Séjour
à Hauteville-Lompnes Juillet
1998
Une première affaire de dopage vient juste de priver la
"Grande Boucle" de l'Equipe Festina que la justice
s'intéresse déjà aux agissements des
responsables TVM. Et si cette équipe venait aussi
à être suspendue ? Et si par le jeu des
délais, les Alpes décimaient le peloton ?
Jean-Marie Leblanc, en directeur prévoyant, se mit
aussitôt à étudier les parades
possibles aux malheurs qui menaçaient de s'abattre sur
l'épreuve. Il n'était d'ailleurs pas exclu que
d'autres équipes aient abusé de la
Blédine et se voient contraintes à un abandon
forcé. Il fallait en toute hâte
élaborer un plan de rechange afin d'éviter que la
caravane publicitaire ne dispute seule le sprint, le 2 Août,
sur les Champs Elysées. C'est pourquoi le
président Robert Hérelier fut contacté
pour monter en hâte une équipe
remplaçante, prête à prendre le Tour en
marche dans les meilleurs délais. Seuls huit
vélocipédistes et trois apprenties
accompagnatrices du CTA se trouvaient disponibles en cette
période chargée de l'année : M. et Mme
Soulier, M. et Mme Lambert, M. et Mme Christens, M. et Mme Duvert, M.
Peyrieux, M. Faure et moi-même. Pour étoffer
l'équipe, il fut fait appel d'urgence à deux
cyclistes de Backnang : MM.Hanset et Harim.
Etre opérationnel en si peu de temps tenait de la gageure.
On envisagea bien un instant de faire transiter nos vélos
par Lourdes mais, devant l'incertitude du résultat, notre
entraîneur, Jean-Paul, sous les conseils
éclairés de notre soigneur, M. Peyrieux,
préféra nous prescrire une cure de cols dans le
Haut-Bugey. Avec un peu de piston nous pourrions la faire rembourser
par la Sécurité Sociale! "L'hôtel de la
Poste" d'Hauteville-Lompnes, cité championne des maisons de
repos, fut choisi pour établir notre camp de base. La
dénomination de l'auberge et la
spécialité de la ville devraient faciliter la
pratique de nos exercices de récupération
après l'effort. Sur le parking endormi de Lidl, samedi 25
juillet, six heures du matin, une activité inhabituelle
trouble la quiétude des caddies : cyclistes et
vélos se répartissent dans trois voitures et deux
camping-cars. Tout comme en un temps pas si lointain, Jean Yanne
haïssait les routes départementales et ne les
empruntaient pas même pour passer son permis de conduire,
nous boycottons, nous, les autoroutes et filons à
destination par Vienne, Crémieux, Lanieu,
Ambérieu et Tenay. Camille et Charlette, habitués
des lieux, ouvrent la marche. Il faudrait faire un usage abusif de
mauvaise foi pour trouver à reprocher à nos
guides plus de trois minutes de retard à
l'arrivée à Hauteville. Nos amis allemands,
installés depuis la veille dans un hôtel voisin -
hôtel des touristes, comme il se doit - n'auront pas le temps
de s'inquiéter. Personne n'a d'ailleurs de temps
à donner au temps, le premier entraînement restant
priorité absolue ; priorité qu'un autre temps,
très ensoleillé celui-là, n'incite pas
à contester.
Atteindre Cormarèche-en-Bugey est une formalité
qu'acquittent nos vingt membres inférieurs enfin
conviés à la détente. La sortie
s'annonce longue et pentue, on ne peut confier réchauffement
des muscles à la canicule naissante, même
associée aux 99 mètres de
dénivelée du Col de la Lèbe.
Alors, nous évitons l'obstacle... provisoirement.
Nous savons que la forme
sera au rendez-vous du col de
Ballon, grâce à son tout nouvel effet
coupe du monde. Désormais, rien ne pourra plus freiner notre
progression et certainement pas la très longue et
très belle descente vers la Cluse des Hôpitaux. Au
passage du panneau "Armix", certains portent instinctivement en bouche
leur bidon de "potion magique". Ils font bien ! les longues descentes
préparent souvent de bien longues montées; celle
proposée se situe sur le versant opposé. On
s'éloigne toujours."
