se tient au PK 713,253 de la ligne de Paris-Lyon à
Marseille-Saint-Charles.
Elle devient gare de
bifurcation le 3 novembre 1894 avec
l'ouverture à l'exploitation d'une ligne de
38 kilomètres à destination de
l'Isle-sur-Sorgue, via
Carpentras. Une salle d'attente dans la gare d'Orange.
L'employé et les voyageurs rentrent et sortent sans
discontinuité.
L'employé
- Les voyageurs pour Carpentras, L'Isle-sur-Sorgue, en
voiture ! Un voyageur, jetant sons sac à
terre. - Boum ! m'y
voici. Une voyageuse -
Bonjour m'y voilà !
Un deuxième
voyageur, se réveillant.
- Ah pardon ! Quel est le train qui vient d'arriver ? L'employé
- Celui de Carpentras, et il repart pour vous servir...
Une voix,
à l'extérieur - Orange, vingt minutes
d'arrêt ! Buffet ! Direction de Carpentras
change de
train... Orange, vingt minutes
d'arrêt !
Armand qui rentre
- Vingt
minutes d'arrêt, c'est épatant. (En examinant les
fauteuils) Peu confortable, ici ! Ah ! ça,
pas
d'employés ! Je voudrais bien savoir
où
stationne le train de Carpentras. (Apercevant l'employé.)
Ah ! voici !... L'employé
siffle l'air de : "Viens, Poupoule !) Oui,
ça ferait
pas mal dans le tableau ! Voyager seul, c'est plus que
lugubre ! Dites donc, mon garçon, à
quelle heure le
train de Carpentras ? L'employé.
- Il est parti. Armand - Je
ne vous demande pas s'il est parti. Je vous demande à quelle
heure le train de Carpentras ? L'employé
- Ah ! très bien !... Dans une
heure !
Armand - Merci du renseignement. Je vais ronfler à poings
fermés pour ne pas entendre le bourdonnement des
mouches !
Les aqueducs de la ligne d'Orange à l'Isle viennent en prolongation de ceux plus anciens du PLM de Marseille.
C'est le cas de tous les ouvrages précédents et, ici, d'un aqueduc
voûté de 0,70 mètre d'ouverture, à demi-caché par la végétation.
vicinal N° 7 dit de Ramas", incessante victime du progrès. Ce chemin a
été détourné lors de la
construction de la ligne de Paris
à Marseille. Il sera coupé à nouveau à
l'occasion de l'aménagement de
l'aérodrome d'Orange-Caritat.
Ce passage à niveau déplacé ainsi que sa maison de garde N° 418, lors de la construction de la ligne d'Orange à L'Isle, ont finalement
été supprimés.
d'un aqueduc voûté dont l'ouverture de 0,70 mètre permet l'écoulement des eaux d'un fossé.
La durée des trajets sur ces petites lignes
incitait
les voyageurs à tuer le temps dans des conversations...
parfois sans issue !
On a dû, ces derniers temps,
beaucoup parler à Carpentras du merveilleux sourcier qu'est
l'abbé Cuq, de Carry-le-Rouet ainsi que de ses prospections,
aux
abords de la synagogue, couronnées comme toujours d'un
éclatant succès.
Ce
qui me le fait croire, c'est que, pas plus tard que cette semaine, dans
le train d'Orange
à Carpentras, deux voyageurs
âgés, très probablement
carpentrassiens, sur ce
sujet devisèrent pendant une bonne partie du parcours.
Je prêtais à leur conversation une oreille assez
distraite, quand l'un d'eux piqua mon attention par cette
réflexion inattendue :
- En somme, Dieu accorda de tout temps, à ses ministres, le
don de découvrir des sources.
Moïse ne fut-il pas, en
vérité, un sourcier, le premier
sourcier ?
- Qu'est-ce que vous me chantez-là ? riposta
l'autre. Sans
doute on trouve des prêtres parmi les sourciers. Il en est
même un très remarquable, non loin d'ici,
l'abbé
Ravoire, curé de Camaret, près d'Orange,
où il fut
longtemps vicaire.
Mais il y a encore plus de laïques, dont
des
professeurs de faculté, géologues ou hydrologues,
et
Toulouse en possède un qui a laissé à
Saint-Geniès, de Sisteron, un souvenir aussi flatteur que
l'abbé Cuq à Carpentras...
Le train et ses passagers bavards
longeaient une baraque de voie et parvenaient aux confins de la commune d'Orange.
Maintenant sur le territoire communal de Joncquières,
les voyageurs sautaient, sans la voir, la "mayre de la Costière", actuel "Petit Roanel",
sur un aqueduc voûté d'un mètre cinquante d'ouverture, et poursuivaient leur conversation :
- Quoi donc, vous ne croyez point que Moïse procura une source
d'eau bienveillante à ses compagnons
altérés (sic), dans
le désert de Sur ?
