La plate-forme de la ligne en construction d'Albi au Vigan
s'élargissait à droite sur un emplacement
terrassé
pour recevoir l'emprise
de la gare d'Ambialet, à
bâtir ici au PK 437,1.
L'infrastructure est
remise à la Compagnie du Midi le premier avril 1932.
Mais elle ne
l'accepte pas en se basant sur l'avis du Conseil National et Economique
classant cette ligne en deuxième urgence, et sur les mesures de
coordination rail-route ...
Fort
de ces deux atouts, le Midi prévoit l'ajournement de la construction de
la superstructure : voies et bâtiments
des stations.
De ce fait, la gare d'Ambialet ne fut jamais construite et les rails
jamais posés, sauf...
ceux, provisoires, de la voie de 60 nécessaire aux travaux.
La construction des maisonnettes
de garde-barrière,
incluse dans les travaux d'infrastructure, revenait à l'Etat qui s'en
acquitta.
Au sortir de l'emprise de la gare d'Ambialet, la
ligne de chemin de fer d'Albi au Vigan
croisait une fois de plus la "route de Saint-Juéry
Des travaux ralentis
par des grèves à répétition :
1913
MOUVEMENT SOCIAL
Une grève à Ambialet.
Albi, 22 janvier. — Une nouvelle grève vient d'éclater à Ambialet.
Les
ouvriers de l'entreprise Fraysse, qui travaillent au troisième lot du
chemin de fer en construction d'Albi à Saint-Affrique, ont quitté le
travail.
Du chantier Fraysse ils se sont rendus sur
le chantier Denis
afin de débaucher les ouvriers de cette entreprise. Un syndicat rouge a
été formé sur les conseils et la direction de Lavieille, délégué de la
C. G. T.
Les grévistes sont calmes.
LE MOUVEMENT OUVRIER DANS LE TARN
Albi, 22 janvier.
100 terrassiers et monteurs de la ligne en
construction d'Albi à Saint-Affrique se mettaient en grève pour une
question de salaires.
L'arbitrage du juge de paix de
Villefranche-d'Albigeois mit fin au conflit, mais deux syndicats
rivaux se formèrent. Les entrepreneurs ayant congédié le secrétaire du
syndicat "rouge", une vive effervescence règne de nouveau sur les
chantiers, où des querelles se produisent quotidiennement. On craint
une nouvelle grève.
Le lieu le plus curieux de ces nouvelles
gorges est "Ambialet".
Là, le Tarn contourne, durant plus de trois kilomètres, une presqu'île
formée d'un haut promontoire rocheux, dont les bords sont cultivés ;
il revient, après avoir parcouru ces trois kilomètres, presque à son
point de départ,
car
l'isthme qu'il n'a pas percé n'a que quelques mètres de largeur.
L'industrie s'est emparée, avec juste raison, de la situation des lieux
;
l'isthme a été percé de la main des
hommes, et, profitant de la
différence du niveau, un moulin a été construit et mis en mouvement par
les eaux dérivées à son profit.
Le détour d'Ambialet forme un site
admirable ;
il est, avec celui de Luzech, sur le Lot,
fort remarquable,
le plus remarquable de France même : celui de Luzech est moins beau.
n'aura eu le loisir d'admirer au sortir du tunnel.
De
ses replis (du Tarn), le plus
fameux, c'est la Boucle
d'Ambialet,
contour de plus de 3 kilomètres, l'isthme
ayant 12 mètres
seulement tout au long de ce méandre embrassant un haut promontoire
couronné par un prieuré, le Tarn,
sur des grèves, sur des rochers,
glisse impur ou clair, suivant que le ciel pleure ou rit sur les ravins
de fangeuses rivières aveyronaises au bout du détour, une onde
impétueuse entrechoque le Tarn, et cette onde
c'est le Tarn lui-même,
ou du moins ce qu'une coupure de l'isthme enlève au grand circuit
d'Ambialet par une ample
prise d'eau, c'est de là, ou de tout
près, que partira le canal d'arrosage de la plaine d'Albi.
Il
y a, sur des rivières de France, des cingles plus longs que celui
d'Ambialet ; mais aucun
n'a d'isthme si court, aucun n'est plus
magnifique...
