à
l'angle de la maisonnette
de
garde-barrière du PN 14, aujourd'hui
disparue du terrain
et de certaines
mémoires.
Le profil de 1895 ne précise pas si les PN
étaient
gardés ou non. Il est donc difficile de dire si la
maisonnette
de Pied-Card était construite à l'ouverture de
la ligne ;
En 1911, la simple cahutte servant à la distribution des
billets, s'est vue accoler un abri avec auvent.
Les haltes de Pied-Card,
Injoux-Genissiat, Saint Crépin et Pourrières ne
fonctionneront que pour le
transport des voyageurs sans bagages
et des chiens avec billets.
Le train de 6 h 34 s'y présentait
donc à quai à 7 heures.
UTM :31
T 655806 4884556 Un ancien village
fortifié et une halte
Le nom de Pied-Card
vient de "Podium Aycardy" qui pourrait signifier la colline aux
buissons ou la colline aux chardons... Lors de la construction
de la ligne de chemin de fer, il a été
décidé d'établir une halte pour les
voyageurs au carrefour de Pied-Card afin de permettre aux nombreux
habitants des quartiers environnants de prendre le train sans se
déplacer jusqu'à la gare de Sarrians. Cette halte
n'est plus visible aujourd'hui.
sur le dos d'un aqueduc
de 0,70 mètre d'ouverture dont les eaux
s'écoulent d'abord sous la
chaussée du
chemin de la
Truffière.
Dans
les années 1960, les vignes vauclusiennes sont
touchées
par le phylloxéra, un insecte qui les détruit
progressivement.
Le salut vient de la mise au point de la technique du
greffé-soudé dans les années 1880,
alors
résistant au phylloxéra. Un greffé-soudé
est constitué de l'assemblage du porte-greffe et du greffon
formant ainsi le plant de la vigne.
La plaine de Sarrians présente
toutes les
qualités pour
la culture des vignes-mères de porte-greffes, des vignes-mères à
greffon et des
pépinières de plants
de vigne. La pépinière
viticole devient un secteur primordial de l'agriculture, et plus
généralement de l'économie du Vaucluse.
La construction de la ligne a détourné un chemin
d'exploitation qui,
après cessation des hostilités ferroviaires, s'est
reconstitué sous forme de sentier au
côté de la
filiole N° 7.
L'eau s'écoule sous la voie
verte au travers d'un ex-aqueduc de
0,70 mètre, à châssis et dalle.
La ligne d'Orange à L'Isle-sur-Sorgue est ouverte depuis
à peine plus de six mois que déjà la
presse relaie
des réclamations relatives aux horaires des trains.
L'horaire des trains, ligne d'Orange à l'Isle, dont plusieurs de nos
confrères se sont déjà fait
l'écho, ne peut
donner satisfaction qu'aux communes de Pernes et Velleron, tandis qu'il
soulève de vives protestations à
Joncquières,
Sarrians, Loriol et Aubignan, c'est-à-dire que l'on sacrifie
les
intérêts de quatre communes à ceux de
deux.
Nous n'aurions certes pas à intervenir
dans cette question,
si
notre confrère pernois ne nous y avait contraint par ces
appréciations erronées ; mais puisqu'on
nous y
invite, profitons de cette occasion pour présenter nos
doléances à M. le préfet de Vaucluse
ainsi
qu'à nos députés et
sénateurs.
Ne pourrait-on pas intervenir auprès de la
Cie P.-L.-M.,
pour obtenir l'amélioration suivante à l'horaire
publié :
Au
lieu de faire arrêter le dernier train du soir à
Carpentras, le faire
suivre jusqu'à Orange, encore pour satisfaire les communes
du côté Nord
de la ligne, sans nuire à
Pernes et Velleron.
Cette
modification serait-elle de votre goût, mon cher
confrère pernois, et
allez-vous continuer à susciter cet antagonisme des communes
rurales
contre Carpentras ? Nous ne le pensons pas et pour mieux dire
cela ne
convient pas. - T. J.
le chef de gare SNCF ne craint
plus le retard des trains de voyageurs.
Il n'y en a plus.
Le service des marchandises demeure. En 1942, un expéditeur,
M. Emilio Alfonso,
pose en compagnie de
ses
aides et du personnel de la gare.
