le train parti de
Castres à
5 heures 55 du soir, ne
s'arrêtait pas
devant la maisonnette de garde-barrière du
passage à niveau 104 ;
la halte de Labastide-Dénat,
n'a été ouverte, au service des voyageurs sans
bagages et aux chiens accompagnés, que
le lundi 26 août 1895.
L'établissement de cette halte
constitue pour la contrée de Dénat, Labastide-Dénat, Mamarillé, Ronel,
Fauch, Puygouzon et Fréjairolles une réelle amélioration au point de
vue de ses communications vers Castres et Albi.
En 1895, les trains
de 9 heures 17 du matin et de 4 heures 52 du soir,
coupaient à niveau le chemin de Bancus et la ligne frontière entre les communes de Lamillarié et de Labastide-Dénat (depuis 2017, commune de Puygouzon).
à l'angle de la maisonnette de garde-barrière du PN 105,
aujourd'hui détruite.
Le
tronçon Albi-Laboutarié a été déclassé en 1973 et
celui de Laboutarié à
Castres en 1987.
Le conseil général a racheté l'emprise en 1994 pour
ouvrir un sentier de randonnée
parsemé de bancs et de tables de pique-nique.
La voie, qui franchit ici la borne de son Point Repère 5
et vire à droite au nord de Barthe-Vieille,
a commencé à être aménagée en 1999
et inaugurée le 27 février 2007.
La
Voie Verte "Le chemin des Droits de
l’homme" (anciennement : "Le
sentier du train") va, en continuité parfaite, de Castres à Puygouzon à
5 km d'Albi-centre.
Réalisé
en sable stabilisé, c'est un beau parcours vallonné, aux paysages
changeants et aux pentes douces, desservant des villes et villages
intéressants à visiter.
que les convois franchissaient à l'angle de la maisonnette
de garde-barrière du PN
106,
aujourd'hui démolie.
Côté droit du chemin des Droits de l'Homme, quelques places de parking
se font appeler "aire
Barthe
Vieille".
1892
Entre Mousquette et Albi, samedi
matin, le mécanicien du premier train, venant d'Albi, aperçut le
cadavre d'un homme,
couché sur le revers de la voie, éclairé par des falots. Une femme
agenouillée veillait sur lui, le visage couvert de larmes.
Le
corps était celui du sieur Louis Fabre, âgé de cinquante ans,
cantonnier des chemins de fer du Midi, qui, la veille, vers six heures
et demie, regagnant son domicile, marchait le long de la voie, quand,
surpris par l'arrivée du train 660 en face du point kilométrique
348,110, n'ayant pu se garer à temps, avait été tamponné par la
locomotive qui le jeta sanglant et sans vie dans le fossé.
Sa femme, ne le
voyant pas venir, s'était mise à sa recherche et l'avait trouvé mort
dans une mare de sang.
Le
corps porte d'horribles blessures, la jambe droite est broyée jusqu'au
genou et la cuisse est ouverte dans toute sa longueur ; la cuisse
gauche est fracturée et le haut du corps est couvert d'ecchymoses.
Le malheureux Fabre
laisse une femme et deux fils âgés l'un de 22, l'autre de 25 ans.
M.
l'inspecteur de la voie et M. le commissaire de surveillance ont fait
l'enquête nécessaire en pareil cas.
"Entre Mousquette et Albi" ; le
lieu de l'accident est certes bien vague, mais le journaliste aurait dû
s'en tenir là, car le
"point kilométrique
348,110" se situe entre Castelnaudary et
Castres, aux abords de la gare de Lempaut.
L'année suivante, 1893, la veuve Fabre, dont le mari a été tué, il
y a quelques mois en gare de
Mousquette, par
un accident de chemin de fer, a été elle-même victime d'un
déraillement de train qui l'a meurtrie et a écorné la maisonnette
qu'elle habitait.
Les lieux de l'accident varient d'un article à l'autre, mais ce qui est
sûr, c'est que le métier de cheminot était dangereux à cette époque,
en général, et sur cette ligne, en particulier.
Le chemin des Droits de l'Homme
dépasse la borne de son PR 4
et coupe une route anonyme.
