Inaugurée
le 29 août
1885, la ligne ferroviaire Maubeuge-Fourmies
aura nécessité
pas moins de 4 années de travaux et plus de 650 ouvriers.
L'arrêt de
l'exploitation s'est fait progressivement de 1975 (tronçon
Damousies)
jusqu'en 1992 (tronçon Trélon-Glagéon).
Réalisés
en 2006-2007,
les travaux de création de la voie
verte
(maintenant classée Espace Naturel Sensible du
Département du Nord) ont préservé le
patrimoine
ferroviaire et naturel).
A Sars-Poteries, on peut observer sur les anciens quais de la gare,
tout un cortège floristique et faunistique que l'on
rencontre
habituellement sur les parois rocheuses exposées au sud.
Le 29
août
1885, le train spécial emmenant les ministres
MM. Demôle et
Pierre Legrand, s'arrête à Sars-Poteries
où
M. le maire prononce un discours :
Messieurs les ministres Messieurs, Je suis heureux de
l'honneur qui m'est réservé de vous souhaiter la
bienvenue.
Cet honneur m'est surtout sensible parce qu'il me procure l'occasion au
nom de la population sarséenne, de remercier le gouvernement
de
la République, en la personne de ses éminents
représentants, de son sympathique et
dévoué
concours dans l'exécution de la ligne
de Maubeuge
à
Fourmies, si inutilement réclamée
sous le
régime
précédent.
La commune de Sars-Poteries espère que le même
concours
lui sera acquis pour la prompte construction de la ligne de
Sars-Poteries à Avesnes,
déclarée
d'utilité
publique depuis plusieurs années.
Cette ligne destinée
à relier notre canton à sa
sous-préfecture et
à desservir l'importante commune de Felleries ferme le
complément nécessaire du réseau des
voies
ferrées dans notre contrée, et son
inexécution
laisse en souffrance des intérêts nombreux et
considérables, qui ne sont que partiellement satisfaits par
la
voie dont nous fêtons aujourd'hui l'inauguration...
Il faudra attendre le 20 juillet
1901
pour que Sars-Poterie
devienne
gare de bifurcation
avec
l'ouverture de la ligne d'Avesnes, si longtemps
réclamée.
La place de la gare,
embranchée au "chemin vicinal N° 4 de
Sars-Poteries à Offres",
le
"chemin
d'intérêt commun N° 80 de Bousignies à
Sains",
actuelle
"rue
de Dimont".
La plate-forme ferroviaire de Fourmies à Maubeuge, qui a
fait place à
un parking,
retrouve la chaussée
de
la voie verte de l'Avesnois
en bordure d'une aire de
repos et de
pique-nique.
A
proximité de
l'empreinte du KM 11
de
la voie verte, le randonneur est renseigné sur les travaux
d'aménagement de
l'infrastructure :
Réalisés
entre 2006 et 2007, les
travaux d'aménagement de la Voie
Verte de l'Avesnois ont fait la
part belle aux matériaux et espèces
régionales.
Ainsi les pistes équestre et cyclable sont
réalisées avec des matériaux issus de
carrières avesnoises.
Tous
les mobiliers sont en bois français éco
certifiés. Les arbres et arbustes plantés
proviennent de
pépinières régionales. Enfin, toutes
les
variétés de fruitiers sont d'anciennes
variétés originaires de l'Avesnois.
Chaque air de pique-nique
en
possède. Au gré des
arrêts, vous pourrez au fil des ans, déguster ces
fruits
aux saveurs oubliées.
Cette aire
a été aménagée
entre l'ancienne ligne de Sars-Poteries à Avesnes
et celle de Fourmies
à Maubeuge
qui sautille le ruisseau du Tordoir sur un aqueduc très
certainement
maçonné.
Cette ancienne ligne particulière, squattée par
la végétation,
accompagne la voie principale
jusqu'à
un cul-de-sac.
Ce tiroir de manœuvre, permettait à la verrerie de
stationner des wagons prêts
à être embarqués vers la gare de
Sars-Poteries.
A
partir de 1901
la
ligne nouvelle de Sars-Poterie à Avesnes, enjambait
l'embranchement particulier de la verrerie sur le tablier d'un
pont-rail.
L'ouvrage très probablement détruit le
8 novembre
1918 par les allemands en retraite, n'a pas
été
remplacé. La béance du remblai a juste
été
comblée. Le "chemin de fer de la Verrerie"
s'est alors directement embranché à la
ligne d'Avesnes par un nouveau
tiroir de manœuvre.
