Roses des Sables et Mille Perthuis
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Ancienne voie minière de Caillau à Estarder
03 - de la gare de Cobazet à la gare d'Estarder
à VTT


Partie précédante :
Piste Verte
Voie minière Caillau - Estarder : 02 - de la gare de Caillau à la gare de Cobazet

Table des voies vertes et anciennes voies ferrées







Évolution de la voie minière en direction de la gare d'Estarder

Parcours

De la gare de Cobazet à la gare d'Estarder : 4,9 km
Trajet


Ouvrez le tracé de cette section de voie sur Géoportail

TUTO pour utiliser les coordonnées UTM


Photos du 30 juin 2018

de la gare de Caillau à la gare de Cobazet





Le 10 juin1886 "Salètes* et Sabater* ont remis hier à Prades les lettres pour Méra relatives à la construction




*Simon Salètes - industriel à Prades - François Sabater, responsable du domaine de Coveset
de la gare de Caillau à la gare de Cobazet








de la gare de Courbazet."  de la gare de Caillau à la gare de Cobazet



"En joignant un croquis de cette gare [hangar construit à cheval sur 2 voies et servant à garer une cinquantaine de wagons hors saison], l'ingénieur propose « de ne rien entreprendre avant d'avoir examiné les propositions de Carbonne*, dont les conseils de montagnard ne sont je crois pas à dédaigner".


*garde au domaine de Coveset de la gare de Caillau à la gare de Cobazet






Carbonne
insiste sur l'intérêt de construire en pierre et non en bois qui ne résisterait pas à l'humidité des hivers.






http://www.histoiredemosset.fr/archivespdf/jdm81.pdf
de la gare de Caillau à la gare de Cobazet







Le 23 juin 1886 "Il faudra pour couvrir la gare de Coubazet beaucoup de bois, poutres et planches choisies dans la forêt, Monsieur Méra en a dressé le plan, une grande partie des arbres sont abattus."

http://www.histoiredemosset.fr/archivespdf/jdm82.pdf
de la gare de Caillau à la gare de Cobazet





Le 27 juin 1886
Le transport des poutres pour le hangar se fait bien avec les wagons spéciaux."






UTM :
31 T 442902 4723305
de la gare de Caillau à la gare de Cobazet

Gare de Cobazet, matériel roulant Decauville et outillage

Le hangar de la gare

Louée à Pelet et Cie, la gare de Cobazet est un hangar ouvert sur une longueur d’environ huit mètres recouvrant les voies Decauville. Elle comprend une machine à vapeur mi-fixe dont la dernière épreuve effectuée par le service des mines date du 9 juin 1896, une cheminée en tôle de 3 mètres de hauteur et un manomètre. Elle abrite également deux machines à percer, l’une fixe et l’autre mobile avec villebrequin, le tablier d’une machine à scier, des lames de scie circulaire, une clef à fourche pour le serrage, un tablier d’affûtage pour les scies, des courroies de transmission et une meule en grès posée sur tréteau.
de la gare de Caillau à la gare de Cobazet

L’outillage en état de service se compose d’une enclume et d’un étau tournant pourvu de son établi et tiroir, de nombreux marteaux : « un marteau à frapper devant, une grosse maillette, deux marteaux à main, deux rivoirs à tête carrée et ronde, un marteau à ferratier ». S’y ajoutent une tranche, un poinçon cloutier, sept paires de tenailles, des clés et mèches diverses, une grande équerre, un compas, une plane, des goupilles et boulons de formes et dimensions variées.

Le matériel d’entretien ferroviaire se compose de burettes à graisser d’un litre et demi, de boîtes pour recueillir l’huile des wagons, d’« estagnons » de 5 litres, d’une comporte et d’un seau, d’un villebrequin, d’un fût plein contenant 210 litres d’huile, d’un banc de menuisier avec son équipement, d’une boîte renfermant divers outils à ferrer, de quatre bancsde la gare de Caillau à la gare de Cobazet

en rondins, de cent kilos de briquettes de houille, d’une douzaine d’essieux en bon état, d’autres usagés, enfin de deux brouettes en bois

