Côté cour, en 1900, le service de la gare de Pont-d'Hérault (pour Saint-André-de-Majencoules)est fait à tous
les trains par le courrier de Valleraugue. Il dessert en même temps,
la commune de Saint-André et son bureau de poste.
Dans l'intérêt du pays, nous appelons
de nos vœux la construction d'une route directe de Saint-André à la
gare de Pont-d'Hérault, par la montagne. Tout le monde y gagnerait. Une
fois faite, si d'ici là le tramway de Valleraugue à Pont-d'Hérault en projet n'a pas reçu d'exécution, y trouverait une installation
facile et une garantie contre les dangers que peuvent faire naître, sur
la route du bas, les voitures et les troupeaux...
Avant
d'atteindre la cour des voyageurs, la bretelle
d'accès
à la gare se divisait en deux branches.
Mise en service le 20 juillet 1874, la gare n'accueillit
des voyageurs que jusqu'au 9 mars 1969.
Aujourd'hui, la bâtisse invite les
élèves de
l'école
primaire publique
Saint-André - Pont-d'Hérault à des voyages vers la
connaissance.
En
bordure de la palissade de l'établissement scolaire, des
panonceaux directionnels invitent le randonneur
à suivre divers
itinéraires :
←
Ganges à
11,7
km
Mandagout
6,1
km →
L'Arboux 3 km →
Cap
de Côte
11 km → Les
Quatre
Chemins 2,7 km →
A
203,080 mètres d'altitude, au PK 5,79, le train repartait
Un
événement des plus douloureux vient de jeter la consternation parmi les
habitants du hameau du Sigal, situé sur la voie ferrée en construction
de Ganges au Vigan...
Le hameau du Sigal voisine avec la gare de Pont-d'Hérault.
sous lequel s'écoulaient les eaux d'un ravin anonyme.
L'ouvrage a été fortement
consolidé.
...
Des ouvriers étaient occupés à des fouilles quand un éboulement est
survenu. Sur le nombre de ceux qui ont été ensevelis, huit ont été
retirés morts, les autres sont grièvement blessés.
Le Petit Moniteur universel du 18 avril 1873 apporte des précisions... vagues, sur l'emplacement de l'accident :
Un accident est arrivé sur le chemin de fer près de la tranchée du
Pont-de-L'Hérault, entre Ganges et le Vigan. Un éboulement a enseveli
huit (sic) ouvriers. Un neuvième a pu être retiré vivant, mais gravement blessé à la main. Une enquête est commencée.
disparaisse, dans les parages, sous le goudron d'une déviation de la D 999.
Jacques
ANDRE, de la Section
Héraultaise, souligne... que rien n'a été encore prévu pour améliorer la
traversée du Rey qui se situe après Pont-Hérault en allant vers Le Vigan.
La déviation par la voie de chemin de fer avait été, un moment,
envisagée, mais depuis, cette voie est utilisée pour servir de passage
aux tuyaux amenant le gaz naturel au Vigan.
qu'en son temps, le cadastre napoléonien avait déjà renoncé à nommer.
Ces eaux traversent Le
Rey avant de se jeter à la confluence de l'Arre et de l'Arboux.
1933
Au
Rey, près de Saint-André de Majencoules, un incendie a ravagé les bois,
environnant tout le flanc de la montagne.
Une commission officielle
s'est réunie à Nîmes pour étudier les moyens de remédier à la fréquence
des incendies de forêt provoqués par des escarbilles provenant du cendrier des locomotives.
La commission a arrêté des consignes à appliquer sur la voie ferrée
et a décidé l'installation en divers endroits de la voie, de
téléphones, de postes de secours, de réserve permanente d'eau et
d'extincteurs.
tout en béton, semble avoir été ajoutée en cours d'exploitation de la ligne. 1867
Dans
ce demi-cercle, presque entièrement fermé et ne s'ouvrant que vers le
midi, qui forme l'arrondissement du Vigan, deux gros intérêts
préoccupent la population : l'état de l'industrie séricicole et
l'ouverture du chemin de fer de Lunel au Vigan.
La population protestante y est en majorité ; le sentiment général est libéral et patriotique. C'était autrefois un des arrondissements les plus riches de France ;
aujourd'hui c'est un des plus pauvres, le plus pauvre, peut-être. La
maladie des vers à soie, qui se prolonge depuis 18 ans, l'abaissement du
prix des châtaignes, qui est la conséquence forcée de la baisse sur les
céréales, ont réduit le pays à la plus grande détresse. L'inquiétude est générale, le découragement ne saurait tarder. Le
chemin de fer tant de fois promis comme moyen d'atténuer la misère,
n'avance pas. De Saint-Hippolyte au Vigan, les études ne sont même pas
utilement commencées, et, comme cette ligne n'avait d'intérêt pour la
Compagnie concessionnaire qu'à la condition d'être poussée jusqu'à
Milhau Aveyron, ce qui ne doit plus se faire, les populations craignent
vivement que la Compagnie ne résiste et ne veuille pas faire un
embranchement qui, s'arrêtant au Vigan, serait nécessairement peu
productif...
