Le 6 janvier
1876, est
déclaré d'utilité publique
l'établissement d'un chemin de fer d'Alais au
Rhône, au lieu dit Port-l'Ardoise.
La
ligne d'Alais
à Port-l'Ardoise est concédée
à M. Marc
Stephen par une convention signée le 4 décembre
1875
entre le ministre des Travaux publics et M. Stephen.
Elle est mise en service le 31 juillet 1882
au départ d'une
gare située à quelque 1100 mètres de celle
du PLM,
actuelle gare SNCF d'Alès.La Compagnie du chemin de fer et de la navigation d'Alais au
Rhône et à la Méditerranée
(ARM) est
substituée au concessionnaire initiale par une loi du 9 mars
1880. Cette Compagnie est déclarée en faillite le 19
juin 1884. Ses biens sont mis sous séquestre par décret du 5 janvier
1885. Le 20 mars 1889,
par deux conventions passées entre le
syndic et
le ministre, et entre le syndic et le PLM, la ligne d'Alais
à
Port-l'Ardoise est intégrée au réseau
du PLM
contre une somme de 500 000 francs.
A partir du jour de la
prise de possession de la ligne d'Alais
à
Port-l'Ardoise par la compagnie
Paris-Lyon-Méditerranée,
cette ligne fera partie intégrante du réseau de
ladite
compagnie. Les services de voyageurs, de grande et de petite vitesse,
qui sont actuellement installés à la gare d'Alais, tête de ligne du chemin de fer d'Alais
au
Rhône,
seront
transportés à la gare d'Alais Paris-Lyon-Méditerranée ;
tous les tarifs actuellement en vigueur sur la ligne annexée
seront
supprimés. Par suite, il ne sera plus perçu de
droit de transmission ni
aucun des frais spéciaux qui sont aujourd'hui la
conséquence du passage
d'une compagnie sur une autre.
A partir de
1891,
les voyageurs
pour les gares de Méjannes-Mons, Célas-ARM,
Brouzet,
Seynes, Vallerargues-Lussan, La Bruguière,
Fontarèches-Saint-Laurent, Cavillargues, Saint-Pons-Le Pin,
Connaux-Tresques, Laudun-Saint-Victor, Port-Lardoise ou L'Ardoise-ARM
d'Alais au Rhône
- ARM", rachetée par le PLM pour être
détruite.
Un document
d'exposition, titré "Archives municipales d'Alès"
et de nombreux sites ou livres ayant - ou pas -
recopié
l'information, font état d'une destruction de
l'édifice
en 1925.
Cette date de destruction est en contradiction avec les photos aériennes du premier
janvier 1921 qui font apparaître les lieux
dénués de toute construction au profit de voies
de garage.
Seules restent sur les clichés,
comme
aujourd'hui sur le terrain, les
vestiges des culées
édifié à l'emplacement d'un raccourci
sauvage
entre des terres et un chemin parallèle à la voie.
Ces traces
sont devenues aujourd'hui la rue de la Voie Ferrée.
Une photo
aérienne, non truquée bien qu'elle
soit du
premier avril 1964, montre quelque 70 wagons stationnés
entre le
PN et le pont à venir sur l'Avène. Bizzarelent, à cette date, cette section de voie
est déclassée depuis le 12 novembre 1954.
L'avenue des
Cévenols
qui a pris place sur l'ancienne
plate-forme ferroviaire et sur son
chemin latéral croise diverses rues inexistantes
à
l'époque des trains.
L'ouvrage
enjambait un chemin du bois de la Bedosse menant entre autre
à la mystérieuse plate-forme un temps
ferré.
C'est toujours à travers ce bois
que les trains
s'élevaient
progressivement
vers un point de basculement proche de la gare de
Méjannes-Mons.
Cette
ligne de chemin de fer qui devait servir essentiellement au transport
du charbon
des mines de la région d'Alais jusqu'au port de l'Ardoise,
sur le Rhône,
n'a offert
un service voyageur que jusqu'au premier septembre 1938.
Le chemin de randonnée s'écarte
de l'ex-plate-forme
ferroviaire
sensée aller s'introduire
dans l'épaisse végétation
d'une tranchée.
La ligne de la frontière entre les communes de
Saint-Privat-des-Vieux et de Méjannes-les-Alès
partage son invisibilité
avec la
profonde
tranchée, qui, avant d'avoir été comblée,