Au
Monastier, la bataille fut
rude ! Le
P.L.M. avait fait une proposition,
le Conseil Municipal n'arrivait pas à prendre une décision entre un
projet à la Condamine (entrée nord-est de la ville) et son implantation
à son emplacement actuel.
Finalement c'est une décision ministérielle
qui en approuvait définitivement la construction le 18 novembre 1913.
La municipalité Ollier profita du besoin d'eau (pour les machines à
vapeur) pour la faire amener depuis une source abondante au hameau de
Châteauneuf, de l'autre côté de la Gazeille.
LE
MONASTIER.
Dimanche dernier,
l'association des commerçants du Monastier
s'est réunie à la mairie
pour exprimer son opinion sur la construction de l'avenue de la gare.
Cette question a été l'objet de vives discussions au sein du Conseil
municipal.
Plusieurs de nos édiles préconisent une avenue extérieure,
partant de l'usine Veyradile ; d'autres préfèrent une avenue
centrale.
Il y a donc scission. La nouvelle gare,
se trouve sur la ligne en
construction. Le Puy-Nieigles-Prades (Ardèche) au-dessus de la ville.
La gare
voyageur du Monastier est
devenue une colonie SNCF,
puis une école maternelle, avant d'être
détruite pour laisser la place au nouveau collège Laurent Eynac...
UTM :31 T 578716
4976447
Plusieurs jeunes gens du canton ont trouvé de l'embauche à la Compagnie
P.L.M. par suite de l'application de la loi de
40 heures.
Mais faute de train en leur gare, il leur a fallu quitter le Monastier
par l'autobus qui
présentait l'avantage de partir de la rue du Pontet en centre-ville.
1905
On
a beaucoup parlé, et l'on parlera sans doute encore,
des tramways électriques qui
doivent relier la métropole
du Velay avec les deux plus importantes localités de la
région avoisinante : St-Julien-Chapteuil à l'Est, et Le Monastier au Sud-Est. Ces lignes
s'établiront-elles jamais ?
Si
la voie ferrée d'Aubenas aboutit enfin, comme nous y
comptons bien, la première serait inutile, pour le moment
tout au moins. L'autre plus que jamais demeure in votis.
Et au risque de voir disparaître les vénérables voitures,
qu'Ardouin-Dumazet, voyageur juste, mais sévère, appelle
irrespectueusement des "guimbardes préhistoriques"
(voir Voyage en France, 11º série, ch. VIII), je ne puis que
désirer avec lui l'avènement de plus confortables véhicules,
le long des jolies vallées de la Gagne et de la Sumène.
En 1906,
le Syndicat d'initiative du Vivarais, lors d'une importante réunion
tenue à Tournon ne s'intéressait pas particulièrement à la ligne de
chemin de fer en projet.
Moyens
de communication demandés à faire au
P.L.M. : Création
d'un service de voitures
régulier entre le Puy et Nieigles Prades.
L'Œuvre du 21 février signale un très grave
accident qui s'est produit sur la ligne en construction du Puy à
Nieigles-Prades, au tunnel de Joncherolles, près de Monastier. Il n'y a pas de "Joncherolles" près
de Monastier et les deux
seuls tunnels percés sur la commune du Monastier sont ceux, déjà
traversés, de Margerid et d'Avenac.
1930
25 octobre. Au Monastier(Haute-Loire), sur la ligne de chemin de fer en construction du Puy au Monastier, un bloc de rocher est venu s'abattre surlechantierde la Chase. Un ouvrier, nommé Jean Garnier, d'Arsac, a été tué. Deux autres ouvriers... ont été grièvement blessés.
s'insère entre les parois d'une tranchée,qui, même si elles avaient été
creusées de refuges, n'auraient pas assuré de nos jours, la sécurité de
marcheurs
1937
Programme des lignes nouvelles
La proposition est de 49 millions dont 13,9 m. à la charge de
l'Etat et 5,1 m. à la charge de la S.N.C.F.... dont l'entrée en vigueur de la
convention du 31 août 1937 portant
sur sa création, ne
prend effet que le 1er janvier 1938.
Les
travaux comportent :
1°...
2° L'achèvement de la superstructure
de la section
de Le Puy-Monastier de la ligne du Puy à Lalevade d'Ardèche.
