Sur cet espace, un embranchement particulier a
été
aménagé pour réceptionner le fer
amené par camions depuis
les mines de Batère après que la ligne entre
Arles-sur-Tech et le
tunnel d'Amélie-les-Bains a été
emportée par les eaux furieuses de l'aïguat
de 1940.
métallique
qui
fait suite au souterrain
sautille le ravin du Vila selon
les cadastres actuel et napoléonien ; le correc
del Mas d'en Crastes selon l'IGN.
au-dessus d'un ravin que le cadastre napoléonien nomme "del Mas d'en Crastes".
La largeur de l'aqueduc qui éloigne ses
extrémités du bord de la voie verte,
le font s'écouler dans la plus complète
discrétion.
Il
en va de même du ravin suivant, anonyme, dont le débouché de
l'aqueduc n'est
visible que depuis la D 15 au-dessous.
La ligne de chemin de fer dans sa section entre Céret et
Amélie-les-Bains fut l'objet de divers accidents.
Celui
relaté par le Journal
Comœdia du 29 novembre 1908
n'occasionna que des dégâts
matériels.
La voie
déferrée,
bordée d'une haute contre-rive,
se glisse entre les garde-corps
d'un ex-ponceau
métallique jeté au-dessus d'un court
ravin sans nom.
La
rivière Ample s'écoule du nord-ouest vers le
sud-est. Elle prend sa source dans la
commune voisine de Taillet au col de Fourtou et se jette dans le Tech
entre la Forge et La
Vila au sud du Puig Llober. Son bassin versant couvre une superficie de
47,8 km² pour une
longueur de 13,5 km et un dénivelé de 1020
mètres.
Les trains de voyageurs parvenaient aux
confins de la commune de Reynès
et pénétraient sur le territoire communal de
Palalda.
Suite à la fusion des communes d'Amélie-les-Bains
et de Palalda,
effectuée le 1er novembre 1942, les
trains de marchandises
et plus tard les pratiquants de la voie
verte
avançaient
là sur le territoire d'Amélie-les-Bains-Palalda
pour un bref parcours.
En effet, au-delà d'un haut mur de soutènement,
la voie
déferrée
s'engage sur le tablier
métallique
cimenté
d'un ex-pont-rail
en treillis
jeté au-dessus du Tech.
Le fleuve
fait frontière entre les communes de Palalda (aujourd'hui
Amélie-les-Bains-Palada) et de
Reynès.
L'ouvrage eut à subir le déchainement des eaux
furieuses du fleuve lors de l'aïguat de 1940 :la pile centrale soutenant le pont du
chemin de fer à la Forge,
complètement arrachée, laisse toute
la superstructure en suspens dans
le vide!
Le canal d'irrigation se glisse sous l'ex-tablier métallique
d'un aqueduc,
32 mètres avant
que la voie ne franchisse la frontière
entre les communes de
Reynès et d'Amélie-les-Bains - jusqu'en
1942 - ou
d'Amélie-les-Bains-Palalda, après cette date.
Les
eaux des còrrecs de la Muntanyola et de l'Aguda continuent
à
traverser les lieux, un étage en dessous, dans une galerie qui
débouche au nord du rond-point de la D 115.
La
voie déferrée traverse quelque chambres et salons
du premier étage d'un immeuble
avant de s'élancer au-dessus d'un plus important cours d'eau.
Au contraire des cyclistes et motocyclistes actuels, les
mécaniciens n'avaient pas besoin de descendre de leur
locomotive pour appuyer
sur le bouton déclenchant un feu.
A l'ombre d'un haut mur
de soutènement, les convois
s'avançaient
L'ouvrage se caractérise par de grandes
arches principales
sur lesquelles reposent des arches plus petites qui allègent
la structure et lui donnent un aspect aérien.
sur un remblai qui
ne résista pas à
l'aïguat de 1940
mais qui fut reconstruit, à la différence du
reste
de la ligne.
Dans la partie supérieure de la
ligne,
l'étendue des dégâts est telle que la
reconstruction du tronçon Amélie
- Arles est abandonnée et un faisceau de voies
est établi au pk 511,146 en
aval d'Amélie pour
permettre le
chargement de la dolomie,
tandis que le
minerai de fer est descendu en camion jusqu'à
Céret.
A la mine de Batère, on
avait un avis sur la non réparation de la voie : De plus, le transport en
camion de
Batère à
Céret (assuré par la Sté Vaills), en
passant par Arles-sur-Tech revient
cher. Les prévisions de trésorerie des mines de
Batère pour 1985 font
état à la colonne dépenses
d’une somme de 690000 F de frais de
transports. Il serait certainement moins coûteux
d’acheminer ce minerai
par train d’Arles à Céret, mais la voie
a été emportée par les
inondations de 1940. Le maire actuel d’Arles, M. Charlet.
fait
remarquer que « l’ancienne municipalité,
dirigée par Baptiste Pams sur
lequel un transporteur privé devait avoir de
l’influence, s’est bien
gardée d’intervenir pour faire reconstruire la
voie ». D’autre part,
Georges Malet, le directeur, fait remarquer qu’à
Amélie-les-Bains, « on
s’est empressé de vendre tout le plateau S.N.C.F.
où des immeubles ont
été construits. Si bien que même si
l’on voulait rétablir la voie, cela
serait impossible ».
La section de ligne entre Arles-sur-Tech et le PK 511.46 en
aval d'Amélie-les-Bains est officiellement
déclassée le 9 juillet 1952.
La maisonnette de
garde-barrière
s'est retrouvée, après
la réouverture partielle de la ligne,
à l'angle d'un passage
à niveau élargi
d'une à quatre voies.
et se présentaient à quai où
ils
étaient généralement attendus.
Si
le domaine de la gare a été rasé ce
n'est pas au départ pour y construire des immeubles.
L'aïguat de 1940 en est la seule fautive.
Par
contre, à Amélie-les-Bains, le chiffre
primitif donné était à
peu près exact. On compte, en effet 25 morts. Le colonel de
génie en
retraite Jourdain et 7 autres membres de sa famille ont
été entraînés
avec la maison qu'ils habitaient.
Une
autre famille, également composée de huit
personnes, et voisine de
celle du colonel Jourdain, a également disparu. Une
trentaine de
maisons, dont la gare,
la maison du maire, le docteur Bouix, le casino
municipal ont été emportés et une
vingtaine d'autres fortement
endommagées. Au pont de Reynès, l'usine
électrique Bardou-Jon a été
rasée.
Les
quelques traverses
éparses rencontrés sur l'ancienne emprise
ferroviaire sont importées. Elles ne datent pas de
l'époque ferroviaire des lieux.
Les accidents de chemin de fer en amont ou en aval
d'Amélie-les-Bains,
aussi dramatiques qu'ils aient pu
être, n'ont égalé les
conséquences de l'aïguat de 1940.
Le mécanicien Cantié qui pilotait la machine
haut-le-pied qui tamponna
le train de voyageurs a été condamné
à un an de prison et Joseph
Lacroix, chef de la gare d'Amélie-les-Bains d'où
était partie la
machine tamponneuse, a été condamné
à un mois de la même peine.
Le bénéfice de la loi de sursis a
été accordé aux deux
prévenus. Journal L'Œuvre du 27
novembre 1922