que les véhicules de
moins de 3,5 t sont autorisés à atteindre par un escalier.
1897
Par suite des pluies, la voie de
chemin de fer du Sud de la France, a été coupée dans la tranchée de
Magagnosc, près de Grasse, sur une longueur de 100 mètres. Le service de
transbordement est assuré par la Compagnie ; la circulation sera
rétablie dans quelques jours.
de Pré-du-Lac file à vive
allure sur les pentes sinueuses qui séparent
Roquefort de Villeneuve-Loubet, pour rejoindre la gare de Cagnes.Il
est un peu moins de sept heures, le train s'emballe, son conducteur
Louis Agnelly et le Wattman Lotardy tentent de bloquer les freins.
Poursuivant sa folle
route, le convoi aborde vivement la courbe qui précède le viaduc des
Vignes
enjambant un ravin d'une vingtaine de mètres de profondeur, les
attaches se
rompent et pendant que la première voiture va buter contre le parapet,
les trois
autres vont s'abîmer en miettes dans le vallon d'où montent bientôt des
râles
d'agonie et des cris de détresse.
Seuls les 300 derniers mètres de l'ouvrage restent pratiquables.
Ce tunnel est en passe de
disparaître...
après avoir servi
un temps à la culture de
champignons de couche...
On nous annonce de Grasse qu'à la suite
des fortes pluies tombées
sur la région dans la nuit de samedi à dimanche, le train de 3 heures de
l'après-midi venant sur Grasse a
vu, hier lundi, un éboulement se
produire après son passage à Tourrette-sur-Loup
et continuant sa route, il
a été arrêté dans sa marche par un deuxième éboulement qui s'était
produit avant son arrivée près de la
station de Magagnosc. Ce train se
trouve donc bloqué.
La voie déferrée prend en charge la chaussée du
"chemin de Châteauneuf".
1897 Une année plus
tard
Une
montagne qui marche
Depuis près d'un mois, la Compagnie des Chemins de fer du Sud de la
France lutte contre une montagne qui marche.
A la suite des pluies diluviennes tombées
dans le courant du mois de
décembre dernier, les terres des pittoresques coteaux qui surplombent
la vallée du Loup, entre
Magagnosc-Châteauneuf et le Bar, se sont mises
en mouvement, provoquant des éboulements et disloquant les ouvrages du
chemin de fer...
Les murs de soutènement, ponts, aqueducs, siphons,
vannes, etc., sont entraînés par cette poussée lente, interrompant la
circulation des trains.
Le transbordement des voyageurs s'effectue
sans
trop grande difficulté ; mais le service des marchandises, qui
avait été
assuré jusqu'à ce jour par la voie unique, ripée à près de
15 mètres de
sa position normale, n'est aujourd'hui plus possible, les terres
éboulées ayant envahi la plate-forme.
De nombreuses équipes d'ouvriers
travaillent nuit et jour pour remettre
les choses en état, mais la pluie tombe toujours et la montagne
continue à glisser. Le directeur de la Compagnie a visité les lieux ces
jours-ci ; les ingénieurs surveillent eux-mêmes les travaux.
Malgré
toute l'activité déployée jusqu'à présent, tous les efforts sont vains.
La circulation est interrompue à Magagnosc. La voie est
coupée dans une
tranchée de 70 mètres. Les services de transbordement sont assurés
par
la Compagnie.
En 1846,
Bar-sur-Loup n'était pas encore doté d'une gare.
La ligne de Grasse à Nice,
écrit "Le Petit Marseillais" du 4 mai 1892, sera inaugurée
le 25 courant.
Un inspecteur général des ponts et
chaussées, un délégué du ministère de la guerre et le directeur des
chemins de fer au ministère des travaux publics, assisteront à cette
inauguration.
La ligne ne sera toutefois livrée au
public que dans le courant de juin.
L'ouverture de la ligne de Grasse à
Nice a donné un mouvement parmi les chefs de gare de la Compagnie du
Sud.
M. Collet,
chef de gare à Grasse, est
nommé en la même qualité à Draguignan ;
La catastrophe que
la mémoire collective retient en premier, se produisit au village même
de Bar-sur-Loup, en 1887, cinq
ans avant l'ouverture de la ligne de chemin de fer.
Dans ce village, le tremblement de terre a
pris les proportions d'une véritable catastrophe. Bar-sur-Loup
est bâti sur le flanc d'un coteau. Tout en haut du bourg se trouve la
place principale et un ancien château féodal des Comtes du Bar.
Ce
fortin remarquable, à l'origine habité par quelques ménages, était
flanqué d'une vieille tour crénelée et circulaire. Ses vestiges
n'étaient pas dépourvus de caractère et frappaient de nombreux
visiteurs et archéologues.
Bien que abîmée par le temps et mutilée
par
les aménagements intérieurs qu'elle a subi depuis la révolution, cette
tour fut lézardée par le séisme de 1854 et
aucune réparation n'y avait
été faite par la suite.
Trente trois ans plus tard, lors du
séisme de 1887,
toute la moitié supérieure Est de cet édifice élevé,
s’est brutalement détachée en un bloc énorme, tombant sur une maison
située immédiatement en dessous, entraînant dans sa chute deux autres
bâtiments contigus, sept personnes ont été ensevelies.
Un autre détail important, garanti par
un homme de l'art, est à prendre en considération, il explique que la
muraille circulaire de la tour, avait deux mètres environ d'épaisseur,
elle était extrêmement solide.
Et puis on voulut agrandir la salle du
1er étage et l'on affouilla la muraille de 55 cm tout autour, en sorte
que cette partie était devenue plus faible que la partie supérieure à
laquelle on n'avait pas touché. Ceci explique aussi comment
l'éboulement si fatal a pu se produire.
Tous les voyageurs ne venaient pas de Meyrargues. La ligne
"stratégique", raccourci entre Paris et Nice, n'a jamais eu les moyens de
ses ambitions. Elle a surtout fonctionné en trois tronçons quasi indépendants.
Côté cour, l'ancienne station donne sur la "rue de la Gare".
La gare, fermée en 1944,
s'est essayée à diverses extensions,
jusqu'à celles actuelles.
Le train, reparti dos aux bâtiments,
s'en allait
contourner le village et desservir la halte du Loup.