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- de la gare de Salernes-Villecroze aux arrêts de Pelcourt, de la
Siblière et à la gare d'Entrecasteaux
Ancienne
ligne "Central-Var" de Meyrargues à Nice à
VTT
Le Petit Provençal du 10
septembre 1910 rapporte :
MM. Leydier,
inspecteur de la Compagnie du Sud, et Simon, chef de dépôt à
Draguignan, sont venus ce matin, à la première heure, faire une enquête
au sujet de la collision de trains produits en gare de Salernes, que
nous avons relaté hier. Le mécanicien Lina, et le chef de train
Ravel étaient présents. Il
résulte de nos renseignements, que toutes les mesures ont été prises
par le personnel du train 417 bis, pour éviter tout tamponnement. Par
suite d'une légère pluie, l'adhérence des rails
avait provoqué le patinage des roues de la locomotive 22
(système Corpet). Les
freins wenger furent serrés à bloc, mais la vitesse
acquise par le train 417 bis, qui arrivait en gare de Salernes
à une vive allure et après avoir franchi une forte
déclivité, ne permit pas le
fonctionnement normal de ces
appareils.
Nous
avons
dit que le train régulier de voyageurs 417 était en gare. Il se
trouvait sur la voie 1, la même que celle empruntée par le
train 417 bis, qui aurait dû le suivre à dix minutes
d'intervalle.
Fort heureusement, le chef de gare Fournier, se rendant compte du
malheur épouvantable qui allait se produire, eut la
présence d'esprit de faire mettre immédiatement en marche
le train de voyageurs 417,
bondé à ce moment.
C'est
à cette circonstance seule que le choc violent qui s'est produit entre
les deux trains a pu être amorti, et que l'on n'a pas eu à déplorer
d'accident mortel.
Parmi les blessés, se trouvaient : M. Petit,
représentant des cafés Deschamps, à
Draguignan, qui a eu l'arcade sourcilière droite fendue ;
Mme Tric, de Draguignan,
qui allaitait son jeune enfant, a reçu une blessure grave au
sein, et son bébé une contusion à la
tête ; Mme Fabre, de Draguignan, a eu
une blessure à la jambe ; M. Chatillon, de Flayosc, a eu une
blessure au bras. Les dégâts matériels sont de peu
d'importance. Ils se
bornent à quelques tampons faussés et à une
détérioration de l'avant de la locomotive.
Nous nous faisons un devoir de signaler à l'attention des pouvoirs
publics et de la Compagnie du Sud, l'attitude au-dessus de tout
éloge du sympathique chef de gare Fournier, qui, par son
sang-froid et sa présence d'esprit remarquable est parvenu
à éviter une catastrophe. - E. G.
Trois ans auparavant, un accident plus grave avait eu lieu :
Ce
soir, 11
novembre 1907, près de la gare de Salernes, une grave collision
s'est produite entre une
locomotive avec fourgon, faisant machine en arrière, et un
vagonnet de poseurs. Les deux hommes qui montaient ce dernier ont
été tués sur le coup...
La Compagnie des chemins de fer du
Sud de la France devant inaugurer la partie de ligne comprise entre
Draguignan et Salernes le 1er février
prochain, vient de fixer comme il suit la marche des trains concernant
ce service...
A la surprise générale, ces trains ne comprendront que des voitures de 1re
et de 2e classe,
dont les prix de l'une comme de l'autre sont bien supérieurs
à ceux perçus par les diligences desservant actuellement
ces localités. Il
importe donc, même dans l'intérêt de la Compagnie,
que le tarif soit modifié si on ne veut pas créer une
troisième classe.
La cour de la gare
était desservie par
"l'avenue...
de la Gare".
En 1923,
M. Mélan Paul,
entrepreneur de transport automobile à Aups était chargé par
convention avec le département d'un service public de transport de
voyageurs, de bagages, messageries et marchandises entre Aups et
Salernes par Villecroze.
Cette convention comprenait deux voyages journaliers entre Aups et la gare de Salernes ; quatre
voyages entre la gare et la poste de Salernes.
Les dessertes en gare de Salernes
n'assuraient pas forcément la correspondance avec les trains.
"lorgues.net"
publie, au sujet de la gare de
Salernes-Villecroze, un probable extrait
du livre "le train des Pignes" de Jean Ottavianni ; extrait
repris mot
pour mot sur d'innombrables sites internet :
Embranchement
à voie Decauville reliant la cour
marchandises de la gare aux établissements Sacoman, une des
nombreuses usines spécialisées dans la
fabrication des célèbres tomettes.
La
note est plaisante mais pas "sourcée"...