Considérant
que les intérêts généraux et locaux ainsi solennellement proclamés,
sont évidemment un obstacle au sursis que semble vouloir obtenir la
compagnie et que rien ne justifie, car ce qui est allégué pour
justifier son inaction, ne saurait résister au moindre examen ;
qu'en
effet les agents de la compagnie allèguent les difficultés qu'elle
rencontre dans la conclusion des cessions amiables des terrains dans la
partie comprise entre Ganges et le Vigan, par suite de l'exagération
que présentent les demandes des propriétaires... Le
conseil municipal dont je suis l'interprète, demande que M. le ministre
des travaux publics veuille bien intervenir auprès de la compagnie du
chemin de Lyon à la Méditerranée, pour faire procéder sans retard aux
travaux de la ligne de Lunel au Vigan, sur tout son parcours, et pour
faire réunir le jury d'expropriation qui aura à statuer sur les
contestations entre les propriétaires et la compagnie. Gazette nationale ou le Moniteur universel, 28 mars 1870
Les eaux se laissent couler jusqu'à l'Arre, toute proche. 1874 - L'inquiétude et l'incompréhension font maintenant place à l'impatience.
La compagnie des chemins de fer de
Lyon pousse activement les travaux de ses nouvelles sections en
construction. Pour ce qui concerne particulièrement celle de Ganges au
Vigan, voici ce qu'écrit à son sujet à M. le marquis de Ginestous,
l'honorable M. Vuitry, président du conseil d'administration de la
compagnie de Lyon :
Monsieur le marquis,
Je regrette beaucoup de n'avoir pu répondre plus promptement à la
lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser le 12 septembre
dernier. Ce retard a été causé par un long voyage d'inspection dans le
sud du réseau que je viens de terminer seulement ces jours derniers. Je m'empresse de vous informer que les travaux de la section de Ganges au Vigan
sont poussés avec toute l'activité possible, et qu'à moins d'accidents
imprévus, cette section pourra être livrée à l'exploitation au mois d'août 1874.
Agréez, Monsieur le marquis, l'assurance de ma considération la plus distinguée.
Le président du conseil d'administration.
La mise en exploitation de la section
de Gallargues à Ganges date du mois de mars dernier ; la section de
Ganges au Vigan ne tardera pas à être terminée aussi. Sur 40 ouvrages
d'art, 8 sont achevés et 17 sont en cours d'exécution.
Le percement des souterrains se poursuit avec une grande activité.
M. le ministre des travaux
publics, par une lettre qu'il a adressée au président du comice
agricole du Vigan, annonce que, d'après ses derniers renseignements,
les travaux de la section de Ganges au Vigan, seront terminés vers le mois d'août 1874.
André Chamson est venu au monde à Nîmes, mais c'est au Vigan,
dans la vieille maison maternelle du 11 de la rue de l'Horloge, que le
descendant des Aldebert de la Montagne est né véritablement à l'esprit.
A Alès, où il devait grandir, il ne fut, a-t-il dit, "qu'un enfant
humilié".
Le Vigan était la capitale d'un royaume dont il se découvrait
le maître ; il y était remis en possession de son héritage, il y
retrouvait son pouvoir et sa liberté. Il
a raconté son arrivée, au moment des vacances, par le train de dix
heures du soir. "J'entrais dans un monde clos, dans un jardin fermé
dont le tunnel de Sumène était la porte monumentale. Le tunnel passé,
l'air changeait de goût".
On pénètre dans Le Vigan, après avoir quitté
le monde, par une vallée resserrée, comme dans un territoire jaloux de
son indépendance, de ses odeurs et de ses secrets. Pour le petit
Chamson, Le Vigan, entouré de ses montagnes dont l'Aigoual est le point
culminant, c'était l'entrée de cette Terre promise à laquelle plus tard
il accéderait par degrés suivant un itinéraire initiatique et où il
atteindrait le sommet du bonheur.
Là-haut était vraiment le libre
paradis de ses sources. Son arrière-grand-père, Aldebert le
Républicain, en avait possédé les clés ; c'est au milieu des nuages,
derrière la plus haute crête, que le Dieu de la Bible de son enfance
s'y révélait.