Le chemin de fer avait jugé nécessaire de faire garder, là, le passage
à niveau 107.
La
maisonnette de garde-barrière n'a pas résisté au temps qui passe.
En face, le chemin de randonnée poursuit en site propre.
1928 Déraillement.
Dans la nuit de lundi à mardi, un déraillement
assez grave s'est produit sur la ligne de
Castres à Albi.
Le
train de marchandises qui part de Castres à 23 heures pour
arriver à Albi vers 1 h. 30 du matin descendait de
Labastide-Dénat la
rampe dangereuse - où se sont produits maints
accidents - lorsque au
lieu
dit Mont-Salvy, commune
de Puygouzon, 21 voitures sortirent des rails,
détériorant la voie sur
une grande longueur.
Le chef de train, M. Teulières, fut
projeté par le
choc hors de son fourgon.
Par malheur les briques transportées par le wagon suivant
tombèrent sur lui
et il fut assez sérieusement
blessé. Après avoir reçu
les premiers soins du docteur Calmels appelé d'urgence, il a
été
transporté en automobile à son domicile à Castres.
Il n'y a pas d'autre
accident de personnes à déplorer.
18 des 21 wagons déraillés
sont hors d'usage et une grue a été envoyée de
Toulouse pour déblayer la voie.
Pendant toute la journée de mardi, le
transbordement des voyageurs
a été assuré par autocars entre Albi et
Labastide-Dénat et vice-versa.
Le rétablissement normal du
trafic parait devoir demander deux jours.
UTM
:31
T 433226 4858527
à Montsalvy".
Le site de Montsalvy, tel un spectre, qui se dresse sur un mamelon dans
la commune de Puygouzon a connu ses heures de gloire au temps de son
autonomie. Il n'en reste aujourd'hui, sombrant dans l'oubli,
que
des murs informes, mais très épais, qui
devaient
être ceux du donjon du château fort.
La chapelle
qui y est
accolée a perdu sa toiture il y a quelques années
et ses
quatre murs se disloquent. Tout autour reste visible le
fossé
que du buis envahit.
Albi (Tarn). 8 juin.
Un épouvantable accident s'est produit au passage à niveau 108 et au
poteau kilométrique 407,450, au lieu dit "Ranteils", ligne de Castres à
Albi, à quatre kilomètres de notre ville.
Le train passait au dit
passage, à cinq heures précises.
L'une des victimes, la veuve Anne-Irène Mauries, âgée de 70 ans, ayant
voulu traverser la voie, au moment où le train apparaissait, la
garde-barrière Marie Millet, épouse Marcel, âgée de 38 ans, se
précipita pour la sauver. Le train marchait à 58 kilomètres à l'heure.
Le mécanicien Salesse, à cause de la courbe, très prononcée à cet
endroit, ne les aperçut qu'à quelques mètres. Il serra le frein et
renversa la vapeur instantanément. Ce fut inutile. Les deux
malheureuses furent projetées à plusieurs mètres, traînées et broyées.
On a retrouvé les cadavres affreusement mutilés. Celui de la veuve
Mauries à seize mètres du passage à niveau,
celui
de la garde-barrière,
à quarante mètres.
Quand nous arrivons sur les lieux, les corps, recouverts de toiles et
de jupons, se trouvent sur le côté gauche de la voie. Les travées sont
couvertes de sang et de débris humains. La garde-barrière a le crâne
enlevé et les jambes broyées. Une jambe séparée du tronc se trouve à
côté du corps de la veuve Mauries, atrocement mutilé.
Le spectacle est affreux.
La garde-barrière laisse quatre enfants, dont le plus âgé a quinze ans,
et le plus jeune deux ans. - P. A.
Si l'article se veut d'une grande précision quant à la vitesse du
train et aux distances de projection des corps, il n'en est pas de même
pour l'emplacement des lieux de l'accident.
Le PN 108 et le
poteau kilométrique 407,450 ne se trouvent ni à quatre
kilomètres d'Albi ni au lieu-dit "Ranteils".
La
pose des briques et des blocs de pierre était exécutée avec des
techniques strictes, de sorte que les joints aient une épaisseur
maximale en tout point (de 1 à 1,5 cm selon les zones) et qu'il n'y ait
pas de vide. Les vides viendront plus tard.
