Ancienne voie ferrée
de Beaucaire au Martinet
19 - de la gare de
Saint-Jean-de-Valériscle à la gare de
Saint-Florent
à
VTT
Évolution
du parcours depuis la gare de Beaucaire :
De la gare de
Saint-Jean-de-Valériscle à la gare de
Saint-Florent : 3 km
Ouvrez le
tracé de cette
section de voie sur Géoportail
TUTO pour utiliser les
coordonnées UTM
Photos du 06 août 2020
En surplomb du tunnel de
la Barrière ,
UTM : 31
T 591760 4897979
la route de
la Nougarède offrait un point de vue plongeant
sur l'emprise de la gare de
Saint-Jean-de-Valériscle.
Aujourd'hui, une seule voie s'accroche encore au
remblai
comme au pont-rail
UTM : 31
T 591637 4898040
dressé sur l'actuelle rue du lieutenant Etienne Compan .
Une structure
en béton
voisine avec le creux
laissé
par l'évanouissement du second tablier de l'ouvrage .
Un aqueduc
voûté , chamboulé,
laisse s'écouler des eaux dont on trouve trace
sur le cadastre mais par sur le terrain par temps sec.
L'emprise
réaménagée
au fil du temps,
conserve une voie
principale
et une voie
d'évitement .
En 1883,
le train parti de
Tarascon à 4 h 53, passé
à Beaucaire à 4 h 57,
se présentait
entre l'abri
de quai
et le bâtiment
voyageur
UTM : 31
T 591475 4898109
de la gare de Saint-Jean-de-Valériscle
à
9 h 04.
Le
Midi Libre du 12 juillet 2013
relate les souvenirs de Renée Peyre :
«
Devant
le train de marchandises, il y avait les wagons des
voyageurs… Les
fileuses qui venaient des villages de la vallée prenaient ce
train pour
venir travailler à la filature… Je me souviens
que ça sentait fort à
cause des cocons qu'elles ébouillantaient pour tuer las
chrysalides.
On
y voyait passer les trains de charbon venant du Martinet, de
Saint-Florent-sur-Auzonnet et de Saint-Jean-de-Valériscle,
pour
rejoindre la ligne principale à Saint-Julien-de-Cassagnas.
Cette ligne
servait également à acheminer les bobines de soie
grège vers Lyon pour
y être tissées. Nous empruntions le train pour
aller au collège de
Saint-Ambroix. En attendant la correspondance à
Saint-Julien, les
garçons jouaient au football » .
Côté cour, le bâtiment voyageur ,
ses lieux
d'aisance ,
son puits
donnent sur la rue
de la Gare .
Les trains repartaient
en remblai
entre l'actuelle rue du 19 mars 1962
et la
ramification fret de la station,
là où se tenait
la halle aux marchandises .
Les voyageurs
repartaient au travers du secteur ouest
de la vaste emprise
de la gare
au-dessus
de la galerie
UTM : 31
T 591299 4898164
d'un long aqueduc
voûté .
Les voies
se
réunissent
pour s'insérer
entre les parapets
UTM : 31
T 591241 4898181
du viaduc
de Saint-Jean-de-Valériscle.
Les 4
premières arche s,
maçonnées,
voûtées, de l'ouvrage
- qui s'appuie contre le remblai -
laisse virer
à droite la rue du 19 mars 1962 .
Les trois autres arches jouent avec le quai de l'Auzonnet .
Les trains s'engageaient ensuite sur un tablier
métallique
reposant sur deux
pile s en
pierre.
Le quai de l'Auzonnet trouve à
se glisser entre
UTM : 31
T 591181 4898198
le
village
et le
premier pilier,
maçonné en bordure
de la rivière .
Les convoi s,
sur la seconde
pile ,
au PK 5 ,
regardaient
vers la terre ferme
sur laquelle
ils allaient sautiller un passage d'eau.
UTM : 31
T 591116 4898219
De nos jours, la
voie ferrée
entre dans la clandestinité
d'une tranchée
inhospitalière au bas d'anciens crassiers recouverts de pins
maritimes .
Les trains se glissaient
UTM : 31
T 591031 4898284
sous le passage
supérieur
d'un ex-chemin
de mines.
Sous l'ouvrage,
la jungle
remplit la
cavité
ne laissant
apercevoir, qu'à ceux qui les cherchent,
des bouts
de rails immergés d'un océan vert.
Il faut marier observation et chance
pour
remarquer dans ce fouillis végétal, deux paires
de garde-corps
rouillés.
A l'écart
de la ligne de Beaucaire à Tarascon, deux séries
de poutres
métalliques
marquent l'emplacement
d'un duo de ponts-rails
dépecés malgré la protection
rapprochée de leurs garde-corps.
UTM : 31
T 591000 4898328
Au côté de la ligne
de chemin de fer
elle-même ,
un faisceau dispatchait des voies sur une emprise de
la mine de Saint-Jean-de-Valériscle.
Une sorte de contre-rive
appartient probablement aux restes
d'une culée ayant soutenu
une passerelle métallique disposée au-dessus de la
ligne du PLM.
L'ouvrage, équipé d'une ou deux voies Decau, permettait
UTM : 31
T 590935 4898382
à des berlines de franchir les voies de chemin de fer pour procéder
à l'évacuation des stériles vers un crassier
voisin.
L'ouvrage
a disparu avec les bâtiments qui l'entouraient.
La ligne du Martinet
se tient à l'écart
des pauvres vestiges
de l'ancienne
activité
minière des lieux.
Depuis la fermeture du site,
les éléments rescapés
restent sur le carreau.