1947 Comme la plupart de nos départements au
relief accentué - et notamment,
dans notre Massif central, ceux de la Lozère et du Cantal - celui
de la
Haute-Loire n'est pas très riche en voies ferrées.
Cependant, le Velay
est une région très intéressante dans le domaine touristique et
présente également un certain intérêt sur le plan économique.
Aussi,
après avoir à nouveau ouvert au trafic voyageurs la ligne Le
Puy-Langogne (54 km.), la S.N.C.F. se propose-t-elle de réviser
les
ouvrages d'art et d'équiper sous peu la ligne - restée inachevée à
ce
jour - qui doit relier l'ancienne capitale du Velay à
Lalevade-d'Ardèche (95 km. environ) et à Vals-les-Bains, sur la
ligne
du Teil.
Toutefois, notons ici qu'il n'est seulement question, en
première étape, que de prévoir l'ouverture à l'exploitation du tronçon Le Puy-Le Monastier-sur-Gazeille,
dont la plate-forme et tous les travaux d'art sont terminés depuis 1936...
Cette section de ligne, d'une longueur de
22 km., desservirait une des
plus belles contrées du Velay, au sud-est même du département de la
Haute-Loire.
Or la ligne
du Monastier
avait été abandonnée avant la guerre, comme d'ailleurs celle, dans nos
Alpes dauphinoises, de Chorges à Barcelonnette (42 km.), et cela, une
fois l'ensemble des travaux de superstructure, alors très importants
sur ces deux lignes, totalement achevés.
C'est pourquoi il est donc
aujourd'hui aisé et relativement peu onéreux de parachever l'équipement
de notre ligne Le Puy-Le Monastier.
... 1947
Précisons que, dans les seules limites départementales de la
Haute-Loire, la ligne du Puy au
Monastier a un tracé audacieux et un
profil assez accidenté.
En
effet, cette artère ferroviaire comprendra de très nombreux ouvrages
d'art, parmi lesquels nous citerons, dans leur ordre respectif, en
partant du Puy :
le viaduc en maçonnerie d'Orzillac, sur la
Loire, de 9 arches ; deux ponts sur les routes des Estables
et du Monastier ;
le
souterrain des Pandraux ; le viaduc de Peyrard, sur la Gagne, de
12 arches ;
les viaducs, également en maçonnerie, de
la Laussonne, de 8 arches, et
de Fontfreyde, en courbe, de 10 arches,
et le beau et hardi
viaduc en
basalte, de 8 arches, sur piles hautes, qui, en courbe de
325 mètres et
à une hauteur de 66 mètres, traverse la pittoresque vallée de la
Recoumène.
Vient ensuite, précédant Le Monastier, le pont
métallique,
long de 216 mètres et composé de quatre travées, qui franchit la route
G. C. n° 49 (SIC)
Ce viaduc est le seul ouvrage de la ligne à avoir été
construit avec un tablier métallique sur lequel serait
passée la voie ferrée. Cette obligation a été liée à la présence d'une
faille géologique. En effet, ce type
d'ouvrage aurait mieux supporté d'éventuels mouvements de terrain qu'un
viaduc classique.
Il a donc été
conçu avec 4 travées de 43 m de long, en forme de poutres creuses à
parois ajourées en treillis,
On peut lire, ici ou là, et donc aussi sur Wikipedia : On
n'eut à déplorer qu'un seul mort sur l'ensemble du chantier :
Joseph Monteil, 39 ans, natif de Lantriac, tombé d'un échafaudage sur le viaduc de Fontfreyde le 24 décembre 1930.
La première partie
de l'affirmation est fausse.
Photo Jean-Louis Roche1970
La presse, consultée au hasard, relate une
douzaine d'accidents mortels. En réalité, malheureusement,
beaucoup plus.
Les travaux sur l'ouvrage s'étaient apparemment arrêtés au ballast,
aujourd'hui supprimé.
En ce qui concerne l'accident de Joseph Monteil, Geneanet signale le décès,
et bizarrement
présente l'ouvrier : employé au
service technique des grands moulins de Corbeil(78) en qualité
de terrassier.
