le
bâtiment
voyageur
était
desservi par
l'avenue de la Gare.
Au
début du
XXème siècle, Prats-de-Mollo-la Preste est
une station thermale où l'on traite les maladies urinaires.
Pour y
accéder après être descendu du train
à Arles-sur-Tech il
faut prendre
une diligence pour remonter la vallée du Tech.
Le
voyage est très long, il dure 3 à 4 heures et
encore plus de temps
en hiver. Les édiles
de Prats-de-Mollo, les patrons d'entreprises de St-Laurent-de-Cerdanset
les populations locales réclamèrent ainsi aux
autorités départementales une ligne de chemin de
fer.
Le conseil
général des
Pyrénées-Orientales se préoccupa
rapidement de cette
réclamation et
en 1902, il accorde la première concession à la
Société
Tricoche et Vazille qui
commence
les travaux en 1903 mais qui les cesse
au bout de 2 ans. Il recommence les travaux en 1907 mais les
arrête
quelque temps plus tard.
Pendant toutes ces années, le conseil
général hésite sur le mode de traction
à utiliser. Sept ans seront
nécessaires pour adopter les conclusions votées
en 1902.
Les travaux reprennent en 1910et
le département prend en charge la construction des gares, de
la voie, des
ouvrages d'art et de l'aménagement de la centrale
hydroélectrique tandis
que la Compagnie
des chemins de fer des Pyrénées-Orientalesprit
en charge l'établissement de l'usine et l'achat du
matériel roulant. Wikipedia
Le premier train quitta Arles-sur-Tech
à 12 h 25, le 12 juillet 1913 sur une voie
métrique incrustée dans une partie de la
chaussée
A l'entrée de la courbe, une aiguille donnait
accès à
un
court embranchement qui remontait la N 115. Les
rails se glissaient alors sous le câble
aérien de la mine de Batère,
aujourd'hui supprimé.
La plate-forme du débarcadère
a aussi été démontée.
A l'époque ferroviaire des lieux - et
même
après, jusqu'à l'aïguat de
1940 - la route
s'échappait à gauche par le sens interdit de
l'actuelle
rue Venance Paraire.
Les murs de soutènement
des propriétés
riveraines sont tenus à distance par d'anciens
rails du
petit
train.
En effet, cette ligne construite sur le modèle des plate-formes
des tramways
alignait sur une partie de la chaussée des rails de type Vignole.
La route
à l'époque était pourtant plus
étroite qu'aujourd'hui
et
malgré cela les automobiles devaient pouvoir y
circuler en double sens
à cheval sur les rails espacés
d'un mètre.
Le rayon des courbes devait être supérieur
à 25 mètres. Au fil
du temps les courbes
ont été rectifiées pour s'adapter
à la circulation automobile moderne.
La
D 115, ex-N 115, quitte le territoire communal
d'Arles-sur-Tech pour celui de Montferrer.
Dans la traversée de La Casote,
les rails,
aussi, se sont adaptés à de nouvelles
fonctions.
En surplomb du Tech,
les parapets
ont été refaits
après les dégâts
considérables de l'aïguat de 1940.
une
série de dalots de 60 cm dont
il est difficile de
déterminer l'époque de construction des différents éléments.
L'aïguat de 1940 et les besoins de modernité sont
passés par là, déviant même,
ici ou là,
la route
elle-même.
On reconnaît toutefois, le long d'un tronçon de
route abandonné, des pans du parapet
d'origine,
en tout point semblable à celui resté en place,
plus
loin, sur une section de la ligne établie en site propre.
La ligne d'Arles-sur-Tech à Prats-de-Mollo et à
Saint-Laurent-de-Cerdans, via la gare de Manyaques
n'était pas réservée au transport de
voyageurs.
Des
wagons de marchandises participaient à
l'écoulement des productions d'espadrilles,
de
piquets pour les vignes, des douelles et des cercles en
châtaignier pour les tonneaux. Entre autre.
maçonné,
voûté au-dessus d'un ravin en
provenance du Roc del Quer.
Le serpent asphalté
sautille
un aqueduc
voûté d'apparence remodelé
puis plus loin
un autre visiblement "busé".
La
pente, pour le type de convois ferrés du CFPO,
ne devait pas dépasser le 70 ‰
ce qui ne posait pas de problème
sur cette première section de voie à faible
déclivité.
Sans s'attarder sur ses aqueducs
toujours alimentés mais pas garantis totalement
d'époque,
la
départementale vire plus sèchement
que ne le faisait en son temps
la
nationale et son tramway.
Les voyageurs
en provenance d'Arles-sur-Tech
arrivaient en vue de Can
Partere
entre une parois
rocailleuse et la zone inondée en 1940 par le
Tech.
Les rails
Vignole, posés à cheval sur la frontière entre les communes de Montferrer et d'Arles-sur-Tech,
pénétraient dans le hameau
et desservaient sur leur droite
l'arrêt
facultatif de
CAN PARTERE.
Les habitants
de Can Partere et les
clients de l'auberge voisine en mordant sur la plate-forme
ferroviaire pouvaient se dispenser de "Faire signe au wattman".