La
gare d'Orange,
ouverte de nos jours au trafic TGV et TER, fut gare de
bifurcation durant de nombreuses années. Des trains
partaient en
direction de Carpentras et l'Isle-sur-Sorgues. D'autres, sur une voie
métrique, vers Buis-les-Baronnies.
Le km 0 de cette ligne cohabitait avec le PK 713,253 de la ligne
impériale de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles.
Dans les relations des
gares de la ligne à voie étroite avec les gare
des lignes à voie normale, comme ici à Orange, il est
délivré des billets de 1re, 2e et 3e
classe. Les porteurs de
billets de
1re, 2e classe
montent dans les voitures de 1re
classe sur la ligne à voie
étroite...
Côté cour, la gare
d'Orange
était desservie par l'avenue...
de la Gare. L'ouverture
à l'exploitation de la ligne à voie
étroite
d'Orange au Buis-les-Baronnies (compagnie
Paris-Lyon-Méditerranée, concessionnaire)
est promulguée au journal officiel du 13 mai 1907.
En 1907,
le premier train pour le
Buis-les-Baronnies partit à
A son sujet, "Le Petit Provençal" du 11 mai 1907"
écrivait :
Hier matin, 10 mai 1907, à
5 heures 40, est parti de la gare d'Orange le premier train
transportant un certain nombre de voyageurs. Arrivé à la traversée de la route de la Sucrerie,
en sortant à peine de la gare,
on
s'aperçut que les barrières en fer fermant la voie étaient
fermées ; sans
la présence d'esprit d'un monsieur qui était monté
sur la machine avec le mécanicien et le chauffeur, un accident
grave aurait pu se produire.
Nous ne comprenons pas qu'à un
passage à niveau comme celui-là
l'on n'ait pas
établi un poste de garde-barrière ; quand l'usine de
la sucrerie sera en activité plus de 150 voitures par jour
passeront par là, cette création s'impose, alors surtout
que sur le parcours de
la ligne il en a été établi où il ne passe
pas deux voitures par jour. Avis à qui de droit.
L'emprise de la gare d'Orange prenait fin sur un terrain
resté
vierge. La voie métrique du Petit Train du Buis tirait droit
à l'emplacement d'une moderne résidence.
Elle ne coupait
pas
la rue des
Veyrières, pas encore construite ; tout juste
sautillait-elle là
Le remblai et son ouvrage
sont de construction récente.
La
ligne de chemin de fer étalait ses rails, au milieu de la large étendue
situé à la gauche de la digue, au cœur
du bassin
écrêteur de crues de Gagnan Aval et
du Raphaelis Casier Nord. Le volume utile de rétention est
ici de 68 000 m3.
L'ancienne voie
métrique
s'engage dans un verger
au sortir duquel un PN de 4 mètres permettait de croiser
à niveau un chemin d'exploitation en provenance de la
D N° 13, actuelle D 975, en bordure du hameau du Grand
Cagnan.
sur un ponceau de 1m, 50
en arc de cercle surbaissé au 1/3.
Il s'agit donc d'un ouvrage maçonné dont l'arc en plein
cintre a été abaissé d'un tiers par rapport
à une hauteur normale.
Son positionnement en un lieu privé ne permet pas de donner des
nouvelles de son état de santé.
L'ex-ligne d'Orange au Buis-les-Baronnies, occupée par un chemin,
quitte son implantation
en propriété
privée en un lieu ou le chemin de fer n'avait pas jugé utile de
dresser de barrière. Ici,
le PN de 4 mètres, en biais, n'était pas gardé.
La D 43, en cet endroit, n'existait
pas,
mais 47 mètres
en-deçà, les convois croisaient un chemin rural sur un
passage à niveau non gardé, de 4 mètres.
Le long d'un grillage, la voie
déferrée tire droit au nord-est
Sablet, Vaison,
Mollans-Propriac, le Buis-les-Baronnies et les stations
de Violès, Roaix, Malaucène-Crestet et
d'Entrechaux sont
ouvertes au service complet de la grande vitesse,
à l'exclusion
des chevaux chargés dans des wagons-écuries
s'ouvrant en
bout
et
des voitures à quatre roues, à deux fonds et
à
deux banquettes à l'intérieur, omnibus,
diligences, etc.