à la source.
Il
serait intéressant de connaître
l'emplacement de ces "établissements Sacoman" dont internet
fait si peu de cas à Salernes.
Une carte postale titrée "La Grande
Usine
Céramique de la Gare" montre bien une fabrique de tomettes construite
en 1901, mais celle-ci est attribuée
à Fernand
Garcin et Jean-Baptiste Grillon.
Le
bâtiment compte 47 ouvertures. La marque de fabrication a
été déposée
au greffe du tribunal de commerce de Draguignan le 29 mai 1901 par
monsieur Jean-Baptiste Grillon, fabricant de tomettes. Le nom
commercial de la fabrique est "La
locomotive".
Entre
1904 et 1906 il y a dissolution de la société, Jean-Baptiste
Grillon se retire (actes de dissolution aux A.D. de Draguignan).
De
1906 à 1942 Fernand Garcin reste propriétaire de
l'usine. A partir de 1942, l'activité céramique cesse.
sur le passage à niveau d'un chemin,
baptisé de nos jours : "le Pin Bernard".
Alors que le rond-point
expédie la D 560,
ex-CGC 107, vers
le nord-est,
l'ancienne voie ferrée...
de Provence
amorce une descente en quasi-demi-cercle
qui la déposera, quelque
600 mètres à vol d'oiseau, au sud de la gare.
L'ouverture de la
ligne Central-Var et par suite de la gare de Salernes, a
facilité
l'activité de trafiquants... d'allumettes : Depuis longtemps le service de
Draguignan soupçonnait un sieur Bonnet de se livrer à la
fabrication d'allumettes. Dans une perquisition récente faite
à son domicile, les employés avaient remarqué une
grande quantité de boîtes vides, de la stéarine en
plaque... qui ne laissaient aucun doute sur l'existence de cette
activité illicite.
On surveilla les allées et les venues de ce contrebandier et de
ses affiliés, et le 24 juin à 6 heures du
matin, M. Carlevan, chef de poste, et M. Pichini,
surnuméraire, filèrent un individu suspect, qui prit
à la gare un billet et fit enregistrer pour Salernes une
malle-chapelière.
Voyant
que cet individu ne prenait pas le train, et sachant que, d'habitude,
le sieur Bonnet ne faisait pas accompagner la fraude, les employés
n'hésitèrent pas un seul instant, prirent une voiture et se firent
transporter à Salernes où ils
arrivèrent avant le train suivant.
Ils constatèrent alors que la chapelière était
pleine d'allumettes en cire, d'origine frauduleuse, et ils la firent
mettre à la consigne en attendant l'arrivée du
propriétaire. Le train ne tarda pas à stopper, et on en
vit descendre le sieur Truc, le même qui avait fait la
déclaration au départ, se diriger vers une voiture et
donner au conducteur le bulletin de bagages pour que celui-ci
enlevât lui-même la malle.
Mais au même moment, MM. Carlevan
et Pichini qui s'étaient dissimulés, aidés du
gendarme de planton, mirent en état d'arrestation le sieur Truc
qui ne fit aucune opposition. La malle renfermait 73.200 allumettes.
Le lendemain...
Le "chemin de l'Ancienne Voie Ferrée",
en sortie de courbe,
soutenu par un mur de pierre,
surplombe la départementale 31
vers laquelle s'échappent une
sente
et des eaux
précipitées
au travers d'un aqueduc
bidouillé. Le village de Salernes se trouve à un kilomètre de la gare
et s'adosse à une colline que couronne le château
seigneurial en ruines. Et essaimées dans les prés, sur
les bords de la rivière, s'étalent les toitures larges
des fabriques hérissées de cheminée trapues et
carrées. On est ici dans le pays des tomettes, moellons
carrés et surtout hexagonaux. La terre d'argile de cette
région convient admirablement à cette fabrication et il y
en a des mines inépuisables. On
compte, à Salernes
et dans les environs, quarante-deux fabriques ; sept sont
particulièrement importantes et régissent le
marché. La production annuelle est d'environ 80 millions de
pièces. En 1899, une société avait acheté
toutes les usines, dans le but de monopoliser l'exploitation des
tomettes ; cette entreprise échoua lamentablement et les fabricants reprirent
leurs fabriques...
La fabrication des tomettes exige un
personnel important et sérieux. Salernes
vit et prospère par cette industrie ; les jeunes filles
trouvent là une occupation où leur adresse fait
merveille et qui leur procure des gains s'élevant jusqu'à
3 francs par jour.