La presse de
l'époque en sait plus :
1930
Un ouvrier fait une chute de 23 mètres
et se tue
Le Puy, 31 décembre,
Un ouvrier charpentier, Monteil Joseph, âgé de 39 ans, au service de
l'entreprise Milliat, chargée de la construction d'un lot de la ligne
Le Puy-Nieigles-Prades, entre Le Puy et le Monastier, a été victime
d'un terrible accident. Alors que le froid cuisant avait éloigné du
chantier la plupart de ses camarades, Monteil, ouvrier laborieux, avait
"tenu le coup" avec le contremaître et un compagnon. Ils travaillaient
au viaduc de Fonfreyde,
au-delà de Laussonne, à établir une passerelle de service, tout à fait
au faîtage.
Monteil sciait une planche, quand tout à coup, ses
camarades le virent disparaître et assistèrent, terrifiés, à la chute
affreuse. D'une hauteur de sept mètres, il tomba sur les reins, au
rebord d'une pile et rebondissant entre la paroi de la pile et les
services de l'échafaudage, heurtant tantôt la maçonnerie, tantôt le
boisage, ricochant de l'un à l'autre, s'abattit à vingt mètres de
profondeur. Il
était mort, certainement, avant d'arriver au sol. Dans
les heurts successifs, le crâne du malheureux avait été défoncé et
avait été vidé de la matière cérébrale. Les compagnons impuissants
avaient assisté à sa chute, avaient vu ses efforts désespérés pour
s'accrocher à quelque pièce de l'échafaudage puis à son arrivée
vertigineuse au sol. Monteil Joseph, excellent ouvrier, était
originaire de la région de Lantriac. Il était père de trois enfants.
Commune
de Laussonne. Construction de
la partie du chemin vicinal ordinaire
n° 3 devant relier la gare des Badioux
au chemin de G. C. n° 36.
Par
décision du 13 février 1923,
M. le Ministre des Travaux Publics a fait
connaître qu'il est disposé à donner satisfaction aux demandes dont il
a été saisi tendant à l'établissement de la gare du Besset, sur la
ligne du Puy à Nieigles-Prades, près
du hameau des Badioux.
Mais
avant de soumettre le nouvel emplacement à l'enquête, M. le Ministre
exige que le Conseil général de la Haute-Loire et le Conseil municipal de
Laussonne prennent l'engagement de mettre en état de viabilité
la
partie du chemin vicinal ordinaire n° 3 destinée à relier la nouvelle
gare au chemin de Grande
communication n° 36.
20
% à la charge de la Commune, 28 % du département, 52% de l'Etat.
Le
Conseil municipal de Laussonne
a voté sa quote-part par délibération du
8 avril 1923,
tout en demandant que l'État lui accorde une subvention
aussi forte que possible.
J'ai
l'honneur de prier le Conseil général de bien vouloir voter aussi en
principe sa quote-part et décider que les travaux de construction
susdits de la partie du chemin vicinal ordinaire n° 3, comprise entre
le hameau de Varenne et la gare des
Badioux, sera inscrite à l'un des
prochains programmes.
La gare
de Laussonne est située tout à fait à l'ouest de la commune, à 4
km du chef-lieu, près du hameau des Badioux.
Dans la localité, l'usine Boissy, établie depuis 1947, produit
chaque jour 1.500 paires de chaussures : de quoi se rendre à pied à la
gare du Puy, à défaut de train sur place.
Les BV de Lantriac et
de Laussonne dérivent du même plan-type. Ici, une aile a été ajoutée
lors de la conversion de l'édifice en centre de vacances du CCE de la
SNCF.
Le P.L.M. n'a pas attendu
l'arrêt de la production de chaussures de novembre 2024
pour éviter aux
voyageurs de se rendre à pied à la gare du Puy :
1934
Création d'un service T.P.L.M.
La Compagnie
P.L.M., d'accord avec sa
société T.P.L.M.,
mettra en marche, le 7 octobre prochain, un service d'autobus T.P.L.M. entre
le Puy, d'une part, Laussonne,
le Monastier et Saint-Julien-Chapteuil,
d'autre part.
Ce
service sera en correspondance au Puy (gare) avec les trains en
direction de Langogne, Langeac et Saint-Etienne...