et ladépartementale 612pour
l'élargissement de laquelle
la quatrièmearchea
récemment été percée.
Ce
pont faisait pénétrer les convois sur la largeemprise
de lagarede Saint-Pons.
Emprise, de nos jours, dénuée d'activité
ferroviaire.
L'usine
élévatricequi
pompait l'eau du Jaur, a
été démolie
mais lacuve du château d'eauqu'elle
alimentait reste perchée sur son rocher. Mise à la retraite par fautede
chaudières de locomotives à remplir,elle
compte désormais sur la peinture des tags pour éviter la rouille totale.
et le voyage vivifiantd'une heure et dix minutes depuis Mazamet, n'était pas toujours bien
supporté par les voyageurs. On a pu lire dans le
journal "L'Oeuvre" du 6
janvier 1929 :
En gare de Saint-Pons on a découvert dans
un train le cadavre d'un dénommé Jean Tarbouriech, de
Saint-Etienne-d'Albagnan, qui venait de succomber à une congestion
provoquée par le froid.
Longtemps
on fit le projet de relier par voie
ferrée Saint-Chinian et Bize
à Saint-Pons. Mais de ce
côté on n'a pas encore
commencé les travaux...
On ne les commencera pas de sitôt ; autobus et
camions
semblent suffire au transport des voyageurs et des marchandises.
Le souhait d'expansion se réduisit plus
tard au simple maintien de la ligne. Malgré l'utilisation
économique d'autorails, le service voyageur prit fin le 10 juillet 1972.
Mais cela est une autre histoire. A Saint-Pons, le 10 novembre
1889, on inaugurait la section de ligne de Saint-Pons à Bédarieux.
La
journée promet d'être superbe ; le soleil se lève radieux ; la fête se
prépare avec un entrain digne d'éloges. Enthousiasme partout. La foule
commence à grossir dans les rues.
Quatre tables de quarante-six
couverts occupent le restant de la salle : dans les murs et les
tentures, disparaissent sous les trophées les couronnes et les
inscriptions. Chaque convive a sa place marquée par une carte portant
son nom et le menu du banquet.
M. César Gaillaud, ancien
maître d'hôtel à Béziers, mérite à son tour nos félicitations pour la
façon dont il a dressé les couverts...
Au fil du temps, lavoie, abandonnéecourant
1987,
Photo du 07 mai 2005
est
devenue Photo du 15 mai 2005
"piste
verte"
puisvoie verte.
Le 10 novembre 1889,l'inauguration de la section de ligne Saint-Pons - Bédarieux se poursuit :
A la table d'honneur
doivent prendre place :
M. le ministre ; à sa gauche M. Razimbaud,
député de l'arrondissement de Saint-Pons ; Goy, conseiller d'Etat ;
d'Eichtal, administrateur de la compagnie du Midi ; Bertrand,
conseiller général ; Bouniol, sous-préfet de Saint-Pons ; Mas,
conseiller général ; Salva, ingénieur de la compagnie ; Ponton
d'Amécourt, inspecteur général des ponts et chaussées.
A sa droite, MM. Azaïs,
maire et conseiller général de Saint-Pons ; Pointu-Norès, préfet de
l'Hérault ; Blagé, directeur de la compagnie ; le président du tribunal
civil ; Laissac, conseiller général du canton d'Olargues et maire de
Montpellier ; Roques, conseiller général de Vabre ; Metger, ingénieur
en chef ; Boudas, chef de cabinet du ministre.
A la première table des
quatre tables parallèles placées verticalement à la table d'honneur,
sont placées les notabilités politiques de Saint-Pons ; à la deuxième,
les maires de l'arrondissement et la presse ; à la troisième, les
fonctionnaires, ingénieurs, conducteurs, etc ; à la quatrième le
parquet, les notabilités politiques des cinq cantons de l'arrondissement...
Photo du 11
août 2007
La pose delampadaires,
Photo du 08 novembre 2008
même une fois alimentés en électricité,
ne suffisent pas à éclairer le randonneur sur la présence discrète,
entre deux garde-corps,
Le
préfet est arrivé à 11 heures. La cour de la gare regorgeait de monde.
Plus de mille personnes attendaient le train venant de Bédarieux par
lequel est arrivé M. le préfet, M. Laissac, maire de Montpellier, et
diverses notabilités politiques.
Quatre brigades
de gendarmerie à cheval et deux à pied étaient
venues saluer le premier magistrat du département.
La
gare offre un coup d'œil magnifique ; elle est décorée d'armoiries des
villes de Hendaye, Béziers, Pau, Saint-Flour, Bédarieux, Montpellier,
Millau, Castres, etc.
Les gendarmes, en grande
tenue, sont commandés par M. Pellegry ; l'Harmonie de Saint-Chinian
joue la Marseillaise et le Chant du Départ.
