09 - de la
gare du Rouve-Jalcreste à l'arrêt de Marveillac
Ancienne
voie métrique CFD de Florac à
Sainte-Cécile-d'Andorge
à
VTT
Évolution
du parcours entre les gares de Florac et de
Sainte-Cécile-d'Andorge
De la gare du Rouve-Jalcreste à l'arrêt de
Marveillac
: 3,6 km
Ouvrez
le
tracé de cette
section de ligne sur Géoportail
TUTO pour utiliser les
coordonnées UTM
Photos
des 30 mai, 02 juin 2019, 16 et 22 juillet 2024
En 1909,
ahanants,
à bout de souffle, le
train parti de Florac à 4 heures 30,
reparti
de la gare
de Cassagnas-Barre à 5 heures 17,
atteint lentement
la
station
de
la* Rouve-Jalcreste,
*(SIC)
où il est attendu dans
son cadre austère de montagnes
dénudées, à
5 heures 39.
UTM
: 31 T 562520 4903377
C'est de cette
gare que les touristes gravissent allègrement
le signal de St-Maurice-de-Ventalon, haut de 1354 m.,
qui est
l'un des
principaux sommets de l'imposant massif du Bougès...
En pénétrant sur l'emprise de la gare
du
Rouve-Jalcreste,
où en la quittant en direction
de Florac,
les voyageurs,
munis de leur ticket, bien entendu,
ne pouvaient manquer d'apercevoir le café
Siméon
Jouanen,
établi en bordure de "l'avenue"
d'accès à la gare.
L'établissement n'était pas
inconnu des cheminots
locaux et de passage.
En 1905,
il
était prévu de construire :
Une
station dite du col de
Jalcreste,
quartier de Soussiarles, commune de
Saint-André-de-Lancize, à droite de la
ligne au point
kilométrique 21k 673m 80,
ouverte au
service complet de la grande et de la petite vitesse,
desservie par une avenue d'accès
de 6m de
largeur,
se
détachant de la route Nationale n° 107 (bis)
et
aboutissant dans la cour
de la
station.
La
population du hameau du Rouve insista pour que la
station porte
aussi son nom.
La cour des
voyageurs jouxtait la cour des
marchandises.
1935
Florac, 12 mars.
Neige et tempête continuent à bloquer les trains
dans les
Cévennes ; les
accidents redoutés se sont produits.
De mémoire d'homme
l'on avait vu dans la région un temps pareil.
La
neige tombe depuis deux jours.
A
Jalcreste, elle a atteint 1 m. 80...
Les bus ne peuvent plus circuler, les
trains de la compagnie
Sainte-Cécile à Florac, sont bloqués.
Le train descendant vers
Cassagnas, le train montant vers Jalcreste y ont passé toute
la nuit de
dimanche à lundi. Jugez de l'irritation des voyageurs
pendant cette
nuit de tempête.
Voici
le Rouve-Jalcreste,
avec toutes
les altitudes
de 830
à 1350 mètres (dont
celle de la gare à 790,566
mètres),
avec sa rivière bordée d'arbres et de prairies
herbeuses, le vert
manteau de genêts qui couvre le Bougès, un beau
bouquet de chênes dix
fois séculaires et de châtaigniers à
peine plus jeunes, les vallons de
Vieljouves et de Rabiers, que rafraichissent sans cesse les sources de
la Mimente, et l'atmosphère riche en ozone des grandes
altitudes.
Allez
au Rouve, vous tous, qu'une poitrine délicate oblige
à quitter en été
la poussière et la fumée des villes, vous
y trouverez dans quelques
années une immense forêt de pins
déjà plantée par l'administration, qui
vous réconfortera mieux que les plus habiles docteurs, et,
en attendant
qu'elle se dresse au dessus des genêts qui l'abritent
à cette heure,
vous ferez, sur la route de St-Germain-de-Calberte, à
2 kilomètres
de
Jalcreste, de ravissantes et
salutaires promenades, dans la
sapinières
de Saint-Privat-de-Vallongue (cinq kilomètres
d'étendue à
1000 mètres
d'altitude)..
