09 - de la
gare de le Rouve-Jalcreste à l'arrêt de Marveillac
Ancienne voie ferrée
CFD de Florac à Sainte-Cécile-d'Andorge
à
VTT
Évolution
du parcours entre les gares de Florac et de
Sainte-Cécile-d'Andorge
De la gare de Le Rouve-Jalcreste à la halte de
Marveillac
: 3,6 km
Ouvrez
le
tracé de cette
section de ligne sur Géoportail
TUTO pour utiliser les
coordonnées UTM
Photos
des 30 mai et 02 juin 2019
Les trains en provenance de Florac pénétraient
sur l'emprise
de la gare
la plus élevée de
la ligne du CFD Lozère.
Ils se présentaient là sous les
bâtiments du
café Siméon
Jouanen, prisé des
cheminots
locaux ou en transit.
La gare aurait
dû s'appeler "Col de
Jalcreste",
du nom
de la passe que les trains s'apprêtaient à
franchir tout près, en
tunnel.
UTM
: 31 T 562520 4903377
La
population du
hameau du Rouve insista pour que la
station porte aussi son nom.
Côté cour, le bâtiment
voyageur
était desservi
par une
bretelle en prise sur
la N 107 bis.
A partir de la gare de Rouve-Jalcreste, les convois de bois
pouvaient être
acheminés sans difficultés vers la gare PLM de
Sainte-Cécile-d'Andorge
grâce au profil descendant de la voie.
Les trains repartaient
au travers de la cour
des marchandises
et quittaient l'emprise
de la station
sur
l'aiguille de jonction des
voies principale et d'évitement.
Ils
amorçaient alors
une courbe à
droite
par-dessus un ravin
anonyme
puis s'introduisaient dans le tunnel
de Jalcreste.
Le fronton
de la galerie est
complètement éboulé
et
des cintres de renfort
métalliques, déjà
posés du temps de l'exploitation, n'ont pas
résisté aux poussées du terrain et aux
effets du temps.
UTM : 31
T 562710 4903473
Tordus
et
déchaussés, ils ont renoncé
à soutenir la
voûte
qui s'est effondrée.
L'ouvrage,
long de 345 mètres,
faisait basculer
la ligne de chemin de fer du CFD
sous le col de Jalcreste.
Les
convois
quittaient le territoire communal de Saint-André-de-Lancize
pour celui de Saint-Privat-de-Vallongue.
La galerie
franchit aussi la ligne de
partage des eaux
entre
les
bassins de l'Atlantique et de la Méditerranée.
Le tunnel
prend fin
en courbe
entre des piédroits
plutôt gauches
dans leur manière
de soutenir
une voûte
elle-même en état
de
grande
précarité.
Au sortir
de l'ouvrage
UTM : 31
T 563003 4903254
chancelant,
la voie
déferrée,
ignorée des michelines mais pas de Michelin, sautille
le Gardon
d'Alès près de sa
source.
La rivière balbutiante s'écoule dans la galerie voûtée
d'un aqueduc.
UTM : 31
T 563015 4903254
En lieu et place de la voie métrique
de l'ancienne ligne de chemin de fer de
Sainte-Cécile-d'Andorge à
Florac, un chemin herbeux
saute un passage d'eau
UTM : 31
T 563140 4903317
qui alimente
une branche
initiale
du Gardon d'Alès.
UTM : 31
T 563184 4903336
La voie
poursuit à l'est
en sous-bois
et sautille
une autre branche (ou un premier affluent) du Gardon d'Alès
UTM : 31
T 563300 4903352
sur la voûte d'un aqueduc
maçonné.
De Florac au Rouve-Jalcreste,
le ballast, épais de 35 centimètres,
était composé de
pierres cassées.
De Jalcreste
à
Sainte-Cécile-d'Andorge,
les traverses
reposaient
sur un lit de graviers de rivière
mélangés avec du sable.
Les
convois
se présentaient devant la courte tranchée du rocher de la Quille,
en surplomb du lieu-dit "La Mine".
Au pied du piton, les restes
d'une
construction maçonnée doit avoir rapport
avec
l'exploitation minière.
UTM : 31
T 563538 4903396
En effet, les trains entraient bientôt en tranchée
sous une sorte de terrasse
sur
laquelle
UTM : 31
T 563594 4903492
subsistent des socles de
béton
puis le long d'un mur
UTM : 31
T 563563 4903444
de chargement.
Le minerai de baryte, remonté par un
câble aérien, était
expédié
par train
au
travers de la tranchée
couverte de
la Mine ;
un petit tunnel
de
49 mètres,
en courbe
légère.
