Ce
matin, le petit déjeuner pour curistes souffreteux s'est
amélioré au fil de nos réclamations.
La patronne et
son homme de main ont raclé les fonds de la resserre pour y
trouver de quoi nous resservir. C'est qu'il ne faut pas plaisanter avec
le carburant. Si l'ultime étape ne
s'étend que sur
une demi-journée, elle exige de la ressource.
Les deux cols au programme restent sérieux. Comme le temps
qui s'est
remis au beau.
Certes on commence par descendre la superbe Vallée du Cadore
entre les cimes majestueuses des Dolomites, jusqu'à Venas di
Cadore, mais ensuite on emprunte à gauche une petite route
bordée de mélèzes et autres
résineux qui
par paliers successifs alterne faux plats et raidillons
côtés deux chevrons. Un peu moins de 9
kilomètres
pour 900 mètres de
dénivelée.
Au-delà du Passo Cibiana,certains
regrettent de ne pas accompagner les touristes en 4/4 jusqu'au
musée
des nuages sur le Monte Ritte.
Nous
dévalons aussi
rapidement
que prudemment
jusqu'à
Forno du Zoldo ; 750 mètres d'altitude, où
nous
finissons par trouver la route de l'ultime col du périple.
Les
trois chevrons de la traversée de Dont aident à
une prise
d'altitude rapide. La route garde ensuite une pente
régulière sérieuse qui nous
élève
jusqu'aux
1606
mètres du Passo
Duran
dominé
par une charmante petite chapelle.
On
n'est pas déçus par cet ultime col. Le panorama
sur les derniers
sommets des Dolomites, y est somptueux.
Avant
de revêtir une tenue civile, nous immortalisons au Passo
Duran ce
dernier souvenir commun
d'une
excellente randonnée de quelque 1000 kilomètres
effectués sans accrocs
mais
pas sans panini ni dénivelée : 21000
mètres.
Une
partie du groupe, répondant à ses obligations
compte
rallier
Annonay d'une traite.
C'est par Venise,
ses canaux,
sa basilique Santa Maria della Salute,
son pont
des Soupirs,
Vérone...
Padoue que rentreront... tranquillement.