A
l'été 1909, M. le
député Vigne dépose sur le bureau une
délibération du conseil municipal de Cotignac, demandant
la création d'un emploi d'homme d'équipe à la gare
de Rognette.
La
cour des voyageurs était
desservie par le "chemin de la
Montagne"
lui-même
embranché au "chemin
de grande communication n° 107 de Barjols à
Draguignan".
Même implantée au milieu de nulle
part, la gare de Rognette
devint indispensable aux villages alentours qui en
déploraient le moindre dysfonctionnement :
Fox-Amphoux
- Deux ou trois fois par
semaine le
journal arrive en retard en gare
de Rognette,occasionnant un second
retard de vingt-quatre heures dans sa distribution...
Cette
"indispensabilité" entraîne des demandes
d'amélioration des installations.
Vu
pour être annexé au décret en date du
15
octobre 1896
Sont
approuvés les travaux
à exécuter par la compagnie des chemins de fer du
sud de
la France, pour l'agrandissement
des quais à marchandises... de
la station de Rognette,
sur la ligne de Draguignan à
Meyrargues...
Pontevès-Rognette
- Le fils M... R..., âgé de 18 ans, se rendant
à
Sillans, faisait, à toute vitesse, la descente rapide de
Rognette, au
passage
à niveau du chemin de fer,
quand, par suite de la rupture
du pignon arrière et de la chaîne de sa machine,
il
est allé rouler dans le fossé qui borde la route.
Des
passants, témoins de l'accident, l'ont relevé et
ont
constaté qu'il ne portait que quelques contusions sans
gravité.
Considérant
que, dès la
première alarme, une commission de six membres a
été nommée par la population pour la
défense de ses intérêts locaux dans
cette question de chemin
de fer et que cette commission fera son œuvre en
face de qui de droit ;
Considérant
que, par sa lettre du 21 mai 1891,
M . le Préfet avait formellement promis de faire
rapprocher la ligne
le plus possible de notre commune, chef-lieu de canton ;
Considérant que M. Roques, ingénieur au
service du
département, a prouvé dans ses études
la
possibilité absolue de passer par Cotignac avec
gare
spéciale au quartier dit Gourbon sans délaisser
Carcès, ou tout autre commune...
De son côté, la ligne du Central-Var, au
tracé jugé trop éloigné de
Cotignac,
Considérant que M. le préfet, pas plus
que
l'ingénieur en chef, n'a qualité pour choisir
dans une ligne de chemin
de fer les localités que cette ligne doit
desservir et celles qu'elle doit délaisser ;
Considérant que, dans un
chemin de fer d'intérêt local, la
ligne doit desservir le plus grand nombre de communes ;
Considérant
que, dans celui proposé au vote du conseil
général, toutes les communes du canton de
Cotignac sont
desservies sauf Cotignac, le chef-lieu de ce canton ;
Considérant que Cotignac - plus que les autres communes du
canton
puisqu'elle en est la plus importante - aura dans les frais
généraux et communaux à supporter la
charge d'une construction
de chemin de fer qui l'aura délaissé
manifestement ;
Considérant que la gare de Rognette,
à sept kilomètres de Cotignac, ne met
cette
commune que difficilement en relation avec Draguignan, chef-lieu du
département - ceci au point de vue administratif,
et que
à cause des routes difficilement accessibles au charroi par
suite
de la différence d'altitude de la gare à la
ville,
Cotignac est toujours obligé de prendre la direction de
Brignoles, distante de 21 kilomètres ;
Considérant
que Cotignac autrefois centre industriel des plus importants de la
région, a vu ses industries s'arrêter peu
à peu par
différentes causes et notamment le manque de communication
entre
les grands centres et qu'il serait du devoir de l'administration
supérieure de saisir l'occasion d'un chemin
de fer
d'intérêt local pour donner
à cette commune les moyens de reconstituer sa fortune
passée...
et
de Sillans,
où une draille traversait déjà les
rails, à niveau.
La voie déferrée, entre deux
tranchées, laisse
obligatoirement l'eau traverser sous son remblai
même lorsque le
regard du randonneur n'en détecte pas l'endroit.
"Très longue" parce qu'elle s'étendait sous la
voie ferrée mais aussi sous le "chemin
de grande communication n° 107" et aboutissait au bas du remblai.
Le cadastre affecte
à cet aqueduc l'écoulement
des eaux d'un affluent
du
vallon de Vaucros.
La D 560
conserve à sa droite
quelques restes du chemin de grande communication, renommé
RN 560 en 1933.
Non loin de la source*du vallon de Vaucros,
la route et la voie ferrée
The Aluminium Corporation Limited dont le siège est
à
Londres, et les usines pour la fabrication de l'aluminium dans le Pays
de Galles et en Écosse, exploitent la mine de Bauxite de
Saint-Barnabé, près de Sillans.
Cette
mine dont les produits seront transportés par la Compagnie
des
chemins de fer du Sud de la France, vient d'être
reliée
à la ligne de Meyrargues à Draguignan, par un
embranchement particulier
au moyen d'une voie directe permettant aux
machines et wagons de la
Compagnie du Sud de la France
de pénétrer presque dans la mine.
