Hier, l'hôtel "Croce d'Oro" méritait la
médaille d'or du service, de la
gastronomie et de l'accueil.
Ce
matin, après un copieux "früctug" à
l'allemande, sûrs de ne pas risquer
l'hypoglycémie mais incertains
quant au comportement d'un ciel de traîne mal remis des
orages de la
nuit, nous entamons à 8 heures 20
la remontée
de
la Vallée du Gardena.
Nous
sommes entrés, hier dans les Dolomites
et
nous en poursuivons, aujourd'hui la traversée.
La
Vallée du Gardena est un des hauts lieux du ski
international.
Après avoir traversé Selva
di Gardena entre
ses boutiques de sculpture sur bois, nous attaquons la
montée vers le
Passo di Selva.
De part et d'autre de la route,
les
parois abruptes des Dolomites
nous
cernent. D'un côté c'est le massif du Sasso Lungo
très découpé et de
l'autre, la masse imposante et torturée du Gruppo di Sella.
La
pluie froide
nous
rattrape peu avant
le
sommet du col
et
ses 2213 mètres.
Passo
di Sella.
Le
groupe à peine reconstitué pour la photo, le
soleil apparaît,
peignant
les sommets de nouvelles couleurs sur fond de brume montante.
C'est
sur route descendante, sur 6 kilomètres, que nous perdons de
l'altitude
et
regagnons des degrés.
Il
s'agit maintenant de gravir
le
Passo du Pordoïo
encore
bien haut, avec ses 2239 mètres.
Qui
sera le Fausto Coppi du jour ?
Les
6 kilomètres de montée vont permettre de le
déterminer.
Contrairement
à
une mémorable étape du Giro d'Italia
l'ordre d'arrivée ce matin au Passo
di
Pordoï
ne
sera pas décisif pour la victoire finale. Tous les
participants se
regroupent pour poser
devant
la stèle à la gloire du champion aux 145
victoires en rêvant à sa
capacité pulmonaire de plus de 7 litres et à ses
32 pulsations
cardiaques au repos.
Repos
qui, pour nous, ne prend pas fin en ce haut lieu.
Une
descente de 10 kilomètres nous propulse
à Arraba où les "ouvreurs" nous ont encore
trouvé un coin pique-nique 3. Il
ne reste plus qu'à déballer les panini,
les
pâtisseries... et, dégustation faite, attendre
l'oeuvre finale de
Philippe, dit "il Caprone". Le café.
La
remise en jambe se fait sur les pentes du Campolongo
et
de ses 1875 mètres.
Passo di
Campolongo .
Une
magnifique descente
sur
Corvara, qui entre les virages offre des lignes droites à 2
chevrons,
permet de remonter une moyenne jusqu'alors peu
élevée.
Moyenne
aussitôt attaquée par une nouvelle ascension de 14
kilomètres, certes dans un écrin de verdure et de
falaises calcaires
dolomitiques,
mais d'une dénivelée de 800 mètres. LePasso
di Valporola,
ses
2192 mètres et son lac vert méritaient bien ce
nouvel effort.
Cette
grimpée qui s'additionne aux
précédentes est jugée par certains
comme
l'une des plus exigeantes du circuit.
Le
col suivant,
lePasso
di Falzarego, 2105
mètres tout de même, nous surprend
agréablement en descente.
Passo
di Falzarego
Nous
pensons alors nous laisser glisser sur Colle di San Lucia, terme de
l'étape, sans imaginer que seule une pente ascendante de 3
kilomètres à
10%, autorisera
l'accès
au petit village surprenant
et
à son hôtel "Posta".
Rien ne peut nous faire regretter d'être arrivés,
ni la pente finale ni
l'accueil chaleureux de la patronne,
ni
la qualité de la bière servie.
2780
mètres de dénivelée ! Faut pas oublier
de l'écrire !