J'atteins Camprodon,
2438
habitants en 2006, par Prats-de-Mollo, le Col d'Ares et Mollo.
Un parc aménagé au bas du Coll de Camprodon se
trouve doté d'un vaste
parking. J'y abandonne mon véhicule au pied de la
première ascension du
jour. Cinq minutes, photo comprise, et je dévale l'autre
face de la
taupinière.
Au
rond-point, point d'indication de cols, sauf à savoir que La Creueta en est un.
La
petite route longe
le Golf de Camprodon.
Un vttiste que je m'efforce de ne pas rattraper
bifurque soudainement à droite. Consulté, mon
extrait de carte me dit d'en faire autant
par
leCami
Sant Antoni.
Le chemin a du
caractère mais pas de
méchanceté.
Il
sait qu'il va faire
transpirer, aussi, dès les premières rampes
invite-il l'oublieux à faire le plein d'eau.
Il offre maints
prétextes à se refaire une santé. Monument
à CèsarA.
Torras,
un pionnier de la randonnée en Catalogne.
Lorsque sa pente contrarie
l'adhérence de la roue motrice du VTT, il se pare d'un
revêtement de ciment qui bien que grossier reste
honnête. Ca oblige.
Les cols
intermédiaires autorisent l'arrêt photo.
Le collet dels Vedells
n'est pas positionné au même endroit selon les
cartes. Je
fais confiance à la mienne. C'est mon
intérêt.
Coll
de la
Brossa : 1169
mètres
La portella d'en Pitancademande
à s'extraire quelque peu d'un sentier. Le détour
reste symbolique.
Le
vttiste espagnol que je finis par rejoindre à
l'arrêt près de la collada de
Sant Antoni
n'est pas en mesure de me documenter sur les cols environnants.
Selon les sources, le coll
de la Brossa se situe au pied d'El Tossal ou ici, au Pla
del Bonaire.
En raison de la distance et de la présence physique de 2
passages, il y aurait donc 2 colls
de la Brossa
L'ermitage de Sant Antonidate de
1702. Il est situé à 1 345
mètres
d’altitude et offre une vue imprenable sur la
vallée de
Camprodon.
Mon ascension prendra fin à ses pieds à la collada
dels Malats.
En revanche il connaît
le coll
de la Creueta,
mentionné par
plusieurs pancartes. Son accès semble aisé et sa
notoriété grande. Je
n'avais pas prévu de le franchir mais tout m'invite
à le faire.
A la montée, j'ai repéré le chemin
à
prendre. Au carrefour, une pancarte y annonce la direction de Bolos.
J'en garde le souvenir car, sur ma carte, j'ai surligné un coll de
Bolos.
Je constate que cet itinéraire offre en prime le collet de
Bacos.
La
notoriété du coll
de la
Creueta trouve très vite une
explication. Elle doit tenir à l'histoire de l'oratoire qui
supporte la petite croix.
Je n'ai pas encore
décidé de
succomber ou non à la tentation d'aller plus loin sur ce
parcours improvisé. Une reconnaissance pédestre
de
quelques mètres vers le cadenas d'un portillon
m'évite
toute tergiversation prolongée. Je serais
accompagné, je
pourrais envisager de franchir l'obstacle. Mes épaules
handicapées par des séquelles d'accident ne me
permettent pas de
passer seul le BTT par dessus
le grillage.
Tant mieux. C'est ce genre de
dérogations
aux plans établis qui parfois me mènent dans des
impasses agréables qu'à raconter.
De retour au CV qui m'a mené naguère de
Camprodon,
je poursuis mon programme. Un chemin situé sur la gauche
quelques coups de pédales plus loin, propose de rejoindre
"la
route de France". Je l'emprunte avec pour seule ambition d'atteindre
les Coll
de
Rials et Coll de les
Guilles
que je finis par trouver après un détours inutile
par le
chemin privé (mais cimenté) du hameau
de Rials.
Remis de mes errements
attisés par la
multiplication des ensellements en tous genres, je finis par faire le
point au carrefour du chemin publique
précédemment ignoré.
La colonne vertébrale de mon
parcours retrouvée me hisse au col
Prégon
à l'entrée d'une urbanisation : Font-Rubi.
La recherche de la collada de Puig de Francoret ducoll de la Batlla
permettent aux aiguilles du temps d'approcher midi.
J'ai bataillé pour
rien à rechercher ce dernier col que j'aperçois
après l'avoir franchi.
La route de droite mène à la conclusion de la
matinée.
Coll de la Boixeda
Je ne vais pas chercher,
tout près, La
Creu de Meials, faute d'imaginer qu'elle puisse
être prise en compte dans notre catalogue.
Je franchis, en revanche, le collet de la Costa,
à la recherche d'un raccourci que je ne trouve jamais.
Le retour routier me permet de ramener mon
casse-croûte à son point de départ,
près du
frigo de ma voiture, à l'heure de le manger.
Je pensais avoir besoin de la journée
pour boucler le
franchissement de ces 14 cols. Au cas où, j'ai
prévu deux
options complémentaires possible : une me conduisant au sud
de
la Seu d'Urgel avec retour demain, l'autre au col d'Ares, sur le chemin
du retour. J'opte pour cette dernière solution. J'ai
monté maintes fois le col d'Ares, mais toujours en
vélo
de route. Ses abords me sont inconnus.
Le col
d'Ares franchi, dans la
descente vers
Prats-de-Mollo,
dans un lacet, un excellent chemin invite à
s'introduire dans la Forêt
domaniale du Haut Vallespir.
La collade
de Prats est marquée par la borne
frontière 516.
Au col
des
Basses de Fabert,
facilement atteint, j'ai prévu le demi-tour. Une pancarte,
une
fois encore, joue les tentatrices. Je suis porteur de la carte IGN du
coin qui m'encourage à aller chercher ce coll
Prégon
lui-même précédé d'un coll
de la Clapa. 2
cols en 2 kilomètres 700, cela vaut la peine, même
si
j'oublie qu'il faut revenir.
Puigs et cols se
succèdent. Au même
rythme montées et descentes s'enchaînent. Le
parcours est
propice à la marche à pieds.
Souvent
espéré, enfin atteint, le col
Prégonne m'incite pas à
poursuivre plus avant. Pourtant je m'aventure encore jusqu'au Coll
de Massanell où je renonce
à découvrir les deux suivants : le Coll Pany
et le Coll
de Siern.
Je pourrais rester encore des heures en selle, mais marcher m'use plus
que les souliers. Il aurait fallu que je prévois un circuit
spécifique qui m'évite le retour sur "mes pas"...
d'autant qu'en conclusion
j'entends rejoindre la
route par un sentier peu cyclable afin d'ajouter à ma
moisson du
jour le Coll
des Boyres
(ou coll
de les Boires) et le col des
Pichadous.
23 cols pour mon anniversaire. Un Cadeau.