A partir de la gare du Rouve-Jalcreste, les convois de bois
pouvaient être
acheminés sans difficultés vers la gare PLM de
Sainte-Cécile-d'Andorge
grâce au profil descendant de la voie.
Le train
repartait
légèrement au nord-est,
à travers l'emprise
de la station,
en contrebas du Rouve-Haut.
26 juillet 1914.
Troisième version.
Déraillement.
- Par suite des grandes pluies du commencement de la semaine,
un
éboulement s'est produit sur la ligne
Florac-Ste-Cécile
à la
sortie
du tunnel de Jalcreste. Le rail disparaissait totalement
sous le
gravier.
Le train qui
arrivait de Sainte-Cécile
sortit de la voie.
Heureusement le mécanicien garda sa présence
d'esprit. Il mit tous les
freins en mouvement, et le train bloqué s'arrêta
presque aussitôt, sans
qu'il y eut le moindre accident.
Les
voyageurs trouvèrent
un abri au café
de la Gare.
Et sans désemparer les employés se mirent
à déblayer.
Après bien des difficultés, la gare de Florac fut
télégraphiquement
avisée. On forma un train de secours qui lui aussi demeura
en panne
vers Cassagnas. Inspecteurs, hommes
d'équipe et terrassiers
arrivèrent
à pied sur le lieu de l'accident. La voie fut remise en
état et les
deux trains purent rentrer à Florac sans autre incident.
Ce troisième récit du déraillement
complète les deux autres. Chacun
apporte ses précisions, non pas sur le réel déroulement des faits mais
sur la manière habituelle de réagir, en pareil cas.
Les convois à
destination de Sainte-Cécile, s'engageaient dans une courbe à droite
qui ne coupait pas l'actuel chemin d'accès à l'ancienne gare.
Ils sautaient un court affluent de la Mimente sur un aqueduc,
aujourd'hui "busé",
et se trouvaient bientôt prêts
à se faire avaler par la bouche
d'entrée du tunnel
de Jalcreste.
Derrière le fronton
du souterrain,
UTM : 31
T 562715 4903467
que des cintres de renfort
métalliques
n'ont pas su soutenir,
se tient une partie
du pan de montagne en manque d'appui.
L'ouvrage,
ses refuges
et son aqueduc
latéral,
transpercent la montagne
sous le col de Jalcreste.
Non
loin de la Rouve, le col de Jalcreste
s'ouvre dans l'axe
des
Cévennes (à 832 m.) et
sépare le versant océanique de celui
de la
Méditerranée. De l'hôtel Nogaret,
l'œil découvre un magnifique panorama.
Le col de Jalcreste est un
point sur la charnière des Cévennes. Entre l'Aigoual et le mont Lozère,
que cette charnière relie, les cols sont rares. Aussi la vie ne
cesse-t-elle d'y affluer.
Celui
qui passe et rien de plus, croirait volontiers le contraire. La route
est vide. L'inévitable, auberge,
bâtie en bordure, et qui regarde les
deux versants, paraît attendre en vain, dans sa posture résignée de
veuve, des clients qui ne viennent plus. Hôtelier, mon ami, tes
affaires périclitent, ton vieux relais désaffecté a fait son temps.
Mets la clef sous la porte et
prends plutôt un "Vins-Tabacs" à La Villette ou à Grenelle... Erreur
d'un siècle qui a suivi les couloirs du métro et pour qui c'est ça, le
mouvement. Il faut s'arrêter ici pour comprendre. Flâner. Fumer sur
le parapet d'en face, jambes
pendantes et sans réfléchir, quelques
patientes pipes. Et l'on voit.
Régulière,
telle au creux d'un rocher la goutte d'eau d'une source, la vie coule.
