L'être
humain vit aujourd'hui
notre
histoire de demain
tourné vers
l'avenir
sans avoir
le moindre soupçon.
Décoration des ouvertures de la
gare
Conception et réalisation Anne Lambert 2014
Le service voyageur entre Albi
et Saint-Juéry ne fut assuré que du 24
décembre 1899 au 19 janvier 1934.
La déclaration d'utilité publique du 20 juin 1881 concernait une ligne
d'Albi à Saint-Affrique.
La
première ligne, évoquée dans les
années 1880, doit relier ALBI au VIGAN (Gard) en passant par
Saint-Affrique (Aveyron) afin de rejoindre le train Paris - Lyon -
Méditerranée.
Cette ligne demande la construction d'un nombre important d'ouvrages
d'art : ponts, viaducs, tunnels. La
ligne arrive à
Saint-Juéry le 24 décembre 1899. La partie
reliant Saint-Juéry à Ambialet s'engage assez
rapidement, notamment pendant la guerre de 1914, avec l'apport
d'immigrés espagnols et de prisonniers allemands.
Si la plate-forme ferroviaire
parvint à rejoindre
Saint-Affrique par-dessus ponts et viaduc, au travers de nombreux
tunnels,
les rails, eux,
ne dépassèrent jamais
Saint-Juéry.
De nos jours les deux voies
encore en place confluent
Imaginons à cet endroit une tranchée dans
laquelle un train circule. A la fin du XIXème
siècle, le train bénéficie d'un grand
engouement : chaque chef-lieu de canton doit être
rattaché par la voie ferrée au chef-lieu du
département ou à la sous-préfecture.
Dans les
années 30, le transport routier se développe. Le
4 avril 1934, il est décidé d'abandonner les
travaux de la vallée. Il ne restait que les rails
à poser.
Les Avalats
0 h 45 3,5 km ←
GR 36
Ambialet
7 h 15 27 km
Albi
GR
36 →
1 h 30 6 km
Les chemins de Bellevue ←
11 k
m 3 h
Sentier des Fontaines ←
7,6 k
m 2 h
La voie déferrée, à l'époque sans échappatoire à droite,
Deux types de voies reliaient Albi à Saint-Juéry.
L'une(celle-ci) partait de la gare Albi-Orléans et aurait
dû rejoindre
Saint-Affrique en passant par la moyenne vallée du Tarn. Ligne appelée
celle du « grand train ».
La deuxième avait le même départ, mais
empruntait les boulevards de la ville avec une halte à la place du
manège à Albi, actuelle place Jean-Jaurès (ligne dite du « petit train »).
Le
27 décembre
1897, Anselme Biscons, maire de Saint-Juéry, soumet
au conseil municipal le projet de chemin de fer d'intérêt local avec
embranchement à Saint-Juéry.
L'assemblée reconnaît
l'utilité de cette ligne, surtout pour le transport du minerai de fer
qui alimente le haut fourneau de la Société du Saut-du-Tarn et sur la
proposition de M. Riveyran, vote une somme de 1 000 F.
Si la première
voie s'arrêtait
à Saint-Juéry, la seconde
permettait
aux usagers et aux
marchandises d'avoir une navette entre Albi et Alban.
L'exploitation de cette ligne à voie métrique a cessé le premier avril
1939 suite à la fermeture des mines du Fraysses.
Vers 1950, l'usine
métallurgique du Saut du Tarn remplace la voie étroite par une autre à écartement standard.
Les convois ne descendaient plus à l'usine par
l'actuelle
avenue Germain Tequi mais empruntaient la tranchée et une portion de
voie de la ligne Albi - Saint-Affrique jusqu'à une bretelle créée pour
faire jonction avec la plate-forme
désaffectée du Petit-Train.
Ils rebroussaient alors sous ce pont-rail pour
rejoindre les ateliers sur la route des Avalats.
La voie déferrée longe maintenant le chemin de Catussou.
Patrimoine industriel
Le quartier de CATUSSOU
UTM :31
T
437029 4866793
Le quartier de Catussou
a été fortement marqué par la
proximité de l'usine.
Comme toutes les villes
ouvrières qui se sont développées au
XIXème siècle,
l'aménagement urbain s'est structuré de la sorte
: les
logements des dirigeants de l'entreprise, les maisons des ouvriers et
les jardins.
Les logements,
de surface modeste, étaient
souvent bâtis selon une disposition simple.
Disposant de peu de surface non bâtie, il était
nécessaire de fournir des espaces consacrés au
jardinage.
L'abbé Jules Lemire, député du Nord,
fut à l'origine du développement en France des
jardins ouvriers. Ces parcelles, affectées le plus souvent
à la culture potagère,
furent
initialement destinées à
améliorer les conditions de vie des ouvriers
en leur procurant un équilibre social et une
auto-subsistance
alimentaire. Pendant
la première guerre mondiale, les ouvriers partis au front
ont été
remplacés par des femmes, puis par des ouvriers
français, puis à partir
de 1915, par des prisonniers allemands, pour travailler à
l'usine du
Saut du Tarn. La
société du
Saut du Tarn confie alors aux prisonniers le soin de construire un
restaurant associatif.
Le grand bâtiment de la "Cantine" est
alors
construit par ces prisonniers, d'origine autrichienne pour la
majorité,
dans le style architectural de leur pays.
Après 1918, la "Cantine"
va connaître une seconde vie en étant
utilisée pour l'organisation de
festivités et d'activités associatives dans ses
grandes salles.
rebroussaient pour rallier l'ancienne
plate-forme ferroviaire du "Petit Train d'Alban" afin de
descendre desservir
l'usine
métallurgique du Saut du Tarn.
C'est ici aussi que la voie jamais
ferrée à destination de Saint-Affrique se mue en chemin de
promenade
Quelques dizaines de mètres au-dessus, un autre tunnel qui, lui, vit passer des trains, était affecté aux circulations de
la ligne CFDT d'Albi à Alban.