Le
dîner d'hier à l'hôtel Walzhof a
été épique et
pantagruélique. Le serveur
s'est trouvé impressionné par ces cyclistes qui
mettaient
à mal les stocks de pâtes de
l'établissement, d'autant
que celles-ci étaient servies en entrée. Si sa
surprise crut lorsque
nous lui avons demandé du "rab" aux plats suivants, il n'en
crut pas
ses yeux en constatant que nous avions épuisé la
provision de pains de
l'hôtel : pain brioché, pain à l'anis,
pain de
seigle et même les gressini.
Ce
matin, le temps est revenu au beau après une
tempête qui
s'est prolongée une partie de la nuit provocant des
inondations
dans la province de Sondrio que nous avons quittée hier en
début d'après-midi.
Une mise en jambe de cinq kilomètres sur un sol
plutôt plat
nous confronte soudain à un panneau de montée
à 14%, qui paraît banal.
Un accident de profil de quelques
dizaines de mètres pensent certains qui auront 4
kilomètres pour déchanter. Lorsqu'alors la pente
s'assagit
ce
n'est que répit provisoire !
Nous
ne sommes encore qu'au début de la montée au
Passo de Palade qui a
besoin de 25 kilomètres
pour
nous hisser à l'altitude 1518.
Passo di
Palade ou Gampenpass
Après une courte descente à fond sur Fondo
(1000 mètres),
nous
entamons une remontée
sous
les encouragements du publique
en
direction du
Passo di
Mendola à
1363 mètres.
Toute
grimpée a son revers. Et c'est heureux.
Celui
du Passo di Mendola est
particulièrement agréable de par sa
chaussée roulante et la vue qu'elle
procure sur la vallée de l'Adige et Bolzano.
Comme
à l'ordinaire, nous investissons un charmant coin
pique-nique.
Nous finirons la descente à la fois sur Bolzano et sur la
digestion.
La traversée de la ville nous inquiète
jusqu'à ce
que, avant
l'entrée en agglomération, nous trouvions une
piste cyclable opportunément aménagée.
Cette
chaussée en site pas
si
propre que ça,
commence par emprunter une ancienne voie ferrée
champêtre.
Elle longe ensuite différents torrents à travers
Bolzano.
C'est une véritable autoroute cyclable ; beaucoup de villes
pourraient
s'en inspirer.
Un sympathique italien nous guide presque jusqu'à la sortie
de la ville.
Commence
alors la redoutable grimpée sur Siusi et le Passo de Pinei.
On
va passer de 250 à 1442 mètres d'altitude sur une
route
parfois inclinée à 16%. Cela nous rappelle le
départ de ce matin. Pour notre réconfort
immédiat,
on laisse à main droite une grimpette à 28,3%.
Nous
sommes entrés dans les Dolomites.
Les
pitons qui dominent Siusi
et son clocher à bulbe,
sont
typiques de l'érosion
du
calcaire dit "dolomitique".
Castelrotto
Cette
région préserve ses coutumes, on y parle italien
aussi bien qu'allemand
et
il n'est pas rare qu'on y rencontre des
habitants en costume traditionnel.
Un
dernier effort
et
c'est le
Passo di
Pineï ou Panidersattel.
Une
dernière descente, vertigineuse, à 15%,
et c'est
l'hôtel
"Croce d'Oro" qui
nous accueille.
Nous sommes à Ortisei où les maisons fleuries
s'accrochent aux flancs
pentus du Val Gardena.
Il
sera
à noter sur le compte-rendu, insiste notre webmaster
Philippe,
que Jean-Louis, "déchaîné", a rompu
avec le groupe
pour confier la réparation de sa monture au premier
vélociste de Bolzano ayant pignon sur rue.