Le local des wagonnets

Le local des wagonnets contient deux wagons de voyageurs – on sait que le baron fait visiter le site au moyen de ces wagonnets – ainsi qu’un « palonnier de bricole et chaîne » destiné aux animaux de trait. Les outils pour la voie consistent en un gabarit, une « pioche à bourrer », une pince à crampons, marteau et clé à fourche, cinq trains n°878, 880, 885, 889 et 918 en bon état de fonctionnement, 
de la gare de Caillau à la gare de Cobazet

un truc et une cage à ferrer les bœufs. Dans le sens de la descente, le train de wagonnets est en effet convoyé par un conducteur chargé de la délicate question du freinage au bas du plan incliné, après un dénivelé de plusieurs centaines de mètres. Le convoi remonte ensuite à vide tiré par des bœufs jusqu’à la station de départ.

A Cobazet, les outils de la voie se composent enfin de 5000 traverses demi-rondes, de tiges avec écrous neufs de rechange pour les divers trains. La voie elle-même, d’un écartement de 0,60 m, apparaît en bon état « de la carrière du haut à Estardé » situé à 1213 m d’altitude. Ainsi s’achève l’inventaire inédit signé le 25 juin 1907 par Emilien Pelet et le baron de Chefdebien, illustrant l’exploitation à la fois pastorale et industrielle de la montagne de Mosset. Edwige Praca
de la gare de Caillau à la gare de Cobazet





La question se pose de savoir si la locomotive achetée tardivement est descendue à la gare suivante : celle d'Estardé.


de la gare de Cobazet à la gare d'Estradé











Les rails, assurément,de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé








ont été posésde la gare de Cobazet à la gare d'Estardé






sur des traverses
jusqu'à la "Gare d'Estardé" et même quelque 220 mètres plus au sud jusqu'à la gare haute d'un plan incliné.
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé

En 1915, les Ets de Chefdebien n'ont pas souvenir de ce plan incliné. Peut-être en raison d'un accident mortel qu'il aurait provoqué dès sa mise en service.

"Nous rappellerons qu’à l'origine, le talc était descendu des carrières, par voie Decauville, sur un parcours de 17 kilomètres, jusqu'à une station de montagne, dénommée « Estardé », et en second lieu par charrette jusqu'à notre site, sur un chemin qui est actuellement détruit."

Exercice 1915/1916 de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé


Le 08 octobre1885L'ingénieur est à Cobazet, il essaye et règle la machine, supervise les travaux. « 5 hommes s'occupent à abattre des arbres et dans 5 à 6 jours 1500 arbres seront par terre. Les traverses sont très bien faites, trop bien même, car il est inutile d'équarrir les 4 faces : il suffit que le dessus soit plat, que le dessous, plat aussi, fasse 12 cm et que l’épaisseur soit de 8 cm. »

http://www.histoiredemosset.fr/archivespdf/jdm75.pdfde la gare de Cobazet à la gare d'Estardé











La voie déferrée descend
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé








vers l'est
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé












à flanc
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé











du serrat
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé








de la Font de la Barbera.
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé







Le chemin de fer virait bientôt à droite,de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé








vers le sud, sur le replat d'un col de flanc séparant les vallons des ravins de la Taixounères





UTM :
31 T 443597 4723340
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé








et de la Solana.
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé




Le 12 décembre 1885, Méra écrit (au baron) qu'il ne pense plus à la locomotive belge, trop loin, mais il y en a une à Lyon qui pourrait faire l’affaire pour 6300Frs (sa commission de 5% comprise) et pesant 4500kg. S'en suit un long et compliqué développement de calculs pour conclure que la machine est trop lourde « mais qu'on pourrait aisément modifier les chemins qui sont en de mauvaises conditions comme la traversée du champ d'avoine [à la Font de la Barbera] ». Méra ajoute « quant au plan incliné, il aidera beaucoup au transport du charbon [?]»

http://www.histoiredemosset.fr/archivespdf/jdm77.pdfde la gare de Cobazet à la gare d'Estardé

Le 20 novembre 1885  Pour terminer il propose d'envoyer sous peu un croquis d'une locomotive qui permet de remonter 9 cm de rampe [une pente de 9 cm par mètre], « ce qui est beaucoup pour ces machines et que l'on n'aura pas d'Estardé au Caillau sauf peut-être à la Fontaine de la Barbère, mais qui devrait être diminuée en traversant le champ d'avoine… comme je l'avais demandé à Carbone. »
http://www.histoiredemosset.fr/archivespdf/jdm76.pdf
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé





La Font de Barbera se situe entre le coll de les Bigues et la gare d'Estardé. Le projet d'achat d'une locomotive était donc étudié pour que celle-ci puisse descendre jusqu'à Estardé. Et remonter !
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé











Le chemin aménagé sur l'ex-plate-forme ferroviaire
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé







vire et plonge sur sa gauche.