"Longtemps, a-t-il dit, j'ai regardé vers ces sommets".
Le jour où, à quatorze ans, à la faveur d'une escalade sublime, il
parvint à s'y hisser, ce n'est plus en haut, mais en bas qu'il regarda. Le Vigan, où il avait pénétré par la porte étroite de la vallée de l'Arre, se découvrait, étendu à ses pieds, dans une vision renversée où sa figure s'achevait en prenant tout son caractère.
Le passage à niveau N° 2 disposait d'une barrière à contrepoids, manœuvrée à distance, depuis le PN 3.
Le
Vigan qui se manifeste à André Chamson apparaît bien différent. Il est
décrit sous le nom de Saint-André dans plusieurs pages des Hommes de la
Route et d'Héritages. La campagne y est présente jusqu'en son centre :
les eaux de la source d'Isis sont recueillies dans des fontaines et,
derrière les façades de pierre, des jardins secrets communiquent avec
les prairies et les châtaigneraies.
Cependant, "la hauteur des
bâtisses, l'étroitesse des espaces libres, l'enchevêtrement des toits
inégaux et des grands plans de murailles vides" composent, au milieu
d'un amphithéâtre de collines et de pentes maçonnées par la main de
l'homme, un paysage minéral et figé, une architecture où la nature
ordonnée, délimitée, cadastrée, chaos transformé en champs et en
terrasses, est logée dans un ensemble monumental à l'harmonie duquel
elle est subordonnée.
"Quelle drôle de ville, où sont les gens ? on la
croirait abandonnée", s'écrie Georges Cavérac en arrivant au Vigan, lui
aussi par le train de dix heures du soir, pour relever l'héritage des
anciens notables dont il est issu. Les rues sont désertes et la
montagne étend sur la petite ville stupéfiée une chape de silence. Mais
l'homme ne peut être absent, chez André Chamson, d'un monde qu'il a
façonné et dont il est la clé de voûte.
Trois cent soixante-cinq mètres seulement séparent le PN 2
du PN 1,
dont la maison de garde est établie au PK 0,513.
Deux types de barrières équipent le PN 1, à la croisée du chemin des Arènes : tournante à 2 ventaux, à droite, et roulante à gauche.
A
quarante kilomètres de Nîmes s'élèvent les premiers contreforts des
Cévennes dont l'altitude atteint 600 mètres. Au double de cette
distance, c'est l'Aigual majestueux avec ses 1567 mètres.
Tout l'arrondissement du Vigan est en outre un merveilleux massif forestier zébré de cours d'eaux claires et fraîches où des poissons vivent en abondance.
A
côté de notre brûlant été, de la canicule torride qui nous torture dès
la mi-juin, il existe donc un éden verdoyant où règne une éternelle
fraicheur.
Hélas!
que de difficultés pour l'atteindre. Il faut quatre longues heures de
chemin de fer pour parvenir au Vigan. Pour peu qu'il reste une petite
étape à accomplir à pied ou en voiture, c'est tout une journée que dure
le trajet, vers le site préféré.
Montpellier, le 21 mai 1872. Monsieur le ministre,
Aussitôt
après avoir reçu communication de l'ordre de service proposé par
la Compagnie P.-L.-M., pour la marche des trains sur la section de
chemin de fer de Lunel à Ganges, la Chambre s'empressa de s'adresser à
M. le Préfet de l'Hérault, pour le prier de se rendre auprès de Votre Excellence, l'organe des plaintes unanimes qu'il avait soulevées chez tous les commerçants du département.
Une
lettre de Votre Excellence, en date du 27 avril dernier, dont ce
magistrat a bien voulu lui envoyer la copie, annonce que vous avez cru
devoir donner votre approbation à cet ordre de service, et vous borner
à demander, à l'occasion de son renouvellement pour le service d'été,
quelques modifications qui permettent aux habitants de Quissac, Sauve
et Saint-Hippolyte, de pouvoir se rendre au Vigan et en revenir dans la
même journée, après avoir eu le temps nécessaire pour y faire leurs
affaires. La Chambre en a été très péniblement affectée, et nous
pouvons ajouter que cette décision a produit dans tout le département
de l'Hérault un sentiment voisin de l'irritation. D'après
cet ordre de service, deux trains seulement, partant de Montpellier au
milieu de la journée, correspondent avec la nouvelle ligne, de telle
sorte qu'il devient impossible de se rendre de Montpellier à Ganges et
d'en revenir dans la même journée, après y avoir séjourné pendant le
temps le plus strictement nécessaire.