Si l'Ain est le pays des lavoirs fleuris, il est aussi celui des
fontaines. Rares sont celles que nous ignorons, le soleil nous incitant
chaque minute davantage à accepter le flot de leurs
bienfaits. Mouiller la casquette aide aux efforts de celui qui mouille
le maillot. C'est près de l'une de ces sources de
fraîcheur, que, de bon coeur, bien qu'à Contrevoz,
notre voiture d'assistance nous rejoint enfin. Il faut dire que
mesdames Lambert, Christens et Duvert ont aussi eu la sagesse de
s'échauffer.
D'après la carte fournie par "l'organisation", la montagne
de la Raje paraissait enragée. Pourtant peu de grimpeurs
peuvent dire où se situent précisément
les 2 chevrons annoncés, sinon peut-être sur le
capot de la 2 Chevaux de quelque agriculteur autochtone. Tant mieux,
c'est l'appétit intact que nous abordons Ordonnaz : village
ravitaillement. Deux sites sont proposés à nos
agapes ; nous choisissons le plus élevé,
près de l'église et d'un tilleul
planté là, en prévision, sur ordre
d'un monsieur Sully.
L'édifice religieux
avale et recrache inlassablement un flot de jeunes filles trop sages
pour ne point intriguer Jean-Paul et l'amener à risquer un
oeil dans la nef... déserte : la jolie colonie de vacances
déjeune paisiblement dans un bâtiment annexe. Il
ne nous reste plus qu'à continuer à tirer du sac
de quoi en faire autant sur le parvis. Probablement avisé de
notre présence et intrigué à son tour,
Monsieur le curé vient apprécier la situation
sous couvert d'affichage paroissial.
Quelques sandwiches et photos plus tard, nous abandonnons ces saints
lieux pour progresser vers Innimond, le col des Fosses
et amorcer la seconde descente du jour. Sans la verte splendeur des
eaux du lac d'Amblon qui retient un instant nos regards et nos
vélos, nous aborderions déjà le faux
plat descendant qui conduit d'Appregnin à Belley.
Belley, sous-préfecture de l'Ain, ne nous ralentit
guère ; tout juste concédons-nous une halte
à sa chiche fontaine à la qualité
d'eau incertaine. Incertaine comme notre orientation. C'est par deux
itinéraires différents que nous entamons
l'escalade du col de la
Lèbe.
Les têtes dans l'ignorance absolue de
l’éparpillement du peloton, les pieds au frais
dans le bac inférieur d'une fontaine en terrasse, nous
attendons patiemment les attardés... qui en fait nous
précèdent sur une autre route. "Les premiers
seront les derniers", si nous traînons plus longtemps
à Luthézieu, nous prédit
Gérard
Lambert venu tout exprès nous renseigner. Un tuyau
en vaut bien un autre. Nous dissuadons notre informateur de continuer
à remplir son bidon à l'écoulement
inférieur de notre rince-pieds de fortune.
Harim est de toutes les attaques.
MM Christens et Duvert semblent décidés
à ce que le Tour 98 ne soit pas remporté par un
Allemand ; ils assurent toutes les poursuites sous l'oeil
amusé de M. Peyrieux, obnubilé par le difficile
programme du lendemain. Un certain Col de la Biche, méconnu
du peloton, semble l'inquiéter davantage que le
célèbre Grand Colombier.
Nous savons aujourd'hui que le
rapport qualité-prix-services, sympathie en sus, de
l'Hôtel de la Poste est inégalable sur le
territoire national. Toutefois, dès l'arrivée de
la première étape, il apparaît
nécessaire de se familiariser aux particularités
de l'établissement. C'est décidé !
demain je "ferai la descente" du dernier col pour arriver
"placé" à l'unique douche de l'étage
et j'éviterai de m'acharner sur la poignée de
chasse qui pend dans les toilettes ; elle n'a apparemment d'influence
que sur la lucarne du local.
