Photos des 02 juillet 2005, 11 et 12 septembre 2011
Parcours : Bagà, Coll del Forn, Coll de
la Gavarra, El
Colletó, Collet Roig, Collada de la Bofia, Coll de Pal,
Collada de
Comafloriu, Collada de Comabella
Profil : Bagà, Coll del
Forn, Coll de la
Gavarra, El Colletó, Collet Roig, Collada de la Bofia, Coll
de
Pal, Collada de Comafloriu, Collada de Comabella
Parcours : Coll de Pal, Coll de la Mola, Collet de la Mola, Coll de la
Vall, Coll del Solà del Riu, Coll de la Mola, Coll de Pal
Profil : Coll de Pal, Coll de la Mola, Collet de
la Mola,
Coll de la Vall, Coll del Solà del Riu, Coll de la Mola,
Coll de
Pal
J'ai
déjà gravi le Coll de Pal en 2005.
Partis, à deux, de Bagà, je dus rapidement
confier les clés du fourgon à mon
accompagnateur qui malgré un vélo neuf se
révéla vite cycliste d'occasion.
Cette première ascension ne fut brillante que par
l'éclat du soleil.
A cette époque, je subissais le contre-coup d'un
accident de vélo.
Depuis, six ans se sont écoulés.
Déjà !
Aujourd'hui, ce n'est pas une seconde
grimpée routière au Coll de Pal
que je suis en train d'accomplir
mais une réparation d'oublis
passés.
Avant le GPS, avant les cartes en ligne et
particulièrement celles de l'ICC,
avant
la mode des rond-points et leurs cohortes d'immenses
panneaux annonciateurs,
outre
Pyrénées je devais m'en tenir à
chercher les cols "grand public".
Sortir de Bagà est devenu un jeu
d'enfants.
L'ancienne
pancarte directionnelle du Coll de Pal, si
importante pour moi à
l’époque, fait maintenant figure
d'antiquité.
La route s'échappe de la ville.
en pente douce.
En 2005, sous le viaduc
de Bac de Diví,
je m'inquiétais de circuler à l'ouest de la route
du tunnel de Cadi.
Le Coll de Pal se trouve
à l'est de la C-16.
L'Estret de Malfrau
fait entrer dans le Parc Natural del
Cadí-Moixeró.
A main gauche
l'embranchement d'un chemin invite à
se diriger vers des cols alléchants
Le passage sous un second viaduc, celui de
Gréixer,
m'avait jadis définitivement rassuré en remettant
la route de Barcelone
à sa place.
On peut attendre
la Font de la Doble On... où l'eau
coule sans fin, à l'image de l'inscription
tronquée de son appellation.
Aujourd'hui,
je me suis fixé comme premier objectif
de me faire une idée
in situ,
du positionnement
du Pas de la Devesa que la carte ICC situe
plutôt vaguement, faute de place disponible.
Sur Internet, plusieurs sites mettent le Pas de la Devesa sur la
BV-4024.
A l'endroit donné,
je trouve un monument désignant le lieu "Mirador de la
Devesa".
Je ne me trouve pas plus en mesure, après avoir vu,
qu'avant,
de
prendre partie pour la position donnée par certains
" locaux" où pour celle indiquée sur le catalogue.
En France et en Espagne, j'ai rencontré des riverains
ignorants de l'existence d'un
col situé au bout de leur chemin.
Il n'est bien entendu pas possible d'approfondir le cas de chaque passe
dans un
pays sans adhérents et dont les cartes régionales
tiennent à se singulariser
des cartes nationales.
Je laisse, pour l'heure, le Pas de côté et
même probablement au-dessus.
Le Coll del
Forn, lui, ne prête pas
à confusion, mais, même si j'en ai
découvert l'existence longtemps après l'avoir
franchi ; il figure déjà à mon
tableau d'honneur !
UTM : 31 T 408588 4681926
En revanche, sur la piste à main gauche, en direction de
Gavarrós, Brocàs, Castellar de n'Hug,
se
cachent, comme honteuses, deux vertes pancartes.
L'une pointe bizarrement le Coll de Gavarra à 1 H 50 !