1912 Vœu tendant à obtenir, à la suite
d'une demande formée par les Conseils municipaux de Courriset
Ambialet, l'inscription au programme des travaux subventionnés par
l'Etat d'un projet de construction d'un pont métallique sur le Tarn,
destiné à relier ces deux communes
La
construction d'un pont métallique à une voie, à la sortie du tunnel
d'Ambialet, du côté de la ville-haute, ne présenterait pas de
difficultés insurmontables et ne nécessiterait, en elle-même, qu'une
dépense relativement modérée, mais les travaux à exécuter pour accéder
à cet ouvrage, du côté de la rive droite du Tarn, seraient très
importants, le terrain se trouvant sur une grande longueur, bien plus
bas que celui de la rive gauche.
On
peut approximativement évaluer à 230.000 francs le montant de la
dépense totale à engager, dont 40.000 francs dans la commune
d'Ambialet et 180.000 francs dans celle de Courris.
Si
les travaux étaient admis à bénéficier des dispositions de la loi du 12
mars 1880, les parts contributives des communes, du département
et de
l'Etat, seraient les suivantes :
de son évolution au travers du temps, comme ici par le rassemblement de deux
types de garde-corps métalliques.
1908
Le Patriote albigeois ignorait-il la construction
de la ligne d'Albi au Vigan ou anticipait-il déjà le sort qui lui
serait réservé ?
La
Compagnie des chemins de fer départementaux du Tarn espère mettre en
exploitation vers la fin de 1909
la ligne d'Albi à Alban.
Le
beau site d'Ambialet - le
premier de toute une série - deviendra d'un
accès facile et peu coûteux pour les touristes.
Ce sera un lieu
d'excursion agréable, non seulement pour les étrangers, mais pour
beaucoup de nos compatriotes qui l'ignorent encore.
Comme
nous l'avons dit tout récemment, le Syndicat d'Initiative du Tarn se
préoccupe de protéger les sites d'Ambialet
et d'en faciliter la
visite. Il a saisi les administrations compétentes de divers projets
dont la solution est en bonne voie.
Mais il
manque à Ambialet pour devenir un centre de tourisme, un
hôtel confortable qui offre au visiteur l'accueil nécessaire. Tout
dernièrement, lorsque le S.I.T. se rendit à Ambialet, c'est un hôtelier d'Albi
qui servit le repas.
Le S. I. T. serait heureux d'entrer en rapport avec toute
personne projetant d'installer à Ambialet un hôtel simple et
confortable, son concours et son appui sont assurés.
De même au moment de
la mise en exploitation de la ligne d'Albi à Alban, un courrier qui
s'établirait entre Ambialet et
la station la plus rapprochée transporterait un grand nombre de
touristes ; il est probable que les communes intéressées le
subventionneraient.
Le S. I. T s'efforcera
de faciliter toutes négociations permettant l'établissement d'un courrier régulier.
Toutes
les personnes ayant des projets à communiquer au S. I. T., soit
pour l’installation d'un hôtel, soit pour la création d'un
courrier sont priées d'écrire au secrétaire du Syndicat d'Initiative du
Tarn à Albi.
La départementale 700 marque son 6ème kilomètre et,
Avec
le mauvais temps et la fin de leurs travaux pour cette année, les
divers fonctionnaires qui travaillaient aux études des 4e et 5e lots de
la ligne d'Albi à St-Affrique, viennent de nous quitter.
Le
4° lot, comprenant du pont de
Courris au pont de Villeneuve-sur-Tarn,
sera sous peu prêt pour l'expropriation des
terrains. Il reste
seulement à faire les bornages.
Plusieurs
carrières de pierre dure ont été découvertes à Courris et
à la Cayrillé
; elles seront d'un grand service pour la construction des divers
travaux d'art de ce lot.
Les travaux du troisième lot entre Marsal et Courris sont en cours
d'exécution ; ils devront être terminés dans le cours de l'année 1914.
Les travaux du quatrième lot, adjugés en 1912
à M. Frayssé, entrepreneur à Albi, sont en cours d'exécution.