Voituriers, piétons, rouliers qui
entrent boire un verre, tandis que
leurs chevaux - inutile de les mettre à l'attache, ils ne s'en
iront
pas ! - soufflent et bavent devant le seuil toute la fatigue
de la
montée, "voyageurs" qui trimbalent à présent leurs échantillons à
côté d'eux dans quelque quadrillette, marchands de bestiaux, facteurs,
gardes forestiers. Toute la vie, enfin. Déserts, de tels
endroits ? Oh,
que non !
Causses et Cévennes 1926
Les
convois pénétraient dans le souterrain sur le territoire communal de
Saint-André-de-Lancize
et en ressortaient
sur celui de
Saint-Privat-de-Vallongue.
Le tunnel de Jalcreste fait basculer l'ancienne ligne de chemin de fer
de la vallée de la Mimente
à celle du Gardon d'Alès.
Photo du 2 juin 2019
Les piédroits
Photo du 2 juin 2019
et la voûte de l'ouvrage,
Photo du 2 juin 2019
un temps dégradés,
ont été réparés,
Photo du 2 juin 2019
et les éboulis
déblayés.
Photo
du 2 juin 2019
1918
Accident du travail
Un ouvrier maçon, originaire de Giat,
(Puy-de-Dôme), travaillait sur un des
chantiers de la ligne de chemin
de fer de Sainte-Cécile-d'Andorge à Florac, à l'une
des entrées du
tunnel de Jalcreste.
UTM : 31
T 563003 4903254
Tout d'un coup, une pierre se détacha du
chemin de grande communication
N° 54 et roulant sur le talus atteignit le pauvre ouvrier, nommé
Gaumet
Louis, à la tempe gauche.
Le blessé, au moment où ses camarades se
portèrent à son secours, perdait abondamment le sang par les oreilles.
La mort avait dû être instantanée.
Gaumet était un excellent ouvrier, il n'avait que 24 ans.
A cet endroit, au chantier du tunnel, s'ajoutait celui de la
construction
de la galerie voûtée
d'un aqueduc destiné à l'évacuation des eaux de la rivière balbutiante du Gardon d'Alès.
UTM : 31 T 563012
4903255
A sa sortie du souterrain, la ligne
occupe la rive gauche d'un Gardon naissant qu'elle ne quittera plus
désormais jusqu'à son point terminus.
Mais à l'inverse de la première partie de
son trajet, elle ne suit point pas à pas les berges de la rivière :
elle s'élève légèrement, se maintient
longtemps au-dessous de la route qui, elle, plonge vers le sud...
Les convois sautillaient
une des branches initiales du Gardon d'Alès
UTM : 31
T 563095 4903288
sur la voûte d'un aqueduc maçonné
qui en précède
un autre,
84 mètres plus loin.
L'ouvrage, d'une certaine importance,
souffre d'autant plus de déshydratation, en période sèche, qu'il a la
dalle en pente.
UTM : 31
T 563194 4903339
Les convois se laissaient descendre,
dissipant dans la nature
les 497,2 mètres d'altitude qui séparent la gare du Rouve-Jalcreste de
celle de Sainte-Cécile-d'Andorge.
Ils sautillaient à nouveau un affluent du Gardon d'Alès
sur la voûte d'un aqueduc
maçonné.
UTM : 31
T 563288 4903355
Avant la
construction de la ligne de Florac à Sainte-Cécile-d'Andorge, et de ses
innombrables aqueducs, une grande partie de la population autochtone
n'avait jamais pris le train.
La famille du fermier est fixée dans la région depuis au moins quatre
siècles et, de père en fils, exploite notre propriété depuis
soixante-dix ans ;
le fermier actuel est né dans la "boyro" il y a soixante et quelques
hivers.
Avant la construction de la ligne d'intérêt local de
Sainte-Cécile-d'Andorge à Florac, il n'était jamais monté dans un wagon
de chemin de fer.
Il avait tout au plus vu une
locomotive pendant son année de service militaire à Mende.
De Florac au Rouve-Jalcreste,
le ballast, épais de 35 centimètres,
était composé de
pierres cassées.