Est-ce un homonyme ou
s'agit-il d'aller promener avant de revenir ici franchir le col et lire
la
suite ?
Etrangement, le Coll de Jou, pointé à 2 H 15, se
trouve moins éloigné que le refuge de Niu d'Aliga
à 3 H 45 !
On a affaire probablement au balisage d'un circuit... que je ne ferai
pas mien.
aperçu tout
à l'heure depuis la piste du Coll de la Gavarra.
Le Collet Roig appartient à ces cols
dont on dit, à
l'issue d'une sortie, je l'ai franchi puisqu'il était sur la
route. Le
GPS me permet, entre autre, de laisser divaguer
mon esprit en roulant, sachant que je serai averti de la
croisée de l’objectif
suivant.
Chasser les cols, c'est s'y intéresser. En franchir un sans
le
voir, me laisse désormais un goût
d'inachevé.
Les sollicitations
a quitter la route
prennent diverses formes mais ne
parviennent pas à me distraire du
parcours prévu
dont la colonne vertébrale reste la BV
4024.
Mes infidélités
à l'asphalte n'ont d'autre but que celui
Pour ce lundi, mes modestes objectifs se trouvent
atteints. Ce n'est pas avant demain que j'entends "tenter" une boucle
ayant pour but d'aller chercher 7 cols voisins, dont 6
supérieurs à 2000
mètres.
Mais… comme le soleil et ma curiosité restent
éveillés, je pousse encore les roues du VTT
jusqu’au
pied d'une pancarte verte, du genre de
celles rencontrées plus bas.
"Comafloriu" (la Collada ?) y est pointé à 20
minutes... à travers
les prés.
Il
y a bien une trace au sol, que je me surprends à
suivre.
Le balisage d'un GR apparaît plus loin.
Des balisages, même ! Il y en a partout !
Sur les poteaux électriques,
sur le moindre rocher.
Ces marques sont rassurantes ; je ne me balade
pas en pleine nature dans un parc naturel. En ce qui
concerne l'orientation, je me
fie
davantage à la flèche du GPS
qui pointe en direction
d'un troupeau de moutons gardé par six
chiens obéissants...
à leur berger. J'emprunte une des
multiples sentes,
en direction de l'objectif
sans toutefois approcher
exagérément les canidés. A vue, il est
aisé
Je
me félicite d'avoir pu accéder à cette
passe dès
ce soir. En effet, dans la boucle initiale, je me demandais comment
joindre les
Colladas de Comabella et de Comafloriu, sans trop perdre d'altitude.
Sans trop
perdre de forces en fin de randonnée.
Mais puisque je me trouve maintenant à
près de 2200 mètres
autant
contrecarrer mes plans d'encore 150 mètres. 150
mètres en dénivelée
!
Et
pour cela, d'abord, rejoindre le GR à flanc.
Une sente parfois balisée en jaune
m'amène droit
sur les ovins légèrement remontés. Une
rencontre avec le berger s'impose... par
soucis de ne pas effrayer le bétail et par
politesse envers le maître des chiens !
Sous un grand chapeau, drapé dans une
couverture de
laine, l'homme me conforte dans mon analyse du terrain. Il m'annonce
même que le sentier de la Colladeta de Comabella est bien
meilleure
que celui-ci !
Tout est relatif !
En trois cent mètres de quasi plat, le GPS me
ramène au
GR à l'altitude de la Collada de Comafloriu. Sur un waypoint
que
j'avais programmé au cas où.
La pente est raide, car il s'agit
désormais de
s'élever
significativement sur une modeste distance.
La nature du sentier n'ajoute pas de
difficulté à celle de la pente. Le poussage exige
un
effort raisonnable.
Plus rien ne devrait donc s'opposer à
ce que
j'atteigne ce soir la seconde collada, perchée aux alentours
des
2350 mètres.
Demain, je n'aurai plus le soucis du
retour par un itinéraire incertain.
Une barre rocheuse vient tout à coup
modérer
mon enthousiasme. Le GR ne semble pas disposé à
la
contourner.
