puis longeaient le "chemin de grande communication
n° 107 de Barjols à Draguignan",
actuelle D 560.
En
1899, Jules Cauvière dans son ouvrage "La
Provence et ses voies nouvelles", décrivait au
passage - en train - le village de
Pontevès.
Voici à
droite
Pontevès, un nom qui réveille le souvenir de la
vieille
aristocraties et dont les derniers héritiers,
établis
à Marseille, sont entrés, par suite
d'adoptions,
dans l'illustre famille des Sabran.
De
nobles ruines se dressent au haut du coteau. Si nous faisions
l'histoire du pays, nous causerions des surprises aux modernes
économistes. A cette heure où l'on est si
préoccupés de la question des salaires, on
constaterait
avec plaisir que la redevance payée par le fermier
était
fort modique, au XVe siècle.A
la vérité il fallut alors repeupler un pays
montagneux et
fertiliser tout un territoire devenu inculte. La tâche du
cultivateur est plus facile aujourd'hui.
Le Sémaphore de Marseille du 8 janvier
1905 présente à son tour
Pontevès :
Le village de Pontevès, qui compte à peine 380
habitants,
se trouve à quelques kilomètres
à l'est de
Barjols, sur un monticule élevé de 424
mètres
au-dessus du niveau de la mer. Ce n'est pas - comme on le
pense
bien - un port de mer tirant sa
notoriété de la
multitude de navires qui le fréquentent ; on n'y
trouve pas
davantage réunies les autorités
constituées qui
obligent les populations ayant à régler des
affaires
administratives à se rendre auprès d'elles.
Il
est placé en dehors des grandes voies de communication et
n'est
guère fréquenté que par les amateurs
de truffes et
de gibier...
L'article ne fait aucune allusion à la voie ferrée
sur laquelle les convois
coupaient à niveau la "voie communale n° 3
de
Pontevès à Aups", aujourd'hui
panneauté : "chemin
d'Aups",
"A la commune de Pontevès
pour servir à son Histoire médicale"
Voici donc maintenant
l'état de la question : Y a-t-il à Pontevès
un foyer de miasme propre à engendrer la fièvre
typhoïde, ou bien n'y a-t-il que des circonstances
particulières propres au développement des
fièvres
continues graves autres que la fièvre typhoïde?
Examinons :
Pontevès
est adossé au versant nord des Besseyons ; il est
assis sur
un mamelon élevé, d'où le regard
s'étend au
loin sur les coteaux qui en bornent l'horizon ; il est battu
par
les vents d'est et d'ouest, et par conséquent toujours l'air
est
libre dans son atmosphère.
A ses pieds s'étend
une plaine
assez étendue, couverte de vignobles, dont le sol est un
terrain
calcaire que les eaux traversent librement. Trop abondantes, les eaux
pluviales trouvent un cours facile en se jetant dans le lit d'un ravin qui
serpente la
plaine ; elles viennent grossir la source du château
de M. Delile, et
forment ensemble une des petites rivières tributaires de
Barjols.
Les habitants, au nombre de
6 à 700, sont tous agriculteurs ; ils sont
travailleurs ; économes ;
ils se nourrissent généralement de
végétaux, et s'accommodent si peu de
la viande que, pendant la maladie, plusieurs familles m'ont
dit :
"Du
bouillon ! nous n'en usons pas, nous, cela nous
dérange."
Certes, il
n'en est pas de même du bon vin. Mais,
depuis quelques années, cette récolte manque chez
nous, et ce
confortable, si précieux pour la table du laboureur, passe,
pour de
l'argent, en d'autres mains... Dès le
début, le malade de la fièvre
de Pontevès ressent, alternant
avec des bouffées de chaleur, de légers frissons
qui paraissent pendant
plusieurs jours, le soir ou dans la nuit : en même
temps s'établit une
fièvre continue, avec douleur de tête, fatigue
dans les membres. Le
malade s'alite. Souvent une surcharge de couvertures et l'usage d'une
boisson trop échauffante provoquent une sueur abondante,
d'une
odeur
nauséeuse, qui est loin d'être critique et qui a
pour
moindre danger de provoquer une surexcitation
générale. Il y a
alors élévation du pouls, rougeur de la
peau et intensité dans la céphalalgie.