Les rails
débouchent le long d'un cimetière
de Saint-Jean-de-Valériscle
puis entrent, sans effet,
en tranchée
à l'arrière d'un cours de tennis .
L'horaire de 1883
signale le passage d'un train à 9 h 08
à "l'embranchement Grand-Combe" ; un
EP correspondant au site minier traversé. Un arrêt
y était probablement effectué à l'attention des
mineurs ?
Les trains
sautillaient un passage
d'eau
et se glissaient
sous le tablier du passage
supérieur
UTM : 31
T 590615 4898550
d'un chemin
affecté à la mine.
Au-dessous , les rails
aspirent à quitter la tranchée et
à s'élever
au-dessus
du chemin
des Rimes .
UTM : 31
T 590573 4898543
Le tablier
métallique ,
pourtant
armé de ciment ,
ne se contente pas de la protection de ses garde-corps .
A chacune de
ses extrémités, une végétation
dense fait barrage à toute intrusion.
Les rails se
font discrets
dans une végétation
très rarement pénétrable
qui les emprisonne entre d'anciennes installations minières
et l'Auzonnet.
Peu à peu, la voie
ferrée
sort de sa cachette.
Les rails
se glissent alors
sous un grillage
à l'abord
du passage à niveau du chemin des Rimes .
UTM : 31
T 589989 4898675
Les convois coupaient la chaussée à l'angle d'une
maisonnette de
garde-barrière , aujourd'hui démolie.
La voie
ferrée
serpente vers l'ouest
sur des traverses métalliques
servant à la décoration
d'un sentier .
Les trains
s'engageaient alors
entre les parapets
en pierre
d'un viaduc
à deux arches
dressé sur la rivière "l'Auzonnet" .
UTM : 31
T 589737 4898706
A la quasi-extrémité de l'ouvrage , la voie
quitte la commune de Saint-Jean-de-Valériscle
pour celle de Saint-Florent-sur-Auzonnet.
La voie
ferrée
reprend son cheminement dans une verdure
qui distille çà
et là des indices sur la vie d'avant de ce coin de nature.
En effet, dans la seconde moitié des années 40,
les rails
s'égayaient là au travers d'une zone
qu'un
randonneur non averti ne pourrait aujourd'hui soupçonner.
A cheval sur les
concessions de Bessèges, Trélys et la Grand
Combe, le puits de Saint-Florent fut créé
après la nationalisation de 1946
dans le cadre de
regroupement des petites exploitations : il formait le groupe
Nord du Bassin des Cévennes.
Le regain d'activité minière a
profondément modifié la physionomie
ferroviaire des lieux jusqu'aux abords de la gare
du village .
Malgré les réserves d'anthracite de
Panissière,
l'extraction
s'arrêtera en juillet 1974 et le 25 mai 1975,
le puits le plus moderne
d'Europe sera dynamité.
Saint-Florent d'hier et d'aujourd'hui
L'activité
ferroviaire s'en est ressentie.
Lorsque le puits de
Saint-Florent a commencé à être
creusé, le 2
septembre 1946, la ligne de Beaucaire au Martinet ne transportait
déjà plus
de voyageurs depuis 8 ans.
La première tonne de charbon ne fut extraite
qu'en novembre 1954.
Avant les 20 années
d'activité débordante du puits de
Saint-Florent,
les trains, en pleins champs, négociaient
une courbe
au cours de laquelle ils coupaient à niveau un chemin
à l'angle d'une maisonnette
de garde-barrière aujourd'hui disparue.
UTM : 31
T 589345 4898654
La voie
déferrée
encore "parcourable" de nos jours,
longe l'enclos d'une zone industrialisée
ou en aspiration de l'être.
La ligne primitive
de Beaucaire au Martinet a totalement disparu
dans l'actuel enclos.
Les convois enjambaient le vallat des Fontanilles
UTM : 31
T 589023 4898709
quelque part sur la très longue galerie d'un ponceau.
Le pont primitif de la voie unique n'était, lui , constitué que d'un tablier métallique.
Les voie s
de l'embranchement
particulier
du puits de Saint-Florent
se rapprochent
peu à peu
du
tracé de l'ancienne ligne de Beaucaire à
Tarascon, prise en sandwich et digérée
par l'immense réseau privé.
A vue de la gare
de Saint-Florent,
dos à l'ex-site minier, sous
vidéo-surveillance,
UTM : 31
T 588828 4898831
une maisonnette
de garde-barrière se tenait à la
croisée d'un chemin
promu "avenue René Bouquet".
A l'arrière de la maison
de garde ,
"l'avenue de la Gare "
s'échappe à gauche
en direction
de la cour
de la gare de Saint-Florent .
La halle
aux marchandises , elle,
a disparu
du paysage.
Côté voie(s) ,
l'emprise de la station
a
été élargie
après la construction du puits de Saint-Florent.
Auparavant, une seule
voie se présentait à quai
de la gare
de Saint-Florent .
UTM : 31
T 588760 4898872
En 1883, un train
parti de Tarascon à 4 h 53, Beaucaire
4 h 57,
était attendu en gare de Saint-Florent
à
9 h 12.
Ce
n'est qu'en 1958, que Saint-Florent devient
Saint-Florent-sur-Auzonnet .
Les convois s'ébranlaient sur la dernière section
de la ligne
qui les menait au terminus de la gare
du Martinet .
Partie
suivante :
ancienne ligne de Beaucaire
au Martinet : 19 - de la gare de
Saint-Jean-de-Valériscle à la gare de
Saint-Florent-sur-Auzonnet
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