Outre les curistes de Montmirail, la gare voyait passer des
voyageurs locaux. Par exemple M.
Plandin, chef de gare à Courthézon qui
était, ces jours derniers, venu, accompagné de
son fils,
faire une partie de chasse à Sarrians, son pays d'origine.
En
tirant un lapin, il a atteint son fils à la jambe. M. le
docteur
Puginier a donné les soins nécessaires
à la
victime. - L.
se situe sur la ligne
ferroviaire,
construite en 1894, reliant L'Isle-sur-la-Sorgue à Orange.
Celle-ci permet de raccorder le PLM "Paris-
Lyon-Méditerranée", né quelques
années plus
tôt en 1863. La gare prend le nom de "Sarrians-Montmirail"
à la demande du directeur de l'établissement
thermal de
Montmirail, sur la commune de Gigondas.
L'appellation de "Sarrians-Montmirail"
a été
fêtée à Montmirail-les-Bains en août 1893.
Villes d'Eaux Billets
d'aller et retour
collectifs
Il est délivré, du
15 mai
au 15 septembre, dans
toutes les gares du réseau P.-L.-M.,
sous condition d'effectuer un parcours minimum de 300
kilomètres, aller et retour, aux familles d'au moins quatre
personnes payant place entière et voyageant ensemble,
des billets d'aller et retour collectifs de
1re, 2e et 3e classe,
valables pendant 30 jours
pour les stations thermales suivantes :
Aix... Sarrians-Montmirail,
Sauve...
Le
prix
s'obtient en ajoutant aux prix de six billets simples ordinaires, le
prix d'un de ces billets pour chaque membre de la famille en plus de
trois, c'est-à-dire que les trois premières
personnes paient le plein
tarif et que la quatrième et les suivantes paient le
demi-tarif
seulement.
Les journaux, avant même la mise en service de la gare,
étaient inondés de publicité pour
l'établissement thermal de Montmirail-Vacqueras.
Construite en 1894, pour permettre l'acheminement des produits du
terroir comtadin, la
voie de chemin de fer "Orange - Isle-sur-Sorgue", et les
gares la jalonnant, ont été
désaffectées dans les
années 70.
Depuis, les collectivités travaillent à la
création d'une piste cyclable, voie verte,
réalisée par le Département,
permettant de relier
Orange et l'Euro Vélo
route
17, "Via Rhôna", à Robion et
l'Euro Vélo
route
8, "la Méditerranée à
vélo", en passant par
Jonquières, Sarrians,
Loriol-du-Comtat, Aubignan,
Carpentras,
Pernes-les-Fontaines et Velleron.
Le commerce des fraises
Le Bulletin des
Syndicats agricoles
du Comtat publie une statistique des fraises
expédiées
des gares de Carpentras, Monteux-Aubignan-Loriol, Pernes, Velleron, Sarrians-Montmirail.
Le total s'élève à 4 millions 300
mille kilos pour
1899, légèrement inférieur au total de
1898...
En 1888, on n'expédiait de Carpentras que 210.475
kilogrammes de
fraises ; en 1905, on en expédiait 3.397.500
kilogrammes. Aujourd'hui, les territoires que
desservent les gares de Carpentras, Monteux, Pernes, Velleron,
Aubignan-Loriol et
Sarrians-Montmirail
envoient environ 5.000 tonnes de fraises par an, en majeure
partie sur Paris, l'Allemagne et la Suisse.
Avignon
le 15 mai -
Un millier de fraisiculteurs de la
région de Carpentras,
après avoir été reçus par
M. Arope,
sous-préfet de Carpentras, sont venus en sa compagnie
protester
à Avignon auprès de M. Henry Chavin,
préfet du
Vaucluse, contre la fermeture éventuelle des Halles
Centrales
de Paris, le dimanche. Ils ont souligné que trente wagons de
fraises étaient partis de Carpentras, de Monteux et de
Sarrians,
à destination de Paris.
Après un échange de
télégrammes et une
conversation téléphonique entre la
Préfecture de
Vaucluse et celle Paris, les fraisiculteurs
ont
obtenu l'assurance que les Halles ne seraient pas fermées le
jour de la Pentecôte.