Photo du 2 juin 2019
De Jalcreste à
Sainte-Cécile-d'Andorge,
les traverses
reposaient
sur un lit de graviers de rivière
mélangés avec du sable.
La route nationale (107 bis) elle-même n'a progressé qu'avec une
extrême lenteur.
Il a fallu 28 ans pour ouvrir à la
circulation les 48 kilomètres qui séparent Florac de
Sainte-Cécile-d'Andorge...
La voie
ferrée ayant épousé des courbes de niveau
parallèles à celles de la route, 30 mètres
au-dessous,
UTM : 31
T 563442 4903339
celle-ci n'avait pas eu moins de ravins à traverser.
1930
Un train
est enseveli sous un éboulement
Florac, 3 mars. - Par suite des
pluies diluviennes que nous subissons
depuis quelques jours, un éboulement qui aurait pu avoir de très graves
conséquences, s'est produit cette nuit.
Le
train de la Compagnie des chemins de fer départementaux qui assure le
service entre Florac et Sainte-Cécile a été pris hier soir à 10
heures, sous un éboulement, au lieu
dit "la Quille" entre
Jalcreste et
Saint-Privat.
Heureusement
le mécanicien du train ayant vu le danger, a donné l'alarme, et ainsi
tous les voyageurs ont eu le temps de descendre.
La machine et un wagon de voyageurs sont complètement ensevelis sous
une masse de terre...
2017
A
cet endroit peu commun, visible depuis la route, les convois se
faufilaient entre la paroi rocheuse quasi verticale et une sorte de
gros obélisque tout aussi rocheux, d'où le nom.
UTM : 31
T 563543 4903410
Juste
après,
un câble aérien, dont
subsistent les socles de
béton de sa station d'arrivée,
remontait la
production d'une mine de baryte à
flanc de vallée, jusqu'à un mur de
chargement toujours présent le long
de la plate-forme ferroviaire, jouxtant le petit Tunnel de la Mine...
Le premier filon, celui de Bluech, est
exploité sous le col de Jalcreste, au lieu
dit "la Quille", dans
les schistes anciens en deux points distincts.
1958
En-dessous
de la voie ferrée, reliant Florac à Ste-Cécile-d'Andorge (Gard), on
observe les anciennes galeries de mines exploitées par Peychiney et
ultérieurement par Alès, Froges et Camargue pour la Galène.
Sous le rocher de la quille, on observe aussi la ruine d'une bâtisse.
Les mines, dans les parages,
n'ont pas attendu le chemin de fer
pour s'implanter.
Il est fait référence, en 1853
d'une mine d'antimoine de Rouve de la Coupette.
Avant même que
d'importants mouvements de terrain de cette zone schisteuse et pourrie
n'atterrissent sur la machine et un wagon de voyageurs du C.F.D.,
des précautions
avaient été prises
pour tenter
de contenir la paroi de
la montagne.
Au lieu-dit "les Coupettes", la tranchée
couverte de
la Mine, avait été construite, en légère
courbe, sur 49 mètres.
... 1930
La compagnie, avisée aussitôt, a envoyé un
train de
secours et les voyageurs ont pu regagner Florac où ils sont arrivés à
3 heures au lieu de 11 heures du soir.
UTM : 31
T 563596 4903499
Des équipes ont été envoyées aussitôt afin
d'effectuer le déblaiement, qui demandera quelques jours.
Il n'est précisé
sur aucun article de presse de l'époque, si la
carrière dite de la Quille, au-dessus de la voie ferrée et en bordure de la route,
primitivement utilisée pour les matériaux d'empierrement puis pour la barytine,
avait apporté sa pierre à
l'ensevelissement d'une partie du train.
La voie, en courbe sur la droite,
enjambe un ravin anonyme
sur l'arche d'un ponceau.
UTM : 31
T 563709 4903498
Le Petit Provençal du 4 mars 1930
propose une deuxième
version de l'accident :
Un train
est en détresse par suite d'un éboulement
Florac, 3 mars.
