Si, à partir du 16 septembre1918, la section de ligne du Vigan à Avèze-Molières a été exploitée par la Cie P.-L.-M. et la voie déposée (ou prévue de l'être ?) au-delà d'Avèze vers Tournemire,
dès le dimanche 25 février 1940, tous les trains de voyageurs ont été supprimés entre Tournemire et Le Vigan.
au tablier possiblement métallique, dressé au-dessus d'un chemin de service.
Aujourd'hui, l'ouvrage n'offre plus de passage aisé
vers l'étroite passerelle jetée sur l'Arre.
Le chemin de fer du Vigan à Tournemire. - La nouvelle ligne du chemin
de fer du Vigan à Tournemire vient d'être inaugurée tout récemment, et
elle a été ouverte depuis quelques jours seulement au transport des
voyageurs et des marchandises.
Cette nouvelle ligne, qui se raccorde au chemin de fer de Béziers à Neussargue
et à Paris, par Arvant, est d'une grande utilité pour les facilités de
communication du sud-est avec le centre et fait économiser une notable
quantité de kilomètres aux voyageurs qui, de la région méditerranéenne
et de Marseille se rendent à Aurillac et dans le centre de la France...
Cette nouvelle ligne sautillait Photo du 21 avril 2013
d'irrigation en provenance de Fontrouch, lieu-dit connu à l'époque pour son usine.
La ligne
du Vigan (Gard) à Tournemire (Aveyron), appartient au réseau de la
Compagnie du Midi et a été construite sous le contrôle de l'Etat et
sous l'habile direction de M. Renardier, ingénieur en chef des ponts et
chaussées à Rodez (Aveyron), et de M. Gérard, ingénieur
des ponts et chaussées à Autun, préposé aux
travaux de construction de ce chemin de fer.
Le Signal du 7 mai 1899, attribue certains mérites dans la construction de la ligne à M. Monestier :
Le nouveau ministre des travaux publics
M. Monestier, sénateur de la
Lozère, est l'un des plus jeunes membres du Sénat, où il a acquis une
sérieuse réputation de travailleur. Ingénieur
des Ponts et chaussées, il était tout
désigné pour le département des travaux publics.
Il fit preuve, notamment dans l'établissement de la ligne de Tournemire au Vigan des plus grandes qualités techniques.
- En période de chasse, seule la circulation en
fin
d'action de chasse est autorisée afin de
récupérer le gibier,
conformément aux modalités
précisées dans la convention ci-après
affichée.
- La vitesse des véhicules est limitée
à 20 Km/h.
- La circulation dans les tunnels est interdite.
- Le stationnement sur la chaussée est interdit.
- Les piétons, cyclistes, rollers et cavaliers
bénéficient de la
priorité sur les véhicules motorisés.
C'est un
plateau karstique caractéristique des reliefs calcaires
où la roche
s'est dissoute sous les actions corrosives et érosives de
l'eau.
Le
réseau hydrographique est quasi-inexistant en surface, l'eau
s'infiltre
rapidement et crée de nombreuses
cavités souterraines. Sur le
versant nord du Causse de Blandas, des nombreux réseaux et
galeries
spéléologiques débouchent sur la
vallée de l'Arre.
Les plus importants
sont l'évent de Bez, les grottes des Calles
(découvertes en 2005),
l'évent de Brun et l'évent de Rognès.
Ils forment un réseau souterrain
de plus de 20 km exploré toute l'année par les
spéléologues. Grâce à
leurs activités, la connaissance du fonctionnement
de ces
cavités progresse chaque année.
Leurs
travaux permettent notamment de mieux appréhender les
risques
d'inondation et de pouvoir estimer la ressource en eau du causse de
Blandas.
Ici, une fois encore, ces eaux sont évacuées vers l'Arre
L'ouvrage fait face auxDéroucades, un amas de rochers éboulés qui couvrent le flanc sud
du Roc d'Esparon, et qui domine la route nationale à plus de 200 m. de
haut, en formant une sorte de chaos.