Il n'y a pas eu d'incident.Le Populaire 16 mai 1937
La semaine Mondaine publie le 3 septembre 1902
un article embrouillé d'où il ressort
- peut-être - que les facilités
plus grandes données par le PLM aux expéditeurs
de légumes feraient
monter les prix. Sarrians
serait impliqué dans cette flambée.
L'ex-bâtiment
voyageur
et
l'ancienne cour des
marchandises
sont desservis aujourd'hui par l'impasse
de la Gare.
Le 18 décembre 1910,
plusieurs
plaintesparviennent
au Petit Marseillais, concernant le mauvais
état du chemin* qui a accès à la gare
des voyageurs.
*Chemin nommé sur les plans "avenue de la Gare".
Un
des plaignants a failli être victime d'un accident et une
réparation s'impose de toute rigueur. Nous
espérons que,
soit la Compagnie P.-L.-M., soit la municipalité, feront le
nécessaire au plus tôt.
Les lieux d'aisanceaujourd'hui
en manquent.
Avant les démolitions,
il y eut la construction :
Nous recevons, avec prière d'insérer, une
correspondance de Sarrians
nous signalant les agissements de certains individus
étrangers occupés
actuellement aux travaux de terrassement de la ligne d'Orange
à L'Isle. Il paraîtrait que ces
ouvriers terrassiers, Piémontais pour la plupart,
sont souvent la cause de scènes regrettables et
cherchent à nuire
aux intérêts
des ouvriers français.
Dernièrement
même, sur la route de Monteux, des malfaiteurs
armés ont arrêté un
pauvre cantonnier de Beaumes pour le voler. L'opinion
publique est fort
émue et demande qu'une surveillance active soit
exercée sur ces
individus dont les mœurs barbares sont si peu en harmonie
avec les
progrès de notre civilisation.
Avant-hier,
un ouvrier terrassier nommé Lepin, originaire de l'Indre, se
présentait
au chantier de la ligne en construction d'Orange à L'Isle
(Lot
Guillaume) à
Sarrians. Il s'adressa au chef de chantier, M. Reynard,
qui lui répondit n'avoir besoin d'aucun ouvrier. Lepin se
retira. Mais
un peu plus tard, il se présenta de nouveau et sa demande
obtint la
même réponse. Furieux,
il se précipita sur M. Reynard, le renversa, et lui
aurait fait un
mauvais parti, si les ouvriers présents n'étaient
venus à son secours
et ne s'étaient emparés de ce forcené.
Lepin remis au garde champêtre,
et par celui-ci à la gendarmerie, a
été écroué hier matin. Il
prétend
qu'il était ivre lorsqu'il s'est
présenté au chantier.
"Chef de
chantier" était un métier à
risques : Le sieur
Félix Bertrand, chef de chantier dans l'entreprise du
chemin de fer, lot de Carpentras à Sarrians,
où s'était produit l'éboulement... qui
a amené à la mort d'un terrassier, a
été condamné, ce matin, pour homicide par
imprudence, à six jours de prison et 50 fr.
d'amende. Bertrand avait lui-même été
renversé par cet éboulement qui lui avait fait
des contusions assez graves.
L'année
suivante :
Le
garde champêtre de Châteauneuf-Calcernier,
près d'Orange, a découvert au bord d'un
fossé, sur la route de Sorgues à Châteauneuf,
le corps inanimé d'un
individu à demi vêtu, paraissant
âgé de trente-cinq ans environ... D'après
les constations, on présume que la mort remonterait
à deux ou trois
jours. Le cadavre porte des traces évidentes de strangulation
cinq
blessures faites à l'aide d'un couteau et aussi diverses
blessures à la
tête. Les papiers trouvés
sur lui ont
révélé qu'il s'agit d'un
nommé Imeric Millaud, originaire de Grasse, maçon
et employé à Sarrians
aux travaux de construction du chemin de fer d'Orange à
L'Isle...
La gare de Sarrians
se trouvait impliquée, durant sa période
d'activité, dans des incidents moins dramatiques. Des
histoires de basse politique sans tambours ni clairons.
du chemin vicinal
N° 2 où prenaient fin les
4,5 kilomètres de ligne droite entamés
près de l'Ouvèze. Il
poursuivait en direction de la gare d'Aubignan-Loriol.