Par suite de fortes inondations, un
énorme éboulement, 7 à 8.000 mètres cubes, s'est
produit dimanche soir, sur la voie ferrée,
entre Sainte-Cécile et Florac, avant la gare de Jalcreste.
La
locomotive a été littéralement couverte par les éboulis et c'est
miracle si mécanicien et chauffeur sont indemnes.
Le service des trains sera interrompu
pendant quelques jours, mais la Compagnie des chemins de fer
départementaux s'occupe d'assurer le service avec la Compagnie P.L.M.,
par autobus.
Les aqueducs invisibles depuis la surface sont plus nombreux
que ceux surmontés par un quelconque reste de garde-corps.
UTM : 31
T 563818 4903406
Les ravins anonymes sont légion.
L'Auvergnat (bien que) de Paris, en date du 15 mars 1930
apporte des détails supplémentaires au sujet de l'éboulement du 3.
A
la suite des récentes inondations,
une montagne située à l'endroit de la Quille, à un kilomètre de
Jalcreste a glissé et, au passage du train, à 10 h. du soir, a
complètement enseveli la machine et un fourgon.
C'est
miracle que le mécanicien et chauffeur se soient sauvés. Plus de
15.000 mètres cubes de terre couvrent la machine et la voie
ferrée, et
une équipe de 40 à 50 ouvriers travaille nuit et jour à
ce vaste et
incommensurable déblaiement.
Un service d'autobus assure le
service des trains depuis la gare de Jalcreste jusqu'à
Sainte-Cécile-d'Andorge, et cela jusqu'à complet rétablissement de la
voie, soit environ trois semaines.
La
Cie des chemins de fer départementaux serait bien inspirée, dans
l'intérêt de la sécurité de ses employés et des voyageurs, de réviser à
fond sa voie ferrée car,
en maints endroits, elle menace d'éprouver
tôt
ou tard de pareils éboulements.
Eboulements pouvant
altérer
les capacités d'écoulement des ravins.
UTM : 31
T 564071 4903459
Le journal "Je suis partout" du 10 septembre 1937 présente à sa manière les autorails récemment mis en service sur la ligne.
Commençons
par ce lieu commun grandiose : les ressources géographiques de la France
sont infinies. Entre les routes célèbres en Europe, je crois que l'on
pourrait compter celles qui, pour le pittoresque, l'imprévu, la
variété, la grandeur, l'emportent sur ce tronçon sans gloire du P.L.M.
qui joint chaque jour par un autorail Sainte-Cécile-d'Andorge à Florac,
dans la Lozère.
Le papier commence mal. La ligne de
Sainte-Cécile-d'Andorge à Florac n'appartient pas au réseau du P.L.M.
mais à celui de la Compagnie des chemins de fer départementaux.
Comment oublier la gravité de ces vallées...
Dans l'automotrice qui escalade les cols, puis replonge, les enfants vomissent.
Et
nous découvrons de suite le personnage social neuf : le conducteur. Non
point isolé comme le mécanicien de l'ancien chemin de fer,
mais mêlé au monde, il consent à transmettre d'un village à l'autre une lettre ou une réponse.
Juste au-dessus des quatre cents
litres du réservoir d'essence, il fume avec détachement. Quelquefois il
admet un privilégié auprès de lui. Celui-ci alors étale sa fierté...
Le regard du voyageur privilégié pouvait se porter au loin sur les pourtours du Signal de Ventalon.
Les yeux des passagers ordinaires, eux, à condition d'être placés près d'une fenêtre,
côté droit, embrassaient la vallée du Gardon d'Alès et certains
villages que l'autorail ambitionnait de desservir au cours de quelques ciconvolutions.
Les convois, s'introduisaient entre les parois rocailleuses d'une tranchée
puis sous la voûte,
à surveiller et à entretenir,
du tunnel de Castanet.
UTM : 31 T 564218 4903675
L'ouvrage,
en courbe,
perce une échine de la montagne
sur 92
mètres.