A midi dix, le train
arrive de Bédarieux. Descendent du wagon : le préfet, M. Laissac et des
conseillers généraux. Ils sont reçus dans le salon de la gare,
richement décoré par M. Bouniol qui a à ses côtés tous les maires des
communes voisines...
Face
auxanciennes filatures du Martinet,
la voies'engage
sur lagalerie
voûtée
d'unponceausous
lequel se glisse
leGRP Haut Languedoc et Vignobles.
Unescalierrelie
le sentier
à laPassa Païs.
...10 novembre 1889
On attend le train ministériel qui doit arriver à midi quarante.
A
l'heure annoncée, le train arrive en gare. Une musique joue la
Marseillaise. Après les présentations, le maire de Saint-Pons s'adresse
au ministre :
Monsieur le ministre,
Au nom de la population saint-ponaise, je suis heureux de vous souhaiter la bienvenue parmi nous.
Votre présence à Saint-Pons
en ce moment est la preuve la plus éclatante de la sollicitude que le
gouvernement de la République, dont vous êtes un des membres les plus
éminents, a pour le pays. Nous vous remercions vivement. Soyez assuré,
monsieur le ministre, que nous garderons longtemps au fond de nos cœurs
le souvenir de l'honneur que vous nous faites.
M. Yves Guyot répond :
Monsieur le Maire,
Je
vous remercie de vos bonnes paroles. Elles ne me surprennent pas. Je
connaissais votre républicanisme et celui de ces populations. Le
représentant de la République vous remercie.
Passa Païs KM 37
Saint-Pons, 10 novembre, soir.
Le
cortège se met en route. La première voiture contient le ministre,
M. Razimbaud, député, le maire, le préfet ; dans les autres voitures
viennent MM. Lonjon, Bertrand, Laissac, Metzger, Bordes, Salva, les
ingénieurs, la presse, les invités. Le cortège va à la mairie. Sur tout
le parcours, cris de : Vive la République ! Vive le ministre ! Vive Razimbaud !...
permettait
de stationner des wagons sous un quai pour y charger dumarbre.
Début avril 1931, un violent incendie s'est déclarée à l'annexe de la scierie de marbre entre Saint-Pons et Riols. Les entrepôts
renfermant des marbres ouvragés ont
été la proie des flammes. L'alarme fut donnée, mais en vain ; tout est détruit...
Au-delà de l'aiguille de sortie de l'E.P., la voieferrée
reprenait sa positionélevéeau-dessus
de laroute de Bédarieux.
10 novembre 1889
A la mairie, la musique de
Saint-Pons joue. Les réceptions ont lieu, dans la grande salle de la
mairie, de tous les corps constitués. Un bouquet superbe est offert à
M. Yves Guyot par une citoyenne.
De la mairie à la salle du banquet,
une haie s'est formée d'innombrables citoyens. La gendarmerie précède le
cortège. Les gardes forestiers maintiennent l'ordre.
A 1 heure tout le
monde est placé. Le banquet commence. Les
musiques de Saint-Pons et de Saint-Chinian jouent. Service
irréprochable. L'effet de la salle est merveilleux. A 3 heures, M. le
maire de Saint-Pons prend en ces termes la parole :
Messieurs,
J'ai
l'honneur, en ma qualité de maire de la ville, de porter un
toast à
l'éminent citoyen qui préside aux destinées de la
République et à M. le ministre des travaux publics.
En
venant à Saint-Pons présider l'inauguration de la ligne de chemin de
fer de Saint-Pons à Bédarieux, ligne qui nous met en communication
directe avec le chef-lieu et les principales villes du département et
qui facilitera l'écoulement de nos produits agricoles et industriels,
vous ranimez nos espérances. Saint-Pons souffre depuis longtemps.
Monsieur le ministre,
Notre industrie drapière,
principale ressource de notre ville, est ruinée. Les quelques vignobles
qui existaient naguère sont détruits.
Toutes ces souffrances n'ont
pu éteindre la foi républicaine de nos vaillants et honnêtes ouvriers.
Ils viennent de l'affirmer d'une manière éclatante en repoussant avec
indignation des offres odieuses et en méprisant les menaces de la
réaction. Ces laborieux républicains
ne demandent au travail que le pain de tous les jours. Ils ont une
confiance entière dans la bienveillance des pouvoirs publics...
jadis, unverger de cerisiers. ...10 novembre 1889
Les
richesses de notre pays seraient nombreuses ; nous avons de belles
carrières de marbre. Des gisements de plomb, de zinc, de cuivre, de
manganèse, de fer, ont été découverts. Mais ils n'ont pu être exploités
jusqu'à aujourd'hui par suite de l'absence de capitaux et de voies
ferrées.
