La gare
de Laussonne est située tout à fait à l'ouest de la commune, à 4
km du chef-lieu, près du hameau des Badioux.
Dans la localité, l'usine Boissy, établie depuis 1947, produit
chaque jour 1.500 paires de chaussures : de quoi se rendre à pied à la
gare du Puy, à défaut de train sur place.
Les BV de Lantriac et
de Laussonne dérivent du même
plan-type. Ici, une aile a été ajoutée
lors de la conversion de l'édifice en centre de vacances du CCE de la
SNCF.
Le P.L.M. n'a pas attendu
l'arrêt de la production de chaussures de novembre 2024
pour éviter aux
voyageurs de se rendre à pied à la gare du Puy :
1934
Création d'un service T.P.L.M.
La Compagnie
P.L.M., d'accord avec sa
société T.P.L.M.,
mettra en marche, le 7 octobre prochain, un service d'autobus T.P.L.M. entre
le Puy, d'une part, Laussonne,
le Monastier et Saint-Julien-Chapteuil,
d'autre part.
Ce
service sera en correspondance au Puy (gare) avec les trains en
direction de Langogne, Langeac et Saint-Etienne...
la voie a rejoint le territoire
communale de Lantriac.
Ce
n'est peut-être pas par hasard si Stevenson a choisi Le Monastier pour
préparer son voyage.
Arrivé
au Puy, il tenait un fil conducteur
littéraire grâce à sa connaissance des romans de George Sand qui vingt
ans auparavant avait fait un séjour à
Lantriac pour se documenter sur
la région et son patois avant d'écrire le Marquis de Villemer...
qui, au PK 17,140, coupait à niveau un chemin dont les pronostiques
de fréquentation n'expliquent
pas clairement l'implantation à son angle, d'une maisonnette de garde-barrière.
L'étude du terrain,
des cartes et du cadastre révèle que ce passage à niveau ne croisait
aucune voie de communication officielle ou
matérialisée. La proximité relative des installations des Badioux ne
milite pas pour une maison cantonnière isolée et proche de la suivante,
sur une section sans ouvrage d'art.
Alors ?
Nous sommes
au lieu-dit les Côtes de Moulines,
la voie passait devant l'ample balcon
(qu'auraient apprécié les générations précédentes de gardes, dans leur
petit logis sans fantaisie)...
1905
Il se peut que la petite station
porte le nom de Lantriac. On
est ici, en
effet, sur les confins de cette commune dont Georges Sand a
si bien décrit dans Le Marquis de Villemer, le modeste chef-lieu, bien
plus accueillant aujourd'hui qu'il n'était alors.
Le tracé que paraît avoir choisi la Cie
P.-L.-M., d'accord
avec le ministère des travaux publics, laisserait à près
d'un kilomètre au levant le bourg de Lantriac,
et longerait le chemin n° 113, qui va rejoindre, une lieue plus loin,
la route du Puy au Monastier par Peyrard, au Pont de
Molines.
Le désir, comme l'intérêt, des habitants
de Lantriac, est
naturellement, que ce tracé soit un peu modifié.
Il s'infléchirait à
l'Est, suivrait le ruisseau - le Riou - remontant
jusqu'auprès de Laussonne, par une pente très douce et
une vallée dont, jadis, nous appréciâmes la pénétrante
poésie et irait rejoindre un peu en-dessous des Badioux, le
tracé, - dirons-nous - officiel ?
maçonné au-dessus d'un passage sous voie qui concurrence le
supposé passage à niveau situé 377 mètres à l'est.
... 1905
Ce tracé longeant et défigurant très
probablement les curieuses grottes (ou cabornes) de Couteaux forme vers
le kilomètre 15, en face du château de l'Herm, un premier coude fort
brusque, suivi, une demi-lieue plus loin, d'un autre crochet plus raide
encore, au passage du ruisseau de Laussonne un kilomètre en amont du
Pont de Molines.
Le
tracé par Lantriac et les Badioux
aurait, à mon avis, le triple
avantage d'être un peu plus court avec une pente aussi douce, affranchi
de deux tournants excessifs, plus avantageux enfin pour les
populations, très intéressantes, de deux fortes communautés, Lantriac et Laussonne.
Il est à présumer que mon vieil ami
A. Montchamp, l'actif et dévoué
maire, appuyé comme il faut croire, par son conseiller général et son
député, saura de concert avec son collègue de Laussonne, défendre
énergiquement les vrais intérêts de sa région.
Les touristes, eux, n'auront qu'à gagner à cette modification.
dont il est permis de se demander s'il n'aurait pas été envisagé de le
garder.
1928
"Le Petit Marseillais" entame
un article titré "LES CHEMINS DE FER EN LANGUEDOC" par la ligne touristique Lalevade-Le Puy.