Dans la conjoncture actuelle, une équipe
remplaçante du Tour de France se doit d'être
exemplaire et ne peut, en rien, prêter le flanc à
la critique. Pour éviter toute suspicion de dopage, au
dîner, pâtes, poisson et viandes blanches sont
proscrits. Au menu de ce soir : saucisse-lentilles. Certains prennent
quand même le risque, sous prescription de monsieur Peyrieux,
de se faire administrer une tisane.
Si ce n'est le partage de la joie éclatante de quelques
fêtards attardés, probablement avisés -
dans notre couloir, à quatre heures et demi du matin - des
succès passés de l'équipe de France de
football, rien n'aura troublé nos rêves
d'ascensions à 19% et plus... si affinité.
Vers neuf heures, sur la digestion d'un petit déjeuner
consistant, nous nous dirigeons vers un col invisible (mais qui compte,
il est dans le Chauvot) : le col de la
Pierre Taillée.
La ferme Guichard
dépassée, une route aussi pentue que
dégradée donne accès à un
second col, non mentionné dans le programme (mais toujours
dans le Chauvot !). Sa double difficulté à
l'atteindre est compensée par une double appellation,
confirmée par deux pancartes. Nous nous regroupons pour la
photo au col
de Mazière ou col de la
Cly (1151 mètres, tout de même)
Sutrieu, Mongonod, Fitigneu partagent le tord de se situer dans une
importante descente. Seul Harim prend le temps de
s'imprégner du paysage. Une succession de petites pentes
diverses et les conseils d'une dame surprise un drapeau à la
main au passage d'une voiture balai, nous permettent de rallier les
pieds du Grand Colombier. Sous l'aimable pression de Jean-Paul, le
peloton se scinde en deux. MM Duvert, Christens, Camille Soulier,
Gérard Lambert et moi-même, rejoignons
Virieu-le-Petit pour tenter d'attaquer le géant par sa
"variante" à 19%. Que la montagne est bonne ! elle fait
grâce de quatre kilomètres aux inconscients qui
parviennent à garder l'équilibre sur cet
itinéraire dément. Seul Gérard refuse
au sol le contact d'un soulier, contact que nous avons perdu avec
Camille qui va tant piano que sano. Il sait que cette
difficulté passagère, ce "mur" de trois
kilomètres, ne touche pas au but mais débouche
sur des "faux plats montants" à 11, 8,8 et 10%.
Quelques dizaines de mètres à pied, discrets,
permettent aux mollets du peloton de refroidir... sans
réellement ralentir l'allure. A l'intersection des deux
itinéraires, notre service d'assistance dispense des
encouragements à ceux qui s'en contentent, ce qui, pour
l'heure, nous suffit encore. Un léger replat d'alpage permet
de reprendre ses esprits. Le sommet est en vue, nous ne saurions le
faire attendre. Rendez-vous au col.
Après un nouveau kilomètre de montée
en forêt, se détache à gauche la route
vers le relais-hôtel du Colombier, alors qu'un dernier lacet,
à flanc de montagne, imite l'arrivée au Mont
Ventoux. Le panorama, au col, paye des efforts consentis.
Les
arrière-plans propices aux photos, abondent : pancartes du col du Grand Colombier,
1500 mètres à droite, 1501 mètres
à gauche, paysages grandioses des Alpes, vallée
du Rhône, lacs d'appellations
incontrôlées ; le choix est large. D'ici, sous un
bon angle, la pellicule peut tutoyer le Mont Blanc.
Ce sont les crânes des derniers arrivants que le soleil a,
lui, depuis longtemps, chaleureusement tutoyé. Jean-Paul
associerait volontiers le déjeuner à une
séance de refroidissement général
à l'ombre de la forêt en contrebas. Pour leur
part, Charlette et Camille entendent mettre un terme, ici
même, aux familiarités avec les cimes, se
réservant quelque peu pour la semaine
fédérale à venir. A l'issue du repas,
ils éviteront le col
de la Biche et feront demi-tour. Pour éviter
une scission prématurée du groupe nous mangerons
sur place et dégusterons ainsi davantage le fruit de nos
exploits.