Après les hivers très pluvieux,
des mouvements se produisent dans cette masse instable, et provoquent
parfois de vastes glissements.
Le tracé du nouveau chemin de fer du
Vigan à Albi a dû être rejeté sur la rive droite de l'Arre, pour éviter
ce versant dangereux.
spécialement
dimensionnés pour les épisodes orageux
cévenols, qui canalisent l'eau...
Un escalier que rien n'affirme qu'il a vu passer des trains, offre une échappée piétonne vers
Bez 3,3 km →
Pont de la Grave 3,1 km →
En face,
ou presque, un sentier grimpe dans le massif de la Tessone. Un passage à niveau piétonnier aurait-il
pu voisiner aussi près du passage supérieur ?
Les
cadastres, à ce sujet, restent muets, les photos aériennes anciennes
manquent de netteté ; seul le profil en long de la ligne pourrait
apporter une réponse à la question.
n'est pas effrayé par l'éloignement, relatif, de la rivière à atteindre.
Sur
le versant septentrional du causse de Montdardier, l'écoulement des
eaux pluviales se fait tout le long d'une ligne d'évents s'étendant
depuis le hameau de Las Fonts jusqu'au village d'Arre.
Il y a là comme un synclinal ou fond de bateau au bas duquel les marnes du trias constituent un excellent niveau d'eau.
Le terrain calcaire qui les recouvre est très fissuré et contient,
surtout vers le sommet, (brèche de la Tessonne) de nombreux remplissages
quaternaires à ossements d'animaux.
Les trois belles sources de Las Fonts se précipitent de la base des calcaires. Même à l'étiage, leur débit est si considérable qu'il double presque le volume de l'Arre.
Naguère
encore on pouvait y voir, m'a-t-on assuré, de fort belles grottes à
stalactites et d'importantes nappes d'eau ; mais depuis la construction
du chemin de fer du Vigan à Tournemire, toutes les entrées ont été
murées. Spelunca : bulletin de la société de spéléologie 1er juillet 1910
Elle alimente l'Arre
et soutient le débit du cours d'eau en période
d'étiage.
Sans
cet apport du plateau Karstique, l'Arre serait probablement
à sec l'été.
En
période de crue, le débit de la source peut
atteindre plusieurs mètres
cubes par seconde et doubler celui de la rivière.
Les canaux
permettent
le captage de ces eaux afin d'irriguer les cultures en contrebas
(vergers...).
La toponymie de la source et du hameau est directement liée
à la
présence de l'eau puisque "fons" en
latin signifie fontaine, source.
Le hameau possède
d'ailleurs un
patrimoine hydraulique remarquable : ponts, moulins, gourgues (réservoirs d'eau)...
En 1917, en plus des textes généraux relatifs à la guerre :
L'emprunt des lignes ou sections de ligne... de Rodez au Vigan et vice versa
est
interdit pour tous les transports de petite vitesse (militaires ou
commerciaux, de détail ou par wagons complets) qui auraient à emprunter
l'un ou l'autre de ces parcours, de bout en bout, en transit.
Le valat de l'Aven
qui conflue avec un torrent anonyme avant de s'engouffrer dans une
galerie embroussaillée, ne se fait pas remarquer en toutes saisons,
de
la Vernède, qui aujourd'hui a perdu son côté obscur.
La
traversée des
tunnels est mise en valeur par des luminaires
qui révèlent la qualité architecturale
du site.
Le
projet d'éclairage vous plonge dans une ambiance
originale symbole de l'histoire ferroviaire du
site...
Les lampes sont inspirées des lampes portatives
qu'utilisaient
autrefois les cheminots le long des voies.
Les
halos multicolores font écho aux caténaires
arquées de l'ancienne
Compagnie du Midi.
Au sol, le jeu de barrettes évoque
graphiquement
les traverses de l'ancienne voie.