La diffusion
croissante du trafic automobile n'empêche point de prêter attention à
l'extension, au meilleur aménagement du réseau ferroviaire.
Sensibles aux progrès techniques
les plus modernes, les compagnies de chemins de fer s'efforcent avec le
plus grand zèle de servir les intérêts des usagers.
Nous voudrions
marquer aujourd'hui quelques-unes des particularités de cet ordre dans
la région languedocienne.
D'abord, en une
saison d'été et de tourisme,
il est opportun de souhaiter l'achèvement, en Ardèche, de la ligne
Lalevade au Puy, qui est essentiellement pittoresque comme
caractère
et but.
Certes, il faut
considérer avec un examen impartial et
approfondi, une question comme celle de la création du transsaharien...
Il avait été prévu,
tout aussi étonnamment qu'aux" Côtes de Moulines",
l'implantation d'un passage à niveau fantôme
pour lequel, au
PK 15,970, au lieu-dit "La Cabouche", avait été construit une maisonnette de garde-barrière, dotée d'un puits dont l'éolienne
a aujourd'hui inspiré l'appellation d'un snack forestier
Mais la métropole a
bien quelque droit à obtenir gain de cause pour des
voies, comme celle dont nous parlons : celle-ci jouera un rôle de
premier plan pour la pénétration du Vivarais et du Velay.
Il y a,
d'autre part, pour le grand tourisme français, un chemin plus bref qui
lui sera ouvert de la vallée du Rhône en Auvergne, dont le haut-plateau
de Coucouron, Issarlès et Soulac, le Mezenc seront précieusement
desservis par cette ligne d'altitude
de la Collange, dit "des quatre
chemins", une intersection évidente de nos jours,
mais qui ne faisait
probablement
pas l'objet d'un passage à niveau ; le "chemin des Badioux à la
Collange",
à droite, avait été détourné sur 445 mètres au nord-est vers la
départementale 28 et le "chemin du Monastier à Saint-Julien-Chapteuil" en avait
fait tout autant de son côté, à gauche.
La nécessité d'un PN se faisait d'autant moins sentir
que la "route départementale n° 28 de
Présailles à Voray",
La
future ligne de Prades au Puy devait être primitivement comprise dans
le célèbre plan Freycinet ; des intrigues ou des influences
personnelles
s'y opposèrent ;
d'autres lignes beaucoup moins utiles
eurent ainsi la chance inespérée d'être étudiées et construites alors
que la ligne de Clermont au Teil par Le Puy et Aubenas demeurait
inachevée, sauf dans le tronçon d'Aubenas à Prades.
C'est ainsi que l'intérêt de toute
une importante région fut sacrifié pour satisfaire à quelques besoins
locaux.
La question, aujourd'hui, se pose à
nouveau, et en de nouveaux termes. Il n'y a plus à s'inquiéter des
lignes, décidément secondaires, qui concurrencèrent victorieusement, il
y a vingt ans, le tracé que nous attendons toujours.
L'évidence du véritable besoin n'a
fait que grandir, et quelque intérêt qui parût s'attacher à d'autres
tracés tels, par exemple, celui de Prades à la ligne de Langogne (soit
au Luc, soit à la Bastide),
les
deux conseils généraux directement intéressés n'ont pas tardé à
reconnaître l'énorme supériorité de la voie qui utiliserait, au moins
en partie, la haute-vallée de la Loire et le cours supérieur de
l'Ardèche ou de son affluent la Fontaulière.
Quant
à la Cie P.-L.-M. le procès était, on peut le
dire, gagné d'avance en ce qui concernait notre ligne.
Car avec la ligne du Puy à Langogne,
sans parler des grosses difficultés techniques que rencontre sa
construction, difficultés prévues, et malaisément supportées, entre
Solignac et Coubon, on ne donne satisfaction qu'à une faible partie du
Velay.
La ligne
de Prades au Puy, au contraire, relie les deux départements
d'une façon beaucoup plus centrale.
Il
avait été question, croyons-nous, d'embrancher, à Solignac même, sur la
ligne de Langogne au Puy, le tronçon de Prades ; il n'eût
comporté, dès
lors, que 76 kilomètres de parcours, au lieu de 90.
Le tracé aujourd'hui préféré par la
vallée de la Gagne et la coquette "station" des Pandraux permettra tout
au moins de faire l'importante économie d'un immense viaduc sur la
Loire, aux abords de Chadron...
Du
chemin de fer qui vient d'être ainsi décrit
par anticipation(ici en toute petite partie) que faut-il penser ?
