un ouvrage
que le randonneur a eu en point de mire à maintes
reprises.
Une des arches
maçonnées
laisse s'écouler les eaux d'un torrent anonyme.
24 mai 2017
En
surplomb du Mas du Camp
de Guerre, probable ex-magnanerie
24 mai 2017
mais sure propriété
privée,
les convois tiraient droit au nord-ouest...
sauf
le 17 août 1944 et les mois qui ont suivi :
Le 17 août 1944,
des opérations de reconnaissances sont effectuées
dans le Gard et dans l’Hérault
par huit P-38 «Lightning ». Les avions
rejoignent alors les Cévennes
et s’en prennent à un viaduc situé
entre Sumène et Ganges, le
viaduc de la Magnanerie long de
97 mètres : réussite totale.
En attendant les réparations, deux trains étaient
nécessaires, un à chaque bout du pont. Les bras
bénévoles des jeunes de Ganges transbahutaient
les
bagages à travers un sentier malcommode.
Les
grottes
cévenoles ont aussi été
utilisées par les
Camisards. Elles servaient de cachettes, de dépôt
d'armes
et de vivres.
Entre
Ganges et Sumène, comme sur tous les reliefs
cévenols, de nombreuses
assemblées du Désert étaient
organisées, comme celle au Bois de
Montméjean le 15 décembre 1700 surprise par les
"Dragons" (soldats de
Louis XIV).
Durant la Seconde Guerre
Mondiale,
les Cévennes sont à nouveau le
théâtre de la
résistance avec les Maquisards. Des armes et du
matériel
ont d'ailleurs été parachutés par les
alliés sur les hauteurs de Sumène à
l'été 1944 pour le maquis cévenol.
Les
arcades 3,
4, 5 et 6,
reconstruites,
ne supportent plus maintenant
que les pratiquants de la voie
verte Sumène - Ganges,
Le Rieutord,
rivière qui
naît dans les Cévennes cristallines,
pénètre
dans les calcaires jurassiques au niveau du village de
Sumène
puis s'engage au bout de 6 km dans le crétacé
à
l'entrée de Ganges.
Il traverse le sud de
cette agglomération et rejoint l'Hérault, fleuve
drainant principal de la région...
A
Sumène, issu du massif cévenol
il s'engage dans les séries carbonées. Il
disparaît immédiatement sous
terre par l'intermédiaire d'un ensemble de perte, sauf en
hautes eaux
où il parvient péniblement jusqu'à
Ganges.
Son cours
aérien n'est actif que quelques semaines par an par suite
des fortes crues.
Les
cantonniers chargés d'inspecter
régulièrement l'état
de la voie pouvaient s'abriter au-dessus du vide au passage d'un convoi.
La voie verte
retrouve la terre ferme près d'un panneau
décrivant "les
Jumeaux" et les mines qui leur sont proches ; des explications qui
prendront
tout leur sens au moment où l'on viendra à les
apercevoir à nouveau.
Comme pour les ouvrages précédents, les eaux sont
précipités vers le lit du Riotord, jamais loin.
Hier
matin, près de Sumène sur la ligne
Nîmes-Le Vigan,
par
suite d'un éboulement de rocher sur la voie
ferrée, le
train 4121, partant du Vigan à 4 h 10 a
déraillé.
L'accident s'est produit le 8 mai 1929
au PK 12,110... Deux
fourgons de tête et deux wagons voyageurs sont sortis des
rails
et ont barré la voie. La locomotive fut rejeté
contre la
montagne. Le mécanicien Faissat renversa la vapeur mais la
machine ne s'arrêta qu'après avoir
défoncé
la voie sur une cinquantaine de mètres. Le
mécanicien
Faissat est blessé au bras, le conducteur Lager à
la
tête ; le chauffeur Poudevigne et le chef de train
Guy
se sont portés immédiatement au secours de leurs
camarades.
Le chef de la Brigade de gendarmerie de Sumène et un
gendarme
sont intervenus. Fort heureusement, il y avait très peu de
voyageurs, on ne signale que 4 personnes blessées
très
légèrement, mais les dégâts
matériels sont
importants.
