Les travaux du chemin de fer vont bon
train. Activement menés ils ne tarderont pas à voir luire leur fin, que
nous désirons malgré la bonne intelligence qui règne entre espagnols et
français.
La gare de Lacaze, comme toutes les
autres stations, sauf celle de Roquecourbe, a été
démolie.
Les souvenirs restent ici suspendus à la plaque de la rue du Petit Train.
La gare, composée d'un bâtiment voyageur en bois et d'une halle à
marchandises, occupait un espace taillé dans la roche, au PK 40,2 de la ligne.
Les voies reposaient sur une plateforme
soutenue par un haut mur, au-dessus de
l'actuelle D 81.
Un escalier proposait un
raccourci
en direction du village. 1914
LACAZE
Service
des trains
Le
conseil général avait émis le vœu que les
trains express d'été entre Castres et Lacaune
s'arrêtent à Lacaze.
L'essai fait pendant la période du 15 au 20 septembre
1913, de l'arrêt des trains express à Lacaze, a démontré que fort peu de
voyageurs en profitaient. Néanmoins,
la Compagnie est disposée à
prévoir dans la marche des trains de l'été 1914, à
titre d'essai, l'arrêt demandé les jours de foire ou marché de la
région. Le
service du contrôle étudie en ce moment la question des
trains supplémentaires, ce n'est qu'après que
cette étude aura permis d'examiner quelles sont
les améliorations qui
peuvent être apportées aux ordres de marche et à la
circulation des trains ; en tous cas, il demandera, d'une
manière ferme, l'arrêt du train express à Lacaze pendant l'année 1914,
de manière que les essais soient bien concluants.
à destination de la
gare de Pierre Ségade. L'arrêt
facultatif de Longuesep ne sera expérimenté que le 3 mai 1937 et
celui de "La Combalié" ne semble pas encore proposé en 1907. Du
moins n'apparaît-il pas sur les horaires publiés dans la presse.
La voie des Chemins
de Fer Départementaux
du Tarn poursuivait
en balcon
Chemin
de fer. - Les travaux des lots de Vabre à Lacaze et de Lacaze à Viane,
viennent d'être livrés à MM. Chautalauze et Cornaz, entrepreneurs
de la
ligne de Castres à Vabre.
Ces
travaux qui s'étendent sur une longueur de 35 kilomètres,
commenceront le 1er septembre et seront terminés dans 3 ans.
Ce serait donc à la fin de 1907
qu'aurait lieu l'inauguration de la deuxième partie de la ligne de
Castres à Murat.
En février 1971,
neuf ans après la fermeture de la ligne,
le viaduc, rongé par
l'ennui, rend au sol une partie de son tablier. Sans pierres il n'y a pas d'arche, avait jadis
prophétisé Marco Polo.
Il fallut dans l'urgence abattre quelques voûtes voisines qui
menaçaient aussi
de s'effondrer.
Cette première démolition, exécutée le 15 avril 1971,
avec le concours du 17ème régiment du génie parachutiste de Montauban, a été filmée
par M. Ricard.
Le viaduc courbe de Lacaze
enjambait d'abord la route
de
Saint-Pierre-de-Combéjac,
À l'instar de toute la montagne
tarnaise, le territoire de Lacaze
fut de tout temps
une terre d'accueil pour des communautés religieuses considérées comme
"hérétiques" ou des populations persécutées.
Les cathares puis les diverses branches du
protestantisme, suivis des camisards
y ont trouvé refuge de la fin du Moyen Âge jusqu'à la Renaissance.
Mais, bien entendu, LACAZE
reste avant
tout un site "pleine nature" où il fait bon
cheminer le long de nos cinq sentiers de randonnée balisés, incrits au
PDIPR : Sentier de La Bessède, Sentier de La Razigade,
Sentier du Rec du Gréziès (commun avec Saint-Pierre-de-Trivisy),
Sentier de Saint-Jean-del-Frech, Sentier de Saint-Michel-de-Léon...
Au siècle dernier, la montagne tarnaise a
ouvert ses bras aux réfugiés juifs de
la zone occupée et le canton de Vabre a accueilli un important maquis
dont
deux des sites étaient implantés à Lacaze
: Lacado et Laroque.
La vallée du Gijou s'est
récemment vu attribuer l'appellation "Vallée
des Justes".
Lundi
matin 22 décembre al Mouli dal Mas, près Lacaze, le petit train
descendant de Lacaune
a tamponné une
charrette au milieu du
passage à niveau. Résultat
: charrette brisée, mulet tué, cochon
aussi.
Le propriétaire
M. Gaches de St-Sever et son
gendre M.
Menou n'ont pas eu de mal. Ils se rendaient à la foire de Lacaune pour
vendre leur cochon. A qui la faute ?
UN
DRAME CONJUGAL
Le meurtrier se suicide
Castres, 14 novembre.
On a découvert dans une carrière, à Lacaune, le corps de M. Marius
Vidal, de Murasson (Aveyron), et celui de sa femme, née Doria-Carayon.
Tous
deux gisaient à côté d'un fusil de chasse déchargé. Vidal avait une
partie du crâne défoncé. Sa femme, qui portait au sein droit une
blessure béante, est décédée peu après son transport à l'hôpital de
Lacaune. L'enquête a révélé que les époux, qui revenaient d'assister à
une fête de famille à Roquerave, avaient
pris le train à Lacaze,
le 13 novembre au matin. à destination de Lacaune.
Après avoir déjeuné
dans cette ville ils partirent ensemble dans la direction de
l'établissement des bains. En cours de route une discussion éclata
entre eux, si l'on en croit les dires d'un témoin qui entendit un
échange de paroles violentes.