La Cie P.-L.-M., on ne doit pas l'oublier,
n'a jamais manifesté beaucoup d'enthousiasme pour la ligne du Puy à
Langogne.
Elle
eût préféré, - et ne s'en cachait pas - construire la ligne
du Puy à
Aubenas, si l'on eût voulu la dispenser du "Puy-Langogne".
La
première, en effet, sera sûrement productive alors que tout donne à
prévoir qu'on devra recourir, quand fonctionnera - très
prochainement -
la deuxième, à la fâcheuse garantie d'intérêt.
Par malheur, "Le Puy-Aubenas" n'était pas compris, en 1878, dans
le sacro-saint, l'immuable, plan Freycinet,
conception
gigantesque et presque géniale dans son ensemble, mais dont il est
avéré aujourd'hui que plusieurs parties ont été - et
demeurent - de
regrettables erreurs.
concernant la construction et la rentabilité de futures lignes de
chemin de fer
ne pouvait naturellement pas tenir compte des deux guerres mondiales à
venir,
du développement de l'automobile
et de la concurrence des autocars qui allaient desservir les cœurs de
village et non pas des gares situées à plusieurs kilomètres des
habitations. Pourtant le caractère déficitaire de la ligne du Puy à
Langogne, sept ans avant son ouverture, était déjà évoqué.
avec patinoire
synthétique, ouverte toute l'année. 1932
Le
Puy, 7 juin. En travaillant dans un chantier de la ligne de chemin de fer en construction du
Puy à Lalevade, M. Pugnières, domicilié à Lantriac, a été
pris sous un éboulement de terre et de pierres.
Dégagé aussitôt par ses camarades témoins de l'accident, il a été
transporté à l'hôpital du Puy grièvement blessé...
Lantriac.
Un grave accident est survenu pendant son travail, à M. Paulet,
mécanicien, entreprise Allary frères (ligne
de chemin de fer en
construction).
La gare de Lantriac aurait pu devenir
gare de bifurcation :
1913
Chambre
de commerce. Au début de la dernière séance, il a
été donné lecture
de la lettre suivante, communiquée par MM. Charles Dupuy, Devins
et
Boutaud :
Paris, le 29
mai 1913.
Vous avez bien voulu appeler
mon attention sur une demande de la Chambre de commerce du Puy tendant
à l'établissement, à titre d'intérêt général, d'un chemin de fer à voie
étroite partant de la station
de Lantriac, de la ligne du Puy à
Nieigles-Prades, pour aboutir à Bessamorel ou à Yssingeaux, de
la ligne de La Voûte-sur-Loire à La Voûte-sur-Rhône. J'ai
l'honneur
de vous faire connaître qu'à la suite d'un vœu formulé dans le même
sens par le Conseil général de la Haute-Loire, mon administration a
déjà fait procéder à une étude de la question.
D'après cette étude,
la longueur de la ligne serait de 21 kil. 500 ; la dépense
s'élèverait à plus de six millions, chiffre tout à fait hors de
proportion avec la recette probable, qui a été évaluée à 2.600 fr. par
kilomètre.
Dans ces conditions, on ne saurait envisager le classement
de la ligne de Lantriac à Bessamorel ou Yssingeaux dans le réseau
d'intérêt général et, ainsi que mon administration l'a fait connaître
au préfet de la Haute-Loire par dépêches du 3 août 1910
et du 28
janvier 1911, il appartiendrait au département de la
Haute-Loire, s'il
le jugeait à propos, de poursuivre l'étude de la ligne comme chemin de
fer d'intérêt local.
Agréez, etc.
Le ministre des Travaux
publics.
La Chambre de commerce a renvoyé l'affaire à la
commission pour supplément d'instruction.
Il ne sera pas dit que la gare de
Lantriac n'aura jamais accueilli de train.
Lantriac,
en 1960,
des rails ont été posés
pour le tournage du feuilleton
télévisé "La Princesse du rail".
Interprètes Jacques Santi, Claude Marcault, Robert Destain, Alain
Bouvette, Fred Ulysse, André Valmy.
Participant: Henri Vincenot...
Production: ORTF
Au XIXème siècle, la France est
bouleversée par la révolution industrielle, dont le chemin de fer est
le
symbole le plus emblématique. Antoine Delorme rêve d'aventures. Il
quitte Marie
pour le chemin de fer de Langeac.
Plus le train avance, plus il laisse derrière
lui ceux qui vivent de la route. Mais certains s'opposent au
"monstre", comme le Colonel Vidal...
Les souvenirs supposés de cette activité cinémato-ferroviaire sont
pauvres.
La voie jamais ferrée, à part quelques jours en gare de Lantriac, s'éloigne au nord
où elle doit rejoindre la "ligne du Puy à Langogne", à Brives-Charensac.