En 1879, le train parti de Lunel à
6 heures 10, reparti
de
Gallargues à
6 heures 25,
pénétrait sur
l'emprise de la gare de Junas
en marge de la cour des marchandises
et de son quai de chargement
aujourd'hui réduit à peu de chose.
En remontant le cours du Vidourle,
dans le territoire de Junas, non loin
de la ferme de Gavernes, j'ai
découvert dans les broussailles, au pied de l'extrémité nord de la
Roque d'Aubais, les murs en pierres sèches d'un village gaulois...
Dans cette même commune de Junas,
j'ai découvert encore, non loin de la gare, une importante station de la pierre
polie...
UTM :31
T 589916 4845556 Junas - Vol - Tout
récemment
pendant que le chef de gare de Junas-Gaverne
prenait en famille le
repas du soir, un vagabond, entra dans la salle d'attente non fermée à
clef.
Il pénétra de là facilement dans le bureau où il fractura avec un
ciseau dont il était porteur, le tiroir du guichet où se trouvait
heureusement une somme minime de vingt-cinq francs environ. Naturellement il la prit sans oublier un
manteau en caoutchouc que M. le chef de gare venait d'acheter.
Embarrassé probablement par la boîte en fer blanc où les agents de la
Compagnie mettent leurs différentes monnaies, il la glissa en partant,
non loin de la gare.
Quand donc serons nous débarrassés de ces êtres malfaisants et
nuisibles à la société (sic).
Les barrières,
tournantes à deux ventaux, du passage à niveau de 2ème catégorie,
situé à 6 km 805 de
l'embranchement de Gallargues, étaient ouvertes en moyenne 91 fois
par
jour.
Le12
octobre 1894,
ce PN devient le n° 35 de la ligne du Vigan à Gallargues
(PK 66,337).
En face,
à
proximité du Mas de Gavernes,
la voie déferrée sautille
un fossé
et se met à
l'abri d'une épaisse végétation.
Sommières, 16 décembre 1926.
Ce soir, à 5 heures, le sieur Causse Adrien, 48 ans, poseur à la
Compagnie P.-L.-M. et demeurant à la gare
de Junas où sa femme est
garde-barrière, se rendait chez lui, sa journée terminée, en
longeant la voie du chemin de fer.
Or, Mme Causse ne voyant pas rentrer
son mari, avait envoyé une personne pour connaître les causes de ce
retard.
C'est
en longeant à son tour la voie
ferrée qu'à 800 mètres avant d'arriver à la gare de Sommières,
cette
personne se trouva en présence des restes du malheureux, les deux
jambes ainsi qu'un bras avaient été arrachés du tronc qui se trouvait
un peu plus loin.
On suppose que longeant la voie, il n'aura pas entendu le train
de marchandises qui l'a tué.
La Provence Ouvrière et Paysanne, journal communiste, publiait un
article, le 7 février 1926,
dans lequel elle prêtait un "rêve" au maire de Sommières :
M. Albin Pélissier.
Par cette vague de froid que nous
venons dernièrement de traverser, le "chef" qui dirige les destinées de
notre ville se chauffait dans son cabinet royalo-démocratique.
Comme
il travaille beaucoup ? la fatigue eut raison de l'homme et il
s'endormit. Pendant son somme, Albin fit un rêve ; il voyait la
ville
propre, ses rues pavées, les routes goudronnées, les tramways
circulant dans les grandes artères
et le métro qui relierait souterrainement
Sommières à Junas...
Sous
une cabane de
chasseurs, la tranchée, qui n'est pas un début de
réalisation du rêve prêté à Albin Pélissier,
conflue avec la voie verte de la
Vaunage qui a pris place sur la plate-forme abandonnée de la
ligne de chemin de fer de Nîmes Saint-Césaire au Vigan.
Jusqu'au 20 octobre 1882,
la ligne de Gallargues au Vigan était la seule à diriger des trains sous le pont-charrettes du domaine de
Masserau.
Ce n'est qu'à partir de cette date que le ministre des travaux publics a autorisé la Compagnie des chemins de fer de Paris
à Lyon et à la Méditerranée à livrer à l'exploitation la ligne de Nîmes
à Sommières,
venue s'embrancher là à
la ligne de
Gallargues au Vigan.
Et non l'inverse.
Bois de Massereau
Sommières
Après la ligne droite de
Sommières,
la voie ferrée est percée dans la
roche.
Le poste d'aiguillage installé
au pied du pont-charrette*
permettait de commander manuellement les appareils de plusieurs voies.
*Après 1882
C'est donc ici que la voie se séparait en deux : l'une
filant vers Nîmes*, l'autre
traversant l'actuel bois de
chênes, se dirigeait vers Gallargues-le-Montueux et
au-delà Lunel !
