celui de la Carrière
Cruz.
La renommée actuelle de Crayssac vient de son sous-sol qui
renferme
deux richesses :
LA
PIERRE CALCAIRE très dure et d'excellente qualité
qui fut exploitée dès
l'antiquité pour les besoins domestiques. A la fin des
années 50, deux
hommes de Crayssac décident d'extraire la pierre non plus
pour leur
besoin personnel (construction de leur maison ou dépendances
pour le
bétail), mais pour la vendre et l'exporter. A cette
époque, pas de
machines, l'extraction se faisait à la main avec pioche,
masse, burin,
barre à mine... En hiver, sur le terrain glissant,
étaient jetées des
cendres afin de le rendre plus praticable.
Cette
exploitation leur apportait un appoint non négligeable en
complément
des revenus de la polyculture. Dans les années 1970 le
village vit
arriver une colonie d'ouvriers portugais qui venaient travailler dans
nos carrières, arrivant de leur pays qui ne leur donnait
plus de
travail. Cette filière prit de l'essor et avec la
mécanisation, la
pierre fut rendue plus facile à extraire. Certains sont
encore présents
aujourd'hui et vivent de l'extraction et de l'exportation de la pierre
au niveau international.
La
deuxième richesse, plus surprenante, est
constituée d'empreintes
retrouvées lors de l'exploitation de la pierre, enfouies
sous plusieurs
couches successives.
Fossiles d'animaux préhistoriques, gros oiseaux
qui venaient se poser sur le bord de l'estuaire qui à
l'époque baignait
Crayssac. Ces animaux furent étudiés par
plusieurs centres et notamment
par les chercheurs du C.N.R.S. de Poitiers. Ils datèrent ce
site de 140
millions d'années et découvrirent que les traces
de l'animal fossilisé
dans la pierre appartenaient à un PTEROSAURE.
Ce
site s'appelle désormais LA PLAGE AUX PTEROSAURES. Il se
visite en été.
Pour tout renseignement s'adresser à l'office du tourisme de
Catus.
Près de
l'embranchement du chemin du Mas de Garrit,
les flèches
directionnelles de circuits équestres pointent
le Mas de
Sartre, Lac-Vert Eglise Saint Martin, Miran, Luzech, Castelfranc,
Caillac, Douelle... mais point de Col de Crayssac.
Un mot conviendrait très bien pour en comprendre la
signification : CRES
Le mot CRES désigne un terrain pierreux où le
rocher affleure le sol.
AC serait d'origine gallo-romaine et désignerait des lieux
traversés
par des vois romaines.
Crayssac [Superficie : 1430 ha
environ - Altitude moyenne : 224 m.]
Un peu d'histoire
Un
des charmes particuliers du village est lié à sa
situation
géographique. En effet, quel plaisir de se promener sur les
petits
chemins qui sillonnent notre causse à travers bois, vallons,
champs et
landes. Le
promeneur croise différents paysages faits de champs encore
cultivés
par les agriculteurs de la commune, de quelques vignes, de bois et de
rives de falaises donnant
sur la vallée avec
des vues imprenables à toute heure du jour et en
toute saison. Lors de ces balades, le marcheur pourra
découvrir tout un
petit patrimoine fait de pierres sèches : cayrous,
gariottes, murets
bordant les parcelles qui ont été construits avec
les pierres
encombrant les champs cultivables.
De
nombreuses découvertes faites sur ce territoire prouvent
qu'il existait
déjà une communauté à
l'époque gallo-romaine. Il en reste peu de
vestiges. Plus près de nous, nous trouvons des archives de
différents
seigneurs ayant vécu à Crayssac. Arnaud 1er
de Crayssac,
vers 1160 est l'un des premiers seigneurs
répertoriés (Crayssac et
alentours de Léon Martin) mais l'un des plus illustres de
nos seigneurs
fut Arnaud 1er
de Trian,
né vers 1280, fils de Guillaume et Huguette
Duèze. Il devint un des
personnages les plus considérables de son temps. Il partit
pour Naples
afin d'y recevoir une éducation prodiguée par son
oncle, l'évêque de
Féjus qui était alors chargé de
l'éducation des princes royaux. En
1313, il fut nommé grand huissier du royaume de Naples et
fut anobli en
1316 par le roi Philippe V le long l'année où son
oncle Jacques Duèze
fut nommé Pape sous le nom de
Jean XXII.
Son blason est, mis à part la bordure, identique
à celui du Pape Jean
XXII, son oncle.
Au
XIIIè siècle, il existait
un château aujourd'hui
disparu. Il reste en bas du Coustalou le vestige d'une porte de
l'enceinte du village. L'autre porte était située
à l'entrée du bourg.
Plusieurs églises furent érigées
à Crayssac. Au XIIIè
siècle, on retrouve des écrits citant Saint-Jean
de Crayssac et au XIVè
siècle Notre Dame Béate Marie de Crayssac ainsi
que la très ancienne
église de Saint-Martin de Graudène
située sur le territoire de la
commune. C'est sûrement au XVè
siècle que l'église fut construite à
son emplacement actuel. A partir
de 1836, celle-ci a grand besoin de réparations. En 1853, la
communauté
décide de faire reconstruire l'église. Les
travaux durent trois ans et
sont exécutés par Monsieur VINCENT et ensuite par
un maçon nommé Pierre
GELIS (natif de Crayssac). Les offices furent
célébrés dans la cave du
presbytère (l'actuelle Salle des Fêtes) pendant
les travaux.
La
commune, essentiellement rurale, tirait ses ressources
jusqu'à la fin
de la moitié du XXè
siècle d'une agriculture
composée de vigne, truffe, tabac, élevage de
moutons. Il nous reste de
cette époque la transhumance qui fait une pause dans notre
village,
dans une ancienne bergerie, pour y passer la nuit avant de rejoindre sa
destination finale : le Causse de Luzech. Nombreux sont les randonneurs
qui suivent le troupeau.
A hauteur du cimetière, trois routes se
présentent :
qui se tient face à la borne
14 de la départementale.
Le
panneau sommital
dyslexique "Col de Crayssac", affiche une altitude 291
mètres, pour une
altitude réelle de 219. Il se trouve implanté en
marge de la passe près
d'un belvédère aménagé