une route grimpe hardiment à l'assaut
d'un chapelet de cols à franchir... demain.
J'ai prévu de consacrer ce mardi 16
août au voyage depuis mon domicile.
La journée pronostiquée nuageuse et
pluvieuse, a toutefois permis
d'aller chercher, au
passage, un petit
col en VTT.
A Taüll, un parking déjà
investi par plusieurs
camping-cars accueille mon van pour le bivouac de cette nuit.
Comme il n'est pas l'heure
de dormir, je ne
peux résister
à la curiosité de monter voir à quoi
ressemble le parcours de demain. Le soleil, arrivé de
conserve, en fait
autant.
Le premier col de la randonnée se trouve assez proche de
la route
pour que je me laisse tenter de le visiter dès cet
après-midi. Ce sera
toujours ça de moins à faire !
Les seules difficultés que pose
l'ascension
consistent à contourner un troupeau de
chevaux
installés au départ de la piste...
et à
croiser un second groupe
d'équidés de retour du col.
Puifalcons ; sommet dans la direction duquel on
peut vraisemblablement atteindre le Coll de Miati et
peut-être
même en chemin, un Collascorts, à 2003
mètres.
Mais ça, ici et maintenant, je l'ignore ;
je reviens donc à la route.
En surplomb du
Riuret de
Mulleres
le goudron achève son ascension
à l'entrée du parking de l'Estació
d'Esquí de Boí-Taüll.
Il est à peine plus de 16 heures 30
et les nuages ne parviennent plus à
masquer le soleil.
L'envie de
m'avancer davantage m'incite à repérer
l'accès à la Collada de
les Bassettes
pas très
éloignée... à vol d'oiseau.
La piste
perd en qualité
ce qu'elle gagne en naturel, malheureusement
gâché
par des canons à neige
et autres installations de sports d'hiver.
L'apparente proximité de cols
positionnés dans la direction
indiquée par la boussole du GPS, me
fait
poursuivre l'ascension en zigzague jusqu'à l'embranchement
Entre le Pic
de la Palade Ginebrell et Pica Serví de Durro,
la collada de
les Bassettes
fait basculer le terrain à l'ouest
vers le
Barranc de Ginebrell.
Le retour, en
descente,
à travers champs jusqu'au chemin de
jonction
avec la piste principale me met en vue d'une gare
d'arrivée de remontées mécaniques
d'où peut-être je pourrais apercevoir
mes deux objectifs de demain.
Le chemin longe une retenue d'eau
traversée par un affluent du Riuret
de Mulleres,
les 2463 et 2489 mètres de deux modestes mamelons de la
Sierra.
Le Riuet del Port d'Erta plonge au sud-ouest pour
mêler ses eaux à celles de nombreux torrents et
les déverser dans le
Barranc de Viu près de la N-260.
Arrivé à
proximité du point culminant de la randonnée,
je ne prends aucun risque à gravir la dizaine de
mètres qui m'en sépare
pour voir
si le versant nord
peut se parcourir à flanc
jusqu'au Pas de Llevata... maintenant en vue.
La progression sur une trace inconnue d'Iberpix
et peu visible sur Google Earth, offre au regard de surplomber la
station de ski de
Boí-Taül et la Vall de Ginebrell