UTM
: 31 T 564209 4903783
Au sortir d'une courte
tranchée,
les convois sautillaient la première branche d'un affluent du Gardon d'Alès
sur la voûte d'un aqueduc en pierre.
UTM : 31
T 564202 4903759
Les deux branches suivantes,
de ce ravin
UTM : 31
T 564234 4903814
aux nombreuses ramifications,
étouffent
UTM : 31
T 564280 4903836
sous la végétation.
Les convois longeaient le mur de soutènement
de la nationale 107 bis,
tout en surplombant,
sans le voir, le hameau du Castanet.
La voie ferrée
serpentait maintenant vers le nord,
enclavant à sa droite
un confortable replat
et une masse rocheuse.
Les
villages disséminés sur les pentes laissent apercevoir de loin en loin
des façades blanches
ou leurs toitures roses ; les cimes
des serres cévenoles n'ont plus l'aspect triste de la vallée (de
la Mimente) qu'on vient de quitter :
chênes et châtaigniers montent à
l'assaut des sommets...
La voie survolait là le Puech Bouzon.
UTM : 31
T 564623 4903860
Seule
la nouvelle voie ferrée tranche dans le décor : la terre
fraîchement
remuée des talus forme une longue ligne claire, interrompue par
instants, suivant les capricieux méandres de la vallée et, de loin en
loin, frappés obliquement par le soleil, les rails scintillent comme
des épées.
Cette nouvelle voie
ferrée ne confluait pas avec
le chemin vicinal
ordinaire N° 8 ;
UTM
: 31 T 564623 4903929
elle le coupait à niveau et allait
s'embrancher à la N 107 bis.
UTM : 31
T 564623 4903924
La voie déferrée se perd sous le remblai de la route
construite sur sa plate-forme
pour relier le hameau du Puech
Bouzon
à la N 106.
UTM
: 31 T 564668 4904055
Les trains longeaient la N 107 bis,
qui depuis lors s'est mise au vert
entre la RN 106
et la plate-forme déferrée.
La ligne de chemin de fer
ne coupait pas la route, qui à cet endroit virait à gauche et non à droite, comme aujourd'hui.
Les voies routières et ferroviaires sautaient de conserve
un affluent du valat du Martinet.
UTM
: 31 T 564640 4904149
Les convois,
toujours en bordure droite
de la N 107 bis,
se présentaient au PK
24,480 de la ligne,
UTM
: 31 T 564631 4904294
à 697,621 mètres d'altitude,
entre deux séries de barrières pivotantes.
Le valat du Martinet, rebaptisé ruisseau
du Pesquier, se
glissait sous l'arche d'un pont
entre la maison de garde
et le portail
d'entrée
UTM
: 31 T 564662 4904317
du tunnel
de Cros
Marveillac.
Au PK 24,500, ce portail
évitait
les courants d'air
et
la formation de stalactites
préjudiciables, entre autres,
aux maçonneries
de la galerie
humide.
Un aqueduc latéral
court toujours au bas du piédroit, droit,
de l'ouvrage courbe,
sur
115 mètres.
Le souterrain,
semble-t-il entretenu,
s'imprègne peu à peu de la lumière extérieure
arrivant de l'est.
Les convois
UTM
: 31 T 564763 4904303
longeaient
une contrerive
et sautillaient un affluent
anonyme
du Valat du Martinet.
UTM
: 31 T 564786 4904290
La voie déferrée croise un chemin d'accès à
Marveillac
et s'en va
surplomber,
avec pertinacité,
la N 106.
En 1909, le
train parti de Florac à 4 heures 30, traversait l'endroit sans s'arrêter.
En 1938, l'autorail de 14 heures 15 à Florac, s'arrêtait
à l'Arrêt de Marveillac,
à 14 heures 45.
L'année suivante, l'arrêt devenait facultatif.
Les voyageurs repartaient
à destination de l'arrêt du Cros.
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