Le
Puerto de Almaciles, à cheval sur les provinces de Murcia et
de
Grenade, n'est remarquable qu'en ce qu'il assure le passage en
Andalousie.
UTM : 30 S 561769 4204710
Huit
kilomètres à l'ouest du Puerto de Almaciles,
à
main gauche, un chemin prend la direction de la Sierra de los Tornajos
UTM : 30 S 555780 4203607
pour
une ascension d'un peu plus de cent mètres de
dénivelée.
La carte ne signale pas d'embranchement sur le parcours, l'aide du GPS
est bienvenue
pour identifier le col ; deux ou trois étant en vue.
A la sortie des vergers, le chemin justifie
de moins en moins son appellation.
C'est bientôt
à pied
qu'il faut arpenter, sans mesurer sa peine,
pour finir de l'atteindre à petits pas.
Le modeste
08-JUL-11 13:45:53
Collado
del Moralejo
UTM : 30 S 556316 4202493
offre toutefois un superbe panorama sur les plaines
et montagnes alentours.
Il ne
reste plus qu'à
redescendre chercher la A-330 pour rallier La Puebla de Don Fabrique.
A
la
sortie du village, la Calle de Duque de Alba laisse place à
la
A-317 qui, 5 kilomètres plus loin, croise le Camino de la
Puebla a
Topares.
UTM : 30
S 552618 4198274
La piste conduit en premier au Cortijo
Porche del Cabrero
UTM : 30 S 553063 4198628
qui semble s'être reconverti dans l'élevage des
pigeons, moins voraces.
En poursuivant l'excellent chemin,
bien avant le Cortijo de los Morenos, je croise en un même
endroit un chemin non cartographié et le lit
déserté d'un torrent.
Est-ce l'heure de la sieste ou la flèche du GPS
UTM : 30 S 554199 4199158
qui me pousse dans le lit à sec plutôt que sur le
chemin inconnu ?
Le cours d'eau semble descendre directement du Collado Morera en vue.
Si, sur la première partie de l'ascension, le terrain se
prête au poussage du VTT,
peu à peu la voie rétrécit
et s'encombre de rochers
et de végétation.
Sous l'ombre
absente du Cerro del Porche, la progression à
cette heure et en cette saison devient pénible.
J'ai cru apercevoir plusieurs fois le chemin inconnu, quelques
centaines de mètres plus haut, plus à l'est.
Hors piste, je
tente et réussis
à rejoindre la voie anonyme. Grimpe-t-elle au col ?
Au pire, je pourrai toujours revenir au torrent si la direction prise
par le chemin s'écarte trop de celle de l'objectif.
Le chemin non cartographié mène à une
carrière abandonnée au pied du
Collado
Morera
UTM : 30 S 553542 4199881
et poursuit au-delà
cahin-caha
jusqu'à la passe.
Qu'il dépasse.
La
montée par le nord-ouest paraît meilleure. Je
l'avais
repérée sur Google Earth et non retenue ; elle
traverse
le Cortijo de Reolid susceptible d'être sur des terres
privées ou
d'abriter
des chiens !
La descente par le chemin négligé à
l'aller au profit du torrent, me fait regretter cette...
négligence !
Voir ci-dessous la descente en VIDEO
Un
kilomètre plus au sud, un chemin grimpe directement au
Collado
Blanco. D'après la carte, cette voie traverse le Cortijo
Cerro del Cántero.
Par
précaution, je laisse ce premier embranchement pour aller,
un
kilomètre 200 plus loin, en chercher un autre
UTM : 30
S 552773 4196132
qui grimpe plus en marge
des lieux habités.
A bonne distance du Cortijo
de la Higueruela de Arriba, mon parcours
bifurque à droite
pour entamer une montée en deux temps : un sur la piste
principale et
un second
entre le Cerro del Cántaro et le Cerro de la Higueruela,
droit sur le col
en vue.
Collado
Blanco
Collado
Blanco
UTM : 30 S 553492 4196966
La piste poursuit sur le versant que j'ai évité
et que j'évite à nouveau ;
mon prochain objectif exige que je revienne
à la route pour la reprendre en direction du sud sur encore
un kilomètre.
Voir une partie de la descente en VIDEO
Le chemin quasi parallèle au précédent
UTM : 30
S 553262 4195023
passe lui aussi à distance respectable d'une ferme
le Cortijo de la
Higueruela, encore, mais de Abajo, cette fois.
La répétition des
événements ne s'arrête pas
là,
une longue ligne droite me conduit
au pied d'un autre Collado Blanco qui marque sa différence
avec le précédent, comme il peut. Son chemin
d'accès a été labouré et
n'existe plus.
L'ascension du col sur un sol meuble prendrait du temps pendant lequel
le
propriétaire des lieux pourrait sortir de sa
sieste et me voir sur son chemin labouré, à tord
ou à raison.
Plus loin une piste non cartographiée, mais entretenue,
grimpe vers la Serrata del Alcatín, prolongement de la
Sierra del Alcatín.
Le Collado Blanco sépare précisément
ces deux massifs.
Lorsque la voie atteint le pied de la montagne
elle dessert un bassin mais n'irrigue pas le moindre sentier
à flanc de la Serrata.
Je reviens à l'embranchement du chemin disparu
puis, par force m'en éloigne. C'est alors que naît
en moi l'envie
d'aller délivrer cette passe injustement
emprisonnée.
Un semblant de chemin contourne le verger.
En lisière de la propriété,
je reviens en direction
du collado Blanco que j'atteins enfin dans un sentiment de grande
satisfaction donquichottesque.
Dans le sens de la descente, j'emprunte le chemin labouré
sans me heurter au moindre moulin à vent.
Ainsi prend fin cette aventure au pays de Don Fadrique et de ses cols
blancs.