de Lorgues,où
il était attendu, au PK 128,711, à
239,078 mètres d'altitude, à
11 heures 49.
UTM :32 T 286010 4819602 Le Petit Marseillais du 26 avril 1890faisait
état du passage en gare
de Lorgues du Président
Carnot.
Le train présidentiel
est arrivé à Lorgues
à
3 heures 16 minutes ; à son
passage, la musique de l'école primaire
supérieure a entonné la Marseillaise et la foule,
respectueusement sympathique, a acclamé le chef
aimé de l'État.
Le Président a salué
et le train présidentiel était
déjà loin que retentissaient encore les cris de
Vive Carnot ! Vive la France ! Vive la
République !
Selon
l'excellent
site lorgues.net, reprenant des
informations du "Siècle du Train des Pignes" de
José Banaudo, la gare
de Lorgues, ouverte
le 23 avril 1888,
se composait d'un bâtiment voyageur de 2ème
classe avec halle séparée et trois voies en
tiroir. Il n'est pas fait mention d'une buvette.
Pourtant, le Petit Parisien du 1 juin 1905,
écrit : Un drame terrible vient
de se dérouler à Lorgues.
Dans cette localité, un café avait
été
récemment cambriolé, et les gendarmes apprirent
que les
malfaiteurs qu'ils recherchaient se trouvaient à la buvette de la gare.
Ils s'y rendirent pour les appréhender, mais à
peine
avaient-ils pénétré dans
l'établissement
que des détonations retentirent.
Les bandits, armés jusqu'aux dents, venaient de faire feu
à bout portant sur les gendarmes...
selon
Louis Nardin, dans son ouvrage "Lorgues
à la Belle Epoque" :
Le
service voyageurs de la gare
de Lorgues était
assuré par
Louis Aune avec un omnibus de 4 à 6 places, le
coût du
transport était de 5 sous. Aune était
renommé pour
avoir un petit singe toujours à ses
côtés sur son
siège...
Le service
marchandises de la gare
de Lorgues était
assuré par Louis Allary avec un camion 4 roues...
Le Petit Marseillais du 6 mai 1900
explique à ses lecteurs que pour
aller à Taradeau, il faut descendre, sur la ligne de
Marseille
à Nice, à la station des Arcs ou, sur la ligne du
Sud-France, à la station
de Lorgues et emprunter la voiture qui, deux fois par
jour, met par Taradeau ces
deux voies ferrées en communication...
Dix ans plus tard, à partir du 5 janvier
1899, il pouvait prendre un ticket pour
l'arrêt suivant : la halte de Sauveclare.
Dans
tous les cas, le train repartait plein est, le long de la halle aux marchandises.
Aujourd'hui, le "chemin
du Train des
Pignes Est", en fait autant,
en contournant les privatisations, côté
cour.
Le Petit Marseillais du 28 juillet 1908 :
Lorgues. - Samedi
soir, la
fête de la gare était annoncée par une
sérénade aux autorités et un feu de
joie.
Dimanche,
la route nationale
qui conduit de la ville
à la gare
était absolument
bondée sur tout le parcours. On peut dire que cette
fête champêtre a
dépassé en animation et en éclat
toutes celles des années précédentes.
Quand vint le soir, le coup d'œil fut féerique. Les
toilettes claires des dames tranchaient agréablement avec la
ramure
foncée et à forme
géométrique des tilleuls bordant le chemin. De ce
chemin qui se déroule sur un point culminant, on entend les
joyeuses
clameurs de la foule, et l'on aperçoit au loin des jets de
flamme
brillant de toute part dans la nuit noire et sans lune.
Ces
feux qui brillent comme des incendies lointains proviennent de nos
fabriques de tomettes dont les fours sont en activité. A la gare, on danse
au son des tambourins, orchestre charmant dans son cadre
champêtre. Tour à tour
de superbes acacias forment de fraîches tonnelles et
répandent leur parfum.
De
nombreuses familles sont assises sous ces tonnelles naturelles et
admirent, en respirant l'air frais du soir, le panorama que la nature
embellit et que la commission des fêtes a
complété
avec un goût parfait.
Toutes nos félicitations aux organisateurs et
particulièrement à leur président,
M. Fournier, notre sympathique chef de gare.
et Louis Nardin- 1907 - 2006, historien
lorguais Co-fondateur des Amis de Saint-Ferréol et du Vieux
Lorgues.
Le train,
en tranchée,
virait provisoirement au nord.
Lorgues partageait une ambition commune
à de
nombreuses stations de la ligne, celle d'accéder au rang de
gare de
bifurcation. Le Petit Marseillais du 25 août
1894 fait état de la
séance de la
veille du Conseil général du Var :
Dans la
séance de ce matin, le
conseil général a voté un
crédit de
500 fr. pour les études du chemin de fer de Cabane
au Luc, embranchement du chemin de fer de Carcès à
Besse ;
800 fr. pour
les études de l'embranchement
de Carcès à Lorgues ;
500 fr. pour les études d'un chemin de fer d'Auriol
à Barjols par Saint-Maximin.