Les wagons de stéatite, eux, poursuivaient





UTM :
31 T 443616 4722778
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé












vers le sud
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé











sur des rails qui décrivaient
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé








un arc de cercle
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé








permettant de répartir sur la distance
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé








la perte de quelque 55 mètres d'altitude.
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé








La traversée
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé







d'un nuagede la gare de Cobazet à la gare d'Estardé












ne suffit pas
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé










à masquer les restes de remblai
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé











et autres diverses
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé







reliques du passé ferroviaire des lieux. A condition, bien sûr de connaître ce passé et peut-être aussi d'avoir partagé une partie de cette connaissance avec un GPS.de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé








La voie déferrée
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé








débouche
Coll de les Bigues








au
coll de les Bigues.







UTM :
31 T 443868 4722215

de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé

03 mai 2006






La voie longeait la passe de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé








sans la franchir.
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé







Le chemin de fer a fait place à une bonne pistede la gare de Cobazet à la gare d'Estardé









qui descend à flanc de la Serrat Gran

de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé






au travers du bois d'Estarder
dans des paysages sans cesse renouvelés.
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé

Le 09 juillet1886 – Sabater dit qu'il a fait un essai de transport de traverses avec 3 wagons et les bœufs : tout s'est bien passé à la descente de la gare de Coveset jusqu'à l'extrémité de la pose, mais « en montant cela a été autre chose, chaque fois que les bœufs devaient forcer un peu, le wagon de devant déraillait, examinant attentivement quelle en était la cause, j'ai reconnu qu'avec l'effort le wagon se soulevait de devant et sortait de la voie».
 de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé


Un essai avec les chevaux vers le Canrec ayant produit le même effet, Sabater préconise que l'on mette à chaque train de wagon des roues plus hautes à l'avant de sorte que le tirage soit à hauteur des bœufs et des chevaux pour les traîner » et termine par « vous êtes bien plus compétent que moi, mon devoir est de vous faire savoir ce que j'ai vu, pour y remédier je ne fais qu'émettre mon idée, à l'application je puis faire erreur. »


Il annonce qu'il ira avec un homme de Campôme faire l'inventaire des propriétés qui seront traversées par le plan incliné en suivant la ligne piquetée* par M. Méra.

* matérialisé
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé








La pente s'accentue
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé







à flanc de la Serrat de Mirallès.de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé









Le journal conflentois " Le Canigou " daté du 22 Septembre 1888
, rapporte le témoignage de deux jeunes étudiants (certainement à la sup. de Prades). de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé




"
Après avoir visité la carrière de talc, nous prenons le chemin du retour lorsque, au Col de les Vigues nous avons l'heureuse chance de nous faire transporter en chemin de fer jusqu'à la gare de débarquement du talc (Estardé)".de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé






PS : étudiants jusqu'au bout des ongles, nos deux wagons-stoppeurs calculèrent la vitesse de déplacement du convoi : de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé






1 km en 4 mn soit une moyenne de 15 km à l'heure."






http://www.histoiredemosset.fr/archivespdf/jdm38.pdf
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé







Le 29 juillet 1886 – L'ingénieur détaille les ajustements apportés aux matériels pour en tirer la meilleure efficacité, principalement aux caissons des wagons et au système de freinage.


http://www.histoiredemosset.fr/archivespdf/jdm82.pdf de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé









La voie
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé






sinuait sous la ligne de crête reliant le serrat de Miralles
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé







au serrat d'Estarder ;de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé










ligne qui fait frontière entre les communes de Mossetde la gare de Cobazet à la gare d'Estardé








et de Conatde la gare de Cobazet à la gare d'Estardé








et s'affaisse pour former un col géographique.
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé





Jusqu'aux premières années du XX° siècle, la voie ferrée déjà existante permet le transport du talc du Caillau à Covazet par traction animale et de Covazet à Estardé par simple gravité et ce, sans qu'il soit question d'une quelconque locomotive.de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé







Pour preuve ce rapport de police dressé par deux gendarmes à cheval suite au déraillement d'un wagon de talc.
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé








La voie déferrée originelle quitte la piste actuelle par la droite




UTM : 31 T 446110 4721748de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé

et poursuit au-dessus d'elle.