Aussi
ce village est-il un des rares du Var qui maintienne intact son chiffre
de population, qui est d'environ 3000 habitants, et les maisons du
quartier moderne bordant les rues Basset, la place Bouge, montrent des
façades avenantes, régulières et larges.
A Salernes,
tout le bas quartier a été inondé ; l'eau
atteint le premier étage des maisons. Un pont en pierre
jeté sur la rivière de Pelcoun
(sic) a été
emporté ;
le pont
du chemin de fer est submergé.
Les
convois, ordinairement, s'engageaient là sur le tablier d'un
pont-rail maçonné,
de la plate-forme ferroviaire, afin de la
traverser ensemble, et ainsi confondus, aller s'embrancher
à la route d'Entrechaux.
En juillet 2013,
cette bretelle, goudronnée, pancartée "Chemin des Costes" était aussi
fléchée "Pelcourt Bas".
En avril 2022,
le chemin a perdu en même temps son revêtement et son nom, incitant
l'inscription "Pelcourt Bas" à se rapprocher des
poubelles. C'est dommage
car cette flèche, pointée vers une ferme, expliquait pourquoi le point
d'arrêt, avec
quai, ouvert le 5 septembre 1949 au PK 141,200 avait été nommé "Arrêt de Pelcourt".
Cela n'expliquait toutefois pas pourquoi, moins de 5 mois avant la
fermeture définitive de la ligne,
un point d'arrêt
avait vu le jour, ici, au milieu de nulle part.
Les eaux d'un vallon en provenance de la "Combe Obscure"
n'éclairent pas le randonneur sur son mode d'écoulement
sous la voie. Le cadastre et l'IGN en ont chacune une petite
idée, mais pas la même.
Explosion d'une mine - 4 victimes
Lorgues (Var) 16 mai. - Un terrible accident vient de frapper les
ouvriers de la Compagnie du chemin de fer du Central-Var, au chantier
du
Roucas-Rouge, entre Salernes et
Entrecasteaux.
Des ouvriers étaient occupés à charger
une mine avec un mélange de poudre et de dynamite, quand
une effroyable explosion fit voler en éclat le bloc
de rocher.
Ils
ont été transportés d'urgence à
l'hôpital de Lorgues, mais pendant le trajet l'un deux est mort.
Le contre-maître du chantier a perdu
complètement la vue
et l'amputation du bras gauche a été reconnue
nécessaire. Les deux autres sont aussi dans un état
désespéré. - R.
Pour
la première fois, un train spécial ayant MM. Morandière,
directeur-adjoint ; Richerolle et Ferrié, ingénieurs, a parcouru
la
section de Draguignan à
Salernes.
Ce
train parti de Draguignan ce matin à 6 heures, est arrivé en gare
de Salernes à 8 heures.
L'expérience
a donné par conséquent les meilleurs résultats. M. l'inspecteur
des
travaux publics doit venir recevoir la ligne un de ces jours. Salernes
qui avait fini par obtenir sa gare sur la Central-Var, en voulait plus.
Une ligne de Salernes à Brignoles et une ligne de Salernes
à Besse par exemple. Sans parler des extensions.
Le
28 janvier 1892, au conseil général du Var, M. Bordenave dit que le projet de
chemin de fer entre Salernes et
Brignoles a été déposé.
Il demande à quelle époque sera terminé le projet de Salernes à Besse.
Le
15 mars 1892, on s'inquiète au conseil général du Var de la concurrence
que va créer la ligne, indépendante du réseau du Var, de Nice à Digne. Il faut parer à ce danger...
Mais de ces divers projets, tous recommandables, il en est un qui
s'impose tout d'abord... C'est celui du prolongement jusqu'à Mezel
et Digne de la ligne Brignoles Salernes, reliée elle-même
à la ligne de Brignoles à Solliès-Pont.
Le 20
octobre 1900, selon le Petit Marseillais, le conseil général du Var a
autorisé M. Valler à faire à ses frais, risques et
périls, les études d'une ligne de chemin de fer de
Salernes à Brignoles, à voie normale,
et à en
déposer l'avant-projet à la session d'avril.
Sur le même sujet, le Petit Provençal du 7 décembre 1903,
publie : M. le
préfet vient de prendre l'arrêté suivant : Des agents de
l'administration des ponts et chaussées sont autorisés à pénétrer dans
les propriétés domaniales, communales ou privées, même closes, des
communes de Salernes, Entrecasteaux, Cotignac... et Toulon pour
procéder aux études relatives à l'établissement d'un chemin de fer
d'intérêt local, à voie d'un mètre,
entre Salernes et Toulon, par
Brignoles.
Il est interdit d'entrer dans les maisons
consacrée à l'habitation.