Le chemin d'exploitation, parallèle à la voie
ferrée,
Les
convois, passant d'une courbe en creux
à une courbe en bosse, croisaient un chemin sur un passage à niveau
minimisé par la carte
de son époque. En revanche,
celle-ci bleuit les tirets d'un passage d'eau,
disparu depuis de l'IGN, et que l'on retrouve peut-être sur
le
terrain, sous la grille d'un caniveau.
L'ancien chemin, baptisé,à gauche : "chemin
de Bouanaourra-Est"
Le Central-Var
- De nouveaux essais de vitesse ont été faits,
hier,
entre Draguignan et Lorgues,
en présence du haut personnel
de la
Compagnie.
Le train,
composé d'une
locomotive et de deux vagons, a parcouru une moyenne de 40
kilomètres à l'heure. C'est là, comme
on voit, un
résultat merveilleux.
Quant à la
voie, si nous
sommes bien renseignés, elle est maintenant, par suite des
modifications apportées aux courbes, très bien
assise.
Il valait mieux ! car, sur le parcours, des courbes,
il y en a. Plus que des bancs.
La courbe
du moment
s'oriente au sud-est
où une bretelle, sans antécédents ferroviaires, donne
accès
au-delà duquel le "chemin
du Train des Pignes Est" met le cap
au nord
sans cesser de se tortiller.
En
1889, les dépassements de prévisions
de
dépenses de construction de la ligne Central-Var, entre
Meyrargues et Grasse,
sont étudiés et des remèdes sont
prescrits :
Ces
dépassements eussent été sensiblement
moins
élevés si l'ordre, l'économie, le
souci des
intérêts des actionnaires eussent toujours
présidé à la construction de cette
ligne...
Au-delà des dysfonctionnements purement comptables, un membre du Conseil
d'administration parle,
le 29
mars 1889, des
développements des gares et des bâtiments qu'on
aurait pu
réduire en divers points où ils ne paraissent pas
suffisamment motivés par le trafic probable ;
il fait observer que le fini de certains ouvrages dignes d'une grande
ligne semble moins conforme à l'économie d'une
voie
secondaire à petite section ; A la suite de cette
critique, M. Martin (alors
directeur de la construction)
est invité à modifier à l'avenir les
projets
de façon à ne plus dépenser
que ce qui est
strictement indispensable aux besoins et à la
sécurité du service, de manière
à
éviter les dépenses qu'a
entraîné
jusqu'alors une manière de faire trop large dans les
développements des bâtiments et le fini de
certains
ouvrages...
Était-elle visée dans ces reproches, la
traversée
d'un chemin d'exploitation,
L'ouvrage était le point de passage entre des oliveraies en
terrasse,
aujourd'hui desservies par des embranchements à l'Eurovélo 8
consentis à des titulaires
de boîtes aux
lettres et aux emprunteurs autorisés
à sillonner les bois du Défens Neuf.
UTM :32 T 288205 4820605 M. Martin
est prié de tenir sévèrement la main
à ce
que le cadre du personnel de la construction ne soit pas
augmenté sans autorisation et qu'il ne dépasse
pas les
strictes nécessités du service. Enfin, le 10 mai
1889, le
conseil fait observer à M. Martin que, depuis le
mois de
janvier, la comptabilité de Paris attend en vain le
relevé de la situation du magasin du matériel
à
Draguignan et insiste auprès de lui pour que la comptabilité centrale
de Paris reprenne, comme au début, la surveillance directe
de ce magasin.
Mais, malgré
ces observations,
le conseil, surtout d'avril 1887 à septembre 1889, allouait
tous
les crédits, les plus-values, les
indemnités, les
gratifications qui lui étaient demandés, quelque
contestables qu'ils fussent...
Les
frais
d'inauguration de la ligne de Meyrargues à Draguignan,
après l'achèvement de la section de Barjols
à
Meyrargues, ont atteint un chiffre
élevé
(près de 10.000 francs).
Des subventions nombreuses et variées étaient
données à la presse.
Le
randonneur regardant,
au sens économe du terme, gaspillant un
regard sur la "Maisonnette
de garde de passage", se demande quels
flots de circulation étaient sensés rentabiliser,
ici, un emploi et un logement de garde-barrière.
Le
cadastre
napoléonien répond
peut-être à cette question.
Il semblerait que le passage à niveau avait vocation
à rétablir la continuité
du "chemin du Moulin Neuf",
disloqué par la construction de la ligne Central-Var.
L'activité artisanale et commerciale de ce moulin
à farine, construit en 1772,
devait justifier la garde du passage à niveau.
En surplomb du chemin du Moulin Haut, version cadastre
napoléonien, la voie déferrée facilite, sur sa gauche, l'accès à une
propriété privée.
sur l'arche
d'une galerie ouvragée
en pierres de parement,
d'une longueur de 60 mètres.
Le lit du cours d'eau est lui
aussi entièrement pavementé.
Il ne
s'arrêtait pas là, au PK 124,350, car
l'arrêt de Florieyès, avec quai, n'a
été ouvert que le 9 mai 1948,
selon
"Le Siècle
du Train des Pignes" de José Banaudo.
