L'idée
que je me suis faite de Benagéber en consultant Iberpix et
Google
Earth,
est celle d'un espace désert autour d'un ermitage perdu au
milieu de
nulle part.
Sans s'en douter, mon imagination a
réaménagé le site de la Valle
de Nieva tel
qu'il se présentait avant le transfèrement du
village de Benagéber
englouti sous les eaux d'un barrage hydroélectrique.
Benegéber
dispose, fait rare en Espagne, d'une aire d'accueil pour
camping-cars.
La boucle que j'entreprends maintenant aurait été
inenvisageable sans
ce lieu de bivouac aménagé.
Le départ s'effectue en direction
UTM :30 S 662753
4397187
du village
que traverse et quitte la VV-6224
le
long de l'ermita de San
Isidro.
Une bretelle du GR-7 dessert le saint lieu en aller-retour
depuis le Camino de los Visos.
UTM :30 S 663402
4396542
Avec les dernières cultures, le goudron disparaît
et la Casilla de Arriba
tombe en ruine.
Le chemin de la Casa de
Ximénez grimpe au bord d'un puits
qui attire le regard.
Quelques pieds de vignes
égarés dans un champ d'herbes folles
assurent la transition avec la forêt
qui désormais accompagne le camino
de la Casa de Arriba
jusqu'à
son terme :
le Collado Nieva, en
vue.
Au Collado
Nieva, la
piste en provenance de Nieva - hameau auquel s'est accolé
Benagéber
- bascule de nord-ouest
en sud-est par
le Camino de Chelva.
01-JUL-13
13:10:19
Collado Nieva
UTM :30 S 665913 4393837
Les 940 mètres du Collado
Nieva sont traversés par le GR7
qui emprunte
au nord
le "Camino Viejo de Villar de Tejas
a Chelva"
jusqu'à une patte d'oie où il bifurque
à gauche, direction "El Villar",
UTM :30 S 665998 4394274
par
le Camino de los Visos.
La voie
s'engage sur la Loma de los Visos
parsemée de chemins
de
traverses
et de cols géographiques.
Le GR7,
maintenant en vue de l'Alto de los Visos,
aborde par la droite une patte d'oie afin de finaliser sa descente au Collado
Rulo, en vue.
UTM :30 S 664974 4396179
D'après le catalogue des cols d'Espagne,
01-JUL-13 13:36:33
un Collado
Rulo se tient à la Casa de los Visos, au pied
de l'Alto du
même nom.
UTM :30 S 664876 4396490
Retour au tout neuf
UTM :30 S 665998 4394274
"Camino
Viejo de Villar de Tejas a Chelva"
qui pique
à l'est vers le prochain objectif encore distant d'un
kilomètre cent :
le Collado
de Mas Alonso.
Le Collado
de Mas Alonso se tient à la croisée
de deux chemins
: au
sud celui du Caserío Cerro del Águila ;
au
nord, la
bretelle d'accès à une
ruine
voisine de la Fuente Mas de Alonso.
01-JUL-13 14:03:21
Au
Collado de Mas de Alonso,
la piste vire
UTM :30 S 667351 4394012
et
bascule au nord
sur un col
géographique.
Le Camino
Viejo de Villar de Tejas a Chelva
serpente à flanc de montagne
pour perdre
la centaine de mètres d'altitude
nécessaire à sa mise à niveau
de l'objectif suivant :
le Collado
de la Cortina.
A l'ouest du col, le Camino de la Cortina plonge vers... La Cortina.
04-JUL-13
7:58:13
Collado la Cortina
UTM :30 S 668204 4395721
La piste principale poursuit
en montée vers le
"Collado de la Cortina" du catalogue des cols d'Espagne, qui n'est
qu'un sommet de côte avec panorama.
Le Camino
Viejo de Villar de Tejas a Chelva
tutoie
un col géographique à
hauteur d'une borne
géodésique
sans ralentir sa descente
vers le Collado del Estrecho d'Iberpix, repris par le catalogue des
cols d'Espagne.
Le panneautage
directionnel d'un chemin :
"Collado del Estrecho", dévie la roue avant du VTT en plein
élan
UTM :30 S 668785 4396545
pour l'engager sur une chaussée
de modeste facture.
La
traversée d'un col proche et évident m'interroge.
Serait-ce le Collado
del Estrecho pointé
par la pancarte ? L'absence
de panneau sommital
UTM :30 S 668730 4396748
m'engage à pousser plus loin.
Plus bas.
L'aiguille de la boussole du GPS flèche le col à
ma droite puis
carrément derrière. Je m'éloigne de
l'objectif.
