En plus des gares, quatre haltes comportaient un abri ouvert avec quai
d'embarquement : la Salle-Prunet, les Crozes,
Saint-Michel-de-Dèze et
la Devèze.
Vers la fin de l'exploitation, plusieurs arrêts
supplémentaires furent
établis. Ces arrêts facultatifs étaient
signalés par un simple poteau
indicateur. Les voyageurs devaient au préalable
prévenir le chef de
train pour descendre et faire signe au conducteur pour monter.
Dans
les années soixante, certaines gares furent
fermées et fonctionnaient
comme un arrêt facultatif.
Durant toute son exploitation, le C.F.D. s'adaptait à la
demande. Pour
les voyageurs, 2 à 3 allers-retours
quotidiens étaient
organisés, avec
des trains supplémentaires périodiques ou
facultatifs en fonction des
jours ou des événements (comme pour les foires).
Ces services pouvaient
aussi s'organiser sur une partie de la ligne (entre Florac et le
Rouve-Jacreste par exemple).
Les trains de marchandises circulaient à la demande et
pouvaient être
couplés aux trains de voyageurs avant 1945
(pendant l'utilisation
de trains à vapeur).
L'arrêt
facultatif de Sistre est
plus ancien que ce qui est mentionné sur le panonceau. Il
figure sur la
marche des trains de 1938,
mais avait-il été probablement
ouvert
entre
1935 et 1938
au moment de la mise en service des autorails.
Une autre question se pose. L'arrêt facultatif de Sistre
possède un abri alors qu'il était sensé n'être
signalé que par
un simple poteau indicateur.
De
quand date cet abri non ouvert ?
L'autorail,
qui
s'était arrêté,
repartait dans la nature
pour
finir
d'atteindre la gare de Saint-Julien-d'Arpaon,
selon l'horaire, deux minutes plus tard.
La voie verte, qui a pris place sur l'ancienne plate-forme ferroviaire,
se glisse entre la départementale 20, à gauche,
et la Mimente,
masquée par la végétation, à droite,
vers laquelle s'écoulent d'instinct
des eaux de toutes natures.
En franchissant le ruisseau de Sistre, 93 mètres avant
l'arrêt éponyme,
les autorails pénétraient sur la commune de
Saint-Julien-d'Arpaon.
Les randonneurs, de nos jours, changent de commune au même
endroit,
mais pénètrent sur le territoire de Cans et
Cévennes.
A sujet de cette dernière, Gaël Barrera, auteur de "Sur la route de
Stevenson",
écrit :
A deux pas, la
fontaine du Mazel
de Mort. C'est son nom. Une plaque indique les
généreux
donateurs, la famille Ausset, des Lozériens partis se
réfugier en
Suisse après la révocation de l'Edit de Nantes.
Sombre affaire.
Un
pourvoi en cassation, du 16 juin 1922,
nous éclaire sur le personnel en place à cette
époque à la gare
de
Saint-Julien-d'Arpaon et sur les conséquences
qui en découlent.
La décision ministérielle du 1er juillet 1920,
n'autorise la fermeture,
le dimanche,
des gares gérées par un seul
agent que sous la réserve que ces gares
fonctionneront comme
arrêts
pour le service des voyageurs, bagages et chiens accompagnés.
L'article 16, du
décret du 11 novembre 1917,
qui exige que les gares soient éclairées la nuit
pendant le service,
s'applique aux gares
fermées le
dimanche, mais fonctionnant néanmoins comme
arrêt pour certains trains, pendant que ces trains y sont
arrêtés.
L'inspecteur de la compagnie
de chemin de fer, qui n'a pas assuré l'exécution
des prescriptions de
ce
décret, est à bon droit
déclaré responsable, à titre de
co-auteur, de
l'accident dont a été victime une voyageuse qui,
le 25 septembre 1921,
vers 23 heures, à la gare de
Saint-Julien-d'Arpaon,
descendue d'un wagon, en
tirait ses bagages dans l'obscurité, ayant un pied
à terre, l'autre sur
le
marchepied, et qui, surprise par un mouvement inattendu du train, a
glissé sous
les roues et a été
écrasée...
la station était desservie par une allée
embranchée au CGD n° 20.
En
1906,
unétat
détaillé des grèves, classé
d'après la profession des grévistes, lieux,
dates, durée, causes et résultats de chaque
grève, était fait et
consigné.
Terrassiers (Voie
ferrée) - Saint-Julien-d'Arpaon
(Lozère) -
21 22 juillet - 100 (80) hommes -
80 grévistes -
demandent le renvoi des ouvriers espagnols.