Maintes inscriptions
et traces de peinture
balisent le passage, qui certes ralentit le poussage, mais ne le stoppe
pas.
Il faudrait être "fétiche" du portage pour trouver
là prétexte à soulever son
vélo.
sur mon périple de demain. J'ignore tout de la jonction
Colladeta de Comabella - Refuge
de Niu d'Aliga.
Seul, sur
un trajet en aller-retour, je
peux toujours rebrousser chemin devant un obstacle. Il en va autrement
dans le cadre d'une boucle.
C'est à quelques minutes - en descente - du
Coll
de Pal
que je croise un vététiste poussant hardiment sa
monture. Il me
dit que le GR est le meilleur itinéraire pour rejoindre le
refuge !
Au train qu'il mène, probablement !
En ce qui me concerne, j'en
saurais davantage demain, puisque je vais explorer l'autre versant,
par des chemins qu'il me décrit comme caillouteux et
composés essentiellement de pistes de ski.
UTM : 31 T 411179 4684066
Au-delà du Coll de Pal, la
BV-4024 laisse croire
qu'elle poursuit son ascension. Il n'en est rien.
La piste fléchée Pleta de
Comabella,
d'abord interdite et barrée ne conduit
qu'à Comabella...
La route, elle, soutient une descente
engagée depuis peu.
Elle en perd son revêtement.
Un chemin cyclable
accentue sans complexe
la perte d'altitude.
150 mètres environ.
Altitude
qu'il faudra regagner, bien sûr...
avant de commencer à monter !
On traverse maintenant le domaine d'une
station de ski en travaux.
Un chemin, à droite, plonge sur la
Molina,
tandis qu'à gauche un autre monte
au Coll de la
Mola.
Il faut escalader un talus pour
découvrir derrière le
poteau indicateur un fléchage VTT. Peu
m'importe, je n'en suis pas consommateur !
Les directions, tant recto que verso, données par les
pancartes, ne me sont d'ailleurs d'aucune utilité.
offrant divers embranchements de sentiers
destinés aux vététistes de descente.
Il faut atteindre
une gare de
télésièges
ou mieux finir de monter à une table
d'orientation proche, pour apprécier l'enfilade de cols
traversés,
dont les "Rasos d'Alp", juste en-dessous.
La ruta 11 et 12 qui, comme moi, fait halte ici,
traverse des
cols dont je n'ai jamais entendu parler : Collade de les Tortes, Coll
de la Creuta.
Le Refugi Niu de l'Aliga, tout le monde m'en
parle alors que
je n'ai pas prévu de le visiter. Il n'est pourtant plus
qu'à 30
minutes...
Les pistes de descente VTT
pullulent.
Il y en a pour tous les goûts, tous les niveaux. Sauf le mien.
Le monticule qui
héberge une table d'orientation peu
lisible
n'apporte pas grand élargissement au
panorama.
Il permet toutefois d'appréhender avec recul la piste
à accompagner maintenant
dans sa prise d'altitude.
A main droite, un chemin conduit au
Coll de la Vall. Je devrais l'emprunter
après être allé
chercher, à l'opposé, et
en-dessous, le Collet de la Mola.
Pourquoi monter à 2445
mètres pour franchir un col à 2348 ?
Pas pour connaître la direction de Barcelona, inaccessible
à ski depuis la fin de l'ère glaciaire mais pour
bénéficier de l'embranchement d'un chemin que l'ICC
trace sur ses cartes en
direction du Collet.
Chemin... invisible sur le terrain !
Certes en s'éloignant de la direction
du col, on
trouve bien quelques traces éparses qu'il vaut mieux ne pas
s'entêter à suivre
Il y a sûrement un accès
plus pratique pour atteindre la passe, d'autant
qu'après y être descendu il faut revenir sur ses
pas...
J'entends cette fois m'épargner les détours
inutiles et
opte pour une remontée à vue et abrupte vers une
clôture à neige à peine visible sur un
sommet.
Une série de zigzagues dans l'herbe convainquent le VTT de
se laisser pousser
jusqu'à l'ouvrage
qu'il suffit de longer en faux plat
montant
pour retrouver la remontée
mécanique et la direction de Barcelone.