Cet embranchement, composé de la voie principale, de deux
garages pour wagons et de signaux complets, permettra à The
Aluminium Corporation Limited
d'écouler
facilement ses produits sur Saint-Raphaël
avec transit sur Draguignan.
Cette exploitation bien
comprise et
complète comme aménagements, sera une source de
revenus
pour notre région, tant par le trafic qui en
résultera,
que par la main d'œuvre employée.
Les travaux, exécutés en quelques mois par la
brigade
Benet, de Sillans, sous les ordres de MM. Paul, conducteur de
voie, et Flandin, piqueur, et sous la direction de M. Tissot,
chef
de section principal à Draguignan, ont
été
inaugurés samedi, en vue de permettre l'exploitation
immédiate de la mine.
A cet effet, des invitations avaient été
adressées
au personnel de la Compagnie du Sud et à divers
représentants de la presse.
et poursuivaient en ligne
droite parallèlement au CGC 107.
Il n'est pas précisé où, sinon en
courbe, entre
deux gares :
Draguignan23 mai (1927)
- Hier après-midi, sur la ligne
Draguignan-Meyrargues, desservie par la Compagnie de Provence, un
tamponnement
s'est produit entre les gares d'Aups-Sillans et Rognette.
Un
train de marchandises, immobilisé sur la voie unique par
suite
d'avaries survenues à la machine, avait
réclamé du secours au dépôt
de
Draguignan, qui lui envoya une locomotive haut-le-pied.
A la suite de circonstances non encore définies, la
locomotive
du train en panne quitta le convoi pour
se rendre à la gare de
Sillans, afin de faciliter le passage de celle qui venait
à son
secours :
mais cette manœuvre non prévue amena la collision
des deux
machines, qui se télescopèrent à un
virage
caché...
Ici,
mais pas forcément à l'emplacement, non
divulgué, de la collision, la voie coupait à niveau
un chemin d'exploitation.
Les
employés qui montaient les locomotives furent assez
sérieusement blessés et l'état de
trois d'entre eux
nécessita leur transport à l'hôpital de
Draguignan.
Aux dernières nouvelles, leur état n'est pas
aussi grave
qu'on le supposait.
C'est sous l'appellation "chemin
de Provence", en référence
à la Société des Chemins de fer de
Provence, créée en 1925 en remplacement du "Sud
de la France",
que l'Eurovélo 8,
le long d'un muret de
soutènement,
dépasse la plaque de son km 44.
La courbe,
toujours la même, ramène la voie
déferrée au sud-est
où elle traverse un ex-PN,
officiel ou pas, et tutoie le coude d'un ruisseau.
devinerait,
dans le prolongement de l'allée,
le chemin des
Brégons, ancienne voie ferrée
possible d'un chemin
de fer
de type Decauville.
Celle-ci,
virait sur un pont dressé au dessus du vallon du Vignal.
A l'angle d'une ruine (selon le cadastre),
le train des Pignes
parvenait au supposé
embranchement de la voie
Decauville naguère entr'aperçue.
Celle-ci, ouverte en 1913 pour la
Société Anonyme des Bauxites du
Var, reliait la gare
d'Aups-Sillans à une mine du domaine du marquis
de Castellane.
La voie Decauville
pouvait tout autant continuer à longer
la Central-Var
et ne virer qu'au PN de l'ancienne allée des Muriers avant de
rejoindre, par le pont, le chemin des Brégons.
L'IGN voit ici deux ponts se succéder. A moins qu'un simple aqueduc ne
se
cache sous le remblai, les trains se contentaient
Entre la station de Rognette
et la gare de Salernes sur la ligne du Sud-France, de Meyrargues
à Nice, se trouve la petite gare d'Aups-Sillans desservant
deux
jolies communes du Var :
Sillans
qui se dissimule dans la plaine derrière un paysage
d'oliviers
de chênes et d'arbres de haute futaie chef-lieu de canton de
l'arrondissement de Draguignan, ville qui fut construite par les
Romains sur la voie qui conduisait de Fréjus à
Riez...
L'abandon du chemin de fer a permis à une branche
coupée du chemin d'Arboux
et la gare, ouverte le 28 août
1888 et occupée
aujourd'hui par l'école primaire de
Sillans-la-Cascade.
Le village d'Aups, desservi par la même gare que Sillans, se
trouvait éloigné de plus de
7 kilomètres. Aussi :
Aups -
Notre population apprendra, avec une véritable satisfaction,
qu'à
partir de demain lundi un service de voitures fonctionnera entre notre
ville et la gare d'Aups-Sillans.
Les départs sont ainsi fixés, pour correspondre
avec les départs et les arrivées des trains,
allant et venant de Meyrargues : d'Aups, le matin à
7 heures et le soir à 1 heure ;
de la gare d'Aups-Sillans, le
matin à 11 heures et
le soir à 4 heures...
occasionnant un second
retard de vingt-quatre heures dans sa distribution...
