Jusqu'en 1942, la gare
d'Amélie-les-Bains se trouvait sur le
territoire communal de Palalda,
d'où le souhait
du
conseil municipal
de Palalda que la gare située sur sa commune soit
désigné sous le nom de
Palalda-Amélie-les-Bains.
Le
conseil municipal d'Amélie-les-Bains aurait
concèdé l'appellation Palalda-Amélie-les-Bains
sous certaines conditions.
Le
Ministre des
travaux publics informe alors le Préfet qu'il n'existe aucun
motif sérieux pour changer la désignation
actuelle de la
gare.
Que de paperasse et d'incompréhensions entre des communes
qui ne savent pas encore qu'elles vont fusionner
44 ans plus
tard
sous l'appellation :
Amélie-les-Bains-Palalda.
et se présentaient à quai où
ils
étaient attendus par des voyageurs apparemment informés de l'existence
de la station.
Si
le domaine de la gare a été rasé ce
n'est pas au départ pour y construire des immeubles.
L'aïguat de 1940 en est
la cause fautive.
Par
contre, à Amélie-les-Bains, le chiffre
primitif donné était à
peu près exact. On compte, en effet 25 morts. Le colonel de
génie en
retraite Jourdain et 7 autres membres de sa famille ont
été entraînés
avec la maison qu'ils habitaient.
Une
autre famille, également composée de huit
personnes, et voisine de
celle du colonel Jourdain, a également disparu. Une
trentaine de
maisons, dont la gare,
la maison du maire, le docteur Bouix, le casino
municipal ont été emportés et une
vingtaine d'autres fortement
endommagées. Au pont de Reynès, l'usine
électrique Bardou-Jon a été
rasée.
Les
quelques traverses
éparses rencontrés en bordure de l'ancienne
emprise
ferroviaire sont importées. Elles ne datent pas de
l'époque ferroviaire des lieux.
Les accidents de chemin de fer ou incidents divers en amont ou en aval
d'Amélie-les-Bains,
aussi dramatiques qu'ils aient pu
être, n'ont égalé les
conséquences de l'aïguat de 1940.
Le mécanicien Cantié qui pilotait la machine
haut-le-pied qui tamponna
le train de voyageurs a été condamné
à un an de prison et Joseph
Lacroix, chef de la gare d'Amélie-les-Bains d'où
était partie la
machine tamponneuse, a été condamné
à un mois de la même peine.
Le bénéfice de la loi de sursis a
été accordé aux deux
prévenus. Journal L'Œuvre du 27
novembre 1922
Plus aucun train n'a circulé entre
Amélie-les-Bains et
Arles-sur-Tech après la catastrophe d'octobre 1940
même si
les rails épargnés par
l'inondation n'ont
été déclassés que 12 ans
plus tard :
Loi n° 52-797 du 9 juillet 1952 portant
déclassement
de la section
Amélie-les-Bains - Arles-sur-Tech de la ligne
d'intérêt général d'Elne
à Arles-sur-Tech.
En 1940, Amélie-les-Bains n'en était pas à sa première inondation :
dans le prolongement de l'ouverture de l'une des tours
de support
de la plate-forme
sur
laquelle les berlines descendantes étaient
débrayées du câble,
roulaient sur des rails jusqu'au-dessus des trémies
où elles étaient
basculées, puis se rangeaient avant d'être
poussées vers le câble pour
une remontée à la gare de la Redoute-Formentera.
Depuis la gare
minière de la Redoute Formentera, un
transporteur funiculaire d'une longueur de 4500 mètres
rachète
une différence
de niveau de 900 mètres : il
comporte 49 pylônes
en acier,
quelques-uns atteignant jusqu'à 35 mètres de
hauteur et plusieurs
grandes portées qui ont rendu nécessaire
l'établissement d'une station
intermédiaire à la cote 768, au lieu-dit Can Kirc.
Ce second transporteur*,
complété par un
système de trémies analogue au
précédent,
et guère plus loin, en
contrebas de l'actuel "chemin de la Piscine",
du ravin du Super.
Alors que la voie ferrée quittait la commune de Palalda, la
voie
déferrée, elle, au même endroit,
abandonne aujourd'hui le territoire communal
d'Amélie-les-Bains-Palalda
pour celui d'Arles-sur-Tech.
L'ex-plate-forme ferroviaire disparaît sous des pavillons
et derrière des immeubles
puis dans des terrains
clôturés.
Les trains s'engageaient sur unponceau
métallique* dont les restes sont
masqués par la végétation
à la gauche d'une bâtisse, ils s'en allaient sauter
les
eaux mêlées des ravins de la
Nouëlle et de la Châtaigneraie de Guitart.
Le ravin
fait frontière entre les communes d'Arles-sur-Tech et de Montbolo.
La voie ferrée, sur
une sorte de digue appuyée sur un mur de soutènement,
qui
à l'époque ferroviaire des lieux avait pris des
risques en allant flirter avec le Tech.
Les
murs de
soutènement actuels utilisent des pierres
différentes de celles des
contre-rives jusque là rencontrées le long de la
voie ferrée. Quelle
conclusion en tirer ? Aucune sans accès à une
documentation pour
l'heure pas encore dénichée.
A
l'entrée en
agglomération d'Arles-sur-Tech, la
D 115