Si
l'accident s'était produit un peu plus en avant ou un peu
plus
en arrière, le train aurait été
précipité dans l'Ensumène (Rieutord) 20 mètres
en-dessous, on aurait pu déplorer une
épouvantable catastrophe.
Trois contusionnés, 37 heures d'interruption de circulation,
cause fortuite.
le
14 février 1928, au PK
11,665 de la ligne Le Vigan-Nîmes, entre la
galerie voûtée de la Matinière et le
souterrain de la Carrière. Le
train de marchandises 6914, à 17 h 20,
rencontra un bloc de rocher de
500 kg et la machine dérailla après
avoir poussé le bloc
et
tirait droit vers un nord mâtiné de nord-ouest.
La voie verte
tente de donner des regrets aux randonneurs qui lui sont
restés fidèles
en
les informant sur
ce qu'ils ont manqué en ne se déroutant pas sur
le
sentier d'interprétation de la Réserve de Combe
Chaude.
Sur 56 hectares, la Réserve de Combe Chaude
protège une
partie des gorges du Riotord. Elle présente un paysage
remarquable, typiquement méditerranéen, offrant
refuge
à des espèces menacées.
Les falaises calcaires
escarpées sont recherchées par les rapaces,
tandis que
les grottes servent d'abri pour les chauves-souris en hibernation.
Au cours des
siècles, les terrasses agricoles ont permis de cultiver
vigne, oliviers, châtaigniers et muriers.
Des terrasses sont encore utilisées pour les potagers, les
vergers mais aussi pour la culture de l'oignon doux des
Cévennes
(AOP) dont l'aire de production inclut Sumène.
Les terrasses constituent un élément identitaire
du paysage cévenol à préserver.
En sens inverse, sens déjà parcouru, il y avait
un :
Risque de chute de pierre Risk of rock fall
Deux trains en ont fait l'amer expérience. Un
autre, arrêté
à temps, ne s'y est pas
frotté :
Un éboulement s'est produit entre Ganges et
Sumène, sur
la ligne du chemin de fer P.L.M. Les rails ont
été
déplacés sur un parcours de trente à
quarante
mètres ce qui a entravé la marche des trains.
Les voyageurs venant de
la direction
de Ganges ont du être détournés sur
Nîmes et
sont arrivés à Montpellier avec plus de six
heures de
retard. Des réservistes, convoqués pour accomplir
une
période de dix-sept jours, n'ont pu continuer leur route et
ont
dû attendre, en gare de Sumène, que la voie soit
rétablie.
Le village de
Sumène se
niche en fond de vallée, à la confluence du
Riotord et du
Recodier. Il est dominé par le Ranc de Banes qui culmine
à environ 700 mètres d'altitude.
Situé le long de l'ancienne voie royale qui menait de la
Provence au Rouergue, Sumène est un village typique des
Cévennes méridionales, avec des
façades hautes et
une structure de - village-rue - qui
s'étire le long
de la rivière.
Au IXème
siècle, des moines bénédictins fondent
une abbaye.
Ils aménagent le confluent pour créer un
système
d'irrigation, bâtissent des moulins et entreprennent de
grands
travaux pour façonner des terrasses afin d'y cultiver la
vigne,
les oliviers et les châtaigniers. Ils exploitent
également
la mine de charbon de Sounalou.
Soutenue par un haut mur en pierre, l'ancienne plate-forme ferroviaire
de Sumène
et à destination du Ranc de Banes, profite
24 mai 2017
de l'ouvrage
sécurisé.
Haut
lieu de l'industrie lainière, de la tannerie et de la
soierie,
le village de Sumène s'est également
développé grâce à
l'industrie
minière, l'ébénisterie (armoires de
Sumène)
et la fabrique de tonneaux, vendus dans tout le Languedoc pour stocker
le vin mais aussi dans les ports de pêche pour y conserver le
poisson (Sète, Marseille...).
Aujourd'hui,
après la période d'exode rurale des
années 1960,
Sumène se repeuple grâce à de nombreux
atouts :
- un environnement et une agriculture de qualité
- des entreprises innovantes, notamment dans le textile
- une vie associative et culturelle diversifiée.