Vous voici au pays de
l'artisanat de grès
salé ! Et quand grès
salé rime avec musée, vous êtes
à Ferrière-la-Petite !
Ce village vécut pendant deux siècles
à l'heure de la poterie et son musée de la
faïence et de la poterie a conservé son monumental
four à flamme renversée ou four-bouteille de
30 m3, pouvant contenir
jusqu'à 6000 poteries.
A voir absolument !
Avec ses maisons anciennes et ses deux moulins, admirez cette petite
commune de la vallée de la Sore qui ne manque pas de charme. Sur
la ligne de Maubeuge à Solre-le-Château et
Fourmies, les stations de
Ferrière-la-Grande et Ferrière-la-Petite
possèdent seules, on n'a
jamais bien su pourquoi,
des marquises
et abris sur les quais intérieurs. Nous prions le Conseil
général d'insister de nouveau, sous forme de
vœux, pour que les gares de Solre-le-Château,
Sars-Poteries, Liessies, Cousolre et Trélon en soient de
même pourvues.
Pour la station
de
Ferrière-la-Petite qui n'exista que
grâce
à une
subvention de la commune de 40.000 francs, on tient peut-être un début
d'explication.
ORGANISATION
DÉFENSIVE DES FRONTIÈRES DU NORD ET DE L'EST
Mémoire présenté au conseil
supérieur de la
guerre dans sa séance du 2 mai 1910 (approuvé par
le
ministre le 20 mai 1910). Téléphoner
et transmettre ensuite par cycliste.
Au commandant du 2e secteur de Maubeuge.
Prenez vos dispositions pour enlever
immédiatement rails et
traverses sur une longueur d'au moins 100 mètres et
organisez barrages sur voie ferrée
Maubeuge,
Solre-le-Château, au
nord de la station de
Ferrière-la-Petite.
Faites opération analogue sur la ligne de Coulsore
à hauteur du fort de Cerfontaine.
Augmentez le plus possible l'inondation de la Solre.
Les rails et les traverses ont-ils été
enlevés en 1914 ? Toujours est-il, que
la guerre passée, la
remise en état de la ligne Maubeuge - Fourmies est
terminée le 7 juillet 1919.
Toujours est-il,
que la voie sera démontée en 1992, complètement et définitivement,
malgré
la demande d'exploitation touristique faite parl'Association
Ferroviaire Sambre Avesnois.
En effet, alors que la voie ferrée était encore
en place, nous" Association ferroviaire Sambre Avesnois" avions mis en
place, en partenariat avec les institutionnels, la SNCF et
notre partenaire, le Chemin de fer à vapeur des trois
vallées (CFV3V) Mariembourg/Treignes (Ardennes belge),
un projet de ligne ferroviaire
touristique. Pour des questions de réglementation
ferroviaire
européenne créée à la quasi
mise en
place définitive sur site, ce projet
a fait long feu alors que des fonds avaient étés
réunis et au point que
nous avions acquis un autorail aujourd'hui
transféré chez notre
partenaire le CFV3V.
L'ouvrage,
comme tous ceux rencontrés depuis Trélon-Glageon,
avait été prévu pour accueillir le
tablier d'une seconde voie.
En
octobre 2003, la voie déferrée fait place au
"sentier Emeraude" qui s'étend par la suite
jusqu'à Trélon-Glageon
sous l'appellation "voie
verte de l'Avesnois".
La voie verte s'intègre à la future
Véloroute Paris - Moscou et à
l'Eurovélo 3 Trondheim -
Saint-Jacques-de-Compostelle.
La voie
verte de l'Avesnois, aujourd'hui,
initie le randonneur,
reposé,
aux forêts de
ravins.
Lorsque l'on passe dans ces cavés, il faut imaginer
qu'à l'origine le terrain se situait, la-haut où
poussent les arbres. Inaugurée en août 1885,
après 4 ans de travaux, plus de 650 ouvriers ont
travaillé sur cette ligne et notamment pour creuser les
cavées à la force des bras.
Parmi les plus
impressionnantes, celle de la gare Le Loup près de
Solre-le-Château (475 mètres de long pour 7,70
mètres de haut), celle de Belleux (606 mètres de
long, 12,55 mètres de haut)...
La voie verte coupe un
sentier
qui
faisait l'objet
- ou
pas - d'un passage
à niveau pour piétons.
La Solre,
bientôt abordée par le ruisseau "Radiève",
sous un ex-pont-rail,
prend les 2/3 du lit, en tout bien tout honneur, en temps ordinaires.
Lors
de la construction de la ligne de chemin de fer, le ruisseau a
été détourné en rive
droite,
le long
Une
fois la ligne abandonnée, de 1975 jusqu'à 1992, selon les tronçons,
les
parois rocheuses ont été colonisées
par une végétation
que l'on
retrouve habituellement dans les forêts de ravin.
L'absence
de lumière au sol et le suintement de l'eau favorise le
développement
de nombreuses fougères et de graminées rares dans
nos régions.
Les
fossés en pieds talus se révèlent de
fantastiques milieux de
reproduction et de vie pour les tritons alpestres et les salamandres
tachetées.
Le panneau suivant,
près du banc suivant, détaille les
spécificités suivantes :
Les
prairies humides bordant la Solre sont
régulièrement
inondées par les crues de la rivière. Elles sont
d'une
grande richesse écologique.
Lieux de ponte pour les amphibiens, de nidification ou de haltes
migratoires pour les oiseaux, les zones humides constituent un lieu de
vie essentiel pour la faune et la flore.
Elles
sont aussi utiles pour l'homme en atténuant les crues et en
freinant la montée des eaux lors de périodes de
fortes
précipitations.