Pendant la période du bas étiage
du Tarn on a fondé les piles en rivière du viaduc à
construire au lieu dit de Courris.
Les travaux suivent leur
cours normal.
Établie à Albi
depuis plus de trente ans, cette maison s'est classée
parmi les plus importantes et les plus sérieuses de la
région. Elle n'a jamais cessé de se développer et de progresser,
élargissant considérablement son rayon d'action.
Secondée par un personnel éprouvé d'architectes, d'ingénieurs, de
techniciens, etc..., elle aborde avec succès toutes les
branches des Travaux publics : chemins de fer, barrages,
ponts, usines, etc...
Elle a
exécuté le
quatrième lot du Chemin de fer d'Albi à Saint-Afrique, dans lequel est
compris le beau pont de Courris,
formé de trois arches de 40 mètres
d'ouverture et de 16 m. 25 de flèche.
Le Tarn marque ici la frontière entre les communes d'Ambialet et de
Courris.
En 1912 il
avait été envisagé de jeter un pont de fer (routier) entre les deux communes, au
sortir du tunnel d'Ambialet. Projet qui présentait des difficultés en
raison de la différence de niveau entre les deux rives.
Une
autre solution paraîtrait susceptible de donner toute
satisfaction aux
intérêts en cause.
Le 4e lot des travaux de construction de la ligne
de
chemin de fer d'Albi a Saint-Affrique comporte l'établissement d'un
pont en maçonnerie sur le Tarn,
non loin du village de Courris.
Si cet
ouvrage était élargi, de manière à ménager une voie charretière
parallèle à la voie ferrée, la dépense sus-indiquée serait
considérablement réduite, mais le lot dont il s'agit, va être adjugé
très prochainement et il est, peut-être, un peu tard pour demander
l'élargissement du pont de Courris.
Il
appartiendrait aux communes
d'Ambialet et de Courris, directement intéressées, de tenter les
démarches nécessaires à cet effet. Dans le cas où il serait encore
possible d'envisager cette solution, la dépense qui paraît devoir
atteindre le chiffre total de 200.000 francs, serait d'environ 110.000
francs pour la commune d'Ambialet et de 90.000 francs pour celle de
Courris, car ici, les travaux des abords seraient plus considérables
sur la rive gauche que sur la rive droite. Les
parts contributives, dans cette hypothèse, seraient les suivantes :
Ambialet :
Commune.
110.000 X 0,2045 = 22.495
Département.
110.000 X 0,3410 = 37.510
Etat.
110.000 X 0,4545=49.995
Courris :
Commune.
90.000 X 0,151.5 = 13.905
Département. 90.000 X 0,3635 = 32.715
Etat. 90.000 X 0,4820 = 43.380 Les
souscriptions consenties par les intéressés ne s'élèvent qu'à la somme
de 11.552 francs et les conseils municipaux d'Ambialet et Courris
ne semblent pas
jusqu'ici disposés à des sacrifices importants. Si le Conseil Général
désirait donner satisfaction à la demande de ces assemblées communales,
il y aurait lieu de porter à leur connaissance les chiffres
sus-indiqués et de leur demander comment elles
entendent faire face aux parts de dépense qui leur
incomberaient.
Dans le cas
contraire, il ne
resterait, croyons-nous, à ces communes, qu'à prendre à leur charge le
rétablissement du bac d'Ambialet-haut, puisque l'Etat a supprimé ce
passage d'eau qu'il avait géré jusqu'à ces derniers temps.
C'est
bien le cas contraire qui s'est présenté puisque, en 1917 :
LIGNE
D'ALBI A SAINT-AFFRIQUE
Les
travaux des lots numéros 1, 2 et 2 bis sont terminés, sauf sur quelques
points où quelques parachèvements de minime importance ont été ajournés
à la fin des hostilités.
Les
travaux du 3e lot sont suspendus par suite de la mobilisation des
entrepreneurs.
Ceux
du 4e lot ont pu être poursuivis, bien.qu'un peu lentement.
Le
pont-viaduc de Courris est à
peu près terminé.
Une
augmentation de crédit de 120,000 fr., vient d’être demandé pour
permettre l'achèvement des travaux prévus.