La seule table proposée aux pique-niqueurs
affamés est accaparé par un touriste que notre
propension à l'envahissement et une imaginaire histoire de
vipère méchante, incitent à
libérer promptement. Le plateau de bois à peine
investi est livré à nos accompagnatrices qui en
occultent une partie sous un frugal buffet campagnard, abandonnant
seulement à monsieur Peyrieux l'espace nécessaire
à l'accomplissement de ses oeuvres. Munie d'un couteau
stérilisé par le soleil, la main experte du
professionnel pratiquera, sans bavure, la dissection des trois poulets
fournis par notre généreuse aubergiste.
Toutes affaires de sustentation classées, lac du Bourget
dûment qualifié, fleuves, rivières et
montagnes environnants définitivement identifiés,
nous pouvons plonger vers les hautes rives de la vallée du
Rhône. Même si l'on a pour donnée, la
déclivité de la pente : 14%, même si
l'on tient pour constante, qu'à vélo, Harim n'a
pas la descente rapide, la durée du plongeon conserve des
éléments variables. Variables et
étendus... Après vingt minutes d'attente dans la
touffeur de la vallée, certes à l'abri protecteur
d'un marronnier, nous finissons par prendre ombrage de notre attitude
à ne pas nous inquiéter suffisamment. Quatre
cyclos manquent toujours à l'appel. Notre voiture suiveuse
elle-même ne suit plus. Que se passe-t-il ?
Un des motifs de notre tourment est à imputer à
monsieur Peyrieux que les effets pervers de l'altitude ont
poussé à soumettre un pneu meurtri de sa
bicyclette à des tests de résistance à
la vitesse... sur chaussée dégradée.
Le Grand Colombier n'est pas le Pilat et le pneu éclata.
Pour donner un caractère plus scientifique à
l'expérience, monsieur Duvert la renouvela avec un
succès identique. Bien qu' SOS Gérard Lambert se
soit porté immédiatement au secours des
pneumatiques sinistrés, les réparations prirent
un temps certain, suffisant pour nous inciter à commencer
à nous tracasser.
Qui sait si monsieur Peyrieux n'a pas traversé tout
exprès un nid de poules afin d'attaquer le col de la
Biche avec un pneu neuf ?
C'est par Giniez que nous abordons la difficulté : 11
kilomètres ; 1000 mètres de
dénivelée. La chaleur s'acharne sur des
organismes déjà fort surchauffés.
L'attirance des cols, en cet été 98, ne me
permettra pas de vivre de l'intérieur
l'épopée de l'ascension. Je dois m'en tenir aux
récits recueillis, au sommet, à
l'arrivée désordonnée du peloton.
Il semble que l'anecdote du jour ait pris vie, à mi-pente,
lors d'un des nombreux ravitaillements proposés par notre
assistance. Harim, qui, dans les descentes, brasse insuffisamment d'air
pour s'abaisser raisonnablement en température, se
présente désavantagé devant
l'épreuve et en état de déshydratation
avancé, guère plus loin, aux pieds de ces dames.
Il ne s'exprime plus que par râles sibilants totalement
sibyllins pour Mmes Lambert, Christens et Duvert qui
déduisent que seule de l'eau glacée pourrait
réfrigérer l'organisme en ébullition.
Mesdames, jamais sur un moteur à l'arrêt !
même de qualité allemande : on fait
"péter" le joint de culasse. La montagne résonne
encore des éructations et autres explosions gazeuses
provoquées par le liquide ingurgité. La montagne
résonne toujours, et peut-être encore plus fort,
des rires des soigneuses improvisées. Jean-Paul, quatre
lacets en dessous s'en trouve
déséquilibré. D'émotion, il
entrevoit la Croix du Grand Colombier, à portée
de main, sur sa gauche. Monsieur Peyrieux, professionnel averti, attend
l'arrêt de l'éruption, la tête
calée sur le guidon de sa bicyclette
arrêtée. La position -recommandée par
l'aviation civile, dans la traversée des trous d'air -permet
ici, de surcroît, de s'esclaffer discrètement.