" Ce jourd'hui 29 Juillet 1890 à 5 h du soir, nous soussignés, Houreusses Prosper, Maréchal des Logis Chef, et Toura Jacques gendarme à cheval à la résidence de Prades, revêtus de notre uniforme et conformément aux ordres de nos chefs, certifions qu'étant en tournée dans la commune de Mosset, avons été informés qu'un accident avait eu lieu ce matin à Covazet au dénommé Carbonne Jean Baptiste régisseur de M. Chefdebien, occasionné par le chemin de fer américain servant à l’exploitation de la carrière de talc du Caillau. Nous nous sommes rendus à Estardé où nous avons trouvé les ouvriers dont les noms suivent lesquels, interrogés sur l'accident dont il s'agit nous de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé
ont fait les déclarations suivantes… "Carbonne Jean Baptiste âgé de 40 ans nous a fait la déclaration suivante :
"Ce matin, vers 5 h, je suis parti de Covazet avec les ouvriers pour conduire un chargement de talc à Estardé. Nous étions tous montés sur les wagons. En arrivant, voyant que nous allions un peu trop vite, j'ai fait signe à Sarda de serrer le frein. Il n'a pas pris les mesures assez
tôt et les wagons ont tamponné le point d'arrêt ; le premier sur lequel j'étais monté a déraillé et j'ai été projeté en bas de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé
d'une hauteur de 6 m ; je me suis fait quelques contusions aux bras et aux jambes et j'ai eu la lèvre inférieure fendue". Sarda Pierre âgé de 22 ans, journalier à Mosset chargé de la conduite de ce chargement déclare : "Ce matin, je conduisais 6 wagons chargés de talc de Covazet à Estardé. En y arrivant, comme je marchais très doucement, je n'ai pas serré le frein croyant que les wagonnets s'arrêteraient au point habituel mais il n'en a pas été ainsi.
Quand j'ai vu que le chargement allait de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé
arriver au point d'arrêt, j'ai serré le frein mais en vain : le chargement a tamponné contre le mur servant de point d’arrêt et le premier wagon sur lequel se trouvait Carbonne a déraillé et celui-ci a été projeté en bas d’une hauteur de 6 m. Je le répète, j'allais très doucement et ne puis m'expliquer comment les wagons sont allés tamponner le point d’arrêt ; je craignais même qu'ils n’arrivent pas à l'endroit où on les décharge".
Voici le constat des gendarmes : "Examen des lieux fait, nous avons constaté qu'à  de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé
 

l'endroit
où l'on décharge le talc la voie présente une surélévation de 6 m ; là, il y a un point d'arrêt consistant en un mur de un mètre de hauteur et trois gros poteaux qui sont fixés à l’aide d’une forte barre de fer. Le choc a dû être assez violent car cette barre a été arrachée des poteaux et le mur fortement ébranlé. En foi de quoi nous avons dressé le présent procès verbal en trois expéditions : la 1° destinée à M. le Procureur de la  République, la 2° à M. le Sous Préfet  de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé



et la 3° à M. le Lieutenant-Colonel
commandant la Compagnie ".
Etant donnée la multiplication des déraillements (en particulier entre la carrière et le refuge du Caillau) on peut douter de la fiabilité du freinage à main et l'on comprend que, dans un deuxième temps, le Baron ait fait totalement confiance à la traction animale. 
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé

D'ailleurs, une annonce parue le 23 décembre 1899 (soit 9 ans plus tard !) dans ce même "Canigou" atteste du manque de crédibilité de la descente par gravité et du freinage à main :


A affermer les propriétés agricoles (champs et prairies) de Covazet

On confierait au fermier les transports de talc, sur rails, à traction animale, de la carrière du Caillau à Estardé.

http://www.histoiredemosset.fr/archivespdf/jdm38.pdf de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé






En 1899, donc, le chemin de fer est toujours en place jusqu'à Estardé et les convois ne sont pas asservis à une locomotive. de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé




Les transports de bois eux aussi exposent les conducteurs au risque d'accident : en 1905 c'est un nommé Ricardo, sujet espagnol, ouvrier de la Société Thomas. Duch et Puigoriol, négociants en bois à Prades, qui en fait les frais.





de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé





Dix mètres après l'embranchement de la voie supérieure, celle décrite par les gendarmes, un chemin aux allures d'ancienne plate-forme ferroviaire s'échappe lui aussi par la droite.



