Au sud de Jumilla, à hauteur de l'Ermita de San Agustín,
il ne faut pas s'embarquer sur la A-3314 mais suivre l'indication
"Santa Ana" donnée timidement par une discrète
pancarte
pointant la gauche de la patte d'oie.
UTM
: 30 S 645611 4258980
Alors que Jumilla s'éloigne
une voie sans
affectation
particulière annoncée, longe la route avec
insistance.
J'en fait de même sur ce qui pourrait être
l'ancienne route, bordée
d'arbres
et de saints.
L'oratoire de la deuxième station se trouve
dédié à San Pascual Bailon...
Ainsi protégé de la circulation par une
chaussée en site propre,
du soleil par la végétation
et
du mal en général par les forces de l'esprit,
j'ai trouvé superflu,
voire
blasphématoire de
m'encombrer du casque dont le port est imposé par les
autorités laïques de
nombreuses provinces d'Espagne.
La
voie pèlerine
se
rallie à la route communale,
face au Molino de la
Punta.
L'artère
peu fréquentée en cette matinée de
semaine
L'ancienne route a rejoint la nouvelle dans un regroupement
général qui
inclut les saints protecteurs.
C'est donc sans embûche mais pas sans sueur
que j'atteins
une patte d'oie
dont
"l'explicicité" des panneaux indicateurs laisse perplexe.
A droite : le couvent Santa Ana, le parking et l'aire
récréative.
A gauche : Santa Ana "La Vieille" !
Je me dirige vers
le couvent
et son
accès très
réglementé... en prévision des jours
d'affluence.22
août 2013
Profil parcours complémentaire 2013
Un parcours mieux préparé à l'aide de
documents... pas encore en ma
possession,
m'aurait
évité d'avoir à revenir deux ans plus
tard, effectuer un
aller-retour facile au Collado de los Frailes proche du carrefour
et des parkings environnants.
La route remontant à l'est
connaît du nouveau : une chaussée
privée d'asphalte
qui ne nuit pas à la progression du VTT.
Le Camino Viejo de Santa
Ana traverse bientôt un
un vaste plat au bout duquel,
entre les 967
mètres du
point culminant du massif
et un minuscule mamelon,
le Collado
de los Frailes permet au chemin de basculer à
l'est.
06 juillet 2011
Le 6 juillet 2011, c'est sans détour que
je m'approche
et frôle
discrètement le mur d'enceinte du saint lieu le long duquel
je trouve
à m'élever - à pied -
jusqu'à
retrouver la route
de mon objectif... maintenant en vue.
Mon
pèlerinage du jour, en effet, ne s'arrête pas au
monastère, mais
Cette
mauvaise pensée m'engage à revenir. En effet la
carte Iberpix, pour peu
qu'on la déplie, montre un Collado Perdido distinct du
Collado de Santa
Ana.
22 août 2013
Indépendamment
du
GR 251, de nombreux sentiers franchissent, aboutissent ou partent du Collado de
Santa Ana. La voie qui plonge à l'ouest ne peut
en tout
cas pas conduire au col recherché.
La sente qui
à
l'est, longe les 799 mètres du sommet derrière
lequel se dissimule la passe, se maintient obstinément
à flanc de
montagne sans tenter de la franchir.
C'est vers l'ouest
qu'une sente,
hors GR,
grimpe
en direction d'un col géographique.
Le sentier croise une trace
plus marquée que d'autres
qui
s'élève
au-dessus du Collado de
Santa Ana.
Sous les 799
mètres du mamelon, un léger contour,
met le chercheur
de col ou le curieux de sites insolites, en vue du Collado
Perdido...
qui porte bien son
nom.
Une
légère jonction
donne
accès au
22-AOU-13 14:47:46
Collado
Perdido
UTM :30 S 645966 4254471
d'où
l'on
surplombe Jumilla.
Est-ce sa visibilité depuis la ville qui a fait
bénéficier d'un nom à
ce col ?
Comme souvent dans
ce type de recherche de col,
le trajet aller,
dicté par la flèche de la boussole du GPS,
s'effectue au plus court,
rarement au plus facile.
Au retour,
à vue
dégagée,
de nouvelles
traces, de nouveaux sentiers apparaissent. Ici, il est est un qui
rejoint le col géographique évité
naguère.
piste qui se
substitue à la route au-delà du Collado de Santa
Ana,
amorce
et
poursuit en compagnie du GR 251, une longue descente dont j'avais
ignoré la tentation lors de ma première venue
dans le secteur.
Croisant
à droite
le chemin de la Fuente de la Buitrera, la large voie poursuit sa
descente inquiétante vers la Sierra Larga.
Dans tous les cas
de figure envisageables, il faudra remonter.
La
plongée
prend
fin à la naissance du Barranco de los Chulanes.
Là, un chemin, à main
droite, permet, peut-être, d'aller chercher - hors piste - en
aller-retour le Collado de los Machos. Il ne fait pas de doute que si
j'avais compulsé sérieusement la carte, j'aurais
ajouté cet objectif à
mon programme du jour.
Pour
l'heure, je me trouve à 500 mètres à
vol d'oiseau du Collado de Manuel
que je devrais atteindre à 13 h 35... si je roule en
faux-plat montant
à la même vitesse qu'en descente et si la piste ne
fait pas de
contours...
ce qui pourrait ne
pas être le cas, à en croire ce que je vois.
Au
train ou vont les choses, en montagne, un col en cache souvent un
autre. Les plus exposés ne sont pas toujours les plus
nommés.
L'usage
du GPS permet de faire le tri pour parvenir à coup
sûr - sauf erreur de
données - au col recherché ; en l'occurrence,
ici, 185 mètres
à
l'est au
Collado de
Manuel.
22-AOU-13 13:37:08
Collado de Manuel
UTM :30 S 648781 4250907
Qui
s'attendrait à trouver un col nommé au
milieu de nulle part,
un
col ne s'offrant qu'aux yeux de ceux qui le recherchent, un col que
même le GR 251 n'a pas trouvé ?
C'est la beauté de l'exercice.
S'intéresser aux cols que l'homme a cru bon de nommer, non
pas parce
que les plus beaux, non pas parce que les plus faciles ou difficiles
à
atteindre ; simplement parce qu'ils ont trouvé leur place
dans
l'histoire d'un lieu.
Il est possible de rejoindre Jumilla sans
remonter au Collado de Santa Ana. Je ne m'en offre pas le luxe car dans
la chronologie réelle des événements,
je n'ai pas encore déniché
l'accès au Collado Perdido que je remonte chercher avec
davantage
d'obstination.