et
marchandises, pris à partie par des pelleteuses dévastatrices,
ont fait place à de vastes hangars
dont un de mèche avec un silo.
De l'emprise ferroviaire il est difficile de trouver vestige plus
important qu'un bout de quai.
Le "buffet de la gare" de Lautrec
exige aujourd'hui que le voyageur apporte son manger.
En revanche,
la
voie verte des Droits de
l'Homme
qui occupe la plate-forme de l'ancienne
ligne de chemin de fer
abreuve volontiers
le randonneur en eau
et
en informations
sur
les milieux aquatiques
:
la poule d'eau,
le chevalier guignette, le grèbe castagneux,
le
pélodyte ponctué et la rainette verte
méridionale. Le lagunage
naturel de Lautrec :
Le
lagunage est un procédé simple et rustique qui
permet d'épurer les eaux
usées avant de les rejeter dans le cours d'eau le plus
proche. Le
lagunage est dit naturel parce que son principe de fonctionnement est
proche des phénomènes d'auto-épuration
que l'on retrouve dans les
rivières. La
station de lagunage de
Lautrec, crée en 1993, respecte 4 principes : .
Une surface de terrain
importante(10 m² par habitant),
plane, ensoleillée, peu
profonde (1,50 mètre
maximum), et ce pour nous faciliter l'activité
photosynthétique : .
Des volumes de bassins
conséquents afin de dégrader les
matières organiques pendant un certain
temps de séjour (80 jours) ; .
Un certain
dénivelé
pour assurer le passage d'un bassin à l'autre .
Un sol argileux donc
imperméable afin de maintenir les digues et les fonds de
bassins
étanches.
La voie verte
vire
à droite
pour éviter
les 328 mètres d'altitude de la butte calcaire sur laquelle
était
implanté un château sous lequel se tient
toujours le
village de Lautrec.
Km 29
La piste
traverse
une aire
anonyme, qui ne peut
qu'être celle de Lautrec.
mais des pots de miel pour les clients-randonneurs.
Le
site de Lautrec
fut occupé par des civilisations celtes et
romaines
dont on retrouve des vestiges sur le site même ou bien aux
environs.
Le
nom de Lautrec aurait plusieurs origines : du latin "altura"
qui
signifie "hauteur" , de l'ancien provençal
"autreg" qui signifie un
"fief" ou encore de l'allemand "léotricus" qui
évoque le nom d'une
personne.
La première
mention historique de Lautrec se trouverait dans un testament du
VIème
siècle.
Charlemagne y aurait ensuite jeté les
fondements de l'église
Saint Remy, aujourd'hui disparue et bâtie près de
la fontaine portant
son nom.
En surplomb de la D 83A,
puis en virage sur la gauche,
la
voie verte des Droits de
l'Homme s'en va se glisser
sous le tablier
du pont du chemin de
Montespieu.
alors que la pente des terres voisines s'adoucissent, deux poteaux
jumeaux viennent rappeler que naguère un panonceau fournissait
là des informations sur le village de Lautrec :
Le
village de Lautrec est installé en promontoire sur une vaste
cuvette
qui s'étend jusqu'au pied de la Montagne Noire. Un relief de
"côte"
désigné en géographie par la terme de
"Cuesta" est à l'origine de cette
configuration qui donne tout son caractère au site. Face au
massif
ancien (Montagne Noire, Monts de Lacaune) l'ensemble de la plaine Sud
Tarnaise est constituée de terrains issus de
l'accumulation desédiments
détritiques provenant
de l'érosion des
Pyrénées et du Massif Central (époque
tertiaire). Dans ces matériaux
tendres (marnes, argile, grès) étalés
sous forme de couches
successives, se sont intercalés des
dépôts calcaires plus résistants
déposés au fond des lacs qui se sont
succédés dans cette région
à cette
même période.
Par contrecoup, les différents mouvements qui ont
affecté les Pyrénées, les couches
sédimentaires ont été
relevées et
inclinées vers l'ouest.
Photo
du 24 - 09 - 2013
Le
travail de l'érosion a ensuite déblayé
les couches tendres et fait
reculer progressivement la couche dure en donnant lieu à un
"front" de
Cuesta avec un escarpement supérieur
caractéristique. Au revers de la
Cuesta, les cours d'eau ont creusé la surface du plateau
incliné,
dégageant une large part de la couche dure et
façonnant dans les
couches
tendres un relief de collines et de vallons amples.
En vue, un court instant, de Brassac,
la voie progresse entre entre deux haies touffues.
Celle de droite masque
l'église Saint Clément et le cimetière
attenant.
Alors que les sentiers de l'Ail et du Tumulus partent en
flèche dans
des directions qui leur sont propres,
l'ancienne plate-forme ferroviaire tire droit, à niveau,
à l'angle du souvenir d'une maisonnette de
garde-barrière.
En bordure du chemin de
Cadalen,
la voie s'apprête à amorcer
une courbe sur la gauche dans laquelle un panneau baladeur dit tout le
bien qu'il pense de l'ail rose de Lautrec.
Un
ail... des aulx !
L'ail
rose de Lautrec se démarque des autres
variétés (ail blanc, violet) par :
SA
COULEUR : dès que le bulbe est sec, les caïeux (ou
gousses) prennent
une couleur rose soutenue visible seulement à travers la
dernière
enveloppe ;
SON
APTITUDE A
LA CONSERVATION : il se commercialise dès qu'il est sec,
c'est-à-dire à
partir de juillet et ce jusqu'au mois de mars (soit pendant 9 mois
contre 6 pour les autres variétés) ; SA
HAMPE FLORALE (ou bâton) : cette
variété émet en fin de cycle une
hampe florale qui porte une fleur stérile. Coupée
pour ne pas pénaliser
le grossissement des caïeux, la hampe rend la tige du bulbe
très rigide
et permet le conditionnement de l'ail en grappes ;
SES
QUALITES GUSTATIVES SPECIFIQUES : il est utilisé dans de
nombreuses
recettes, aussi bien cuit que cru (de la traditionnelle soupe
à l'ail
jusqu'au croûton de pain frotté d'ail et oint
d'huile).
LA PRODUCTION
D'AIL DANS LE TARN, C'EST :
-
1000
hectares de cultures, -
5500
tonnes de production par an, soit 12% de la production nationale, -
450 producteurs.
Le virage permet aussi à la voie verte
de franchir la borne de son km
27
avant qu'elle n'entame
une portion rectiligne
entre les champs
de tournesols.
L'arc de cercle interrompu par quelque 600 mètres de ligne
droite
reprend sous Salvepoule,
un hameau rattaché à la D 67
par un chemin porté par le tablier d'un pont-route.