UTM :
31 T 446139 4721760
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé









Cette voie - peut-être celle qui se prolongeait vers la gare haute du plan incliné ? - court en contrebas

de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé








de la précédentede la gare de Cobazet à la gare d'Estardé











et en surplomb
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé








de la piste et du portail d'entrée





UTM : 31 T 446199 4721790de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé








sur le domaine de Covaset.
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé





Cette ex-plate-forme, aujourd'hui embroussaillée,
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé








se laisse gentiment descendre
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé








le long d'une contre-rive
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé





et du mur encore dressé de la gare d'Estarder.


"Les vestiges de la gare d'Estardé sont là, de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé

avec un panorama à couper le souffle sur la vallée de la Têt et le Roussillon tout entier jusqu'à la Méditerranée. A nos pieds, l'immense et dénudé Pla de Balençou qui descend vers la plaine et plus bas, d'amples vues aériennes sur les toits rouges de Cattlar et Prades.

La Gare d'Estardé depuis Urbanya

de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé



En ce mois de juillet 1916 (au beau milieu de la première guerre mondiale !), l'autorité militaire qui devait certainement manquer de métal pour fondre munitions et pièces d'artillerie "réquisitionnait pour le transport d'un matériel de chemin de fer DECAUVILLE appartenant à M. de Chefdebien" depuis le lieu-dit "Covazet" jusqu'à la gare de Prades, un certain nombre de
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé






propriétaires de la vallée "possesseurs d'une charrette à deux bœufs". Ce matériel appartenait à la défunte portion de ligne Gare de Covazet - Gare d'Estardé.

http://www.histoiredemosset.fr/archivespdf/jdm19.pdf

A noter qu'il n'est pas question des rails d'un plan incliné d'Estardé à Campôme
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé








Gare d'Estarder








UTM :
31 T 446225 4721776
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé



Il semblerait que la première voie ferrée ait relié le refuge du Caillau à la gare d'Estardé, simple bâtisse aujourd’hui en ruines, sise au-dessus du ravin de Falguères qui descend vers Campôme.

Que devenait alors le minerai ? Là, les avis divergent.

Pour les uns existait un câble aérien qui reliait directement la gare d'Estardé à Prades (au-dessus de l'actuel Lycée). Cette hypothèse me paraît fantaisiste ! A ma connaissance, aucun vestige de pylône, de câble, de trémie n'a été découvert le long du trajet
supposé. de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé







Pour d'autres dont Guy Quès, c'est un convoi de charrettes qui, durant une période, aurait conduit le talc par l'ancien chemin de Llugols à Prades.
Pour Georges Gironès qui a exploré méticuleusement les environs de la gare d’Estardé




Photo : ARCHÉO 66, N°28 de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé

en particulier le ravin de Falguères – et qui, de plus, a déniché une preuve photographique de l'existence d'une tranchée et d'un câble, il était bien prévu, dans un premier temps, d'acheminer le minerai depuis Estardé jusqu'à l'actuel cimetière de Campôme par un transporteur aérien*.