- Si, je le crois. Mais, aussi fermement je crois qu'en l'occurrence Moïse
accomplit, grâce à Dieu, un miracle ni plus ni
moins
caractérisé que celui des dix plaies d'Egypte et
celui du
passage de la Mer Rouge, dont il fut l'auteur providentiel. - Pourtant, rappelez-vous, la Bible dit expressément que
Moïse, quand il fit jaillir du rocher une source abondante,
auprès du Mont Horeb, était armé d'une
baguette et
qu'il en frappa le roc.
- La baguette ne fit rien à l'affaire. Je vous
répète que ce fut un miracle.
- Eh bien, moi je persiste dans ma croyance que Moïse avait
reçu de Dieu le don de découvrir des sources,
qu'il
était un sourcier, qu'il fut le premier sourcier.
La ligne d'Orange à l'Isle-sur-Sorgue dépassait le piquet de son PK 5,
sautillait, en biais à 73°, un fossé d'arrosage
sur un aqueduc voûté de 0,70 mètre d'ouverture,
puis se présentait
entre les barrières, manœuvrées à distance, du passage
à niveau
du "chemin vicinal n° 19 des Paluds,
dit du Liot".
La Via Venaissia qui, pour ménager le moral de ses emprunteurs,
confirme qu'elle se dirige vers Carpentras et Jonquières, sans
en donner les distances,
déroule son enrobé
sur le "fossé de la Source Fouquet", hébergé au
passage sous la voûte d'un aqueduc de 0,70 mètre
d'ouverture.
Quatre-vingt-treize ans plus tôt, dans le train : -
Autant dire, mon pauvre ami, que Josué fut le premier gendarme
puisqu'il arrêta le soleil... Après tout croyez ce que
vous voudrez. Et le combat finit, chacun restant sur ses positions. De
les départager, je n'éprouvais nulle envie. J'en avais
pourtant le moyen que me fournissait Tacite. D'après lui, c'est
un troupeau d'ânes qui fit découvrir à Moïse
la source admise, avec une explication différente, par les deux
interlocuteurs. Ce
qui exténuait le plus les Hébreux, dit-il au chapitre 3
du cinquième livre de son Histoire, c'était le manque
d'eau... Près de périr, ils gisaient tout le long de la
plaine, quand un troupeau d'ânes sauvages, sortant d'un
pâturage, s'en vint au pied d'un rocher couvert d'un bois
épais... Supputant un endroit herbeux, Moïse les suivit, et
il découvrit d'abondants filets d'eau. C'était peine d'avance perdue de l'essayer. Mes
deux voisins de wagon, n'en auraient pas, je présume,
modifié pour autant leur opinion. Tout au plus, auraient-ils
poussé la condescendance jusqu'à me dire, non sans un air
pincé : "Possible Monsieur, mais c'est Dieu qui avait mis
les ânes sur le chemin de Moïse." Et, ma foi, je n'aurais
pas ri de cette réponse. J'en connais tant de pareilles ?
Le train pour Carpentras n'existe plus mais l'inaudibilité d'une argumentation "sourcée", perdure. Elle reste impuissante face à des croyances, respectables ou totalement farfelues.
Quant aux histoires d'eau, la voie ne cesse de s'en raconter tout au long du parcours.
Ici, c'est celle du tablier métallique d'un mètre cinquante,
a déposé une structure en béton qui respecte l'angle initiale de
72°.
La Via Venaissia
se souvient qu'avant la construction de la ligne de chemin de fer,
le "chemin vicinal N° 21 des Paluds,
dit d'Honoré Charasse", ne connaissait pas là de rupture de continuité.
Les lieux ne
retrouvent pas exactement leur état d'origine, en ce sens que la
déviation aménagée le long de la voie
ferrée demeure, sous l'appellation "chemin des Paluds".
Tout à côté,
un aqueduc à châssis et dalle, de 0,70 d'ouverture, permet l'écoulement des eaux d'un fossé d'arrosage.
La ligne d'Orange à l'Isle-sur-Sorgue faisait, parfois, œuvre culturelle. Par exemple : A l'occasion des
représentations qui vont avoir lieu au théâtre
Antique d'Orange, les 4 et 5 août, la compagnie des chemins de fer
mettra en marche sur la ligne de Cavaillon des trains
spéciaux comportant des voitures de toutes classes aux horaires
suivants :
Aller : Départ de l'Isle, 5 h. 44 du soir...
Joncquières, 7 h. 2, arrivée à Orange ?