Mieux les connaître, c'est aussi mieux les
protéger pour le bien-être de tous.
Il ne reste plus au randonneur à ouvrir grand les yeux pour
replacer ce flot
d'informations dans son contexte.
Dans le contexte de la voie ferrée, il n'y avait pas
d'accès au "Domaine
du Faux Rieux" dont les étangs n'existaient pas
encore.
En revanche, le vrai rieu,
la rivière
la
Solre,
était
bien présente en travers de la
plate-forme ferroviaire, sous son PK 90,23.
Le tablier étroit, posé sur les larges
culées
d'un pont-rail, permettait aux convois
de s'avancer vers :
Les
laminoirs construits dans une première vallée,
arrosée par la rivière la Solre,
sur une superficie de
8 hectares environ,
sont desservis
par le chemin
de fer
de Maubeuge à Fourmies et Hirson,
La ligne primitivement envisagée partait de Jeumont,
à la frontière belge, et ralliait Anor ou
Fourmies
par Cousolre, Solre-le-Château,
Trélon-Glageon.
Le 15 septembre 1871, l'Assemblée nationale
déclarait ce projet d'utilité publique. Il
était concédé à la
Compagnie du Nord-Est. La ligne devait être
construite en six ans. Le 15 janvier 1875, la section de
Solre-le-Château à Anor était
approuvée. Celle de Jeumont à
Solre, l'était le 28 avril 1867. La Compagnie du Nord-Est allait
commencer les travaux lorsque surgit tout-à-coup, une opposition du
génie militaire qui demanda d'un côté
que la ligne passa sous le canon des forts de la ville de Maubeuge... et de l'autre qu'elle aboutit, au
lieu d'Anor, au grand viaduc de Fourmies, qui pourrait être
détruit en cas d'invasion.
Finalement
la ligne de Maubeuge à Fourmies évitera Cousolre.
Cette localité sera desservie par un embranchement au
départ de Ferrière-la-Grande.
Voilà pourquoi l'accès à la cour des
marchandises croisait en biais la ligne de
Coulsore ;
voilà
pourquoi
ce sont deux lignes distinctes qui se présentaient
à quai
de la gare de
Ferrière-la-Grande.
En 1913,
le
train, parti de Fourmies à 5 h 03,
pénétrait sur
la large emprise de la station
en vue de desservir
la gare
de Ferrière-la-Grande
à 6 h 08.
Lors
de
l'inauguration de la ligne, le 29 août
1885, la musique joue la
Marseillaise, des jeunes filles, vêtues de blanc, offrent des
bouquets aux ministres. M. le maire
leur adresse le discours suivant :
Messieurs les Ministres,
Nous sommes heureux de pouvoir profiter de votre passage dans notre
commune pour vous présenter nos hommages, vous
témoigner
notre connaissance des efforts que le gouvernement a fait
auprès
des Compagnies pour hâter la construction de notre chemin de
fer,
et vous remercier d'avoir bien voulu présider la
fête de
son inauguration.
Ce chemin
de fer qui nous avait été promis et que nous
attendions
depuis 30 ans (la construction du premier tronçon remonte au
23
avril 1859) et que l'empire n'avait pas pu nous donner, vous, ministres
républicains, vous venez l'inaugurer.
Cette ligne est
appelée à rendre de
réels services au commerce, à
l'industrie et
à l'agriculture de notre région, et la
métallurgie,
qui nous concerne particulièrement, disposera d'une nouvelle
voie de transport pour lutter contre la concurrence
étrangère dans la crise que nous traversons...
Puis viennent diverses considérations politiques,
liées à l'époque.
le bâtiment
voyageur est desservi par la rue de la Gare.
Le
train
repartait
le
long de la clôture
des
établissements
Dupleix et Cie, entreprise de machine-outil,
et croisait le chemin de la Canelle,
actuelle rue Jean
Jaurès,
à l'angle de la maisonnette
de garde-barrière N° 14,
dont
il ne reste rien.
Passée
la nouveauté, en absence de moyen de transport
équivalent, les premières lignes de chemin de
fer, celles qui n'ont pas été
intégrées aux lignes principales des grands
réseaux, ne favorisaient pas l'acheminement des
voyageurs, avec leurs gares éloignées des
villages. Elles avaient
été conçues avant tout pour
l'approvisionnement ou l'exportation des minerais
et des produits industriels. Autour des zones
peuplées, des lignes de tramways devaient parfois
compléter l'offre passagers.
Dix-sept ans après l'ouverture de la ligne de Maubeuge
à Fourmies, la nécessité d'un tramway
s'est fait sentir.
Est
déclaré d'utilité publique
l'établissement d'un réseau de tramways
à traction mécanique dans la ville de Maubeuge et
ses environs comprenant les lignes suivantes :
De Maubeuge à
Ferrière-la-Grande avec embranchement sur la gare de
Maubeuge.
La voie verte prend fin au PN
114. La section de
Ferrière-la-Grande à Maubeuge reste
ferrée. C'est la partie la plus ancienne.
Pierre-François
Dumont, maître de forges, obtient l'autorisation de
construire à ses frais une ligne industrielle
embranchée à la gare de Maubeuge et
desservant ses hauts-fourneaux de Ferrière-la-Grande. C'est
chose faite le 29 octobre 1860 et le 9 avril 1861 la ligne est mise en
service.
La réalisation de cet embranchement particulier et
l'idée de le prolonger jusqu'à Fourmies sous
forme de ligne d'intérêt local sont les embryons
balbutiants de la future ligne de la Compagnie du Nord-Est.
Le 28 septembre 1969 la ligne ferme au trafic voyageur.