L'introduction des
agents des ponts et chaussées n'aura lieu qu'après
l'accomplissement
des formalités prescrites par l'article 1 de la loi du
29 décembre 1892.
Le 01 novembre 1904,
le conseil général du Var
publie les éléments d'établissement du trafic voyageurs et marchandises
pour la partie comprise entre la ligne de Meyrargues à Nice (point
71 k. 320) et la halte de Gravette sur la ligne de Toulon à
Hyères sur
une longueur de 81.113 mètres.
Le 16 avril 1909, est déclaré d'utilité publique l'établissement,
dans le département du Var, des trois chemins de fer d'intérêt local
suivants, à voie de 1 mètre de
largeur entre les bords intérieurs des rails, à savoir :
1° de Salernes à Toulon par Brignoles
...
Le 15 septembre
de la même année, le conseil approuve les dossiers concernant "l'emplacement des gares et stations". Les enquêtes parcellaires sont en
cours pour la ligne entière.
Dans le projet de budget de
1913
à inscrire au chapitre 26 du Budget départemental pour l'étude
d'une ligne de Salernes à Toulon, sont mentionnés les
frais de personnel ; l'acquisition des terrains : 1.230.000
francs ; les travaux d'infrastructure : 500.000 francs.
De nos jours, le circuit de randonnée s'ouvre à la circulation motorisé
avant de confluer avec le "chemin des
Moulières".
L'ancêtre du chemin
des Moulières, le
"chemin rural dit de Plan Mariou", restait à distance de 20
à 30 mètres de la voie ferrée, attendant son
heure pour la couper.
Salernes-Village
5,6 km
Entrecastaux-Village 4,1 km
Saint-Antonin
1,7 km
La voie déferrée, ouverte à la
déambulation lente, 30 km/heure
maximum, conduit les
véhicules de moins de 19 tonnes à un cul-de-sac.
Sur l'Eurovélo 8, en remblai, seuls les piétons et les cyclistes conservent
un espoir de débouché. La véloroute sautille quelque part le très
discret aqueduc d'un vallon anonyme
Au sujet d'Entrecasteaux,
commune sur laquelle le chemin vicinal
ordinaire dit de l'Ancienne Voie Ferrée progresse à
l'est, "le
Gaulois : littéraire et politique" du 25 janvier 1913
écrivait :
Nous sommes au fond de la Provence, de la vraie Provence, celle qui n'a
rien de commun ni avec les pays trop languedociens de la vallée
du Rhône, ni avec les pays trop smyrniotes du littoral.
Entrecasteaux s'élève à un soudain détour
de la vallée de la Bresque, une jolie rivière qui, deux
lieues plus loin, va se jeter dans l'Argens.
Le village et son château sont
enfermés dans la boucle de la Bresque, entre des collines
recouvertes de forêts. Celle de ces collines qui domine
Entrecasteaux porte une
chapelle dédiée à Sainte
Anne.
A partir du dimanche 13 juin 1948,
sans pouvoir indiquer la source originelle de cette publication,
certains trains auraient stoppé au PK 138,270, le long du
quai d'un point d'arrêt nommé "la Siblière".
La voie ferrée franchissait là le passage à niveau du "chemin rural dit
du Plan Mariou"
à l'angle de la maisonnette de
garde-barrière N°160.
La fiche du repère de nivellement scellé à la
façade de la maison de garde, indique une altitude de 228,367 mètres et, en
contradiction avec le cadastre, mentionne là la traversée du chemin
de
Barjols.
et serpente au sud-est jusqu'à sa prochaine desserte :
l'ancienne gare
d'Entrecasteaux.
Entrecasteaux, c'est
le village provençal, le délicieux village
provençal : les hautes maisons sont séparées
par des ruelles sombres où ne pénètre ni le soleil
ni le mistral ; de jolies fontaines chantent sur les placettes
ombragées ;
le
"cours" est bordé d'ormeaux et de platanes ; un campanile
délicat en fer forgé couronne le beffroi, un autre, la tour de
l'église...
L'ancienne plate-forme ferroviaire accueille l'Eurovélo 8, "la Méditerranée à
vélo",
une véloroute encore en cours de réalisation sur
certaines portions.
Le
logo de la Méditerranée à vélo accompagné de son identifiant
Eurovélo 8
est indiqué sur la signalétique sur les portions finalisées.
En janvier 1888,
le Journal des chemins de fer et des progrès industriels
faisait le point sur la construction
de la ligne de Meyrargues à Draguignan :
Dans notre rapport, à la dernière assemblée
générale, nous exprimions l'espoir de pouvoir ouvrir
à l'exploitation une première section de cette ligne de
Draguignan à Barjols (55 kil.) au mois de juin 1888 et la
ligne entière jusqu'à Meyrargues à la fin de cette
même année.