Alors que je m'apprête à faire demi-tour, un
embranchent offre
l'opportunité
de revenir à une progression de bon sens sur un
itinéraire pas encore
exploré.
La voie mal cyclable
par endroit ne me rapproche ni ne m'éloigne du col
recherché.
Alors que je longe, sans en connaître l'appellation, le Caserio del Collado Estrecho
je franchis sans m'en douter
un col géographique
attenant. (763)
Où
se trouve le Collado
del Estrecho ?
-
A l'emplacement du premier col géographique franchi sur le Camino del Collado Estrecho,
chemin nommé ainsi par Iberpix ?
- A proximité du Caserio
del Collado
del Estrecho ?
UTM :30 S 668730 4396748
- Six cents mètres au nord, sur le Camino
del Tiñoso, en contradiction avec le
fléchage du terrain
mais en accord avec la carte Iberpix,
la
carte de l'Institut Cartográfic
Valenciáet
le catalogue des cols d'Espagne
?
04-JUL-13
8:44:43
Collado
del
Estrecho (Iberpix - Institut
Cartográfic
Valenciá
- CCC)
UTM :30 S 669051 4397087
A l'ombre du Tiñoso
qu'un
chemin de crête
parcourt, le Collado
del Estrechosépare
deux canyons parcourus par les méandres d'une même
rivière qui porte deux noms : Rio Turia pour les
géographes et Rio
Blanco pour les intimes.
Le Collado del Estrecho, le vrai
ou le véritable était le dernier objectif
à atteindre dans cette
direction.
Le retour s'effectue à l'inverse de l'allée par le
UTM :30 S 668785 4396545
Collado de la Cortina,
UTM :30 S 668204 4395721
et le Collado
de Mas de Alonso,
UTM :30 S 667351 4394012
face à l'Alto
de la
Atalaya près duquel j'essaie de visualiser le
Collado del
Camino de Chelva à franchir au retour.
Le Camino
Viejo de Villar de Tejas a Chelva ne
prend pas fin au Collado
Nieva,
il plonge maintenant au sud-est
UTM :30 S 665913 4393837
en compagnie du GR7
le
long du Barranco del Mas de Cervera.
Une série de zigzagues
mène la piste à l'entrée d'une longue
ligne droite où elle croise
le chemin de Mas de
Cervera par lequel le GR7 s'échappe.
La
voie principale
UTM :30 S 666481 4393537.
qui a culminé
à 908 mètres au Collado Nieva, n'en affiche plus
que 765 à 905 mètres à
vol
d'oiseau du prochain objectif. La longue descente avait pour objet
de permettre à la piste de traverser le Barranco de Tuesa.
La remontée
s'effectue
le long d'un haut grillage ininterrompu auquel je ne prête
pas
attention. A
tort.
Une pente
modérée
et une excellente qualité de la chaussée
mènent
au point "825" de la carte Iberpix où je crois avoir une
forte
probabilité de trouver le Collado de
la Vereda.
In situ, le col ne saute pas aux yeux.
UTM :30 S 670186 4391119
Un chemin
se détache au nord
au travers du "pla"
du Corral del Tío Tenderico
qui
bascule franchement sur la vallée du Barranco del Coraje
masqué par la
végétation.
Voilà
où après recherches et examen du terrain, je
place le Collado de la
Vereda d'Iberpix, approuvé en cela très a
posteriori par la carte
au
1/5000ème de l'Institut Cartográfic
Valenciá.
Le col géographique déniché
dans les buissons correspond au point 825,49.
Mais la découverte de cette carte entraîne une
autre conséquence. Le Collado de
la Vereda
s'y trouve déporté au-delà du Camino Viejo de Villar de Tejas
a Chelva,
en bordure
UTM :30 S 670658 4390935
du chemin de Jorgola,
en
823,89 m.
Sur
cette position qu'Iberpix n'exclut pas (pt. 822), le Collado de
la Vereda
assure le partage des eaux nord-ouest - sud-ouest du Barranco de las
Covatillas et d'un affluent du Barranco del Coraje. Les deux torrents
nommés confluent à leur tour après
avoir contourné la même montagne par
ses versants opposés.
UTM :30 S 670711 43910
La piste
plonge ensuite
au-delà de la possible baraque
du col,
sûrement en ruine,
vers le
Barranco del Coraje encore lointain.
Le Barranco de las Covatillas,
très discret, est rejoint
à l'embranchement
du chemin d'accès à la Fuente El Mascán
et à l'Umbria de las Hoces.
L'altitude gaspillée dans un détour
peut-être évitable
est à regagner maintenant en surplomb des gorges du Barranco
de las Covatillas
parcourues par le Camino de Jórgola.