Je
devrais descendre maintenant chercher la piste
du Coll de la Vall, mais une toiture pointe au sommet du
chemin ! Je
la soupçonne de couvrir les activités
du Refugi de Niu d'Aliga.
Un sentier descend ensuite directement sur le
Coll de la Vall. J'ai prévu de l'éviter...
mais rien ne s'oppose à ce que
j'aille voir à quoi il ressemble.
En attendant je constate, au passage, que le GR emprunté
hier jusqu'à la Colladeta de Comabella, aboutit ici.
Le refuge est en vue ;
sa terrasse parsemée de tables de
bistrot donne à l'établissement une allure de
restaurant d'altitude.
Je contourne le bâtiment pour
m'informer des directions proposées par de traditionnelles
flèches vertes.
Je contourne le bâtiment pour aller jeter un oeil sur le Coll
de la Vall
juste en-dessous.
Je
contourne mon programme pour m'avancer quelque peu en direction du vide
à la recherche de
ce sentier repéré sur Google Earth.
Deux
sentes paraissent descendre à pic
derrière une clôture électrique. Je
distingue vaguement l'aboutissement de celle de
gauche.
Je
distingue, tout aussi vaguement, un chemin peu
pentu, dessiné par l'ICC sur ses cartes, qui permet, une
fois en bas, de quitter
cet environnement hostile à ma cheville rigide.
A peu près assuré de la réelle
existence de la
voie d'échappement, je me risque, à demi-petits
pas
sur le GR affichant un penchant exclusif pour les randonneurs
pédestres.
Si je ne suis pas sûr de parvenir à descendre au
col, je
suis certain, ensuite, de ne pas être en mesure de
remonter
au refuge.
A
mon corps défendant, la progression n'est
agréable qu'à mes yeux..
Pour un vététiste aguerri, en pleine possession
de ses moyens, bien chaussé, l'exercice serait banal.
Je
retrouve, pour ma part, la banalité quelques
mètres cyclables avant le
devrait suffire à combler mes
excès de folie du jour.
J'espère que l'itinéraire
prévu va tenir ses
promesses et que plus aucun effort pédestre ne me sera
demandé.
Le chemin prend des allures de sentier en se
rapprochant d'un col géographique.
Le
sentier s'efface soudain, sur une dizaine de mètres,
au profit d'un
éboulis.
Je
bénéficie, pour la courte traversée
périlleuse, de
l'entraînement effectué il y a 15 jours avec les
collègues des Cent Cols du
Languedoc-Roussillon dans la Sierra de Cadí !
Il m'étonne que ce petit passage ne
soit pas
nommé. Il a tous les attributs géographiques d'un
col ;
même
sa baraque... en ruine.
Un
dernier coup d'œil sur la Solà del Riu, plus
belle encore vue de loin,
et c'est l'amorce réelle du retour.
Fini la marche au pas. C'est au trot en faux-plat
montant,
puis au galop
jusqu'à
une clôture électrique, que
je regagne la piste empruntée à l'aller.
Je
m'étonne d’avoir vu, ici,
ce matin, un chemin peu cyclable,
je
le trouve à cette heure très roulant !
Le sentier qui permet de joindre le Coll de la
Mola sans
perdre d'altitude, s'avère être une de ces sentes
aménagées pour le VTT de descente.
Coll
de la Mola
La remontée en selle
au
Coll de Pal se présente sous la forme d'une phase de
récupération. S'il
fallait composer une boucle à partir de
l'expérience de ces 2 demi-journées, je partirais
- comme envisagé - par
les Colls de Comafloriu et de Comabella,
je poursuivrais jusqu'au Refugi de Niu d'Aliga pour descendre
aux Colls de
la Vall et de la Solà del Riu, je rentrerais par la Collada
de la Mola où je
chercherais le meilleur passage vers le Coll de la Mola...
Une boucle à faire accompagné.
2099 au GPS qui hier donnait 2007. La
vérité
doit se situer entre les deux. La pancarte du Coll de Pal, à
2070 mètres, manque d'ambition. Pas le parcours qui peut
encore être étoffé.