Nous
sommes heureux de constater que ce délais a pu être
abrégé pour une partie de la première section, car
la réception des 30 premiers kilomètres, allant de
Draguignan à Salernes, a eu lieu le 17 de ce mois, par les soins
de la commission ministérielle.
Nous
avons le plaisir de vous annoncer que cette commission a
été assez satisfaite de son examen pour que, sur son
Rapport, M. le ministre des travaux publics, par lettre du 21
avril courant, ait autorisé l'ouverture à
l'exploitation de cette section à partir du lundi 23 de ce
mois : le service régulier fonctionne depuis cette semaine.
A la fin juin, nos travaux seront terminés jusqu'à
Barjols. Le complément de la ligne jusqu'à Meyrargues
sera livré à l'exploitation à la fin de cette
année 1888. L'examen sérieux des comptes de travaux
exécutés ou en cours peuvent nous donner l'assurance que,
malgré les exagérations du jury dans son estimation des
terrains expropriés sur cette ligne, nos prévisions de
dépenses ne seront pas dépassées.
Lignes à l'étude.
Le Conseil général du Var a demandé à notre
Compagnie de procéder à l'étude des lignes
suivantes :
... D'Entrecasteaux à Brignoles,
par la vallée de l'Argens.
Cette information est relayée, l'année suivante, par le journal "Le Siècle" du 15
avril 1889 :
Le
conseil a, en même temps, invité la Compagnie à mettre à l'étude les
lignes de Cuen* (sic) à Collobrières, Barjols à Saint-Maximin, Salernes
à
Besse, Entrecasteaux à Brignoles
et Solliès-Pont à Auriol.
*Cuers
Il s'agissait là d'un projet visant une ligne embranchée à la
Central-Var en sa gare d'Entrecasteaux.
En revanche, le projet évoqué, le premier janvier 1909,
par les Annales des ponts et chaussées, concernerait,
lui, une station nouvelle pour voyageurs et marchandises,construite
entre
Salernes et Brignoles, au plus près du village d'Entrecasteaux.
La véloroute parvient aux confins de
la commune d'Entrecasteaux
Le Petit Marseillais du 20 juin 1890, relate un grave accident qui s'est produit
la veille à Entrecasteaux, sur la ligne du
chemin de fer du Sud.Une charrette aurait été surprise à un
passage
à niveau par le train de ballast et le conducteur aurait
été écrasé.
Le communiqué de presse du journal "Cote de la Bourse et de la banque" du 11 mai 1888, relatif
à l'ouverture à l'exploitation de la section de ligne de
la Compagnie des chemins de fer du Sud de la France, de Draguignan
à Meyrargues, mentionne cette gare sous l'appellation Entrecasteaux-Mentonne.
Le Petit Marseillais, 9 jours plus tard, le 20 juillet 1888, publiant les modifications de la
marche des trains consécutives à cette ouverture, cite la gare d'Entrecasteaux, sans additif.
La carte
d'état-major, bien avant la construction de la ligne, faisait état de
la Bastide de Mentone (avec un
seul "n").
Le 24 juin 1903,
à 9 heures, VENTE sur saisie immobilière, devant le tribunal civil
de Brignoles
du domaine de MENTONNE,
(avec 2 "n"), sis
sur le territoire d'Entrecasteaux (Var), touchant la gare
d'Entrecasteaux, chemin de fer du Sud de la France, d'une
contenance de
cent cinquante hectares environ.
Ce domaine comprend : maison de maître, élevée de
deux étages sur rez-de-chaussée, chapelle, ferme et
dépendance, cave, cuve, bergerie, pigeonnier, moulin à
essence, sources, bassins, fontaines, lac et jardin ;
Terres labourables et arrosables, prairies, vignes, muriers et arbres
fruitiers, bois taillis, essence chênes verts et blancs, et
pin.
Superbe
Chasse Entrée en jouissance immédiate
Par
suite d'une avarie de machine survenue en gare d'Entrecasteaux, le
premier train venant de Draguignan et se dirigeant sur Meyrargues
est
arrivé ici avec quatre heures de retard. De ce fait le train
allant à Draguignan, a quitté Salernes bien après
l'heure réglementaire.
à destination de la gare de Lorgues, mais à partir du 20 août 1893,
son prochain arrêt était, autant
qu'il y ait des passagers à prendre ou à laisser, la halte de
Sainte-Foy.