Vingt-cinq mètres
ont été repris
au moment de quitter la direction de la Fuente El Mascán
UTM :30 S 670792 4392110
et de virer plein ouest
soixante-cinq mètres plus haut
à l'embranchement du modeste
UTM :30 S 669945 4392018
chemin d'accès au
Collado
del Carrascalejo.
02-JUL-13
9:05:46
Collado del Carrascalejo
UTM :30 S 669894 4391974
L'idée même d'avoir à remonter le Camino
de Jórgola, me
fait envisager de revenir
par un itinéraire direct que je n'ai pas retenu et donc pas
balisé de
waypoints.
Le chemin
vivote encore au-delà du
Collado del Carrascalejo ;
il poursuit un court moment au nord
puis vire plein sud
sans promesse de
continuité.
Il
est difficile d'imaginer que l'endroit ait pu être
fréquenté
jusqu'à
ce que la
voie
débouche à l'intersection
d'un chemin plus important
UTM :30 S 669552 4391834
bordé de ruines
plus imposantes dont les cartes les plus
détaillées
n'en disent pas plus sur leur appellation.
L'aiguille de la boussole du GPS à la recherche permanente
du
waypoint le moins éloigné, celui du Collado de la
Vereda (d'Iberpix),
m'incite à emprunter une vaste
allée
dont les prolongements finissent par aboutir au Camino
Viejo de Villar de Tejas
a Chelva sur un embranchement
qui a échappé à mon attention lors du
premier passage.
UTM :30 S 669789 4391331
Cette deuxième boucle dans la boucle
trouve
son terme à l'embranchement
du Camino de Jórgola.
A droite cette fois
UTM :30 S 670658 4390935
à travers le "Llano del Cubo"
la piste parvient à l'intersection
du Camino del Mas del Pinar avec le Camino de Chelva,
fléché
"MEDIEN".
L'appellation "Medién" n'attire pas mon
attention. Et c'est dommage
car je manque
un court crochet
au Collado de
Medién,
tout proche.
(Institut Cartográfic
Valenciá)
Je prends davantage de temps pour rédiger le compte-rendu
d'un circuit que
pour le préparer .
Voilà pourquoi ici mon GPS
ne détecte pas d'objectif avant 3 km 230 à vol
d'oiseau.
Iberpix,
repris par le catalogue des cols d'Espagne, note un Collado
Medién tout
autre. Eloigné. Perdu dans la montagne, hors piste.
Il y aurait donc un Collado Medién et un Collado de
Medién...
que je frôle à moins de deux cents
mètres,
25
mètres au-dessus.
La vitesse autorisée en côte n'est pour rien dans
ce "ratage" complet.
Le Camino de Benagéber a Chera
progresse sur des montagnes russes
en direction du sud-est
à flanc de montagne
et bientôt en vue
du Pico Rope.
La descente inquiétante
vers Chera
cesse pour moi à l'intersection
d'un chemin
abordant la montagne par l'ouest
afin
d'accéder au massif
en prenant
à
revers le Pico Rope.
La pente
reprend
avec sérieux
une
centaine de mètres d'altitude
avant de virer au sud pour éviter la Majada de los Borregos.
La barre des 1000 mètres est passée
et 73 s'ajoutent encore à l'arrivée
à l'intersection du PR-CV 101
fléché "Chera
por Fuente Arcolla"
et
"Pico Rope".
Par
d'autres voies, le PR-CV 101 se propose de conduire
également à Chera
en 4 heures ; au Pico Cinto Pinos en 2 heures et 6 minutes et au Pico
Nieves en 2 heures.
Un circuit VTT bleu mène on ne sait où.
Devant de telles avalanches d'informations à suivre plus
qu'à
comprendre, je ne regrette pas l'autonomie que procure le GPS.
Dans cet endroit désert et préservé,
je m'offusque du sans-gêne de
l'inconnu qui me force
à nettoyer la nature après son passage.
Le carrefour, en bordure d'un col géographique, est
traversé par un
chemin de randonnée aux indications absconses.
La
piste principale poursuit à l'ouest où elle se
divise sur une patte
d'oie.
L'imprimé
de la carte du parcours tient à peine dans le sac
à dos ; aussi je ne
le sors quasiment jamais. Je me fie à la seule
flèche de la boussole du
GPS, de waypoint en waypoint dont j'ai la liste ordonnée sur
une
feuille de papier. J'ignore donc que j'aurais à rejoindre
plus tard la voie de
droite
qu'emprunte déjà la Cañada
Real de Castilla.