UTM :32 T 261161 4827828 Lorsque
le malade vient à être mieux dirigé, le
pouls perd
de sa fréquence et
devient lâche, le faciès prend une teinte
pâle, la
céphalée persiste.
La langue est humide, large, saburrale ; la soif est
ordinaire,
l'appétit nul, l'haleine est aigre,
fétide ; il y a
des aphtes dans la
bouche, souvent de simples nausées, quelques fois des
vomissements
d'une matière incolore, fade ou
légèrement
amère ; quelques lombricoïdes
sont rendus par le haut ou par le bas. Chaque jour il y a des
exacerbations plus ou moins régulières dans
l'après-midi ou dans la
nuit. Le pouls est mou, sans résistance, la chaleur
modérée ; l'abdomen est plus ou moins
tendu,
douloureux, avec coliques, flatuosités,
borborygmes.
La constipation est assez ordinaire, souvent elle est
remplacée par une diarrhée muqueuse ; l'urine, claire au
commencement, devient trouble et limoneuse, ensuite...
Le chemin qui relie la D 560 à Camparoux
n'apparaît
pas sur le cadastre. Il a probablement été
créé à l'époque de la
découverte du
gisement de bauxite voisin.
Les Bauxites de France
ont seulement pratiqué des recherches à Camparoux
et
Rognette, près
du chemin de fer de Draguignan à
Meyrargues.
En janvier 1949, les annales des mines
apportent des précisions sur celles de Camparoux.
Le gîte de Camparoux,
à Bauxites de France, est
une large poche profonde, de section horizontale oblongue,
flanquée de petites poches adventives. Les unes et
les autres ne fournissent que des bauxites rouges pour
alumine. Dans une même poche leur qualité est fort
constante. Pour la grande poche, elle est exceptionnellement bonne...
Pour les poches adventives les qualités sont moins
bonnes, mais on peut facilement les relever grâce aux
matériaux de la grande poche... La
qualité des bauxites de Camparoux
dans la principale poche est telle que l'on y a
fortement poussé
l'exploitation ces dernières années :
le fond du gîte
commence à apparaître ;
les parois calcaires de la
poche sont partout, et profondément, visibles.
Le cas
de Camparoux
restait exceptionnel.
Rien n'empêche cependant d'imaginer que
d'heureuses
surprises puissent être réservées
à ceux qui voudraient
poursuivre l'exploitation de ces
poches.
On notera que, comme
à Camparoux, on peut doser
un peu
de manganèse dans les bauxites de ces
poches
ou
du moins en
déceler des traces à l'analyse.
Les trains restés fidèles à la voie
principale ou quittant, au sud-est, les voies particulières,
Il arrive que l'aménagement de voies vertes sur d'anciennes
voies ferrées suscite la
polémique.
Il faut admettre toutefois que certaines de ces reconversions peuvent
concourir à la sauvegarde du patrimoine, comme ici, par
exemple, l'ancienne
plate-forme
ferroviaire
Le Conseil d'arrondissement de Draguignan, par la voix de
M. Pelissier, avait demandé dès 1907 :
qu'une halte soit créée sur la ligne
du Sud, au quartier de la Lauve,
près de Salernes.Un souhait qui
avait été adopté.
C'est
la troisième tentative de sabotage, après celle
de
Peymeinade et de Vence-Cagnes, qui se produit en peu de temps sur le réseau du Sud-France.
Le parquet de Brignoles a été saisi de l'affaire.
L'IGN, de nos jours, ne connaît ici que le ruisseau de Fauvery
et entend lui donner une source. C'est ainsi qu'elle trace le cours
d'eau sous les deux ponts
d'une tranchée.
La
ligne de chemin de fer Central-Var, au PK 159,260, atteint son point
culminant : 413,1 mètres.
(414, sur Géoportail.)
Il était question,
dans la presse et la littérature d'époque, d'un "col
de Rognette" ou "plateau-col de Rognette", non confirmé pas
les cartes et cadastres.
Les
contribuables de Cotignac manifestent leurs remerciements au conseil
municipal, qui a demandé la substitution du mot Cotignac
à celui de Rognettes
(sic) qui
désigne la
gare soit-disant de
Cotignac.