*Après 1882
Au milieu du XIXe siècle,
le domaine agricole de Massereau
compte 68 hectares
composés principalement de pâturages et de vignes.
Photo du 22 mars 2016
Avec la
voie ferrée qui coupe le domaine de Massereau, la Compagnie
Paris-Lyon-Marseille*construit deux
pont-charrettes
*PLM signifie Paris-Lyon-Méditerranée et
non Marseille
tandis que le
domaine pose un siphon sous la voie pour préserver un
ingénieux système hydraulique.
(PLM Méditerranée)
Le poste
d'aiguillage
dont il est écrit qu'il commandait manuellement les appareils de
plusieurs voies, devait
manœuvrer une seconde aiguille,
au sortir de la tranchée, pour permettre un dédoublement de la voie.
La largeur du remblai,
sous lequel un très discret ruisseau anonyme
au début duquel, après le pont,
s'embranche, à gauche, une voie desservant le château de
Coste-Cirgues.
Pour les besoins de la voie verte, les tabliers métalliques ont été
remplacés par des dalles de béton.
La courbe, quoiqu'imparfaite,
oriente très progressivement la voie vers le nord,
sans négliger d'ouvrir une fenêtre à l'ouest vers le Pic Saint-Loup.
Jusqu'au 20 octobre 1882,
la ligne de Gallargues au
Vigan
contournait seule
le château de
Coste-Cirgues.
Ce n'est, là encore,
qu'à partir de cette
date
que le ministre des travaux publics a autorisé la
Compagnie des
chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée à livrer à
l'exploitation la ligne de Sommières aux Mazes,
venue longer, à gauche, la ligne de Gallargues au Vigan.
la "route
de Sommières au Pont de Lunel" (D 12). La Revue générale des chemins de fer publiait
en 1894
un article prémonitoire quant à l'avenir de la ligne historique de
Gallargues au Vigan :
Seule la ligne du Vigan* est restée
constamment au-dessous du produit théorique basé sur l'adoption du
coefficient de 0 fr,75 par habitant.
*Ligne de Nîmes au Vigan
D'abord, la longueur de
73 km est suffisante pour que les échanges de station à station
jouent
un certain rôle, alors que l'hypothèse sur laquelle est basée la
formule admet que voyageurs et marchandises sont tous à destination de
la ligne principale.
En second lieu, la région qui va
de Sumène au Vigan, à l'extrémité de la ligne, est un pays pauvre
adonné plutôt à l'élevage des vers à soie qu'à la culture de la vigne.
Enfin, la ligne de Lunel au
Vigan
desservait assez mal les relations avec Nîmes et surtout avec
Montpellier, et une partie notable du mouvement de voyageurs, tout au
moins, échappait au transport par chemin de fer.
Le décret du 11 juin 1863,
concède
à la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon
et à la Méditerranée la ligne de
Lunel au Vigan.
de l'emprise
de la gare de Sommières.
24 mars 1882
Une tentative de déraillement a eu lieu
hier sur notre ligne près de la station de Sommières.
Un garde de nuit a
découvert quelques instants avant l'arrivée du dernier train de
voyageurs, une énorme pierre engagée sur l'aiguille de communication
des voies de garage, maintenant l'ouverture de l'une de ces voies de
façon à ce que le train en s'y engageant se trouvât pris dans un
cul-de-sac
et que les voitures venant se briser contre le buttoir qui
la termine entraînassent les plus grands malheurs.
Une enquête minutieuse est faite pour trouver les auteurs de cette
criminelle action.
devant un bâtiment voyageur nouveau,
à 9 portes, en service depuis deux jours.
Ce train y entra à
3 heures et demie
pour une Fête
républicaine, au bruit de salves d'artillerie
et aux accents de la Marseillaise, au milieu d'une foule
énorme.
Début octobre
1907, Sommières recevait le Président Fallières, dans le cadre d'une visite
aux communes dévastées par les inondations de fin septembre.
Après un court arrêt
à Gallargues... le train
spécial est arrivé
à 3 H. 1/2 à Sommières.
A la fin du XIXe siècle,
Sommières est une gare étoile : au cœur d'un
réseau ferroviaire important entre la mer, les Cévennes,
Nîmes et Montpellier.
Les
équipements se
développent : 2 postes d'aiguillage, 3 grues à eau
pour les machines à vapeur, un château d'eau, un
bâtiment voyageurs de 9 portes, un buffet (l'ancienne première
gare), une halle des marchandises,
une rotonde et des remises...
Le panneau ne dit pas que la
ligne de Gallargues à Sommières a mis fin à son service voyageur
le 5 octobre
1930 et ferma définitivement en 1942.