Le26 juillet 1885, les voyageurs partis de Nîmes à 5 heures 06 du matin,
comme ceux ayant quitté Lunel à 5 heures 28, pénétraient sur l'emprise
C'est
toujours de la Compagnie P.-L.-M. qu'il s'agit.
L'administration fait
procéder depuis quelques jours à l'empierrement de l'avenue et de la place de la gare. Nous
avons applaudi à cette heureuse initiative, pensant que le public ne
serait plus exposé, en temps de pluie, à se tremper jusqu'à la cheville.
Nous
avons voulu attendre pour apprécier cette réparation qu'elle fut
terminée. Eh bien, il faut reconnaître que le but cherché est
complètement manqué.
D'abord, si la boue a disparu, il n'en est pas
moins vrai qu'il subsiste encore quelques flaques d'eau, ensuite, le
ruisseau qui borde les trottoirs est devenu d'autant plus large que
l'eau ne séjournant plus sur la chaussée s'y réfugie plus abondante et
qu'il est encore plus difficile de le franchir qu'autrefois.
Si
l'on ajoute à ces inconvénients l'obscurité à peu près complète dans
laquelle se trouve l'avenue par suite de l'insuffisance des modestes
lampes qui soit-disant éclairent, il est facile de comprendre que ceux
qui s'aventurent à l'avenue la nuit s'enfoncent dans l'eau jusqu'à la
cheville, ce qui est loin d'être agréable.
Ne serait-il pas possible ou plutôt serait-il trop coûteux de
construire sur tout le parcours du trottoir un ruisseau de dimensions
restreintes qui permettrait l'écoulement des eaux ? De cette façon, les
voyageurs qui se trouvant sur le trottoir voudraient traverser l'avenue
ne seraient pas exposés à prendre un bain de pied forcé, mais
absolument désagréable.
Tous les trains ne lanternaient pas durant 4 heures pour aller de Nîmes au Vigan. Par exemple, celui qui, le samedi 22 août 1891, emmena le ministre Barbey à l'inauguration de la statue du sergent Triaire :
Le train spécial a quitté la gare de Nîmes à 7 heures 49. Ce
train s'est arrêté à Sommières à 8 heures 50. A l'arrêt du train, la
musique municipale a fait entendre la Marseillaise. Le
ministre et son cortège sont descendus sur le quai où une foule de plus
de mille personnes les a acclamés. M. Gaussorgues,
maire de Sommières, a présenté les adjoints et les conseillers
municipaux, le curé, M. Cavard, et les divers fonctionnaires. Devant l'accueil enthousiaste de la population, le ministre doit s'avancer sur le quai et saluer la foule.A 9 heures et demie, nouvel arrêt à Quissac... A 9 heures 50 le train arrive à Sauve... A 10 heures, on arrive à Saint-Hippolyte-du-Fort. Ici pas de musique. Celle de l'école militaire est en vacances... A Ganges, le maire, M. Carrière, vient saluer le ministre. Il est 10 heures 40. Sumène
est la dernière station. Là encore le maire et le curé viennent saluer
le ministre aux applaudissements d'une foule nombreuse.
Il est plus de 11 heures lorsqu'on arrive au Vigan. Devant la gare et sur l'embarcadère, la foule est considérable...
Malgré les arrêts, les fanfares, les présentations... le train a mis à peine plus de 3 heures et 10 minutes.
L'ouverture en 1872
des lignes de Nîmes au Vigan et des Mazes-le-Crès au Mas-des-Gardiès,
toutes deux via Sommières, ont rendu la ligne originelle, "Lunel, Gallargues à
Sommières", peu attractive. A partir de 1930, le service voyageur est supprimé entre ces deux gares.
La ligne Gallargues - le Vigan a vécu.
Jusqu'au 24 août 1896, les convois rebroussaient chemin. Le Vigan, était tête de ligne.
A partir du 24 août 1896,les voyageurs en provenance directe de Nîmes,
ou après une ou plusieurs correspondances, de Lunel, Montpellier,
Alais, Anduze... changeaient de train pour continuer leur voyage,
à
10 heures 13, en direction de Tournemire-Roquefort et au-delà.
Le convoi
longeait la cour des marchandises
de la Compagnie du Midi,
très à l'écart de la remise à locomotives.
Le Vigan
- L'entrepôt de M. Arthur Abric, gérant de M. Goullyon, situé dans la
cour de la gare de marchandises, a été visité par des malfaiteurs qui y
ont soustrait 200 kilos de briquettes charbon. Ce n'est pas la première
fois que pareil fait se produit. Il serait temps que l'on y mit
un terme.