Le mari reprochait à sa femme sa conduite
très légère et, soudain, trois coups de feu retentirent. En proie à une
crise délirante de jalousie, Vidal venait de commettre son crime.
Retournant alors l'arme contre lui-même il se fracassa la tête. L'état
du meurtrier, qui a été acheminé rapidement sur l'hôpital de Castres,
est excessivement grave.
Le train dans lequel le couple Vidal, encore vivant, remontait
vers
Lacaune
arrivait,
en tranchée,devant la bouche
- ouverte -
du tunnel du Pujol.
UTM
:31
T 462722 4842753
De nos jours,
l'ouvrage, long de 93 mètres, se visite. L'entrée se fait par la
sortie.
"Eh bien, juste un conseil :
n'achetez jamais un tunnel !" Face à 40 aoûtiens, c'est par
l'humour
que Gilles Fabre décline le parcours du combattant pour acquérir ces
110 mètres qui passent sous la colline. Que de chemin parcouru
depuis
l'été 2003
où, lors d'une promenade dominicale, Gilles et son épouse
Christine apprécient la fraîcheur de ce lieu.
À l'intérieur, c'est le
domaine des fromages, au lait cru et bio : 30 tonnes. Gilles
explique
les trois types de moisissures développées ici - mangées par le
ciron,
cet insecte microscopique - ; les étagères en pin de
Scandinavie,
essence choisie pour sa neutralité ; la présure, provenant de la
caillette des ruminants… Et de temps à autre interpelle le jeune
public, parfois avec une forme en bout de bras : "Si dix litres de
lait
de vache donnent un kilo de fromage, combien en faudra-t-il pour cette
tomme de cinq kilos ?"
Chemin faisant, devant une niche de
protection,
est évoqué le temps du petit train de la Montagne (1906-1962).
À l'autre bout, la salle des machines. Une option que ce partisan de la
vieille école a tout de même choisie pour maintenir - en générant
si
nécessaire froid et ventilation - cette longue salle d'affinage à
une
température de 9,5° C et à 98% d'humidité.
Dimanche
matin, 13 courant, sur la ligne de Castres à Lacaune le train
qui doit arriver à Viane-Pierre-Ségade vers 9 h. 30, s'est
trouvé en détresse sous le tunnel de Longuesep, à
3 kilomètres environ de notre gare.
UTM
:31
T 462800 4842723 Fuyant
la canicule qui sévit rigoureusement dans la plaine, avide de
respirer l'air vivifiant des montagnes tarnaises, par cette belle
journée de dimanche, une vraie foule avait quitté la gare
de Castres, et, joyeuse, caressée par la brise matinale, s'en
allait vers la fraicheur et la verdure... lorsque tout à coup,
dans la nuit d'un tunnel, un
bruit strident retentit.
Le train
arrêta subitement sa marche. Wagons et voyageurs, tout
s'immobilise : c'est une grave avarie de machine. Impossible
d'aller plus loin ni de revenir en arrière... quelle
déception !...
Dans
les ténèbres, au milieu des cris, des
gémissements... sans larmes, des exclamations les plus diverses,
chacun fait le recensement de ses bras, de ses jambes, des cannes, des
ombrelles, des provisions, de la famille, des amis et tout doucement
s'achemine vers la lumière. Au grand
jour on se sourit de l'un
à l'autre, car le soleil dissipe tout nuage... même ceux
qui naissent dans un tunnel...
Aujourd'hui, à la sortie de l'ouvrage, le grand jour est toujours là mais pas
le remblai qui a été arasé sur quelques dizaines de mètres, après
quoi il reprend forme
et supporte à nouveau la voie déferrée en surplomb de la
départementale.
...1916
Il n'y a pas
d'accident. On encaisse la déception, Et nos
voyageurs s'en vont gaiement, résolus, la plupart, à
Viane-Pierre-Ségade, d'autres dans les fermes voisines,
quelques-uns attendent patiemment voitures et automobiles.
C'est
le second accident matériel qui arrive sur la ligne
Castres-Lacaune-Murat, dans l'espace de huit jours. C'est
profondément regrettable. Nous ne voulons incriminer personne.
Toutefois, les intérêts de toute notre région
exigent que les autorités compétentes interviennent
énergiquement auprès de la Compagnie responsable.
Des
mobilisés allant à l'extrémité de la ligne
avec une courte permission sont obligés de la sacrifier
totalement ou en partie. Nos courriers, à une époque
où les lettres sont impatiemment attendues, demeurent en
souffrance. Il faut que tout cela finisse. C'est plus que juste.
Maintien
à titre
définitif des arrêts facultatifs
de "Le Bouissas" (P. K.
23,000) et de Longuesep (P. K.
42,610).
Par
décision du 3
mai 1937 j'ai autorisé, à titre
temporaire :
1°) la création d'un
arrêt facultatif à Longuesep (commune
de Viane) au P. K. 42,610 de la ligne de Castres à
Murat-sur-Vèbre...
Les
arrêts facultatifs précités n'ont nécessité aucune installation
spéciale et il n'y a pas lieu, par application de l'art. 20 du décret
du 17 décembre
1917, de procéder à l'enquête prévue aux articles 18 et 19 de ce
règlement.
D'accord
avec M. l'Ingénieur en chef du contrôle des V.F.I.L.,
dont je joins le rapport au dossier, je vous prie de bien vouloir, si
vous adoptez ma manière de voir, autoriser
à maintenir à titre
définitif les arrêts facultatifs dont il s'agit.