La piste de gauche,
interdite à tout véhicule non autorisé
en vertu du "decreto 8/2008",
longe le Pocillo Seco. D'après Iberpix, que je veux bien
croire.
Le chemin
très roulant
en croise un autre
qui l'est moins, même sans tenir compte du câble
qui l'entrave.
La voie se
cherche au milieu
d'une végétation sauvage ;
se divise, et par la gauche
finit par aboutir au lieu recherché : le
02-JUL-13
11:17:10
Collado Utiel.
UTM :30 S 671332 4387812
La qualité du Collado
Utiel se remarque davantage sur une carte que sur le
terrain
où,
de plus, en période de chasse il risque de se trouver
enfermé.
27 mètres en-dessous du plus haut des deux "sommets" qui
l'entourent,
le Collado
Utiel se fond au centre d'une vaste zone que la
végétation
aplatit au regard.
Sans l'usage du GPS, aucune approche précise de la passe
n'aurait été
possible.
Le GPS incite à rebrousser chemin
jusqu'à l'intersection
précédente où la voie encore
inexplorée
tente
de fuir au nord en
direction d'El Navazo.
Derrière
un écran, devant une carte qu'on peut agrandir ou
rétrécir à volonté,
la poursuite d'un trait continu reliant un point à un autre,
semble
évident.
Sur le terrain d'une des plus chaudes journées
d'été, à l'heure
gargouillante du déjeuner,
les fantaisies d'un chemin
qui même conforté par la confluence d'un autre
ne sait plus trop où il pose sa chaussée,
peut suggérer un début d'inquiétude.
Que ressentir alors devant un portail
fermé,
qui
cadenasse la poursuite de la boucle ?
Il
faudrait avoir le courage de sortir la carte, la déplier,
faire le
point pour s'apercevoir que le large chemin en vue derrière
l'obstacle,
est la Cañada
Real de Castilla... à atteindre.
Peut-être que devant l'itinéraire
déployé je relativiserais la
situation ?
Devant le portail
fermé
à clef, je m'en tiens à
considérer que faire demi-tour
serait au-dessus de mes forces physiques que le mental finirait
d'épuiser.
Alors
que le cas de force majeur guide ma main dans la sacoche de selle pour
en extraire une pince coupante, mon regard se porte sur les abords du
grillage
étonnamment piétinés.
Les pas
conduisent
deux cents mètres au nord-ouest où le grillage, pris de
malaise,
laisse libre cours à la piste,
à trois pas d'une cabane
de chasseurs qui ne sont peut-être pas innocents
des faits
qu'aucun randonneur pris au piège ne saurait leur reprocher.
En surplomb du Barranco del Lobo, le Camino de la Umbría
Negra
tente
de faire plonger avec lui le randonneur au nord-ouest.
Le "chasseur de cols" doit se méfier de ne pas se laisser
embarquer
dans la tentante descente et prêter attention à un
portail
enchaîné à lui-même.
Le curieux battant
mis hors d'état
de nuire au passage d'un piéton ou d'un
vététiste, laisse accéder à
un
chemin
de seconde zone qui présente toutefois l'avantage de franchir
le Collado
de Casares.
02-JUL-13
12:01:26
Le
grillage détruit à l'entrée du modeste
chemin du modeste Collado
de Casares,pousse
à la tentation de regagner la liberté de la piste
principale.
Y succomber ne sert qu'à dépenser des forces pour
rien dans un
aller-retour inutile.
La boucle prévue ne peut éviter la poursuite du
chemin "clôturé" dont
le débouché s'avère incertain.
UTM :30 S 670376 4388965
La voie cahotante
suit le cours
empierré
du
Barranco de la Garrofera
qui
traverse une clairière
et
et s'écoule
vers un enclos
grillagé
semblable à celui du Collado d'Utiel.
Le
chemin et le cours d'eau à sec font lit à part au
sortir de la
zone clôturée.
De
son côté, la chaussée
remonte dans une direction que la boussole du GPS ne saurait suivre.
La mauvaise orientation ne peut avoir été prise,
que plus haut,
à l'embranchement
de la
clairière.
Le chemin de droite
prend encore quelques mètres d'altitude
entre ravin
et montagne
dans une série de zigzagues
qui l'amènent
à en rejoindre
un autre au sortir d'un
coupe-feu.
La nouvelle voie
tire tout droit
en direction du prochain objectif
situé à 340 mètres d'après
le GPS
qui tient l'information
d'Iberpix.
143 mètres
avant l'objectif "officiel", alors que la piste achève sa
descente, je
ressens, au passage, un courant d'air venu d'un ensellement proche de
la
piste.