Il ne faudrait pas que l'UCI
ait vent de ce cas de propulsion d'origine humaine. Il pourrait
entraîner disqualification. Et nous nous devons
d'être irréprochables.
Les onze kilomètres de côte,
péniblement avalés, ne donnent pas
accès au col de la Biche,
mais à un plateau en faux plat puis à une
descente prononcée, compensée par une
montée des plus raides. La Biche brame tout de
même à 1310 mètres.
L'accumulation des "anecdotes" inquiète Jean-Paul qui craint
que nous ne rentrions pas dans les délais. Il
faudrait éviter de se laisser dévaler jusque dans
les profondeurs extrêmes, pour que la dernière
passe : le col
de la Rochette, ne devienne la difficulté de
trop du parcours.
Décision est prise, à une intersection, de couper
par le Plateau du Valromey. On ne peut parler de plateau plat sans
sombrer dans le pléonasme. Si la pente que nous entamons
nous évite cet écueil, elle vexe monsieur
Peyrieux qui lui exprime son plus profond mépris en la
gravissant à pied. La chaussée,
impressionnée, radoucit son profil, mais se venge, en
devenant gravillonneuse à l'excès.
Hotonne et Ruffieu dépassés, à l'abord
du premier virage de l'ascension du Col de la Rochette - 1112
mètres - je pressens que nous sommes au moins deux
à vouloir basculer en tête et arriver premier
à la douche de l'hôtel. Un crissement
métallique m'informe que Jean-Paul, dans ma roue, vient
d'offrir à la chaîne de son vélo une
dent supplémentaire ; j'en profite pour priver la mienne de
deux. Il sera bien temps de les lui rendre, au sortir du
prochain tournant, lorsqu'il ne me verra plus.
Déjà, à midi, le poulet -
viande blanche recommandée aux sportifs - composait
l'ossature de notre copieux pique-nique et ne v'Ià-t'y-pas
qu'au dîner, notre hôtesse remet ça avec
des pommes de terre dont certaines propriétés
combattent l'accumulation d'acide lactique dans les muscles.
Pour surenchérir à la provocation, dans la
conjoncture actuelle, monsieur Peyrieux distribue
généreusement, en appui de la "tisane", des
antihistaminiques "légers" favorisant le sommeil. Gare aux
contrôles si nous intégrons bientôt le
Tour de France !
La dernière journée prévoit un
entraînement sous la pluie battante. Au départ
nous constatons l'abandon de Charlette. Au kilomètre 15,
Camille fait demi-tour. Il faut réagir. Dans l'urgence, il
est décidé qu'aujourd'hui, le seul arrosage qui
vaille, sera celui de mon centième col et que pour cela nous
disposons déjà du liquide nécessaire
et suffisant : deux bouteilles de Champagne. Nous
écourterons donc le parcours.
Quatre-vingt-dix-huitième : Col de la Berche
Quatre-vingt-dix-neuvième : col du Cruchon.
L'appellation mérite une photo de groupe ; les bidons
disposés sur la pancarte. Centième : col de
Pisseloup
Le Club des Cent Cols, auquel je souhaite adhérer, est
passé par là. Nous retrouvons l'autocollant de la
confrérie sur le panneau de la DDE.
Le passage au col de la
Cheminée ne suffit pas à
sécher le peloton. Il est temps de mettre un terme effectif
à l'exercice. Nous pique-niquerons plus
agréablement dans la grand salle de l'Hôtel de la
Poste.
Le col
de Cuvillat n'a pas l'envergure suffisante pour faire
obstacle longtemps à la réalisation de cet
objectif.
Nous sommes venus à Hauteville dans
l'éventualité virtuelle où nous
aurions à sauver le Tour de France.
C'est le Tour de France qui, finalement, sauve la fin de notre
séjour en se sauvant lui-même. Sur la petite
télévision de la réception de
l'hôtel, nous assistons en direct aux exploits de Pantani
dans le Galibier et la montée des Deux-Alpes. Le
démarrage de "l'Elephantino" relance
l'intérêt pour l'épreuve et rend
inutile la poursuite de notre entraînement. La grande boucle
sera bouclée... sans nous.