sur l'ex-emprise de la voie
métrique du Petit Train,
qui ne faisait là que croiser
là un chemin anonyme.
Viane
Petite bourgade tarnaise blottie à flanc de colline, au creux de la
vallée de Gijou, Viane
est un village au passé qui est extrêmement riche. A l'origine, c'est
un hameau situé sur le rocher du même nom qui proviendrait de vianova,
"voie nouvelle" en prolongement de la voie romaine de Roquecézière.
Au
Moyen Age, il abrite un château féodal qui sera incendié lors des
Guerres de Religion et dont il ne subsiste rien. Viane "le Rocher"
perd peu à peu de son influence au profit de "Pierre Ségade" (pierre
sciée) située au fond de la vallée. Viane
a la particularité de voir se
côtoyer quatre communautés religieuses. Ancienne
place forte Cathares
pendant la Croisade des Albigeois, elle devient place forte huguenote
dès 1562,
et accueille de nombreux protestants. Elle est alors le lieu
de rassemblement du Désert. Plus tard, la vie viannaise sera chamboulée
par l'arrivée du Petit Train en 1907 qui
amène Castres à moins de trois
heures de route, une véritable révolution ! Grâce à
cette richesse
historique, le village est un véritable musée à ciel ouvert !
De
nombreux édifices religieux... y résident, de nombreux ponts et
fontaines s'y
découvrent, dont la plus célèbre reste la Fontaine de Recoules, mystérieux édifices du
XVIème siècle, inscrit au Monuments Historiques.A
ne pas manquer : le Rocher (point de vue surplombant le village),
l'église Notre Dame (XIXème siècle), source de Pratmayou, lac de la
Rabaudié, la fontaine de Recoules
(XVIème siècle).
La voie déferrée chemine dans l'herbe de l'accotement gauche de la
départementale qui ne surplombe plus directement le Gijou
mais un béal qui s'y alimente et qui rejette son eau dans le ruisseau
de Sepval.
1907
LACAUNE
Mouvement
Le
mouvement étranger, jusqu'à maintenant, n'a pas été très considérable.
Bien
que la ligne du petit chemin de fer arrive seulement à 12
kil. de
Lacaune, et facilite par conséquent les voyages, nous avons eu encore
relativement peu d'arrivées...
La ligne du
petit chemin de fer qui, en 1907, arrivait seulement à 12 kilomètres de
Lacaune, avait son terminus provisoire tout près
d'ici, à Pierre-Ségade.
...1907
Sans
doute il faut attribuer ce fait au mauvais temps, que malgré la saison
où nous sommes, a été généralement froid ou pluvieux, mais surtout
à la
misère qui règne dans le Bas Languedoc.
Complètement
ruinés par la mévente du vin, non moins que par les impôts énormes dont
nous sommes déjà écrasés depuis 20 ans, nos voisins ne viennent plus
respirer l'air frais de notre montagne. C'est
là une des principales causes sinon de la déchéance de notre belle
station, du moins de l'état peu mouvementé que nous signalons.
Enfin,
la Compagnie concessionnaire a produit, à la date du 15 juin 1903,
le
projet de tracé définitif de la partie de ligne comprise entre Pierre
Ségade et Murat.
Les
propositions du Service du contrôle feront l'objet d'un rapport spécial
qui sera déposé en temps utile pour que le Conseil général puisse
prendre une décision au cours de la session.Enquête
des stations. L'enquête sur le nombre et l'emplacement des
stations,
haltes et arrêts à établir sur la partie de la ligne de Castres à
Murat, comprise entre Vabre et
Pierre-Ségade, a eu lieu du 10 au 18 mai
dernier.
La
Commission départementale a statué sur les résultats de cette enquête
dans sa Séance du 22 juin 1903.
Les propositions, de la Compagnie
concessionnaire ont été adoptées sous réserve que l'emplacement de la station de
Pierre Ségade ne sera définitif que si le Conseil général
décide que la
ligne traversera cette agglomération. Cette
décision a été notifiée à la Compagnie concessionnaire le 30 juin 1903
et, par une lettre en date du 2 juillet, M. le Directeur
de cette Compagnie nous a fait connaître qu'elle
considérait l'emplacement actuel de la station
de
Pierre-Ségade, comme
absolument définitif, le tracé au-delà du
point où il a été
approuvé par le Conseil Général en la session d'août 1902, ne
pouvant avoir aucune influence sur cet emplacement.
Les réserves faites par la Compagnie concessionnaire ne sont pas à
retenir, car d'après l'article 9 du cahier des charges, c'est par le
Conseil Général que sont arrêtés le nombre et l'emplacement des
stations ou haltes et des gares de marchandises.
Nous proposons, en conséquence que le Conseil général adopte,
purement et simplement la décision prise par la Commission
départementale dans sa séance du 22 juin dernier.