Il faut convenir, vu la distance de cette gare qui se trouve
dans un
endroit absolument désert et appelé Rognettes
(sic), qu'une
ville de l'importance de Cotignac mériterait au moins une
satisfaction platonique comme celle réclamée par
notre
nouveau conseil.
C'est la réflexion
faite par tout le monde en lisant l'horaire
du chemin de fer Central-Var, de Barjols à
Draguignan.
Le 14 décembre 1862, déjà, le conseil
municipal de
Cotignac s'intéressait au chemin de fer et à
l'emplacement de la gare qui desservirait la commune.
Le Conseil,
considérant que la
commune de Cotignac, déjà importante par sa
population
(3515 habitants), est, après Brignoles, le
chef-lieu le
plus populeux de l'arrondissement.
Qu'elle
compte, en grand nombre, des filatures, des tanneries, des moulins
à huile et des ressences, occupant, ensemble, plus de 400
ouvriers ; qu'elle récolte, environ, dix
mille
hectolitres d'huile, quinze mille hectolitres de vin, et une
infinité d'autres produits.
Émet le vœu
qu'un chemin de
fer central, soit créé, au plutôt, dans
le
Var, et sur le point le plus
rapproché possible de Cotignac.
Au PN 74, près de Varages, la
grève des cheminots, le 15
juin 1910, a déjà indirectement
contusionné la tête d'un militaire faisant office
de
chef de train.
A Rognette, se sera
une locomotive qui fera les frais de l'inexpérience des
militaires en matière de traction ferroviaire :
A
la veille de l'arrivée du génie, sur les conseils
de nos camarades,
nous avons, en protestant contre l'usage qu'on faisait des malheureux
soldats, indiqué qu'il était dangereux de faire
piloter des machines
sur une voie aussi accidentée que celle du Sud-France, par
des jeunes
gens inexpérimentés et nous ajoutions que le
matériel de la Compagnie,
vieux et usé, avait besoin des plus grands soins.
Sans
fausse fatuité, nous sera-t-il permis de dire que nous avions
vu juste ?
Quelles que soient les précautions prises par les soldats du
génie, on
peut dès à présent constater d'autant
plus aisément que la partie la
plus délicate et la plus coûteuse de ce
matériel, c'est-à-dire les
locomotives, donnent des signes évidents de la fatigue. Un
seul fait le
prouvera.
Le
train 11 qui, d'après l'itinéraire,
doit
arriver à Draguignan à 7 h. 58
du soir, a
eu une panne à Rognette, panne
qui nécessite
l'envoi
d'une machine de secours qui remorque ce train lequel arrive
à
11 h. 50.
Le délicat organisme de la locomotive n'étant pas
habitué aux mêmes soins que par le
passé, se
fatigue et refuse le service...
A l'été 1909, M. le
député Vigne dépose sur le bureau une
délibération du conseil municipal de Cotignac, demandant
la création d'un emploi d'homme d'équipe
à la gare
de Rognette.
Le bâtiment de 3ème classe
était doté d'une buvette. Ceci explique
peut-être cela :
Pontevès-Rognette - Nous donnons, ci-dessous, le
programme qui sera exécuté, demain lundi,
à la grande
fête champêtre de la gare, qui
est
célébrée les 29, 30 et 31 du courant...
La cour de la gare
se prêtait aussi aux concours de boules, pourvu qu'elles soient ferrées, comme les 3 voies
et le tiroir de la station :
Pontevès-Rognette -
Aujourd'hui dimanche,
à
2 heures du soir, grand concours de boules ferrées, à
la gare de Rognette,
organisé par M. Arnaud,
cafetier-restaurateur...
Entre deux
réjouissances, il fallait gérer le quotidien,
dans toute l'acception du terme : Fox-Amphoux - Deux ou trois fois par
semaine le
journal arrive en retard en gare de
Rognette, occasionnant un second
retard de vingt-quatre heures dans sa distribution...
Vu
pour être annexé au décret en date du
15 octobre 1896 :
Sont
approuvés les travaux
à exécuter par la compagnie des chemins de fer du
sud de
la France, pour l'agrandissement
des quais à marchandises... de
la station de Rognette,
sur la ligne de Draguignan à
Meyrargues...