Trente-cinq mètres plus loin, le chemin des Droits de l'Homme sautille, sans s'en douter, le ruisseau de Merlac,
sur un long aqueduc, maçonné au bas du remblai et du "chemin de Saint-Geniès à Montsavy".
et Gaynes.
Suite
à l'accident survenu le 22 octobre 1893
en gare de Mousquette :
Albi,
7 février.
Le
20 octobre dernier, un tamponnement se produisit à Mousquette, sur la
ligne de Castres à Carmaux, par suite d'une erreur d'aiguillage.
Plusieurs voyageurs grièvement blessés furent indemnisés par la
compagnie.
Sur poursuite du ministère
public, le tribunal d'Albi a condamné aujourd'hui MM. Damas, chef
d'exploitation de la Compagnie du Midi, à 300 francs d'amende ; Azam,
aiguilleur, à 100 francs ; Coubière, chef de station, est relaxé.
Accident de chemin de fer. Blessures
causées par négligence ; inobservation des règlements.
Une affaire ayant trait à un accident, arrivé le 22 octobre dernier à
la gare de la Mousquette (ligne de Castres à Albi), et où, plusieurs
voyageurs furent blessés ou contusionnés, a été renvoyée au vendredi,
12 mai.
1893 Cour d'appel de Toulouse.
(ch. corr.). Présidence de M. Frézouls. Audience du
25 mai. Accident de chemin de fer.
Poursuites contre le chef d'exploitation de la Compagnie.
Absence de responsabilité - Relaxe. Pour
que la responsabilité édictée par les
articles 31 b et 320 du Code
pénal soit encourue,
il faut qu'il y ait une relation directe de cause à effet entre la faute
reprochée au prévenu et l'accident à la
suite duquel il est poursuivi...
La seule responsabilité pénale
engagée par l'accident
de la station de Mousquette,
est celle de l'aiguilleur Azam, qui n'a pas d'ailleurs
relevé appel du
jugement prononcé contre lui ;
Par ces motifs,
Disant droit de l'appel relevé par Damas, réformant le jugement
entrepris, dit que la poursuite dirigée contre Damas n'est point
justifiée ; relaxe Damas sans dépens ; Laisse les
frais à la charge du trésor.
Albi. Un affreux malheur est survenu
avant-hier, près de la halte de Ranteils, sur 1a ligne du chemin de fer
d'Albi à Castres.
La division des sourds-muets de
l'établissement du Bon-Sauveur avait
été conduite en promenade sur l'ancienne route de Castres, quand,
arrivés au pont de Beltrep, qui s'élève au-dessus de la voie ferrée,
les enfants s'arrêtèrent pour se mettre à jouer.
Mais bientôt, trompant la surveillance du gardien qui les conduisait,
un jeune sourd-muet, nommé Jean Roux, âgé de 14 ans, quitta ses
camarades et descendit sur la voie afin d'aller chercher quelques
boules qu'il y avait lancées. Le gardien l'aperçut, courut le rejoindre
et le ramena.
UTM
:31
T 432102 4859641 Par deux fois, le jeune homme échappa à
son gardien. Il était sur la
voie depuis quelques minutes quand un train de marchandises déboucha à
quelques mètres de l'endroit où se trouvait le jeune Roux. Celui-ci,
qui tournait le dos, ne vit rien venir, et, en raison de son infirmité,
ne put rien entendre.
D'un autre côté, il n'était pas possible d'arrêter le train. Jean Roux
fut projeté contre les murailles du pont, à une distance de près de
deux mètres.
La violence du choc a été telle que le
crâne de la malheureuse victime
a volé en morceaux et que la cervelle a jailli dans tous les sens.
Le jeune Jean Roux était originaire de Foix.
Créé en 1965 par la Société de
transport d'essence et de lubrifiants d'Albi (Stela), dont l'ancien
sigle en forme d'étoile est toujours présent, ce dépôt ne sert plus.
De
13 à 15 mètres de haut, ces énormes citernes de 630 m3 pour les plus
petites à 13.000 m3 pour la plus grosse représentent un volume total de
35.000 m3.