Retour : Départ d'Orange à minuit 50,
arrivée à Joncquières à 1 h. 2...
L'Isle, 2 h. 13...
Les voyageurs de retour d'Orange, l'ouïe encore toute frémissante
de quelque brillante toccata, sautillaient un fossé d'irrigation
sur un aqueduc à châssis et dalle, lui aussi pourvue d'une ouverture... de 0,70 mètre.
Aussitôt après, premier acte, ils engageaient, en biais, à 59°, la traversée du passage à niveau de 4 mètres
du "chemin vicinal N° 6 dit de la draille des Paluds",
à
l'angle d'une maisonnette
de garde barrière,
février 2009
Par un phénomène
atmosphérique difficile à expliquer, le ciel de notre
contrée a été le carrefour où se sont
concentrées et heurtées toutes les vapeurs en suspension
sur une large part de la calotte atmosphérique...
A Joncquières, il y a un mètre d'eau du côté de la gare et du lavoir...
L'aqueduc suivant, pas plus large que les précédents, était prévu de servir
de passage - humide ? - vers le "chemin communal dit du Gros d'Enfert".
L'ouvrage suivant,
qui marquait la fin des 500 mètres de rampe à 0m,005 et le début d'une autre rampe, identique en tout point,
du "chemin vicinal N° 23 dit du Clos d'Enfer", actuelle rue du Petit Pont.
La culée, du côté l'Isle, était percée d'un aqueduc de 2,10
mètres. Trois mètres à l'autre bout.
L'enrobé
de la Via Venaissia, s'insère entre deux garde-corps neufs.
L'emprise de la gare de Joncquières, au PK 6, 63 852 de la ligne, était traversée là, en biais à 49° 42, par le tablier métallique
d'un aqueduc d'un mètre 50, à double écoulement.
Un embranchement particulier se détachait à
gauche pour
desservir les quais couverts et découverts de la
Société des Grands Vins de Gigondas.
En 1915, le train parti d'Orange à 6 h 34
se présentait à quai
de
la gare de
Joncquières,
face au bâtiment voyageur,
le long d'un abri de quai,
à
6 h 49.
Un panneau
"La vie autour de la Via Venaissia" informe le visiteur :
"Les bâtiments
de la gare présentent encore l'ancien (sic) orthographe du nom de
la commune :
Joncquières".
Que "Les bâtiments de la gare présentent encore l'ancien orthographe..." est beaucoup dire. Avant les travaux
de sauvegarde et d'embellissement du site,
le bâtiment portait l'orthographe actuelle de la commune : "Jonquières".
Seule la plaque de l'abri
de quai n'avait pas adhéré au changement d'écriture opéré en 1922.
Le village tiendrait son nom,
selon la tradition,
des joncs qui
couvraient le territoire, en grande partie constitué de
marécages ou paluds aujourd'hui
asséchés. Ces
joncs figurent d'ailleurs sur les armoiries du village.
Deux vols importants qui
dénotent une certaine audace de la part des auteurs, ont
été commis jeudi soir et vendredi matin dans
notre gare.
Jeudi soir, entre 6 et 7 heures, alors que les employés
étaient occupés à leurs divers
travaux, un ou
plusieurs individus ont profité de ce que la salle des pas
perdus était déserte pour emporter un ballot de
soierie
d'une certaine valeur, qui devait être embarquée
par le
train de 7 heures 50, se dirigeant sur Orange. Sans
doute, les mêmes voleurs, guère satisfaits de leur
premier larcin, ont,
vendredi matin, à la première heure, au moment
où tous les employés
étaient occupés à la
manœuvre du premier train se dirigeant vers
Carpentras, pénétré dans un vagon contenant
plusieurs sacs de graines pour semences, vagon qui était
placé sur la voie de garage pour ne pas
gêner la manœuvre du train,
et après avoir crevé plusieurs sacs,
afin de
choisir les graines qui avaient sans doute la plus grande valeur, ils
ont emporté un sac d'une soixantaine de kilos, contenant une
qualité de graines d'une très grande valeur.
Toutes
les recherches effectuées afin de retrouver ces marchandises
ont été
jusqu'ici infructueuses. Cependant, deux individus d'allures suspectes,
remarqués, jeudi soir, en ville et, vendredi matin,
rôdant autour de la
gare, ont été signalés à la
gendarmerie, qui, espérons-le, ne tardera
pas à leur mettre la main dessus. - B.
La cour des voyageurs était desservie
par l'avenue de la Gare, embranchée au chemin vicinal N° 1.
Le
train repartait
entre l'abri de quai
et les lieux
d'aisance,
et quittait le quai de
la gare de Joncquières en direction de la halte
de Pied-Card.