02-JUL-13
13:07:55
Le
Collado de la Semilla aurait-il
glissé trois mètres
UTM :30 S 668328 4388142
au-dessous
de l'altitude donnée par le
catalogue des cols d'Espagne ?
Cent quarante-trois mètres vers le sud-ouest
conduisent à un léger promontoire - le point 1007
d'Iberpix - d'où l'on
peut
admirer - de loin
- l'objectif déjà
traversé : le Collado de
la Semilla
à l'emplacement (1004,60) où je croyais
jusqu'à aujourd'hui avoir été
le seul à le trouver.
Le contournement d'un simple câble
entre deux piquets redonne un goût de franche
liberté à mon VTT
qui s'étonne d'aborder sans plus de formalités le
Camino de Villar de Tejas*
*d'après l'Institut
Cartográfic Valenciá
parcouru par le GR7.
Le Camino del Prado Gordo*
*
d'après Iberpix
parvient soudain à une frontière
grillagée
correspondant
à celle beaucoup moins spectaculaire franchie avant
le Coll d'Utiel, il
y a 2 heures 42 minutes.
La piste quitte maintenant la "montagne d'utilité publique"
pour longer,
surplomber,
approcher
et
finalement sauter
le Río Reatillo
parti alimenter le lac de barrage del Buseo.
Le Camino del Prado Gordo
doit gagner un cinquantaine de mètres d'altitude
au travers de la Pieza Aliaga
pour déboucher sur le CV-391 (ex VV-6222)
à proximité du Mas de
Cholla et du Collado Berna à identifier.
Le catalogue des cols d'Espagne place le Collado Berna
en contrebas de la route, dans le virage d'un chemin où
aucun col ne
pourra jamais élire résidence.
Mes recherches me poussent jusqu'à franchir la borne du kilomètre 19
en direction de Villar de Olmos
pour
prospecter sur un chemin remontant au nord-ouest.
En examinant plus attentivement la carte Iberpix, j'aurais pu
m'éviter
ce crochet vers un point 932, inatteignable, qui lui non plus ne peut
désigner l'emplacement d'un col.
02-JUL-13
14:18:54
C'est en remontant vers le Mas de Cholla que je m'aperçois
que le Collado
Berna
est le produit de la jonction,
UTM :30 S 664669 4388003
près
de la route, des deux petites vallées qui encadrent le
bâtiment.
En d'autres temps, sous des températures moins
extrêmes, en randonnant
en simple exécutant et non en chercheur, à partir
d'une base en dur,
peut-être aurais-je
descendu le CV-391
plutôt
que de le monter au travers de Villar
de Tejas.
Demain, si tout va bien, je partirai d'ici pour une seconde boucle
riche en cols.
A la sortie du village, à main droite,
le Camino de Chelva
à Villar de Tejas
remonte au nord
où
se tient mon dernier objectif : le Collado del Camino de Chelva qui
doit me permettre de basculer sur le Collado Nieva d'où je
pourrai
regagner Benagéber en roue libre.
A la première intersection,
je constate que mon GPS est dépourvu de
l'ensemble des waypoints intermédiaires
entre Villar de Tejas et le col à atteindre.
La
carte
consultée pour la première fois de la
journée montre que la piste
grimpe tout droit en direction de la passe.
S'il en va ainsi sur le papier,
il en va tout autrement sur le terrain. Les intersections
s'enchaînent.
Je ne peux déplier la carte devant chacune d'entre elle.
La boussole du GPS, apte
à donner une direction générale,
ne peut prouver son efficacité dans
un dédale de chemins
que pourvue de quelques waypoints intermédiaires.
Les
approches de la montagne
à
traverser
les
plus avancées
terminent
dans des champs cultivés
ou
au mieux dans des vignes.
Il arrive un moment où les forces restantes doivent
être mises au
service de l'essentiel :
le retour à Benagéber. La boussole du GPS est
alors calée sur le point
de départ
et c'est au doigt mouillé
que je tente de contourner le massif
par
les pistes les moins pentues possibles.
C'est ainsi qu'ayant retrouvé, en toute ignorance, le Camino de
Villar de Tejas, je vois la large voie bifurquer au nord
et devenir le Camino de
la Cerretilla.
L'apparition d'une chaussée
goudronnée me donne espoir
de rencontrer bientôt quelque signalisation.
C'est chose faite au carrefour
des CV-390 et CV-393...
que je connais.
C'est
par cette route
que je suis arrivé hier
à Benagéber.
Cette boucle, même avec ses tâtonnements,
s'effectue sans difficulté
dans la journée et
il
reste encore du temps pour s'informer du règlement en
vigueur sur l'aire
d'accueil mise à disposition des camping-cars.