à
255,051
mètres d'altitude. La
halte avec quai
et abri, établie au
PK 132,761, n'a
été ouverte, que le 9
août 1893.
CHEMINS de FER du
SUD de la FRANCE
LIGNE
DE MEYRARGUES A NICE
Ouverture
de la halte de Sainte-Foy
(située entre les stations de Lorgues et d'Entrecasteaux)
...
Les trains ne s'arrêteront à cette halte
qu'autant
qu'il y
aura des voyageurs à prendre ou à laisser. Les
billets de
départ de ladite halte
seront délivrés par le
conducteur du train.
... Les heures de passage des trains
seront celles indiqués dans le tableau ci-dessous...
Cette ouverture a été jugée parmi
les réformes les plus utiles apportées
à l'exploitation de nos lignes... par l'Économiste européen
du 12 mai 1894.
Le 6
mai 1928, à 13 h.1/2, avait lieu, au
château de
Sainte-Foy, près Lorgues, la vente aux
enchères publiques du mobilier, tableaux, glaces, vaisselle,
bateau en réduction avec sa vitrine, livres..
Pour
cette vente la "halte
à
Sainte-Foy", chemins
de fer de
Provence, figurait
parmi les
moyens d'accès.
Il n'était pas envisagé,
trois ans plus tard, le dimanche 8
février 1931, lors
de la vente du domaine de Sainte-Foy
par le département du Var,
que des enchérisseurs, dont l'acheteur M. Gaston
Mouries, puissent songer à venir par le tortillard.
La
halte, pourtant, fonctionnait toujours !
Le Petit Marseillais du 11 janvier 1887,
publiait :
Le
jury chargé de déterminer les
indemnités dues aux propriétaires pour
les terrains expropriés dans les communes de Draguignan,
Flayosc, Lorgues,
et Salernes s'est réuni ce matin à
10 heures, au palais-de-justice, sous la présidence
de M. Jourdan, juge.
Á la barre on remarquait M e Blache,
avocat du barreau de Toulon, représentant la Compagnie des
Chemins de
fer du Sud de la France, et à peu près tous les
avocats du barreau de
Draguignan pour défendre les intérêts
des divers propriétaires.
Après les formalités d'usage il a
été décidé que le jury se
transportera dans l'après-midi sur les lieux.
Á un an de l'ouverture de la ligne, les indemnités
proposées n'allaient donc pas de soi.
Durant la grève de 1910, le 4
juin, un journaliste du "Petit
Marseillais", venant de
Draguignan, voyage le long de la
ligne confiée à l'exploitation des militaires, et
fait
part ensuite à ses lecteurs de ce qu'il a vu et
entendu :
En quittant Lorgues pour
se diriger vers Salernes, la route longe la voie étroite des
chemins de fer du Sud. Le coup d'œil est pittoresque.
Il n'est pas un pont,
pas un passage
à niveau qui n'ait pas ses soldats en
surveillance...
Le passage à niveau du "chemin rural dit de Sainte-Foy", chemin aujourd'hui
fléché : "Sainte Foi - Les Salettes",
faisait-il parti de ces PN surveillés ?
Le "chemin du Train des
Pignes Ouest" poursuit sa route vers l'est.
Comme sœur Anne, ces sentinelles ne voient rien venir. Tout
acte de sabotage est, pour l'instant, si loin de la pensée
des cheminots grévistes ! Aussi quelques-uns des
militaires se sont lassés de leur faction inutile.
Tandis que nous passons
rapides, l'un d'entre eux, tenté par la limpidité
du ruisseau voisin,
y prend un hygiénique bain de pieds.
Le ruisseau en question n'est vraisemblablement pas celui du vallon de l'Homme Mort,
non
pas à cause de sa probable mauvaise réputation,
mais du fait de sa particulière discrétion au bas
du
long remblai
pour
rallier la D 50,
en bordure d'un ancien bosquet.
Le
chemin, panneauté "propriété
privée",
dessert des villas avec piscine, disséminées dans
des
restes de verdure à l'orée du bois de Sainte-Foy.
Le chemin du Train des
Pignes Ouest
serpente dans cet environnement.
Le 6
novembre 1948, 14 mois avant la fermeture de la ligne,
au PK 130,890, un point
d'arrêt avec quai,
nommé : "Les Salettes",
aurait
été créé.
Le conditionnel, ici, ne cherche pas à nier cette
implantation. Il souligne
simplement le caractère non abouti, jusque là,
d'un croisement de l'information.
