu de construire :
Une station dite de
St-Privat-de-Vallongue, au quartier de la Combe, commune de St-Privat,
à gauche de la ligne, au point kilométrique 27k 755m 85,
ouverte au service complet de la grande et de la petite vitesse,
desservie par une avenue d'accès de 6m
de largeur, se détachant du chemin vicinal ordinaire
n° 1 du Serre de la Brasque à Rabiès et
aboutissant dans la cour de la station.
En 1906, le temple de
Saint-Privat et la place environnante
se tenaient sur l'emprise de la future gare du CFD.
Si l'expropriation en elle-même ne fut pas contestée, la répartition
des indemnités entre le conseil presbytéral et la mairie posait question.
M. Dussaut, Président du conseil presbytéral de Saint-Privat,
s'est
pourvu en cassation contre une décision du jury d'expropriation de
Florac du 29 juin 1906,
rendu au profit de la Compagnie des chemins de
fer départementaux...
Le litige reposait
sur l'indemnité globale attribuée au
conseil presbytéral pour l'expropriation du temple et de son
emplacement.
Le conseil craignait que la commune de Saint-Privat-de-Vallongue,
propriétaire de la place, ne
réclame sa part, ultérieurement.
"L'hôtel postal" de Saint-Privat a lui aussi déménagé, mais beaucoup plus tard,
pour être réduit à une agence communale, installée dans une extension de
l'ancienne gare, recyclée en mairie. La mise en place d'autorails
entre Florac et Sainte-Cécile-d'Andorge n'a pas résolu tous les
problèmes de déplacement à Saint-Privat.
MM. Plan frères, camionneurs au Collet-de-Dèze, viennent
d'acheter un
nouvel autobus pour assurer le service Saint-Privat-de-Vallongue -
La-Grand'Combe les jours de marché à cette ville.