La réparation de la voûte
ne s'étend pas toujours aux piédroits
bousculés, côté montagne,
par la force incontrôlée du terrain.
La sortie
consolidée
de la galerie
UTM : 31
T 563596 4903499
amène la voie au-dessus d'un affluent
du Gardon d'Alès
puis le long
d'un muret
de soutènement.
Les trains de bois
ou de
minerais descendaient chargés
et
remontaient à vide une pente de 27 à
32‰,
ce
qui était beaucoup
pour une voie ferrée.
A
Sainte-Cécile-d'Andorge, la charge devait être
transférée sur les
wagons du PLM, à écartement de roues normal.
Au
sortir d'une tranchée,
l'ancienne plate-forme ferroviaire
s'engage
sur la voûte
d'un aqueduc
en partie comblé.
La voie métrique
reliant Sainte-Cécile-d'Andorge
à la sous-préfecture de Florac
fut ouverte à la circulation des trains le 24 juillet 1909
puis inaugurée 15 jours plus tard.
Le 31 mars 1968,
anticipant les grèves qui paralysèrent
le réseau ferroviaire français,
les rails commencèrent à rouiller en raison de la
fermeture de la ligne.
La ferraille des wagons
- brûlés - prit le chemin de
l'Italie
et les rails partirent pour l'Etang de Thau.
La voie
déferrée
serpente au nord-est
face aux sommets
cévenols
et en surplomb de la vallée
du Gardon
d'Alès.
Les convois
se trouvaient bientôt
avalés par la bouche
du tunnel
de Castanet
UTM
: 31 T 564218 4903675
dont la voûte,
fendue,
s'allège à l'occasion de quelques
pierres.
La
galerie
pourvue de refuges
parcourt 92
mètres en
courbe
et recrache l'ex-plate-forme
ferroviaire
dans une courte
tranchée.
UTM
: 31 T 564209 4903783
Par-delà diverses branches
d'un affluent anonyme du
Gardon d'Alès,
la voie
déferrée
se courbe
sous le haut mur de
soutènement
de la nationale 106,
ex-N 107 bis.
Sous la protection d'une contrerive
et sur des aqueducs
permettant aux eaux
de s'écouler
vers la rivière,
les trains
entreprenaient
un virage
à gauche
en direction du nord.
Au sortir d'une courte
tranchée,
les convois surplombaient
le Puech Bouzon
avant de se présenter
au passage à
niveau
du chemin de desserte
de ce
hameau.
Ce chemin était embranché directement
à la N 107 bis qui à cette
époque
ne reposait pas sur un remblai.
UTM
: 31 T 564623 4903929
Depuis, l'accès goudronné
au Puech Bouzon
emprunte le
tracé de la voie ferrée
abandonnée.
L'aménagement
de la N 106
a bouleversé l'agencement des lieux.
UTM
: 31 T 564668 4904055
L'ex-plate-forme
ferroviaire
encore reconnaissable
sous un mur de
soutènement,
disparait
à
l'aplomb
d'un
affluent du
Valat du Martinet.
Les déplacements de terre consécutifs
à la construction de la nouvelle
route
UTM
: 31 T 564640 4904149
ne permettent pas de retrouver
l'ex-voie
ferrée
avant son
kilomètre
24,480,
à l'angle d'une maisonnette
de
garde-barrière.
UTM
: 31 T 564631 4904294
Le Valat du Martinet
se glisse sous l'arche d'un pont
entre la maison de garde
et le portail
d'entrée
UTM
: 31 T 564662 4904317
du tunnel
de Cros
Marveillac.
Le portail, une fois fermé, évitait les courants
d'air et la formation
de stalactites dans une galerie
humide
dont les 115 mètres étaient parcourus par une rigole
et pourvus de refuges.
La voûte
de l'ouvrage
en courbe
perd des éléments de son revêtement
en pierre.
Le tunnel
débouche
dans une courte tranchée
abandonnée à la
végétation.
La voie, dos au tunnel,
UTM
: 31 T 564763 4904303
sautille un affluent
anonyme
du Valat du Martinet
UTM
: 31 T 564786 4904290
et se laisse guider par une contrerive
jusqu'au croisement d'un chemin d'accès à
Marveillac.
En face,
UTM
: 31 T 564816 4904266
la voie
déferrée
poursuit en balcon
au-dessus de la N 106.
Quelque 220 mètres
au sud-est, elle parvient
à l'Arrêt
de Marveillac ;
un site isolé
situé sous le
village à rallier
UTM
: 31 T 564928 4904115
par
un sentier.
Les
convois
poursuivaient en direction de la halte du Cros.
©
2019 |