Des
choix
techniques innovants ont
permis d'optimiser la consommation énergétique :
l'ensemble de
l'éclairage est produit par des sources LED (diodes
électroluminescentes)
alliées à des
optiques développées spécifiquement
pour le projet, des panneaux solaires associés à
des batteries
permettent de conserver le balisage des tunnels en cas de
coupure de
courant, des détecteurs de présence activent
l'éclairage et
une
temporisation l'éteint une fois le tunnel
traversé.
La
puissance totale installée pour les deux tunnels est de 1526
watts,
soit
l'équivalent d'un radiateur électrique !
en travers de la vallée de l'Arre que la ligne devait une nouvelle fois traverser.
Pendant un temps, la promenade du viaduc marqua là un arrêt provisoire.
La ligne de chemin de fer, en son temps, n'entendait pas non plus en rester là.
Par un arrêté du 12 novembre 1890, M. Faure
(Camille), Ingénieur ordinaire de 2e classe à Millau, est chargé de la
préparation du projet d'exécution du tablier métallique
du viaduc de
Lavassac (7e lot du chemin de fer de Tournemire au Vigan), en
remplacement de M. Gérard, Conducteur principal faisant fonctions
d'Ingénieur ordinaire au Vigan.
L'ouvrage de 80 mètres d'ouverture, se compose d'une travéed'une seule portée.
En 1912un train fut tamponné par une machine sur le viaduc de Lavassac.
Arre
(Gard), 29 janvier. - Le train de marchandises 1.732, allait entrer en
gare d'Arre, à midi 30, lorsque, arrivé sur le viaduc de Lavassac, à
environ 300 mètres de la gare, il fut tamponné par une machine isolée
venant du Vigan pour lui faire renfort.
Trois
wagons de queue furent éventrés et un homme d'équipe blessé à la tête.
Les wagons endommagés ont été laissés en gare et le train a pu
continuer sa route. - R.
serait-elle la conséquence d'un fait divers de 1919 ?
Le
Vigan. - Vol. - M. Fernand Mestre, peintre, s'est plaint à la police qu'au
viaduc de Lavassac, où il travaille, des malfaiteurs lui avaient
soustrait pendant la nuit, une corde de 20 mètres de long et de
18 millimètres de diamètre, une blouse grise et un pot de peinture, le
tout d'une valeur d'environ 15 francs.
Mardi
matin, partait de Millau un train spécial emmenant, avec des invités,
la commission chargée de la reconnaissance et de la réception de la
partie de ligne comprise entre Tournemire et le Vigan...
Le
train arrive à 6 h. 30 à la gare de Tournemire : il en
est reparti un quart d'heure après, pour arriver au Vigan à
11 h. 30.
Il a donc mis cinq heures pour arriver au terme du voyage; mais il
s'est arrêté souvent pendant le trajet aux diverses gares et près de
nombreux travaux d'art,
notamment au viaduc de Lavassac et au petit biais de La Parro...
Le tunnel d'Arre a
visiblement été construit avant la gare pour laquelle le
terrassement d'un remblai a été nécessaire.
En
1896,
le train de la Compagnie du Midi ayant quitté la gare du Vigan à
10 heures 13, abandonnait le territoire de la commune de
Bez-et-Esparon pour celui d'Arre, et pénétrait sur l'emprise de la gare
d'Arre-et-Bez
- Un mécanicien de Béziers, qui voyageait pour la
première fois sur la ligne du Vigan à Tournemire, Compagnie du
Midi, a été tamponné, hier, par les flancs, en gare
d'Arre-et-Bez,
au moment où il accrochait un wagon à sa machine.
Il a craché le sang tout de suite. Le docteur Espagne, d'Aumessas,
appelé en toute hâte, lui a donné les premiers soins. Sauf lésions
internes non encore constatées, on espère que l'accident n'aura pas de
suites très graves. - B