La
nuit a été réparatrice pour tous. Le
petit-déjeuner, à 7 heures 30 est parfait pour
nous mettre en forme en vue de la grosse difficulté du jour.
Il
n'y a
pas de départ officiel effectif. Sous des
prétextes divers, les moins
confiants partent devant. Ceux qui se sentent plus
costauds attendent les retardataires.
Tous en tout cas attaquent le célèbre Col du
Simplon.
Un
coup de pouce de la Madone
ne serait pas de trop pour trouver
l'ancienne route Napoléon qui permet d'éviter une
bonne
partie de la nationale.
Cette "route Napoléon" est certes plus courte que la
chaussée moderne, mais la
pente y est nettement plus raide; de 9,3%, puis 10,3% et 9,7 avant de
rejoindre la nationale.
Charles, qui doit trouver l'étape un peu courte, s'offre une
visite de l'arrière pays en ne profitant pas des ouvrages
d'art enjambant les vallées.
L'ascension
devient régulière (4 à 5%). En
économisant leur souffle, les cyclistes peuvent admirer les
défilés encaissés grandioses et les
balcons panoramiques somptueux. La route est une merveille
d'architecture moderne.
La
circulation à droite est
impérative pour ne pas gêner les camions qui
veulent garder leur élan.
La
nationale alterne viaducs en béton,
passages
en surplomb et tunnels pare-avalanches.
Malgré
les conditions météorologiques peu favorables, on
ne manque pas la traditionnelle photo au sommet duSimplon Passà
2005 mètres d'altitude. Le col est dans le brouillard et
seuls quelques chanceux
pourront
admirer l'aigle en granit, lors d'une furtive éclaircie.
Les
cyclistes s'habillent pour la descente car la chaleur est
fraîche dans la brume. On retrouve heureusement le
soleil assez rapidement après avoir
dépassé l'ancien et le nouvel hospice.
Au-delà
du village de Simplon
nous
rentrons
dans
l'étroit défilé de Gondo où
nous traversons encore de nombreux tunnels qui nous permettent de
tester les éclairages de nos vélos.
A
Gondo, nous passons sans problème en Italie.
Nous
arrivons difficilement à nous regrouper avant le repas car
Philippe, à son tour, visite involontairement
l'arrière-pays avec les 3 voitures
accompagnatrices, porteuses du déjeuner.
La reconstitution du groupe est opérée
à l'intérieur d'un charmant parc
ombragé meublé de tables et pourvu
d'une
fontaine. Le grand luxe !
Le
terme de notre deuxième étape est fixé
à Malesco,
en Italie, non loin de la
frontière suisse.
La
visite de la ville nous permet d'admirer des maisons aux murs peints
dont
voici le détail du rétable
d'une Vierge
à l'enfant.
Tandis
que le gruppetto
approche
de
l'Albergo Alpino,
les premiers arrivés sortent de la douche.
Une équipe de choc s'affère de son
côté auprès d'une voiture
d'accompagnement à la mécanique capricieuse.
La
piscine de
l'hôtel est très
appréciée des randonneurs et c'est
près du bassin qu'on réalise le compte-rendu
journalier à distance
raisonnable
du
dragon de la fontana del
Basilisco qui exerce ses
propriétés hypnotiques sur la place della Chiesa.