*Plutôt un plan incliné

de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé




Malheureusement, il semblerait que le jour de la mise en service, le système de freinage par contrepoids n'aie pas fonctionné. Conséquence : chute des bennes et surtout mort d'un employé*.


http://www.histoiredemosset.fr/archivespdf/jdm17.pdf


* Le rédacteur dit "il semblerait bien". Les faits ne sont ni datés ni "sourcés".
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé

27 octobre 1885 «...je crois que de cet aperçu, les câbles pour la traction du plan incliné seront seuls à considérer ». [Cette dernière remarque très intéressante permet d'en déduire que ce fameux plan incliné de Campôme serait un « traînage par câble » c'est-à-dire une voie ferrée très inclinée avec des wagonnets tirés par câble car aucun bœuf ni aucune locomotive ne pourrait retenir ces wagonnets dans une pente de 15° (27%) (ils descendent chargés)].
http://www.histoiredemosset.fr/archivespdf/balade07.pdf de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé




Pour Jean Laury : Cette dernière comprenait la station - aujourd'hui en ruine - où aboutissaient les wagonnets chargés de talc de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé
  






lesquels étaient ensuite acheminés vers un remblai situé 50 m plus à l'est*







*le remblai se trouve 375 mètres plus au sud

de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé



(on retrouve les restes des murs de soutènement) d'où partait un câble acheminant les bennes de minerai jusqu'à Campôme.

Rappelons qu'avant la guerre de 14-18, le Baron avait fait un premier essai d'utilisation d'un "plan aérien" depuis la gare d'Estardé

 
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé







jusqu'à l'actuel cimetière de Campôme
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé
par le ravin de Falguères ; malheureusement, le décès accidentel d'un employé mit fin à la tentative et la portion de voie joignant Covazet à Estardé fut démantelée en 1916 et vendue à l'armée française.

histoiredemosset.fr/

Le "plan aérien" était plutôt un de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé

"plan incliné" et les bennes, des wagonnets si l'on en croit Méra, chargé du projet de construction.

Le 10 novembre 1885 – Méra envoie au Baron le plan d'ensemble du plan incliné sur Campôme [nous n’en avons pas de copie] et "le prix de revient de la fourniture, calculé par économie, sur une seule voie pour la montée et la descente".



http://www.histoiredemosset.fr/archivespdf/jdm76.pdf

Huit mois plus tard...


Le12 juillet1886Méra dit aussi « le surcroît de travail que j'ai retrouvé ici ne m'a pas permis de terminer l'étude du chemin du plan incliné ; vous pouvez y compter dans une huitaine de jours. »

http://www.histoiredemosset.fr/archivespdf/jdm82.pdf

Dix-sept jours plus tard...

Le 29 juillet 1886 – « Je (l'ingénieur) travaille aussi au plan incliné [de Campôme], je vous enverrai prochainement le profil en long sur 2300m et les remblais et déblais approximatifs. ... le travail se présente bien et aucune autre solution vers la Forge Basse ou vers Mosset ne serait aussi pratique. »

http://www.histoiredemosset.fr/archivespdf/jdm82.pdf

de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé
Campôme

Un article paru sur le journal "La Montagne" en date du 01 juillet 1906 à la rubrique "Chronique d'arrondissement : Campôme", relate l'accident dont a été victime un M. Thomas et surtout son cheval lors de la visite d'un plan incliné.

Le fait que M. Thomas se soit aventuré sur la ligne du plan incliné et ait voulu franchir un éboulement pourrait signifier qu'à cette date le plan incliné était abandonné.

http://mediatheque-patrimoine.perpignan.fr/view.php?titn=1030498&men=3&lg=FR


de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé





Abandonné mais bien visible deux ans plus tôt sur une
carte postale.

Il est noté sous cette carte postale : "La trace de l'ancien téléphérique de Campôme au second plan".

Tous les articles du Journal des mossetois font état d'un "téléphérique" entre Estardé et Campôme. Les rédacteurs ont dû confondre avec le plan aérien de Covaset.

Il reste à trouver trace dans la presse d'époque de l'accident mortel
de la gare de Cobazet à la gare d'Estardé








qui serait survenu à Campôme lors de la mise en service de l'installation.
de la gare de Caillau à la gare de Cobazet

Les wagonnets de talc et les grumes empruntèrent alors le "plan aérien" de Covazet à la "Farga de Dalt". Enfin, pour en revenir au transport du talc et des grumes de pins et de hêtres, les contraintes ainsi que le coût entraînés par ce travail effectué par les animaux de trait incitèrent finalement Chefdebien a acquérir une locomotive à vapeur Decauville dont il n'est pas sûr qu'elle n'ait jamais servi entre Covaset et Estardié.
http://www.histoiredemosset.fr/archivespdf/jdm38.pdf






Piste Verte
Table des voies vertes et anciennes voies ferrées



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