était
prévu de desservir la halte de
Port-Sec-des-Roques
à 8 heures 47.
En
effet, le ministre des
travaux
publics a autorisé la Compagnie des Chemins de fer du Sud de
la
France à ouvrir à l'exploitation, la section du
chemin de
fer de Draguignan à Meyrargues, comprise entre Barjols et
Meyrargues.
Cette
section qui est à voie étroite (métrique) et à
voie unique, a
une longueur de 42 k. 470. Elle comprend,
indépendamment des deux gares extrêmes, les
stations de
Varages, de Saint-Martin, d'Esparron, la halte d'Artigues, la station
de Rians, le port sec
des Roques et les stations de Jouques et de
Peyrolles.
L'Information
financière, économique et politique,20
juin 1906
Ouverture
de la halte des
Roques-Port-Sec au service complet de la grande et de
la petite vitesse, à la condition toutefois que pour les
expéditions par wagons complets les opérations de
chargement, de déchargement, d'arrimage et de
bâchage,
s'il y a lieu, seront faites par les soins des expéditeurs
ou
des destinataires...
La halte des
Roques-Port-Sec n'est actuellement ouverte au service de
la petite vitesse que pour les expéditions de pierres et de
bois, et au service de la grande vitesse que pour les voyageurs,
bagages, chiens, messageries et colis postaux.
Le chemin d'exploitation, en provenance des Toulons, ne coupait pas la
voie ferrée mais la suivait jusqu'au passage à
niveau de
la halte
de Port-Sec-des-Roques.
Différents auteurs racontent qu'il arrivait parfois que la
locomotive soit à cour de charbon ou de bois au cours du
trajet.
Le train s'arrêtait alors près d'une
forêt et les
voyageurs allaient ramasser des "pignes" (pommes de pain) pour
permettre au train de repartir. C'est de là que viendrait,
selon
eux, le surnom de "train des Pignes".
Une
jolie légende qui ne correspond pas à la
réalité. Tout d'abord,
contrairement à la plupart des lignes secondaires, les
locomotives des
CP étaient équipées d'un tender
séparé pour permettre une plus grande
autonomie, afin justement d'éviter d'être
à court de charbon.
Ensuite,
mettez des pignes dans une chaudière et le seul
résultat serait
l'explosion. Le nom "train des pignes" vient simplement du fait que ses
lignes (littoral et Central Var) traversaient d'interminables
forêts de
pins.
Les surnoms des petits trains avaient souvent pour origine ce type
d'histoire populaire. Comme sur la ligne d'Agde à
Mèze : Il se disait
à l'époque que
des mécaniciens de locomotive auraient grappillé
ça et là des fagots pour faire avancer leur
convoi plus vite ou
pour récupérer à leur profil le
charbon ainsi économisé ; d'oùl'appellation familière du petit
train : "LoRauba
Faïsses",
le voleur de fagots.
Le chemin
latéral
qui courait après la voie ferrée, confluait avec
de nombreux chemins d'exploitation arrivant à sa droite
La ligne "Central Var", moins longue que l'actuelle EuroVelo8,
parcourait tout de même 210 kilomètres entre
Meyrargues et Nice.
En 1912, le train de
5 heures 45, au départ de Nice,
se présentait en gare de Meyragues à
17 heures 10 au terme d'un voyage de
11 heures et 25 minutes.
La voie déferrée, sans
ambition de raccourcir le
parcours, s'enfonce dans une végétation agressive
qui tente de masquer l'absence de tablier d'un aqueduc