Attendu
qu'à la date du 31 mars
1922, Charmant, cultivateur
à Dimont,
a fait
assigner la Compagnie du Nord en paiement d'une somme de
4000 francs,
représentant la valeur d'un poulain tué au cours
de la nuit du
6 au 7 août 1920,
sur la voie ferrée de ladite Compagnie ;
Qu'il
prétend que cet accident n'a pu se produire qu'en raison de
l'état
absolument défectueux de la voie, et qu'aux
termes de l'article
4 de la
loi du 15 juillet 1845,
les compagnies de chemin de
fer sont
tenues de
clôturer les voies des deux côtés et sur
toute leur étendue ; Attendu
que, de son côté, la Compagnie du Nord,
tout en reconnaissant la
matérialité des faits invoqués par
Charmant, objecte que celui-ci a
commis personnellement une faute en laissant échapper le
poulain
litigieux d'une prairie où il était
parqué...
L'obligation imposée par l'article 4 de
la loi du 15 juillet 1845
aux compagnies de chemin de
fer,
d'établir
une clôture, laisse subsister à la charge des
propriétaires riverains
la surveillance de leur bétail. Il incombe à
ceux-ci, dans leur intérêt
privé, pour éviter tout accident, soit de fermer
leurs prairies par des
barrières, soit d'exercer une surveillance sur leurs
bestiaux.
Avant même l'ouverture de la ligne, la Compagnie du Nord
rechignait déjà à clôturer
ses voies aux abords de Dimont.
En séance du 5 mai 1885 du
Conseil général du Nord :
Lors
de l'enquête faite en 1885
à la
Sous-Préfecture d'Avesnes, concernant
la construction de la ligne de Maubeuge à Fourmies, le
Conseil
municipal de Dimont
a demandé
des modifications qui ont été jugées
urgentes par la Commission où
siégeaient plusieurs de
nos collègues mais que la Compagnie du Nord-Est se refuse
à exécuter.
Les réclamations
étaient celles-ci :
Au
chemin latéral
établi à gauche
de la ligne reliant la parcelle n° 37 au
chemin vicinal n° 2 de Wattignies à
Dimont ; la construction
de deux
clôtures à l'origine du chemin, l'une
près de la rivière et l'autre à
côté de l'aqueduc et une troisième
à une distance de 95 mètres
environ
dans la partie longeant la rivière...
La voie verte de
l'Avesnois,
entre deux haies végétales servant de
clôture, passe l'empreinte de son
km 10.
Seize sections de ligne dans le
département
du Nord sont actuellement exploitées au moyen de
trains-tramways.
Ce sont les suivants :
2° Maubeuge
à Fourmies et
Hirson, avec arrêts à Maubeuge, Rousies,
La Machine,
Ferrière, Obrechies, Sars-Poteries, Dimont, Dimechaux,
Solre-le-Château, Liessies,
Trélon, Fourmies, Anor, Hirson ;
Journal des chemins de fer et
des progrès
industriels 1 janvier
1887 Selon Wikipédia,
desTrains-tramways composés
d'une locomotive ordinaire de faible dimension remorquant une voiture
à couloiraménagée
pour permettre au conducteur de
passer de la voiture à
la machine et d'assister si nécessaire le
mécanicien ont circulé de
Lille à Tourcoing à partir de juillet
1885 puis sur
300 km d'autres
lignes du réseau de la Compagnie du Chemin de
fer du Nord avec
des trains de plusieurs voitures sur le même type
d'aménagement.
Ces
trains desservaient des points
d’arrêts sans installations spéciales ni
personnel. Cette
formule qui permettait de réduire les dépenses de
personnel et
d'assurer une desserte plus fine des banlieues ou des petites
localités
disséminées sur les lignes diffère de
celle contemporaine des
trains-trams circulant sur des voies de
tramways
urbains.
En
1913,
le
train, parti de Fourmies à 5 h 03
se présentait au point d'arrêt
de Dimont,
près de la
maisonnette
de garde-barrière du PN 126,
à 5 h 50.
En
1926,
on sait que la maison
de garde
était gentiment tenue par un M.
Vilain parce que celui-ci a reçu 2.500 francs de la
Caisse fraternelle de capitalisation :
somme
gagné au tirage.
Était-ce un lot de consolation attribué par le
hasard au simple
garde-barrière qui aurait pu devenir chef de halte.
En 1885,
une
halte est demandée Journal de Fourmies 3
septembre 1885
Si l'on en croit
le tableau 475 A du Chaix paru en
janvier 1938, Dimont
est
resté "P.A.",
"Point d'Arrêt". Sauf erreur (possible) du livret, la demande
de halte
n'a pas abouti.
Le 1er
janvier 1912, la
Société d'archéologie de
l'arrondissement d'Avesnes
publie un tableau de la progression en nombre de voyageurs et en
tonnage des marchandises en gare de Sars-Poteries, après
l'ouverture de la ligne d'Avesnes.
Un énigmatique
renvoi de bas de page
(1) précise que les
passages à
niveau de Dimechaux et Dimont
ont été ouverts le 1er juillet
1887.