D'autre part, Saint-Pons
est le seul chef-lieu d'arrondissement de l'Hérault qui n'ait pas de
troupe. Une garnison relèverait nos ressources communales, rendrait
prospère le petit commerce, et la propriété foncière reprendrait son
ancienne valeur.
Je ne veux pas, monsieur le ministre, abuser de vos précieux instants.
D'ailleurs nous n'ignorons pas que des solutions
immédiates ne sont pas possibles, et nous confions à
notre sympathique député, M. Razimbaud,
le soin de vous exposer plus tard au moment propice, mieux que je ne
saurais le faire, quels sont nos besoins et quel est notre espoir.
Messieurs, je bois à M. Yves Guyot, ministre des travaux
publics, et à M. Carnot, président de la
République.
Ce discours a été souvent interrompu par de frénétiques applaudissements.
M. Yves Guyot a donné la parole à M. Razimbaut :
M. Razimbaut a parlé des luttes du clergé, de la liberté de la presse...
L'orateur demande encore un chemin de fer de Bize à Azillanet,
et moins de sévérité pour les populations durement
éprouvées par le reboisement.
Le ministre, a-t-il dit, a vu nos besoins ; je le remercie
d'être venu. Je remercie également les ingénieurs
présents, parce qu'ils accueilleront plus tard nos demandes.
Encore une fois, merci à tous au nom des populations de l'arrondissement de Saint-Pons.
M. Yves Guyot se lève. (Applaudissements.)
A ce moment la foule envahit la salle. On laisse entrer. Le calme établi, M. Yves Guyot dit :
Monsieur le maire,
Monsieur le député,
Messieurs,
Je vous remercie des paroles qu'on a prononcé en l'honneur de M. le président de la République...
Je bois, monsieur le maire, aux républicains de Saint-Pons et de
l'arrondissement qui ont, malgré tout, envoyé à la
Chambre un de ces républicains qui travaillent, un de
ces républicains qui ne vont pas au Palais-Bourbon pour y faire
de l'agitation, mais qui sont constamment à l'œuvre pour
l'amélioration de la République...
La musique joue la Marseillaise.
Nous sommes obligés de partir, dit M. Guyot, mais vous n'êtes pas tenus de nous suivre, continuez votre déjeuner.
Le conseil n'est pas écouté. Tout le monde se lève. Le cortège se forme et gagne la gare.
Au passage des voitures officielles, des hurlements de bêtes
fauves, comme seuls peuvent en pousser des gens pris de boisson,
mais vite couverts par les cris de "Vive la République !" partent d'un café de la ville...
Le cortège officiel est arrivé à la gare au moment du départ du train.
A 3 heures 30, M. Guyot et sa suite se sont
dirigés sur Bédarieux, d'où ils sont partis pour
Montpellier, où ils ont pris le rapide de 6 heures 48,
croyons-nous pour rentrer à Paris.
Monsieur
Bouniol, sous-préfet à Saint-Pons, un des organisateurs
de la réception du ministre, avait su se faire apprécier
- entre autre - durant la période de construction de
la voie ferrée, alors que des troubles suivis de rixes
sanglantes étaient survenus entre ouvriers français et
étrangers : "se prodiguant au milieu
des groupes
menaçants, sut éviter l'emploi de la force pour
arrêter l'émeute en pleine effervescence".
A ce propos, le Petit Caporal du 20 mai 1882 publiait : Un
nommé Charry, ouvrier français, a été tué à Riols (Hérault) par quatre
coups de révolver tirés par le sieur Cocozza, ouvrier italien, travaillant comme lui aux chantiers de construction de chemin de fer.
Le meurtre a été accompli sans aucune provocation de la victime. A la suite de cet attentat, une grande agitation a régné dans tous les chantiers de Riols et des environs, où travaillaient de nombreux ouvriers français et italiens. Les ouvriers français ont parcouru les rues en chantant la Marseillaise et en criant "Vengeance !"
Le procureur de la République et le sous-préfet de Saint-Pons ont réussi à ramener le calme.
Néanmoins des brigades de gendarmerie sont en permanence, on
craint des désordres sérieux au moment où auront
lieu les obsèques de la victime.
L'assassin a été arrêté.
Les convois se présentaient à lacroiséed'un
chemin, actuelle rue Mairofoul,
à
l'angle de la maisonnette de garde-barrière duPN 50.
plus importante que toutes celles rencontrées jusque
là.
Celle-ci
aurait-elle été agrandie après la fermeture de
la
ligne ?
A première vue, il ne semble pas.
Occupait-elle
- ou avait-il été envisagé
qu'elle
occupe - d'autres fonctions que celle d'héberger la
personne en charge des barrières