Le chemin
voisin, qui semble avoir connu
une barrière,
n'apparaît
ni sur le cadastre de
1946,
ni sur Géoportail, carte des années 50, et n'est
pas
perceptible sur les photos aériennes, peu nettes,
de
l'époque ferroviaire des lieux.
Cette bretelle de 86 mètres vers un chemin de
service, au
nord, aurait-elle été construite pour offrir un
accès à l'arrêt de Florieyès,
situé, plus que tout autre au milieu de nulle part, et
à 721 mètres seulement de la halte de
Sauveclare ?
Achard donne comme armes
du lieu un F
surmonté d'un gril renversé, probablement en
mémoire de Saint Laurent, patron de Flayosc ;
d'autres héraldistes ont supprimé le gril, sans
doute
pour ne pas vexer saint Crépin, le patron des cordonniers de
Flayosc.
Car Flayosc
peut
être considéré comme un pays de
cordonniers. Lorsqu'un enfant de Flayosc...
quitte l'école primaire et que les parents disent :
"l'anan
mettre oou mestié", cela signifie : nous en faisons
un
apprenti cordonnier ;
mais ces cordonniers de Flayosc
ont des goûts artistiques qu'ils développent avec
passion ; ils sont chanteurs, diseurs de monologues,
musiciens,
acteurs même, et l'orphéon de Flayosc a une place
enviée dans les concours de musique du littoral.
La population de Flayosc
était, au dernier recensement, de 2.414 habitants. La
commune
est traversée par la route
départementale 7 et deux
chemins de grande communication ; une station de la ligne
ferrée de Meyrargues à Nice la dessert.
A
l'industrie de la cordonnerie, qui compte quinze fabriques, il faut
ajouter les huileries et briqueteries, des fabriques d'huile d'amande
douce et de ricin. Sa forêt communale comprend
37 hectares
environ et son terrain produit du vin, des fruits, du foin et de
l'huile d'excellente qualité...
Flayosc
est situé à 7 kilomètres de
Draguignan, son
chef-lieu de canton ; à
87 kilomètres de
Toulon ; à 146 kilomètres de
Marseille et
à 978 kilomètres de Paris ; il
se compose de
onze hameaux qui semblent rivaliser de coloris et de pittoresque.
Antonin
Palliès.
En tranchée,
à 207,251 mètres
d'altitude, les convois se
glissaient
ne s'arrêtait pas avant d'avoir atteint la
station de Flayosc.
En effet, à cette date, la demande de création
d'une halte au hameau de Sauveclare sur le chemin
de fer de Draguignan à Meyrargues, n'avait pas encore
été formulée : M. Michel,
au nom de la Commission, propose d'adopter le vœu
déposé par M. Clavier
et tendant à la création d'une halte, sur la
ligne de Draguignan à
Meyrargues, au hameau de Sauveclare commune de Flayosc.
A cette date, M. le maire de Flayosc n'avait pas encore
été informé des suites de sa
démarche :
M.
le directeur des chemins de fer du Sud de la France vient de donner
avis à M. le maire de Flayosc que la demande faite
par le Conseil
municipal pour l'établissement d'une halte au hameau de Sauveclare
a
été acceptée par la Compagnie au prix
fixé de 1.200 francs ;
les travaux
commenceront sitôt après que le plan
définitif aura été dressé
par MM.
les ingénieurs de la voie.
Proposition
ayant pour objet d'ouvrir au service des voyageurs sans bagages autres
que ceux portés à la main et peu encombrants et
des chiens accompagnés,
la halte de Sauveclare
située au kilomètre 86 +
618,50 de la ligne de
Meyrargues à Nice entre les stations de Lorgues et de
Flayosc.
Les trains ne s'arrêteront à cettehaltequ'autant
qu'il y aura des voyageurs à prendre ou à laisser.
Les billets au départ de laditehalteseront
délivrés par le conducteur du train.
Les prix des places seront ceux résultant de l'application
des
tarifs généraux et spéciaux
déjà en
vigueur sur le réseau.
Un avis ultérieur fera connaître la date
d'ouverture de cette halte
au service des voyageurs ainsi que les heures de passage des
trains.
A
cette date, "Le Petit Provençal" du 5 janvier 1899
n'avait pas encore fait savoir :
La
Compagnie de Chemins de Fer du Sud de la France informe le public qu'un
arrêt non gardé, établi entre les
stations de Lorgues et de Flayosc sur
la ligne de Meyrargues à Draguignan
et
dénommé "arrêt
de Sauveclare",
sera ouvert au service des voyageurs sans bagages et des chiens
accompagnés, à partir du 5 janvier
1899. Tous les trains réguliers
desserviront cet arrêt.
Les heures de passage des trains réguliers
du service actuel à l'arrêt de Sauveclare sont les
suivants : Train
allant vers Meyrargues : 6 h. 56 matin,
1 h. 6 soir, 6 h. 6 soir. Train
allant vers Draguignan : 8 h. 2 matin,
11 h. 58 matin, 5 h. 9 soir.
Ouverture
officialisée au J.O. du 5 décembre 1898.