A l'Amicale des Salettes,
très certainement, sait-on où trouver
confirmation de l'ouverture de ce quai.
Avant le 6 novembre 1948, aucun train ne
s'arrêtait. Ils
coupaient tous, à niveau,
En janvier
1874, alors que la ligne Central-Var n'était
encore qu'à l'état de projet, Lorgues faisait
l'objet d'un article du Petit Marseillais :
Lorgues dont nous allons essayer de donner une esquisse
historique, est une petite ville chef-lieu de canton et distante de
treize kilomètres de Draguignan.
Une quantité
innombrable de
petits ruisseaux, qui roulent une eau pure et abondante, arrosent et
fertilisent son territoire, le couvrent de frais ombrages et tout se
perd dans la rivière d'Argens à une lieue et
demie de la
ville.
L'origine
de Lorgues
est peu connue, mais tout porte à croire qu'une
"villa" avec de nombreuses dépendances y fut
établie du
temps de Jules César, et devint le séjour de l'un
des
lieutenants du conquérant des Gaulois qui s'y installa avec
sa
famille et un grand nombre d'esclaves...
La population de Lorgues
était de 4.923 habitants,
en
1800 ; le nombre s'est élevé
à 5.444 en
1830.
Mais il est redescendu
depuis et
il est actuellement (1874)de 4.436, dont 2.183
du
sexe masculin et 2.253 du sexe féminin.
Cette population forme
1.389 ménages et habite 92 maisons. On compte parmi elles 31
étrangers tous italiens.
Suivant les recherches
du docteur Cardouan, la vie moyenne est actuellement à
Lorgues de
42 ans 8 mois.
Ce fait indique assurément que les conditions
d'hygiène
et de salubrité de cette contrée sont
extrêmement
et exceptionnellement favorables et répondent presque au
désir facétieux du poète qui
s'écriait :
Si je savais un lieu où l'on vécût
toujours
J'irais m'y établir pour y finir mes jours.
La ligne de chemin de fer, elle, y a fini ses jours le 2 janvier 1950.
Son ancienne plate-forme croise à niveau
janvier 2011
de
la gare de Lorgues,où
il était attendu, au PK 128,711, à
239,078 mètres d'altitude, à
11 heures 49.
UTM :32 T 286010 4819602 Le Petit Marseillais du 26 avril 1890faisait
état du passage en gare
de Lorgues du Président
Carnot.
Le train présidentiel
est arrivé à Lorgues
à
3 heures 16 minutes ; à son
passage, la musique de l'école primaire
supérieure a entonné la Marseillaise et la foule,
respectueusement sympathique, a acclamé le chef
aimé de l'Etat.
Le Président a salué
et le train présidentiel était
déjà loin que retentissaient encore les cris de
Vive Carnot ! Vive la France ! Vive la
République !
Selon
l'excellent
site lorgues.net, reprenant des
informations du "Siècle du Train des Pignes" de
José Banaudo, la gare
de Lorgues, ouverte
le 23 avril 1888,
se composait d'un bâtiment voyageur de 2ème
classe avec halle séparée et trois voies en
tiroir. Il n'est pas fait mention d'une buvette.
Pourtant, le Petit Parisien du 1 juin 1905,
écrit : Un drame terrible vient
de se dérouler à Lorgues.
Dans cette localité, un café avait
été
récemment cambriolé, et les gendarmes apprirent
que les
malfaiteurs qu'ils recherchaient se trouvaient à la buvette de la gare.
Ils s'y rendirent pour les appréhender, mais à
peine
avaient-ils pénétré dans
l'établissement
que des détonations retentirent.
Les bandits, armés jusqu'aux dents, venaient de faire feu
à bout portant sur les gendarmes...
selon
Louis Nardin, dans son ouvrage "Lorgues
à la Belle Epoque" :
Le
service voyageurs de la gare
de Lorgues était
assuré par
Louis Aune avec un omnibus de 4 à 6 places, le
coût du
transport était de 5 sous. Aune était
renommé pour
avoir un petit singe toujours à ses
côtés sur son
siège...
Le service
marchandises de la gare
de Lorgues était
assuré par Louis Allary avec un camion 4 roues...
Le Petit Marseillais du 6 mai 1900
explique à ses lecteurs que pour
aller à Taradeau, il faut descendre, sur la ligne de
Marseille
à Nice, à la station des Arcs ou, sur la ligne du
Sud-France, à la station
de Lorgues et emprunter la voiture qui, deux fois par
jour, met par Taradeau ces
deux voies ferrées en communication...