D'habiles voleurs ont pillé
cette nuit, en gare de Mollans-Propiac
(Drôme), un wagon
plombé expédié par M. Pons,
négociant
à Mollans, contenant près de deux mille kilos de
cocons
étuvés de vers à soie.
Le chef de gare ne
s'aperçut de rien. On trouva près de la gare des
sacs
pleins abandonnés par les cambrioleurs. Le montant du vol
est
évalué à 150.000 fr. environ.
Pour
le journal des débats politiques et
littéraires
de la même date, le vol ne porte que sur 1900 kilos
mais le
préjudice reste le même. Le cours du cocon est sujet à
fluctuation !Au chantier de
la gare de Mollans, le nommé
Jean-Claude Déchaux, a reçu une blessure assez grave au genou droit.
A celui de la dérivation de l'Ouvèze, le nommé
Jean Avon s'est fait une plaie contuse et grave à la jambe.
La
série noire continue à Mollans. Le
manœuvre
Dutruel, occupé aux approvisionnements de la gare, a
été gravement brûlé aux
mains par le contact
de la chaux vive.
A
la gare de Mollans,
au moment de l'arrivée du train qui ramène chaque
jour les ouvriers du
chantier de la Youche, le serre-frein Roudier, âgé
de 15 ans, au
service de M. Mercier, entrepreneur, est tombé si
malheureusement, que
la roue
Trois mois, jour pour jour, après son ouverture, la gare de
Mollans-Propiac, fait parler d'elle, pour une fois en bien, dans le Journal de Montélimar :
A
Mollans, la Compagnie P.-L.-M.
en forant un puits pour la gare
de la ligne d'Orange au Buis, a mis à jour une source sulfureuse
qui paraît douée de remarquables propriétés
thérapeutiques. Déjà nombre de malades en ont
apprécié les effets.
Le
train quittait
l'abri de quai de la gare de
Mollans-Propiac
le long
d'un trottoir
rectiligne
pour
s'engager dans une courbe
imposée par une boucle de l'Ouvèze.
L'emprise de la gare,
peu à peu rétrécissait
pour prendre fin
en surplomb de l'Ouvèze
sur un passage à niveau, non gardé, de
4 mètres, aménagé en biais à
45°.
La plate-forme ferroviaire ressortait sous la terrasse d'une
habitation d'où la vue
sur les rails,
le pont routier et la tour de l'horloge, était imprenable.
La
terrasse
en question
subira
une cure d'amaigrissement
au
cours des travaux
de percement du passage inférieur.
En 1421 l'idée d'un petit pont avait fait plus
qu'être évoquée :
"à la sortie
du village, du côté du Venaissin, il y a deux
grosses tours rondes et
au-dessous coule la rivière Ouvèze au-dessus de
laquelle a été
construit un pont de pierre, à la sortie du portail.
Au bout du pont du côté du Comtat est une tour et
au-delà de la tour il
y a un petit pont entre le rocher et le premier pont qui
est construit en poutres.
Ces poutres peuvent être relevées à
volonté
et celles-ci relevées il est impossible de monter sur le
grand
pont, du côté du Venaissin."
Les eaux d'un ravin, anonyme même sur le cadastre
napoléonien, s'écoulaient sous la plate-forme
ferroviaire
au travers d'un aqueduc voûtés de
0,60 mètre,
Les
photos aériennes de 1944, elles, montrent là un
passage.
Il est possible que des changements aient eu lieu en cours d'exploitation.
Les accidents continuent sur la
ligne d'Orange au Buis : au chantier de Bluge
(lire Bluyes),
l'ouvrier
M. a
été assez fortement blessé
à
la main - Le terrassier Clarisse a été fortement
contusionné par la chute d'un crible -
Le maçon Vernet a
reçu une sérieuse blessure au coude.
le
train
parti d'Orange à 6 heures, coupait la "voie
communale n° 3 de Pierrelongue à la
Fôret"
sur
un passage à
niveau de 4 mètres, en biais
à 105°,
et stoppait devant la station
de Pierrelongue où il était attendu
à 8 h 17.
La construction de la ligne et de la "gare"
de Pierrelongue
a été le théâtre de nombreux
accidents :
Au
chantier de la gare de
Pierrelongue, l'ouvrier espagnol B.,
serré entre deux vagons, a été très
sérieusement contusionné.
A
peine plus de six mois après son ouverture, la station de Pierrelongue
connaît un nouveau drame ; d'exploitation
celui-là :
Accident de chemins de fer
On nous télégraphie de Mollans (Drôme),
6 novembre :
UTM :31
T 676989 4901205 Mme Gauthier, débitante de tabac à
Pierrelongue,
en
descendant du train à cette gare, mardi, à 6
heures du
soir, a glissé sous les roues du train, roulant encore, et
s'est
fait prendre les jambes dont une a été
brisée et
le talon écrasé ; l'autre porte des plaies
profondes ; on
constate des ecchymoses sur le reste du corps. L'état de Mme
Gauthier est grave.
Le
journal "La journée industrielle",
avant même le réveillon du 24 décembre 1924, publiait:
La
Compagnie de P.L.M. vient de soumettre à la
décision de
l'Administration supérieure la proposition de transformer en halte la
station de Pierrelongue (Drôme) et d'y limiter
le service comme il est
indiqué ci-après.
La halte de Pierrelongue
est ouverte au service des voyageurs, bagages, chiens et des colis
postaux ; les voyageurs étant
tenus d'aider à la manutention de leurs colis.
La
halte de Pierrelongue
aurait été fermée en 1933,
sauf apparemment pour des occasions spéciales.