Une cinquantaine de salariés, du mécanicien au chauffeur, y
travaillait jusqu'en 1990.
les wagons-citernes repartaient à vide en direction d'Albi.
La ligne de Castelnaudary à Rodez, à maintenant 43 km de Castres, et 409 de Bordeaux-Saint-Jean,
tirait droit, un court instant, plein nord.
DÉMOLITION OU STOCKAGE DE SÉCURITÉ ?
Une décision sur le dépôt de Puygouzon est attendue avant la fin de
l'année. Soit il sera ferraillé, soit il sera repris par la Société
anonyme de gestion des stocks de sécurité (Sagess),
annonce
Bruno Daude-Lagrave. La Sagess gère les 90 jours de stocks stratégiques
d'hydrocarbures, maintenus par les pétroliers sur ordre de l'Etat, afin
de faire face en cas de conflit ou crise grave.
Les Chaux et Ciments du
Languedoc résultent de la fusion, réalisée en 1913, de
deux entreprises privées : Ranteil-Thermes, à Albi, et Malphettes et
Cie, à Ségala, près de Castelnaudary.
Ils absorbaient, postérieurement,
les Ciments d'Allas et de Marnac, les Chaux et Ciments de l'Ariège, les
exploitations de l'Union Commerciale et Industrielle du Languedoc et
les Chaux et Ciments de Domme.
En 1919, ils
décidaient de construire à Ranteil,
près d’Albi, une usine de ciment artificiel qui venait s'ajouter à
celle fabriquant de la chaux hydraulique...
Au
nom de la commission désignée par le Conseil, M. Gâches fait le
rapport sur la demande de la compagnie du Midi tendant au classement du
chemin d'accès de la halte de Ranteil.Ce chemin fait partie d'un
chemin rural en bon état. Il n'est dégradé que sur cette section à
cause des transports de chaux des usiniers de Ranteil à la halte de ce
nom. Il convient donc de laisser à ces usiniers et à la compagnie du
Midi qui en profite l'entretien de ce chemin, et de ne pas le classer
dans la voirie vicinale.
Proposition d'abaisser à 0 fr. 40 c. par tonne la taxe de 0 fr. 60 c. par tonne prévue au livret des haltes :
1° Pour
le transport, jusqu’à Albi-Orléans, des chaux expédiées de Ranteil,
par wagon complet, à destination des au-delà d'Albi-orléans ;
2°
Pour le transport, entre Albi-Orléans et
Ranteil, des houilles expédiée, par wagon complet, des au-delà
d'Albi-Orléans.
à l'angle de la maisonnette de garde-barrière du PN 111, desservait à 7 heures 41 la halte... de Ranteil.
1901
TAMPONNEMENT A LA HALTE DE RANTEIL (Dépêche de
notre correspondant)
Albi, 13
août.
Un
tamponnement vient de se produire à la halte de Ranteil,
à trois kilomètres d'Albi. Le train de voyageurs
venant de Castres, qui arrive à Albi à 1
heure 10 et ne s'arrête pas à Ranteil, a tamponné, à
cette halte, un train de marchandises
qui n'aurait pas dû se trouver sur la voie.
Plusieurs voyageurs ont reçu des contusions
sur diverses parties du corps. Une femme, qui se
trouvait dans le wagon de tête, a eu la
jambe prise entre les deux banquettes. Elle vient
d'être transportée à Albi en voiture. On craint que la jambe
ne soit fracturée.
Les autres voyageurs ont
pris le parti de rentrer à pied à Albi.
Les dégâts matériels sont assez importants. On travaille
au déblaiement de la voie.
Albi. — Un incendie a détruit la petite gare de
Ranteil, située à 5 kilomètres d'Albi, sur la ligne de Castelnaudary à
Rodez. Malheureusement, les secours ont été rendus impuissants par
suite du manque d'eau ; les wagons placés à proximité du foyer ont pu
être retirés à temps et les alentours préservés.
Les causes de ce
sinistre sont inconnues ; on l'attribue à des étincelles
échappées d'une locomotive, ou bien à la présence d'une usine à chaux
près de la gare. L'hypothèse d'un sabotage est également
envisagée, car le feu a éclaté en deux
endroits différents. Une enquête est ouverte.